vendredi 24 novembre 2017

Ma seconde lettre au poète, Verlaine...


 




Cher Paul Verlaine,

Voici un an maintenant, je me suis rendu sur votre tombe ici même, il pleuvait, j’avais chaud d’avoir marché si longuement pour trouver le cimetière. En poche, une lettre qui vous était adressée, une lettre où, je confiais mon projet, mes craintes, mes ambitions, ma louange envers votre poésie, cette aura émanant de votre plume…

Je suis de ceux, cher poète, qui croient en l’âme comme je vous l’écrivais dans ma première lettre. Je suis de ces écrivains qui rêvent et croient en leurs rêves. Je suis de ceux qui vont au cimetière pour rencontrer une âme, se rapprocher physiquement d’un corps inerte voire en poussière, car il leur est alors plus facile de confier certaines choses, d’épancher leurs plaintes et leurs demandes…

Dans ma première lettre, cher Paul, cher Verlaine, je vous confiais avoir pour projet d’écrire à votre sujet, mais pas que. Je tenais à rendre hommage à votre épouse en parlant d’elle, à votre fils Georges, qui est là avec vous, et à Rimbaud, votre amour de jeunesse parmi tant d’autres vous en conviendrez. Mais quel amour, quelle passion que la vôtre à son égard. Une passion non partagée certes, une passion pour la littérature, la poésie assurément… Cette passion vous a conduit en prison, vous à ruiné l’esprit et pour longtemps, tandis que lui jeune éphèbe, est parti asservir quelques hommes, autrement, sur le continent africain. Il est demeuré fidèle à lui-même : Opportuniste.

Cependant, il est aussi un génie, sa poésie vous a séduit et tant d’autres après vous. Dans le roman que j’étais occupé à écrire quand je suis venu ici la dernière fois, je disais et je maintiens, que ce jeune homme, Rimbaud, est lui aussi à sa façon tombé amoureux de vos mots, de votre gentillesse. Il est tombé dans le piège de la tendresse quand vous Verlaine, étiez follement amoureux, au point de tenter de le tuer pour mieux le retenir.

Merci cher Lélian d’avoir entendu ma requête quand je vous ai écrit la première fois. Merci parce que tout comme vous j’ai écrit au début du roman cette phrase — va mon livre, où le hasard te mène — sauf que je ne crois pas au hasard… Je crois au destin. Je crois aux âmes sincères, animées d’une volonté de perdurer ici-bas, je sais que vous m’avez lu, d’une façon qui m’échappe et qui, pour la nuit des temps échappera aux plus grands scientifiques. Je vous ai demandé de donner du souffle à mon livre, de lui donner une direction, celle de la réussite ou du dédain. J’ai réussi cher Verlaine.

Mon livre est lu, aimé, commenté, édité… Votre histoire d’avec Rimbaud est relayée encore aujourd’hui par son biais, vous vivez encore, Rimbaud vit toujours, parce que ma plume avec votre souffle et votre inspiration a donné un autre regard sur votre aventure. Ensemble, cher Paul nous avons vécu un petit moment magique, j’ai voyagé avec vous, marché dans vos pas, visité les lieux que vous avez tant aimé ou détesté. Ensemble, nous avons marché à la suite de Rimbaud, ensemble nous avons couru derrière lui, je suis si heureux et comblé de l’avoir fait… Vous étiez là, il était devant… Parfois, j’ai dû ralentir pour mieux le retenir, comme vous, un peu comme si vous aviez posé votre main sur mon épaule en me disant : « Attends, il va ralentir, il a besoin de nous… » .

Souvent, mon livre à voulu s’en aller avant l’heure, mais ce n’était pas son heure et on a continué le chemin n’est-ce pas, on a fait durer l’aventure. On a continué de marcher, de courir, de visiter, de s’extasier, de rompre le cou à ceux qui nous disaient de ne pas continuer que c’était du réchauffé. Nous avons continué Paul, nous avons persévéré Verlaine ! Persévérer ! Ce n’est pas moi qui ai écrit c’est vous, votre confession, votre passion, votre chagrin, votre amour…

L’absinthe à conduit beaucoup de vos poèmes, on a tous besoin d’un moteur parfois, le mien cher poète, mon moteur à moi pour écrire votre confession, ce fut vous, uniquement vous Paul. Je me suis fondu en vous, vous avez guidé mes mots, parlé au travers d’eux… Je suis fier, si fier d’avoir été votre plume et Rimbaud son encre…
Avec toute ma reconnaissance, mon amour, ma passion, je vous dédie ce livre, je vous envoie à nouveau ces quelques mots issus de mon cœur, de mon âme peut-être…
Vive la poésie, les petites musiques qui en émanent…


Vincent Vallée

mercredi 1 novembre 2017

Ils manquent à beaucoup ?





Ils manquent à beaucoup, ils sont partis et puis voilà...
C’est pas malheureux d’les voir ces pauvres hypocrites ?

Traînant leurs chrysanthèmes, ils ne trouvent plus le chemin, c’est cela...
« Y’en à tant », qu’ils disent... moi j’suis là j’admire le cirque...

Un seul chemin conduit à la vérité, la reconnaissance...
Plusieurs fois par an, j’viens là et je leur parle, me confie.

Si ce n’est à eux, mon passé, à qui devrais-je ma naissance ?
Au travers de leur mort, c’est criant de vérité, moi je vis.

Il faut avoir reçu une belle éducation que pour les respecter.
Et les vivants, mais surtout les morts, ils sont nos fondations...

Tant sont là bien vivants, mais ne font que vivoter...
Ils chouinent, se plaignent, pleurent sur cette vie qui est leur oignon...

J’essuie leur photo encore une fois, renifle et me relève puis leur chuchote : À lundi mamy, papy...

mardi 24 octobre 2017

Mon poème...




Mon poème, mon poème, il ne me parlait pas beaucoup…
Toute mon enfance, durant cette errance, mon Dieu ces méandres fous.

Je vous confie ces moments, ces quelques instants d’une enfance assoupie,
Cet angoissant enfant oui, ce petit qui jamais ne pense même pas ne rit…

Il était somnolent, enfermé sous ce dôme qui lui volait sa vie, c’est tout...
Revenir en arrière, tout reprendre après tout, jusqu’à la folie il vivrait, serait fou…


Innocence. Voilà ce qu’on lui a volé… Son innocence…


samedi 21 octobre 2017

Avancer assis, de Gregory Delepeleere par Vincent Vallée






Gregory Delepeleere et moi-même


"Les gens heureux n'ont pas d'histoires..." Comme c'est vrai. Un peu comme ce que dit Musset qui à bien contribué à Amélie Nothomb : Frappe toi le cœur, c'est là qu'est le génie, Gregory fut frappé en plein cœur, en plein corps... De ce drame de la vie, la sienne en l’occurrence, il en a fait un tremplin, et aujourd'hui il livre sous forme de livre intime, des récits, des posts comme on dit, de son blog de l'époque et ce pour notre plaisir mais aussi afin de nous édifier au travers de ses témoignages. Gregory est victime d'un accident de la route qui le laisse assis pour le reste de sa vie, cependant, il avance !



Gregory n'est pas un as de l'orthographe mais il travaille comme bien des auteurs en herbe et se fait aider, il y met du cœur à l'ouvrage et puis que dit Brel, une référence pour lui d'ailleurs : 

Le talent c'est d'avoir envie.

« Très beau... Ton livre affirme qui tu es, ce que tu es devenu et ce que tu étais. Cet accident t'as brisé mais tu as réussi à construire un autre GREGORY, tu as décuplé ta foi dans l'épreuve, quel témoignage de foi et de sagesse, de combativité...  » Voilà ce que j'ai dit à Gregory après ma lecture, j'étais très touché...

" J'ai appris que parfois on veut mais on ne peut plus " C'est si vrai... Et dans ce livre on comprends que parfois malgré les encouragements, malgré la volonté ce n'est plus possible, pour un temps...Ce n'est pas définitif.
  
" Nous sommes le  fruit de deux êtres qui se sont aimés " C'est très profond on devrait y penser parfois... Plutôt que de se lamenter sur nos bobos, nos afflictions.

" Je ne me vois pas vivre cette vie...Toute une vie " J'ai encore des frissons en l'écrivant, ce passage est très parlant et l'auteur trouve les mots justes pour décrire ce qui lui paraissait insurmontable alors....

Gregory a écrit là un bien beau livre très touchant et je vais dire que son humour est plus touchant que les passages où il décrit sa souffrance. Quelle leçon... Citer la Bible dans ses écrits c'est porteur, c'est beau, juste beau... Je suis encore ému de cette lecture, le passage au sujet de l'ange de ses nuits qui est une dame un peu âgée qui ne semble pas être une top modèle et pourtant... Elle lui a apporté beaucoup... Mais pas qu'elle. 
Comme je l'ai entendu une fois, ce qui compte ce n'est pas ce qui nous arrive, c'est la façon dont on y réagit, Gregory lui, a écrit, il continue et travaille chaque jour à s'améliorer. Avec de bonnes influences et un bagout qui donne envie de lire encore, c'est magnifique ce que fait Greg, chapeau bas et puis, vivement les prochains n'est-ce pas?





Hurler en silence, de Dominique Bulinckx par Vincent vallée.






Dominique Bulinckx et moi-même.



J'ai le plaisir de chroniquer un " jeune " auteur qui a rédigé son premier recueil, mais comme beaucoup, il écrivait déjà, de là à publier il y a toujours un pas à faire. Et quel pas !


https://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/463-hurler-en-silence

J'ai lu ce recueil de poésie, textes, il y a des coquilles, de petites fautes qu'on pourrait facilement corriger en relisant ou avec un programme didactique, une aide. Des textes sont empreints de profondeur d'âme, de sensibilité, c'est touchant et intéressant je suis convaincu qu'avec un peu de travail et un peu d'aide, cet auteur peut clairement se positionner parmi les auteurs plus avertis. Courage et persévérance !!

Je cite " Une main sur l'épaule,un simple mot laissé sur une feuille, un café partagé " j'adore lire ce genre de réflexions.
Mais encore :
" Ne t'arrêtes pas en chemin, accrochent toi aussi fort que te le permettent tes mains..." J'adore !

Les premiers écrits, et puis les ressentis, c'est chaque fois pareil ça m'interpelle, ça me touche parce que ça vient du cœur, des tripes. C'est forcément bon, forcément beau...

Ce qui est à retenir ce sont ces quelques poésies, cette envie de l'auteur d'écrire de partager et rien que pour ça il mérite d'être lu, d'autant plus que c'est beau !

Dominique est souvent touché s'il reçoit une critique négative pour être négative, mais souvent je constate que ces gens là n'ont même pas lu le travail de celui qu'ils critiquent, j'ai lu Dominique et croyez-moi ça vaut le coup d'y aller, lisez-le.



mardi 17 octobre 2017

Monsieur Brel.




Monsieur Jacques, comment rimer sans vos mots, comment respirer sans les airs de vos chansons, comment frissonner sans vos vers…

Ho, monsieur Brel, comme je vous admire, comme j’aime votre arrogance, comme j’aime votre émotion, comme j’aime vos coups de gueule en chansons…

Monsieur, vous me faites pleurer en musique vous me faites vibrer et de frissons en frissons je réfléchis à la profondeur de vos mots, si bien choisis.

Monsieur le poète, vous êtes de ces hommes qu’on n’oublie pas, qui chantent et honorent la poésie, monsieur Brel, monsieur Jacques, dans ce flot de variétés où l’on ne chante plus, on singe, vous nous manquez…


Sur le bout de ma langue.





Sur le bout de ma langue, les mots fusent
Ainsi espérant un virelangue, ils me refusent.
Je ne puis me souvenir de ces maux dire,
Ils sont pourtant là et ne veulent venir.
Pourtant hier encore ils m’affectionnaient,
De loin de près ils étaient mes amis, mes mots au rabais…
Je les sens, ils sont là, attendez…
Non… Quel effroi, partir, ils ont fait.
Dès lors, comment faire si à ne pas revenir ils persistent ?
Je les souffle, je les susurre, je les dis, et j’insiste !
Sur le bout de ma langue pourtant, ils se bousculent,
Mais rien à faire, ils demeurent aphones et m’acculent.
Revenez donc demain, dits et écrits même, ils seront,
Soyez-en assurés, de mon mieux avec diction je les dirai.