mardi 13 novembre 2018
samedi 3 novembre 2018
Alex et La balançoire de Nicole Nisol par Vincent Vallée
Alex et La balançoire, de Nicole Nisol, auteure depuis peu mais à la lecture de ces deux nouvelles on sent que la graine de l'écriture était là, bien là, depuis longtemps. Ne demandant qu'à germer et naître pour le plaisir de nos yeux de lecteurs.
Nicole, je ne vais pas vous mentir, je la connais bien, les circonstances ont fait que nous sommes devenus parents par alliance, et peu importe la suite nous sommes demeurés amis et j'en suis fier. Nicole je connais son parcours de vie, ses ambitions... Mais là, vraiment, j'ai découvert une nouvelliste de talent.
Alex
Une nouvelle que je résumerai en un mot : Tolérance.
Nous découvrons au fil des pages un personnage épris de photographie, avec peu d'amis, pas de famille si ce n'est un dénommé Émile, concierge de l'immeuble où loge Alex.
Alex est beau, les traits fins et doux excepté une cicatrice qui, finalement, lui donne un visage encore plus séduisant. L'auteure ne laisse pas longtemps planer le doute sur Alex, très vite nous découvrons qui il est, et pourquoi il va se mettre à suivre une écrivain de talent, à succès même! La tolérance c'est chez cette écrivain qu'il n'a jamais oubliée, qu'il va la trouver?
Je ne résiste pas à l'envie de vous citer un passage formidable :
"Laisser une vie derrière soi pour renaître, re-n'être..."
La balançoire
La balançoire, c'est là que la vie de Manon à basculé... Manon c'est une jeune dame aujourd'hui, qui fête ses quarante ans, un cap chez une jeune femme. Pour Manon c'est le cap des souvenirs qu'elle n'arrive pas à surmonter. Celui de sa grand-mère qui l'a élevée, celui de cette même grand-mère qui avait souvent les yeux rougis et cernés d'avoir reçu une énième lettre qu'elle fera vite voler au dessus d'un buffet.
Manon ne sait pas d'où lui vient cette cicatrice au front, elle ne sait d'ailleurs pas non plus pourquoi ces lettres cachées au dessus d'une armoire finissaient en cendres... Mais le passé remonte toujours et fait basculer le temps... Manon va réaliser, Manon va basculer dans le passé et le comprendre, celui de sa chère grand-mère et le sien aussi. Un passé douloureux, qui lui fera accepter et comprendre sa vie, ses doutes, ses hésitations...
Deux passage de la nouvelle:
"Il sort du lit, nu comme à la création..."
"Manon revoit la voiture noire et fleurie qui emporte mamy loin d'elle".
Je ne saurais que vous conseiller de lire ces deux nouvelles éditées chez les Éditions du Rapois, il faut encourager les nouvelles plumes et ici une nouvelliste qui a un talent incroyable, mais ça je le savais déjà, je le lui avais dit : Lance toi Nicole ! Elle l'a fait et bien fait !
L'auteure :
jeudi 1 novembre 2018
Je repense à toi.
Je repense à
toi.
Les yeux couleur de
pluie, je repense à toi.
Le souffle de la nuit pâle me renvoie à la sérénade que j’avais écrite pour toi,
Hagard, les mains
transies par le froid,
Me rappellent ton
regard glacial lorsque tu me quittas…
Ce regard, ton
regard…
Caché au fond d’un
bois, dans cette nuit encre.
Je repense à toi,
toi… à qui j’ai tout donné,
De qui j’ai tant
rêvé, je t’ai tant espéré tant prié ?
Pour toi j’aurais tout fait, je serais allé
jusqu’à tuer tellement je t’aimais…
Cette nuit je
repense à toi, les yeux submergés de quelques larmes chaudes,
À qui tu as donné
le jour sans regret, pauvre chose…
Noyé dans la
tristesse je tente de redonner espoir… à mon espoir, encore…
Cette faiblesse,
cette tristesse me renvoie à ma nuit noire, ta mort…
Ma place n’était
plus ici, je devais mettre un terme à ce qu’était devenu pour moi un enfer.
Un pistolet à la
main, je m’enfonce plus encore dans cette encre nocturne, me taire…
Je me retourne, pour un ultime regard sur ce
monde injuste et tellement dérisoire…
Et… ++++++
Écrit en 97
lundi 29 octobre 2018
H5N1 INFECTED de François Panier par Vincent Vallée
H5N1, le nom de code d'un virus mais aussi la raison de la mort de Grégoire... Une mort mais pas physique, quoique... étrange me direz-vous ?
Qui est Grégoire ?
Grégoire vit une vie ennuyante en Belgique, il n'a pas d'amis pas de famille, ah si! Il a une vie virtuelle et des amis de la même trempe. Ce sont justement ces amis, ceux qu'il a appris à aimer sans les voir ou les rencontrer qui vont précipiter sa vie vers un gouffre dans lequel il va chuter sans pouvoir s'agripper à quoi que ce soit... Cependant, il va aussi découvrir celui qu'il est réellement, au fond de lui, enfoui.
François Panier est un auteur mais aussi un ami, découvert, rencontré lors de salons du livre, de fait, j'ai appris à le connaître un peu, j'ai entendu ce qu'il dit à ses futurs lecteurs et il ne ment pas. Lorsqu'il dit que la lecture se veut fluide, aisée, que ce premier tome est captivant, haletant, j'ajouterai qu'on aime le récit et qu'on veut savoir ce qui va arriver à Grégoire qui va devenir Gary Gardner.
Digne des très bon thrillers, utiliser le virus H5N1 est judicieux, l'auteur, François Panier parvient à nous emporter jusqu'au bout du récit car il arrive à rendre très attachant Grégoire devenu Gary.
Pourquoi devient-il Gary ? C'est simple et compliqué à la fois, car nous sommes embarqués avec Grégoire dans une aventure digne des pires cauchemars, Grégoire est utilisé par des services secrets pour devenir leur outil, et ils ne vont pas y aller de main morte, Grégoire devient Gary, et le devient à tous points de vue. Sans le vouloir, ses agresseurs, manipulateurs, vont aussi lui permettre de mettre à jour sa véritable orientation sexuelle. Va-t-il l'accepter ?
Qui sont les manipulateurs de Grégoire ? Pourquoi l'avoir choisi lui, pour répandre un virus, du moins c'est ce qu'on va faire croire à notre héros... Comment Grégoire va s'y prendre pour fuir ses agresseurs, cette vie qu'on va lui imposer allant jusqu'à le changer du tout au tout !
Qui sont ses amis, ses ennemis ? C'est à n'y rien comprendre, c'est déstabilisant, haletant, émouvant aussi...
Si j'avais des reproches à faire à l'auteur, ce serait la typographie choisie pour les dialogues et l'aspect "Grégoire" avant son arrivée aux USA peut-être pas assez décrite, exploitée. Mais c'est minime à côté de ce magnifique Thriller, le premier d'une longue série, les deux suivants sont d'ailleurs déjà parus. Ben oui fallait bien que je trouve un truc "négatif" à dire, mais c'est si peu.
Je vous invite à découvrir Gary Gardner et sa vie volée. Mais aussi le style de l'auteur François Panier qui ne se ménage pas quand il écrit, il le dit lui même, le travail de recherches est captivant et ça se ressent dans le roman.
L'auteur :
Où trouver le roman de François ?
https://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/33-h5n1-infected
mardi 2 octobre 2018
Comment vous oublier, comment vous raconter…
Monsieur Aznavour, merci,
De rimes en vers,
De chansons d’amour en jolies mélodies
On oubliait le pire, bercé dans votre univers
Comment vous oublier, comment vous raconter…
La bohème, comme ils disent, emmenez-moi
Tant de chansons, de paroles imprégnées
Et chaque poème de vous vise le même émoi
De foi, d’amour, de passions frivoles et enivrées
Comment vous oublier, comment vous raconter…
Vous nous parliez d’un temps, qu’en chanson on découvrait
Vous étiez un homme oh ! non un artiste
Vous savoir à présent, à l’horizon et de l’autre côté
Et ainsi la somme d’un si grand don, nous rends bien triste…
Comment vous oublier, comment vous raconter…
Charles, emmenez-nous encore un peu
Essuyez nos chagrins avec vos refrains
Sondez nos torts, faites encore des envieux
Vous aviez un destin, nous avons tant de chagrin
Comment vous oublier, comment vous raconter…
Vincent Vallée. 01/10/2018
jeudi 16 août 2018
Nous...
Je me souviens de nous,
Ces promenades, ces jeux...
Je pense à nous,
ces rires, c'était ça nous deux...
Qu'étions-nous l'un pour l'autre nous ?
Des amis, des frères, un nœud.
Parfois je redeviens nous,
tout est encore là tu sais.
Je pleure sur nous,
je n'oublie rien de nos vérités.
Je rêve de nous,
Comme tu me manque, c'est fou.
Je me replonge en nous,
dans ces confidences, ces jeux si doux.
Rien n'y fait, je reviens chaque fois à nous,
parce qu'on était des amis.
Rien ne nous remplace nous,
pourquoi donc un jour tout s'enfuit ?
Nulle part, pas même une photo de nous,
avons-nous tout perdu alors ?
Je ne sais si un jour, encore nous...
nos regards, dis-moi, se croiseront-ils encore...
Mon ami, si souvent je pense à nous,
Je suis parfois triste le soir, quand je suis seul...
Différemment peut-être, mais il y a encore un peu de nous,
Pas vrai ? Ne me dit pas " mon œil! "
Nous, encore nous, il y a encore un peu de nous,
en toi, en moi, en nous...
Ces promenades, ces jeux...
Je pense à nous,
ces rires, c'était ça nous deux...
Qu'étions-nous l'un pour l'autre nous ?
Des amis, des frères, un nœud.
Parfois je redeviens nous,
tout est encore là tu sais.
Je pleure sur nous,
je n'oublie rien de nos vérités.
Je rêve de nous,
Comme tu me manque, c'est fou.
Je me replonge en nous,
dans ces confidences, ces jeux si doux.
Rien n'y fait, je reviens chaque fois à nous,
parce qu'on était des amis.
Rien ne nous remplace nous,
pourquoi donc un jour tout s'enfuit ?
Nulle part, pas même une photo de nous,
avons-nous tout perdu alors ?
Je ne sais si un jour, encore nous...
nos regards, dis-moi, se croiseront-ils encore...
Mon ami, si souvent je pense à nous,
Je suis parfois triste le soir, quand je suis seul...
Différemment peut-être, mais il y a encore un peu de nous,
Pas vrai ? Ne me dit pas " mon œil! "
Nous, encore nous, il y a encore un peu de nous,
en toi, en moi, en nous...
mardi 7 août 2018
Hier encore, c’était l’été de Julie de Lestrange par Vincent Vallée.
Hier encore, c’était l’été.
Alexandre est un adolescent parisien, comme beaucoup de
jeune de son âge il aime se retrouver avec quelques potes, s’amuser, boire un
petit coup. Alexandre a cette chance, d’avoir en prêt un chalet qui appartient
à sa mamie. Il y passait ses vacances en famille autrefois, aujourd’hui il s’y
rend avec sa bande d’amis. Une occasion chaque année de tous se retrouver. Il y
a Alexandre, sa petite sœur Anouk, Marco son meilleur ami, Sophie un flirt
devenue son amie, etc. Une sacrée bande d’amis.
L’auteure de ce premier roman arrive à « choper »
son lecteur dès les premières pages, pour une première c’est gage de réussite
non ? On se retrouve dans ces personnages, entre l’ado qui bosse pour
réussir dans la vie, qui tombe amoureux fou d’une fille qui ne lui correspond
pas, l’ado flemmard sans cesse comparé à son aîné qui lui, réussit tout, la
jeune fille un peu délurée parce que pommée… Il y a un peu de nous dans chacun
des acteurs de ce récit qui résume le passage d’une étape de vie à une autre,
cette étape où l’on se rends compte que nous sommes « les vieux d'aujourd’hui »,
ceux qu’on regardait hier encore, avec ras-le-bol ou admiration et respect,
parfois tout ça mélangé.
Dans ce roman il est aussi question d’une mamie, gentille,
sage et souriante, ce genre de mamie qu’on adore, qu’on aimerait garder avec
nous le plus longtemps possible. La mamie d’Alexandre est veuve, âgée et vit
seule. La visite de son petit-fils lui donne le sourire à chaque fois, les
années passent et Alexandre la voit s’éteindre comme son adolescence, un cap,
un passage obligé, une génération passe, l’autre prend le relais, ainsi va la
vie…
Ce qui me marque dans cette lecture c’est l’honnêteté du
récit, les jeunes complices se séparent pour mieux se retrouver, puis ils
tombent amoureux, commence à travailler, évoluent et se perdent de vue. Cependant,
les plus fidèles amis se retrouvent toujours et souvent c’est quand ça ne va
pas. C’est ce qui arrive à Alexandre et Marco, deux gars bien différents mais
unis par une véritable amitié, un regard et un sourire les réconcilie, c’est ça
la vraie amitié, la complicité.
J’ai terminé ce roman hier soir et j’y ai repensé en me
réveillant, c’est dire si j’ai aimé. Julie de Lestrange a réussi son premier
roman, je me doute qu’il est si réussi parce qu’il y a un peu de son vécu
quelque part, dans un de ses personnages ou plusieurs d’ailleurs. Il faut se faire
plaisir quand on écrit, exorciser un vécu, rendre hommage aussi… J’ai eu
plusieurs sentiments lors de cette lecture, un roman que j’ai pris au départ
comme un bon roman de plage, mais non, c’est un roman d’une profondeur sincère,
qui fait réfléchir à soi et aux autres, nos amis, nos copines, nos aînés déjà disparus.
J’espère que Julie de Lestrange n’en restera pas là, qu’elle
poursuivra sur sa lancée, et quelle lancée ! Je recommande vivement ce
roman si vous voulez une lecture emplie de nostalgie et de positivisme, une
lecture qui ramène à soi et fait réfléchir.
Julie de Lestrange a surtout écrit pour la télévision, le théâtre et le milieu du spectacle.
Elle est auteur de textes et spectacles pour des événements destinés aussi bien au grand public qu’à des personnalités.
"Hier encore, c’était l’été" est son premier roman et paraît le 21 mars 2016 aux Éditions Mazarine.
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