dimanche 19 juin 2022

La petite maison dans la prairie. Tome 5 de Laura Ingalls Wilder par Vincent Vallée

 



Après avoir plongé dans la jeunesse du futur époux de Laura Ingalls, Almanzo. Nous revenons à la famille Ingalls et son installation récente dans le Dakota. Et c'est une installation très difficile que la leur.

Charles Ingalls a obtenu une concession de justesse mais il manque de temps pour construire une maison correcte pour sa famille. L'hiver arrive très tôt et c'est un vieil indien qui les prévient. Un avertissement bien généreux lorsqu'on sait ce qu'ils ont subi avec l'installation des pionniers américains. L'indien annonce un hiver rude et très long. Charles Ingalls, lui, prend cet avertissement au sérieux contrairement à son épouse qui est toujours aussi véhémente envers les Indiens. Charles décide donc d'emmener sa famille dans la maison qui lui fut allouée pour travailler en ville au lieu de la cabane sur sa concession et il fait bien.

L'hiver qui arrive, c'est de la neige, du vent, le blizzard ! Ils connaissent bien ça dans cet état, mais pas durant autant de temps. La famille est mise à mal avec cet hiver interminable et il leur faudra faire preuve d'imagination afin de se chauffer d'une part mais pour manger correctement surtout.

C'est ainsi que nous allons de nouveau apprendre que la famille Ingalls est certes pauvre, mais riche d'idées pour survivre. De l'éclairage avec un système de bouton et de graisse et des bottes de foin pour remplacer le charbon et le bois sans oublier le pain bis comme ils l'appellent, conçu avec un blé qu'ils doivent moudre avec un simple moulin à café. 

Chaque jour, ils se relaient pour cette tâche ingrate et fastidieuse. Chaque jour, Laura aide son père à réaliser des bottes de foin pour en faire des bûchettes à brûler. L'hiver dure un temps infini et se prolonge jusqu'en avril, ils sont très amiagri, les mains de Laura sont abimées par le foin mais elle garde le sourire. 

C'est là aussi que nous retrouvons Almanzo, installé dans la même ville que les Ingalls avec son frère, Royal. Almanzo possède son stock de blé de semence et s'attelle à le cacher, mais c'est sans compter sur l'œil aguerri du père Ingalls qui le comprend et ainsi obtient un seau de blé des Wilder afin de survivre avec sa famille. Ce que j'ai retenu c'est le toupet du père Ingalls qui, par deux fois, va manger abondamment avec les frères Wilder tandis que sa famille restée à la maison, n'en saura rien. Un peu égoïste le patriarche... 

Le train reviendra finalement en ville, après maints efforts et beaucoup de patience. La famille en sortira abattue et affaiblie mais vivante et enrichie d'un enseignement de prévoyance.

mercredi 1 juin 2022

La petite maison dans la prairie Tome 4 de Laura Ingalls Wilder par Vincent Vallée

 


Avec ce tome nous quittons la famille Ingalls et les aventures de la jeune Laura. C'est sur l'enfance de son futur époux que nous allons nous pencher au travers du récit de Laura Wilder.
Cela peut paraître déroutant ce changement de récit si on ne connait pas l'histoire de la jeune fille mais c'est comme dans toutes les sagas littéraires, il faut persévérer pour plus tard faire le lien.

Almanzo Wilder a 10 ans et il vit au sein d'une famille de fermiers assez aisés dirais-je. Du moins, comparé à ce qui nous a été conté jusqu'ici avec les Ingalls, c'est évident. On pourrait d'ailleurs se poser des questions à ce sujet : Pourquoi les Wilder et les Ingalls ont une vie si différente alors qu'ils sont fermiers tous deux ?

Nous allons découvrir un jeune garçon, le cadet de la grande famille Wilder qui n'aime pas trop l'école et qui se passionne pour le travail de la terre mais aussi il aime beaucoup les poulains. Cependant, il lui est interdit de les approcher tant leur éducation est délicate. Le père Wilder, en plus de cultiver la terre, vends des chevaux a un prix étonnant. Ils vivent en parfaite indépendance et en circuit presque fermé. Ils s'habillent avec la laine des moutons qu'ils élèvent et que mère Wilder lave, tisse, teint pour confectionner les vêtements de toute la famille. Les peaux de bêtes sont gardées, séchées pour confectionner des chaussures par le cordonnier qui passe chaque année à la même période et passe deux jours à réaliser son travail. 
Les légumes, le blé, le foin, le bois sont amassés pour l'année également, même les bougies sont confectionnées par mère Wilder. Et Almanzo, dans ce contexte, apprends chaque jour un peu plus au contact de son père qu'il aime autant qu'il le craint. Il demeure cependant un enfant qui fait des bêtises comme lorsqu'il s'énerve sur sa sœur aînée, Eliza Jane, et salit la belle tapisserie du salon de ses parents. Mais là encore, l'amour de sa sœur et la solidarité entre eux sera démontrée par un joli geste d'Eliza.

La famille semble aisée financièrement mais uniquement à la sueur de leur front. L'argent est toujours placé à la banque et très souvent dans ce tome, l'accent est mis sur la quantité de choses à manger. Almanzo aime particulièrement les tourtes à s'en faire exploser le ventre.

C'est décidemment un autre mode de vie que les Ingalls que connaît le futur époux de Laura. Leur réussite, comparée aux Ingalls peut s'expliquer de deux façons : Les déménagements incessants décidé par Charles Ingalls ou l'état de New-York dans lequel évoluent les Wilder, et donc le climat plus propice à la culture et donc la réussite de ceux-ci. Ce fut en tous les cas un tome fort instructif et passionnant à lire.