jeudi 23 juin 2016

Il s'appelait Rimbaud.




Il s'appelait Rimbaud, c'était un adolescent.
Il apportait un renouveau, et moi j'avais seize ans.

Sa pauvre mère, pour calmer ses élans.
Avait tenté pour ce faire, de l'enfermer dans des combles inspirants.

Il avait dans la tête, des poèmes virevoltants.
Qu'il rédigeait sans qu'on les lui prête, il écrivait avec une plume de déraison, de dément.

Il croyait à sa chance, il rêvait d'horizons.
Partout, il déambulait, parcourant les chemins.

Sans cesse, il rêvait de créer, il avait faim.
Mais, après les galères...

Rimbaud est tombé.
Quand au bout du calvaire, son genou le fit succomber.

Aujourd'hui, je pleure mon poète, ses semelles s'en souviennent toutefois.

Il s'appelait Rimbaud, c'était un esthète, il est mon idole, je lui écris parfois.   



mercredi 22 juin 2016

L’espace muséal de Roisin consacré à Emile Verhaeren

  L'espace muséal consacré à Emile Verhaeren.




Je l'ai découvert alors que j'étais un enfant, à l'époque c'était un musée où se trouvaient des effets ayant appartenu au poète.
Des effets qui sont précieux, uniques et qui étaient mal sécurisés, pas protégé contre les effets du temps...

De ce fait ils ont été enlevés du musée de Roisin pour.... Etre enfermés dans des lieux non visitables, et ressortis à de rares occasions, quel dommage.
Mais alors une question me vient...

Pourquoi n'a-t-on pas sécurisé le bâtiment et adapté pour la protection des œuvres et effets de Verhaeren?
La réponse est l'argent, le manque de courage politique aussi certainement.

Mais alors que reste-t-il?

Après quelques années et une bataille menée par les amis et passionnés du poète, la province du Hainaut à recréé un espace muséal où sont exposées des répliques, des copies mettant en avant Emile Verhaeren et son épouse ainsi que d'autres artistes l'ayant connu et aimé.





L'espace Emile Verhaeren, créé en mars 2010, abrite sur environ 60m², de nombreux extraits de l’œuvre du poète, des textes explicatifs bilingues (Fr-Nl - fardes en braille) , une série de reproductions de 25 documents historiques et de 13 toiles témoignant des contacts privilégiés qu’entretenait Verhaeren avec les représentants de l’art et de la littérature avant-gardistes de son époque, avec les peintres néo-impressionnistes et les grands écrivains des XIXème et XXème siècles. Au départ de ce site, les visiteurs peuvent marcher dans les pas du poète et emprunter le Circuit des Pierres : une balade de 4 kilomètres qui passe par le célèbre Caillou-qui-bique. La visite et le circuit sont animés sur demande par les membres passionnés de l’ASBL Mémoire d’Emile Verhaeren à Roisin. La visite et le circuit sont animés sur demande par les membres de l'ASBL Mémoire d'Emile Verhaeren à Roisin. Le musée est une invitation à découvrir ou redécouvrir l’un des plus importants écrivains belges. Entre 1899 et 1914, le poète Emile Verhaeren séjourna à Roisin, dans les Hauts-Pays. Il venait dans une ferme-auberge proche du Caillou qui bique pour y chercher calme et inspiration. Aujourd’hui, ces bâtiments subsistent sur le site provincial du Caillou et abritent l’Espace muséal Emile Verhaeren. Exposition conçue par la Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut avec le concours documentaire de l’ASBL Archives du Musée de la Littérature.









Emile Verhaeren c'est ce poète qui n'a pas voulu devenir avocat, son métier. La poésie, l'écriture sont ses passions, sa vocation. Il a été néanmoins un chroniqueur auprès de journaux de son époque. C'est grâce à Edmond Picard, grand avocat et homme critiqué, qu'il fréquentera un salon où Verhaeren rencontrera des écrivains des gens de bonnes relation.

Emile Verhaeren est né à Sint Amand, près d'Anvers, il était flamand mais n'écrivait qu'en français. En 1891 il épouse Marthe Massin artiste peintre qui délaissera sa vocation pour suivre son époux et ses écrits.

Il travailla à rendre dans ses poèmes l'atmosphère de la grande ville et son opposé, la vie à la campagne. Il exprima ses visions d'un temps nouveau dans des recueils comme Les Campagnes hallucinées, Les Villes tentaculaires, Les Villages illusoires et dans sa pièce de théâtre Les Aubes. Ces poèmes le rendirent célèbre, et son œuvre fut traduite et commentée dans le monde entier. Il voyagea pour faire des lectures et des conférences dans une grande partie de l'Europe. Beaucoup d'artistes, de poètes et d'écrivains comme Antonio de La Gandara, Georges Seurat, Paul Signac, Auguste Rodin, Edgar Degas, August Vermeylen, Léon Bazalgette, Henry van de Velde, Maurice Maeterlinck, Stéphane Mallarmé, André Gide, Rainer Maria Rilke, Gostan Zarian et Stefan Zweig admiraient, correspondaient avec lui, cherchaient à le fréquenter et le traduisaient. Les artistes liés au futurisme subissaient son influence. Émile Verhaeren était aussi un ami personnel du roi Albert et de la reine Élisabeth ; il fréquentait régulièrement toutes les demeures de la famille royale.




En 1914 la Première Guerre mondiale éclata et, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée presque entièrement par les troupes allemandes. Verhaeren se réfugia en Angleterre. Il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques : La Belgique sanglante, Parmi les Cendres et Les Ailes rouges de la Guerre. Sa foi en un avenir meilleur se teinta pendant le conflit d'une résignation croissante. Il n'en publia pas moins dans des revues de propagande anti-allemande et tenta dans ses conférences de renforcer l'amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni. Le 27 novembre 1916, il alla visiter les ruines de l'abbaye de Jumièges. Le soir, après avoir donné une nouvelle conférence à Rouen, il mourut accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d'un train qui partait.

Depuis, des passionnés je le disais plus haut tentent de faire vivre Verhaeren à Roisin, lieu de repos pour lui et de sources culturelles pour nous. Une ASBL, des amis, et des auteurs comme Daniel Charneux et moi-même lui rendent hommage par des écrits, des nouvelles. Mais aussi des artistes peintres et sculpteurs qui s'inspirent du poète pour créer.






L'espace muséal est libre à la visite chaque weekend et en semaine sur rendez-vous.


De 15 à 17h30 le weekend.

23 Rue Emile Verhaeren7387 Roisin







Plaisirs solitaires.





Le bruit de mon cœur, le fort du silence.
L’âpre odeur de la nuit… Ma belle de nuit…
Ce désir, cette envie, dans mon corps dans mes sens.
Allongé, étourdi parmi mes cris endormis… minuit.

Ils étaient assoupis en moi, sur mon cœur.
Ces amours égarés, peut-être les ai-je imaginé …
Enfouir, je le crois, cette douleur, qui chante en chœur.
Et tour à tour ne rien faire, m’égarer dans cette volupté.

Je sens monter en moi cette chaleur, ce sentiment enjôleur.
Ho désir espéré, nous voici fiancé, sentiments romancés...
Je ne puis, je crois, encore renoncer, avoir peur … Relents trompeurs.

Rien ne peux me retenir, je sombre, les yeux égarés … Regards couleur moirés …

Présentation.

Présentation de mes deux ouvrages au salon des artistes de Dour ce 03 octobre 2015.







Emile Verhaeren.

Il y a des auteurs qu'on découvre au travers d'un bouquin, en discutant entre nous ou bien ici sur des blogs.  Nous sommes en période estivale donc on voyage, on se ballade et moi, j'ai découvert ou plutôt re découvert Emile Verhaeren en me baladant dans un coin de chez moi qu'on appelle " le caillou qui bique ".
Pour la petite histoire le " Caillou qui bique " se trouve à Roisin à quelques kilomètres de la frontière française en plein bois. Il s'agit d'un morceau de roche qui supplante le chemin qui le borde tout simplement.

http://www.cmpb.net/images/sorties/cailloukibic/caillouquibique.jpg

La légende s'y rapportant raconte qu'autrefois le Diable en personne aurait eu vent de la construction d'une cathédrale et se serait mis en tête de la détruire avec une énorme rocher. Un saint ayant eu écho de ce projet l'aurait dissuadé en lui assurant que le chemin était horriblement long, pour preuve un tas de chaussures élimées avec lui, preuve de son périple. Le diable convaincu aurait jeté son rocher à proximité de la Honnelle ( rivière à Roisin ) le rocher tombé là, serait le fameux caillou qui bique.

C'est donc dans ce contexte que je situe mon auteur : Emile Verhaeren.
Belge, né en Flandre en 1855 et décédé en 1916 dans un bien triste accident, poussé par la foule sur les rails, alors qu'il venait de donner un discours. Comme quoi, la vie peut être riche et finir bêtement.
Il fut l'auteur de bien des poèmes d'avant-garde pour l'époque et fut vite connu pour rendre l'atmosphère de la ville comparée à la campagne dans ses écrits. Verhaeren fut aussi un ami proche de la famille royale belge et donc du roi de l'époque Albert 1er et son épouse, il fréquentait les maisons royales de Belgique régulièrement. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est son passage près de chez moi, à Roisin, au caillou qui bique.
C'est en 1898 que Verhaeren viendra séjourner à Roisin sortant d'un souci de santé qui l'avait bien affaibli. Il y séjournait de mars à fin mai, parfois bien plus longtemps, car il souffrait du rhume des foins et rentrait alors à Paris ou Ostende. Au départ ils étaient lui et son épouse, hébergé dans une crèmerie chez des amis, mais vite dérangé par les badauds, il lui fut aménagé un bureau et ainsi petit à petit au fil des ans il devinrent locataire de tout une partie du bâtiment.
Il fut très vite apprécié dans le petit village pour sa générosité et sa bonhomie, il était généreux et faisait parfois distribuer de la viande aux plus démunis. Il aimait écrire tôt le matin, jusque 11 heures, puis s'en allait à travers bois où il trouva l'inspiration pour bien des écrits, il lui arrivait de rentrer pour coucher sur le papier des idées, des inspirations. Il s'enfermait dans son bureau où personne n'osait le déranger. Il palabrait avec le paysan du coin comme avec le maréchal ferrant. Certains l'appelait " L'homme du Bo " ( L'homme du bois ).
De tout son passage à Roisin il ne reste que des souvenirs lui ayant appartenu et son bureau reconstitué à l'aide de son épouse entre autres, la crèmerie fut détruite durant la guerre. Depuis une stèle est érigée en son honneur et un musée fut ouvert et l'est toujours aujourd'hui. A travers le bois lors de promenades on découvre des pierres, installées où figure des extraits de ses écrits. Les promeneurs déjà charmés par la poésie du bois s'arrêtent alors pour lire et sont alors envahis par la plénitude de l'instant, loin du bruit et du tumulte, ce fut mon cas.

http://static.skynetblogs.be/media/172451/1976499939.jpg

  Je vais vous glisser ici avec le lien du texte complet un extrait de son plus joli poème en ce qui me concerne, lisez-donc :

" Le chant de l'eau Emile Verhaeren."

L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?  Il passe et court et glisse  Et doucement dédie aux branches,  Qui sur son cours se penchent,  Sa chanson lisse.
(http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.htmlhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.html )

Voici donc, je voulais vous partager cet auteur et surtout son passage près de chez moi qui a apporté un peu de poésie à un milieu parfois défavorisé socialement et ça fait un bien fou de se replonger dans une ambiance poétique en se baladant à travers bois.
Pour ceux qui voudraient connaître un peu le " Caillou qui bique " :

http://www.rtbf.be/video/detail_sophie-en-balade-le-caillou-qui-bique?id=1740373
http://users.skynet.be/cbou/roisin/caillou.htm


Source: http://users.skynet.be/cbou/roisin/verhaeren.html

Écrire sans sujet précis.

Écrire sans sujet précis.

Écrire sans sujet précis sans citer d’événements, uniquement écrire les mots qui me viennent à l’esprit, me moquer des imperfections…
Écrire pour te dire à toi combien je t’aime, pour te dire à toi aussi combien je te hais.
Écrire pour ne pas pleurer, écrire pour rigoler, écrire tout simplement, écrire avec mon cœur.
Ne cherchez pas un message dans ce texte ou du vécu, il n’y en a pas, j’écris parce que j’aime ça, peu m’importe ce qu’on en pense ou ce qu’on en déduit, ce sera un leurre.
Mais oui, je sais qui je suis, bien sûr, j’ai comme tout un chacun ma part de larmes dans ce bref passage qu’on appelle « la vie »…

Mais qui a dit qu’aimer était impossible ?
Qui a dit qu’être fidèle était de l’utopie ?
Qui m’a dit que je ne valais rien que j’étais incapable d’aimer… Peut-être est-ce moi tout bonnement…

 Dans ce cas, je dois avoir changé, évolué, voire progressé même…
Je sais qui j’ai été, je sais aussi et surtout qui je suis à ce jour et je dis à qui veux l’entendre, qu’en moi comme en chacun il y a du bon et du mauvais…
Je me refuse à beugler dans ce pâturage qu’on appelle « le monde », ce que je fais, je le fais pour moi et les miens, je ne dois rien à personne, mais je dois tout à la vie que j’ai choisie et à ceux qui en font partie.

Ecrire avec la lumière (Texte participant au concours de La Francité).

                                                       Ecrire avec la lumière

  J'aime partir le matin tôt, dès l'aube… Pour me balader et ainsi parcourir les rues de Paris ma charmante ville. Elle est un sujet très intéressant pour moi. Je descends là, dans cette petite rue. C'est janvier, il fait froid, je descends les marches glissantes, j'y suis… Mine de rien, ça pèse sur l'épaule un appareil photo ! Et pourtant, c'est si léger une fois son résultat accroché mur. On y est, le soleil se lève enfin, un beau et clair soleil d'hiver. Il est un peu trop lumineux. C'est aveuglant, mais c'est la saison qui veut cela ; néanmoins, il me réchauffe le visage. C'est triste, me dis-je, de devoir souvent lui tourner le dos en cette saison. C'est une si belle lumière parfois, tamisée, dissimulée par les branches d'arbres qui se réchauffent, s'illuminent sous son rayonnement. Se laissant transpercer pour créer une clarté obscure. J'observe de petites taches qui dansent sur le sol, une lumineuse communion du soleil levant avec la nature.
J'aime les lueurs matinales : Paris qui s'éclaire lentement, qui s'éveille. Les volets qui s'ouvrent un peu partout, un peu nulle part. J'entends le pépiement des oiseaux, heureux de se réchauffer au-dessus des reflets lumineux de la Seine que je longe à petits pas. L'eau m'éblouit, mais me ravit, elle m'offre un joli paysage. Une brume fine et claire monte du fleuve et pourtant semble figée, formant ainsi une couverture blanchâtre aux racines fluviales de Paris. Quelques péniches somnolentes et bien emmitouflées dans cette couverture cotonneuse, me donnent des idées de pose à prendre, d'angles à tenter…
  Je m'agenouille, je retente, en voilà quelques-unes… Je les regarde, c'est pas mal, elles me plaisent. À quelques mètres de là, assis sur un petit tabouret de bois, j'aperçois un homme figé qui semble regarder l'eau qui scintille sur ses jambes. Il est vêtu d'un gros manteau brun, une casquette visée sur la tête. Il a froid, dirait-on et pourtant, il est calme. Rien ne l'oblige à demeurer là, mais il est assis et en m'approchant, je le vois les yeux fermés. Il murmure, non, il chantonne.
  - Bonjour monsieur, je ne vous dérange pas ?
  - Oh bonjour ! Non tu ne me déranges pas, jeune homme, j'attends…
  - Ah bon ? Justement, je me demandais si vous aviez besoin d'aide, je me balade aussi très tôt et je vous voyais là, seul…
  - Oui, j'aime ces petits moments parfois, assis comme ça, je ferme les yeux, j'écoute Paris qui dort encore, je me laisse envelopper par la chaleur des rayons du soleil, et puis voilà…
  - C'est joli ce que vous dites, monsieur, j'aimerais prendre le temps comme ça moi aussi, on devrait tous le faire, ma foi.
  Le vieil homme tourna la tête et me regarda avec son regard clair.
  Il avait un regard si lumineux et en même temps  doux, comme apaisé. Il remonta son col puis, se frottant les mains, regarda droit devant lui au-dessus de la brume qui commençait à s'en aller, et il dit :
  - Oui, tu as raison, on devrait s'arrêter… Stopper nos vies qui souvent nous dépassent. Alors on court derrière elles, vois-tu, on ne maîtrise plus rien. La vie continue et nous on traîne dans son ombre. On ne sait plus la rattraper, c'est fini.
  - Comme c'est joliment dit, monsieur, vous êtes un peu poète, non ? Philosophe ?
  - Oh, j'écris un petit peu, oui. Tu es perspicace, dis-moi. Philosophe… Bah, faut bien l'être un peu, j'essaie de vivre l'instant présent, je n'aime pas la nuit, vois-tu ? Alors venir ici le matin et sentir la lumière se poser sur moi, écouter l'éveil de la nature qu'elle provoque, ça oblige ma vie à m'attendre. Mais dis moi, tu es bien équipé là, tu es aussi artiste à ce que je vois et matinal en plus, c'est magnifique.
  Je demeurais bouche bée devant les propos tenus par ce vieil homme, une tranquillité et un bon sens à toute épreuve : quelle sagesse, me dis-je.
  - Ah moi ? Oui matinal, eh bien, je ne le fais pas chaque matin. Je n'habite pas très loin et j'ai vu hier soir que la météo s'annonçait bonne pour aujourd'hui. Alors je suis venu voir si je pouvais trouver quelques paysages intéressants. Je ne suis pas déçu.
  L'homme sourit, puis fixant le fleuve qui brillait de mille feux sous les rayons matinaux, il dit :
  - Comme c'est intelligent ça, tu fais bien. Il faut en profiter ce n'est pas tous les jours qu'on peut se faire du bien à l'âme et au corps. Moi, vois-tu, après ça, je peux rentrer en sifflant et boire un café chez moi. J'ouvre alors la fenêtre pour laisser le matin chanter dans la maison. J'ouvre tous les rideaux, je veux que ce soit bien lumineux, sinon je déprime vite. J'ai besoin de ces moments pour me ressourcer.
  - Je vous comprends bien. Vous savez, la lumière c'est la vie, vous ne me contredirez pas, je crois… Et pour moi, c'est essentiel les rayons du soleil, la lumière. La clarté lunaire, la nuit, est aussi très belle à sa manière. Le reflet de l'eau, les matins d' hiver, c'est aveuglant mais si beau. Alors j'en profite.
  - En tout cas, petit, tu as un bien bel appareillage-là, c'est du haut niveau je me trompe ?
  - Oh, vous savez c'est un appareil photo banal par rapport à ce qu'on fait aujourd'hui, mais il me donne de belles photos, euh… Je ne sais pas si je peux ? lui dis-je en redressant mon appareil vers lui.
  - Tu veux me photographier ? Oh, je n'ai rien contre, tu es sympathique alors vas-y, je t'en prie.
  Quelle chance j'avais de rencontrer ce vieil homme, poète en plus. Il m'inspira beaucoup, la lumière, elle, était encore meilleure, car elle était plus vieille que tantôt déjà. Les taches continuaient de danser à ses pieds, je pris un peu de recul et m'agenouillai. Quelle belle prise de vue j'avais là. Ce vieillard assis sur un petit tabouret en bois, bien au chaud dans son manteau, l'air pensif et le visage éclairé de mille feux. Je pris des photos de profil, pour capturer le reflet de la Seine qui ondulait. Quelques oiseaux se risquaient au ras de l'eau, c'était magnifique à observer. L'homme regardait au loin, les yeux mi-clos, éblouis par la clarté du jour qui se lève. Plus loin, la tour Eiffel laissait penser à une jolie carte postale. Le ciel était bleu, l'homme était vêtu de sombre, il me semblait si lumineux dans la lumière du jour…
  Après une dizaine de prises de vue, je le remerciai :
  - Vous me faites un honneur, monsieur, vraiment ces photos seront magnifiques, je vous en donnerai si je vous revois un de ces matins ?
  - Oh, ne te tracasse pas, petit, si j'ai pu te rendre service en ne faisant rien, c'est un plaisir. Tu vois la clarté matinale, cette belle lumière, elle me fait du bien au corps, à mes vieux os…
Toi ça te donne des idées, de belles prises de vue, de jolis paysages à photographier. Finalement, la lumière, c'est indispensable, n'est-ce pas ? Même la nuit, tu le disais tantôt.
  J'étais heureux de cette rencontre, ravi de mes photos. J'écoutai mon nouvel ami et je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. J'ai toujours pensé que la lumière n'était pas que le fait d'éclairer, d'éblouir. Je suis parfois fasciné par la lumière qu'éveillent en moi un air d'opéra, une chanson, un poème, un livre…
Nos âmes peuvent être éclairées, nos cœurs illuminés, nos journées éblouissantes, comme celle-ci, grâce à cette belle rencontre matinale.
  Je répondis alors :

- Vous avez tellement raison, monsieur. Vous disiez tout à l'heure que vous écrivez parfois, vous savez cet appareil, c'est un peu mon stylo à moi. Après tout, photographier, c'est écrire avec la lumière…

L'escalier de la vie.

Il y a peu de temps, il écrivait encore sur des feuilles de papier. Depuis il a reçu une vieille machine à écrire et il adore taper, il y arrive de plus en plus vite.
Il n'a pas de bureau à lui dans sa chambre, alors il est allé chercher des pieds de bois et un semblant de plan de travail qu'il a cloué. Il s'est ainsi fabriqué son support pour écrire.
Sur celui-ci une vieille chaîne Hi-fi, quelques blocs de feuilles et sa machine à écrire qui trône au milieu de son monde. Il n'y a ni  PC, ni internet, pas de GSM qui vibre, sonne et qui ne lui aurait servi à rien.

Il écoute Aerosmith, bon Jovi, Guns ' n’ Roses. Il écoute les émissions de radio qui parle de sexe. Il écrit chaque jour, il écrit chaque soir, il n'arrête pas. Un poème, une histoire maladroite, son journal intime.  De temps à autre, lorsqu'elle est chez elle, il se tord le cou à regarder si il l'aperçoit…Il ne voit rien… Il pense à installer un miroir contre le mur pour mieux observer, non il n'espionne pas quelle idée …

Les vieux vinyles lui donnent de l'inspiration, les paroles des vieilles chansons sont très recherchée il s'en inspire, il aime Bachelet, Brel, etc.
Son meilleur ami sort de chez lui, de la fenêtre de sa chambre il le voit très bien, il se dirige vers chez elle… Il les lui faut toutes,  " Bed of roses " résonne encore dans sa chambre, il pleure parfois.

Sa chambre c'est son seul refuge. L'écriture son seul moyen d'expression. Il l'aime cette passion il s'est mis à lire de plus en plus, la bibliothèque c'est son lieu préféré. Ca y est elle est là, son ami aussi, il le déteste parfois c'est horrible de le voir les attirer toutes. Et puis quoi ? Il ne se passe jamais rien entre eux, lui n'ose rien il regarde, subit, alors il est triste et quand il est triste, il écrit.
C'est alors qu'il écrit le mieux, lorsqu'il parle d'amour, de mal-être, de peine, de chagrin….

Il pleure sur sa feuille, il écrit de plus en plus vite, il remettra tout ça au propre avec sa machine à écrire, mais là il a besoin de s'épancher sur le papier. Il n'arrête plus, il écrit autant qu'il pleure, il s'essuie les joues, écrit encore. Il renifle, ça coule sur le papier, l'amour le désespoir la haine l'adolescence merde !

Il est ado, il ne comprend encore rien, il croit que tout se joue là quand il est mal, mais non rien ne se joue à ces heures là, c'est bien pire plus tard….


L'adolescence c'est une marche dans l'escalier de la vie, une des plus basses. 

La vie s'empare.

On vient tous au monde sans rien demander,
On grandit pendant des années.
L'enfance nous comblera de souvenirs chaleureux,
Elle est parfois souffrance quand d'autres sont heureuse.
Vient l'adolescence, cette cruelle et ingrate saison de nos vies,
Elle enflamme nos sens et marque nos visages au regard furibond et joli.
L'adulte s'éveille lentement et nous rend aigri, pourtant pas encore vieilli,
nos tumultes font de nous de gens bien polis mais au dedans bien meurtri.
La vie  s'empare un jour des nos souvenirs pour les fondre dans le néant de la vieillesse,
Joli rempart avant de fuir contre la montre nous rappelant la fin qui acquiesce.
La mort, quelle connerie, la vie l'est d'autant plus qu'elle est encore plus cruelle,
Ce sort en furie nous lie tout autant durant nos années qu'on désirait si belle.

La vie , la mort ... Deux complices qui font de nous leurs esclaves et ce notre existence durant …

Dorénavant.







Dorénavant comment faire
Avec ce temps qui s'enfuit.
À l'égard de tous ces gens qui m´exaspère,
Maintenant que tout est sans vie.

Toutes ces nuits, à écrire pour lui ?
Et ces matins qui vident de rien,
Ce cœur qui bat, non pas mort, pourquoi ?
Qui me donnera tort, oui tort...

Dorénavant comment faire,
Vers quel mécréant ira ma furie ?
Tu m´as brisé mon univers,
Et mon univers sans toi, il est avec lui.

Vous, chers petits, soyez amis,
Vous savez bien qu'être frère, c'est bien.
Vos vies sont enchaînées, c'est ainsi,
Soyez complices, enfantez des liens.

Dorénavant comment plaire,
Ne plus souffrir, ne plus s'en aller.
Il nous faut brûler des nuits salutaires
Et chaque  matin, je les aimerais.

Et vient le soir sur une énième page miroir
J'apercevrais la fin de mon matin.
tellement de fleurs, tellement de pleurs
Il est donc venu le temps de s'dire adieu.
Il n'y a vraiment rien à faire.

La vie n'est qu'un matin et m'exaspère...

Ce que je ressens, Oh Dieu....



Prière.

   Écrire en prose ce que je ressens oh dieu, c'est le seul moyen que j'ai pour te dire combien je souffre de m'interdire de toi, de me faire souffrance, je m'interdis de te prier ou si bas, si bas... Je m'interdis de parler de toi parce que je crois, je pense, que je ne le peux pas, ne le peux plus, aurais-je tout perdu seigneur ?
   Je me réfère à ce qu'on m'a dit, je me freine et m'arrête devant des mains qui se lèvent devant moi mon dieu, parce qu'elles me disent que je ne peux aller plus loin pour t'approcher, ta croix est là, ton corps qui a souffert pour nous, et pour moi... Je ne peux m'en approcher parce que pour toutes ces mains qui se tendent, j'ai fauté, j'ai pêché... Seigneur cette femme dans ta parole était une pécheresse et elle a pleuré sur tes pieds, les a essuyés avec ses cheveux et tu l'aimais, elle était sous la croix et te pleurait aussi.
   Quel amour est un péché mon dieu ? Quelle peine n'a aucun prix à tes yeux ? Quelle souffrance ? Tu es le dieu de miséricorde celui qui aime sans conditions, sans barrières, tu es le dieu d'amour celui qui pardonne, comprend, tu es le dieu qui m'a sauvé, que j'ai accepté en prenant son nom. Parce que j'aime différemment serais-je donc condamné ? Parce que j'ai voulu être heureux, tu me renierais ? Pourtant moi je t'aime mon dieu car tu m'as toujours entendu, répondu, tu m'as tendu si souvent ta main si souvent porté. Vers toi, je crie la nuit et le jour seigneur entend mon cri et ma prière d'encre, car je ne peux vivre sans t'aimer, je ne peux avancer sans te savoir au-dessus de mon épaule.
   J'ai pleuré devant toi, j'ai hurle à toi, j'ai baissé la tête devant ton nom, j'ai joint les mains et t'ai imploré seul et avec les miens ; j'ai confessé ma foi, j'ai partagé de te connaître et de t'aimer. Seigneur, j'ai perdu tant de proches qui me manquent si fort, tu es mon seul véritable ami, tu es mon rocher, je ne peux m'accrocher qu'à toi. Ces chants me manquent, ces prières, ces communions, tu me manques mon dieu ! Laisse moi approcher de ta croix et au moins rester dessous juste à son pied, car là, je serais proche de toi ...  je ne peux croire que tu me condamnes que tu ne m'aimes plus ou que tu me rejettes.
   Quel père rejetterais son enfant quand bien même il aurait tué ? Quel père ne prend pas son fils dans les bras ? Quel père renie son fils ? Non, tu ne le fais pas, non tu n'es pas un dieu de crainte et de jugement non tu ne me détestes pas. Je n'ai que toi comme abri mon dieu. Je te chante et mon cœur te réclame, mes yeux te pleurent ... Un chant dit : tels que je suis sans rien à moi sinon ton sang versé pour moi ... Tel que je suis oui, je suis devant toi, ne me tendras-tu pas les bras ?
   Adonaï, c'est ton nom, Jéhovah je t'aime, car tu m'as aimé le premier, personne sur cette terre ne peut parler en ton nom et ensuite,bible en main assassiner des âmes pour se donner bonne conscience ! Tu es mon roi et je suis ton serviteur, c'est en toi que je me confie et c'est à toi que je veux tout remettre tout confier. Je suis ton enfant et je le sais parce que tu me l'as promis, ne me condamne pas d'aimer ...  ne me juge pas seigneur. Je suis sous ta main, pose là juste sur moi et bénis moi mon dieu, pose ta main ...  dis moi que je ne fais aucun mal en aimant autrement. Dis moi que je suis ton fils, dis moi que tu ne me renie pas, moi je ne te renie pas je suis pour toi ... Je suis à toi ....

Ressasser le passé.

Lents souvenirs, ressasser le passé se faire mal à relire et souffrir,
Beaucoup de chemins parcourus, trop de temps parfois perdu.

Je suis pourtant heureux, mais en moi ce sentiment affreux,
Assez souvent je n'en puis plus, d'avoir trop discouru.

J'ai commis une faute, je suis trop loin pour qu'on me l'ôte,
J'ai largement semé autour de moi, la récolte m'étouffera.

Peu de compassion, de patience et si peu de rire,
Qui pourrait me comprendre, je me suis perdu.

Quant à eux, ils grandissent, changent et me rendent heureux,
Je ne veux y revenir, je ne peux plus, oui tout est perdu.

Où que l'on soit, quoique l'on vit, les loups rodent,
Ce qui m'importe à ce jour, c'est de savoir que demain, on s'aimera...

Carpe diem.

Carpe Diem.

Carpe Diem, oui, profite de l'instant présent, retourne ta veste à tous ces gens, laisse derrière toi boniments et relents d'antan, vis ton instant présent.

Au-delà des regards, il y a ton regard, celui qui connaît tes moments de hasard. Par-dessus ton fardeau tu le sais, il y a ce toi-même, hagard et perdu..

Mais pourquoi ? Vis l'instant présent.

Sans cesse vouloir recommencer, reprendre là où tu es tombé. À quoi bon puisque c'est du passé, oui c'est passé.

Recommencer là où tu as chuté, et ensuite encore te lamenter et ramper, non ! Vis l'instant présent.

Tu n'es pas seul et tu le sais, un jour, ils te comprendront et te rassureront, oui eux le feront. Tu les as amenés dans cette nuit où tu erres comme un moribond... Mais eux sont là et t'éclairent ton chemin.

Certes, eux aussi, ils y sont, ne sont ils pas heureux malgré tout, malgré toi ? Pour des enfants, c'est un don ?

Fais comme eux et vis l'instant présent.

Un jour, il sera trop tard, et tu en es conscient n'est-ce pas, cesse d'être patient envers le temps provoque le. Dis-le-lui que c'est maintenant, demain seras là pourtant... Et toi ?

Qu'auras-tu fait de l'enfant qui sommeille en toi ? Oui, car il reste présent comme en chacun d'entre nous, écoutes le !

Tu l'entends ?

Que dit-il ? Oui c'est ça, vis l'instant présent...




La fatalité de la vie.

Il n'est pas bien grand il est même encore jeune pour écrire mais il aime ça, non je me trompe  il  adore écrire c'est son échappatoire. Il écrit pour pleurer, il écrit avec envie et avec ses larmes.
Les jours, les années, tout passe et autour de moi se répand le néant, oui tout fiche le camp...

Mais je suis pourtant là moi !

Oui bien entendu, j'existe, et je n'existe pas que pour moi, sinon je ne serais pas là, je suis là pour eux, c'est certain, peut être pour lui l'avenir me le dira, oui, je sais, je doute... Oui, je suis un éternel pessimiste, un cultivateur de malheur parfois, la mort m'intrigue, mais elle me fait peur, je la veux loin de moi.

Plus je me dirige vers elle pourtant, plus les souvenirs se font vifs et certains rappels se font à moi, je les avais omis quelque part, mais les voilà aujourd'hui, vifs et clairs, avec leurs odeurs, leurs ressenti, leurs amertumes...

J'ai dévié du chemin, je me suis égaré et je sais pourtant où partir pour redémarrer, mais c'est trop tard, beaucoup trop, y compris pour renoncer et faire encore une fois du mal autour de moi.

Si la vie était un chemin et qu'au milieu de celui-ci, on remarquerait être perdu, faire marche arrière prolongerait nos vies parce que nous rebrousserions chemin ?

Si la vie était un chemin et qu'au milieu de celui-ci, on remarquerait être perdu, faire marche arrière prolongerait nos vies parce que chemin rebroussé ?

Le destin nous met là où on doit aller, c'est ça la fatalité de la vie.


Adieu Mé...



Un avé maria, un râle, un souffle court, cette souffrance, il est là et il l'observe.
Il est désarmé face à cette mort qui rode autour d'elle, il aimerait encore lui parler, lui confier des secrets. Il a tant encore à lui dire... 

Inerte et sans réaction, il ne peut le faire, elle souffre et elle a peur, elle le lui avait dit l'autre jour quand elle allait mal.
Il prend sa main et la sert, il est déconcerté, il accepterait qu'elle n'endure plus qu'elle pousse un dernier souffle. Il souhaiterait être là le moment venu. Et pourtant, elle partira sans lui ...

Un cercueil de bois, assis à côté, c'est lui qui l'a choisi. Un rameau posé dessus signe de renouveau, de vie, d'éternité. Il est là et il regarde ce bois mort, il pleure sur cet avé maria. Il aurait souhaité ne pas devoir vivre ça.

Elle n'a pas mérite de souffrir avant de partir, elle avait des défauts et elle a commis des erreurs, certes. Mais il a constamment adoré sa simplicité, il a toujours été proche d'elle comme là dans cette église, il est à côté, il souffre.
Il pleure, elle lui manque, c'était sa grand-mère, sa mamie, il l'aimait si fort. Elle l'a pareillement compris aussi elle s'est tant inquiétée pour lui.

Adieu mé...

Prière.

Comme un pauvre fou, je me suis laissé avoir, rien ne m'a stoppé, pourtant, tu le savais que je t'aimais.
Tu savais aussi que ma vie, je te l'avais donné, par immersion, j'avais plongé dans cette eau qui m'a envahi, ou j'ai reconnu que tu étais le sauveur de ma propre vie.

Il est arrivé et m'a tenté et tu m'as laissé succomber, oui, c'est facile pour moi de te blâmer alors que c'est moi qui ai fauté, aisé de te rendre responsable de tout ce qui m'avait été annoncé, c'était pourtant écrit...

Oh dieu, j'ai succombé et maintenant où aller ? Que faire ? Que dire, comment vivre, survivre ?
J'avais si joliment commencé cette vie, bien débutée, mais il est arrivé ce démon, ce fou, ce médiocre.
Oh comme j'ai envie de le torturer, j'ai soif de le tuer, j'ai ce désir fort qu'il souffre le martyr. Qu'il sache ce qu'est subir, qu'il se prenne la tête entre les mains et la tape contre les murs jusqu'au sang. Qu'il ait mon image qui vienne le hanter jours et nuits, qu'il en crève de haine et de mépris.
Je le hais ce démon je le désire mort à tout jamais d'avoir détruit ma vie, mes envies, mes projets. J'ai soif mon dieu qu'il sache que je le souhaite sous terre... Et alors enfin, je pourrais contempler sa tombe et y cracher mon désarroi et ma haine, je prendrais plaisir à regarder sa mort et vomir ma perdition dessus...
Jamais plus je n'aimerais, je suis banni, interdit de ton salut. Je t'ai renié sans le vouloir et ne sais te demander pardon. Je ne pourrais même pas m'agenouiller devant toi et pleurer ma servitude, mon chagrin, mon acquittement ?

Oh mon Dieu comme je regrette mes jeunes années où j'avais si peu, mais en y songeant, j'avais tellement...
Oui, j'avais en abondance et dans mon cœur, et dans mon âme. J'étais pauvre d'esprit et si commun, mais je n'avais pas encore connu la tentation, ni le tentateur. J'avais un seul ami et tant d'amour espéré, d'avenir, de projets mon Dieu qu'ai-je réalisé de mes années à tout foutre par terre? J'ai vraiment foiré mon Dieu, comment faire? J'ai découvert une part de moi qui m'empêche d'aller à toi et de t'implorer, de te demander pardon seigneur.
Je ne peux que regarder de loin ta croix et la désirer, je ne sers plus à rien même la poussière me parait immense à mes côtés.
Dieu que vas-tu faire de moi, car il faut que tu me juges que tu me condamnes pour avoir trahi ton nom et ta parole. J'en tombe conscient, oui, je le sais, je ne suis plus rien à tes yeux. Je ne puis même pas te toucher, t'implorer, te prier en vain et pleurer mon dieu... Tu es mon seigneur et à jamais, je te reconnais pour vrai.
Mais moi à tes yeux je demeure un leurre , je suis mauvais je le mérite, et en crève...

J'espère qu'un jour, tu le puniras lui aussi. De m'avoir tenté, de m'avoir séduit et de m'avoir tué à cette putain de vie de merde!! J'espère que tu le mettras au bûcher de m'avoir pris à toi, à elle, à eux et a moi-même!!
Je ne sers plus à rien, je survis pour eux. Je te suis reconnaissant pour ta fidélité, et ton amour. Je sais que ton sang à coulé pour moi... Mais n'en suis pas digne, oh que non, si peu méritant...

Réflexion...

Je ne veux m'en empêcher, c'est comme une envie, une drogue. Mais si seulement j'avais su la consommer plus tôt. Si j'avais pu me shooter avec ma passion plus vite au lieu de me prendre la tête comme je l'ai fait... Sans raisons, sans me jeter l'opprobre.
Il aurait mieux valu qu'on me gifle et qu'on me fasse comprendre que mon avenir se construisait là pendant que je gémissais, reniflais, me plaignais. Je chialais pour tant et tellement de futilités.

Les lettres, les récits, la passion, et les mélodies qui les accompagnent. C'est mon lot, mais je ne sais qu'écrire entre deux heures où je cours, m'inquiète, me prends la tête m'énerve et m'encoure.

Le journalisme, la rédaction, rédiger putain! M'épancher par des mots, travailler mes textes comme on travaille la pierre brute avec faim, celle dont on sort une figure presque parfaite...

Et puis j'ai vaincu mes démons d'enfance. Vaincu mes faux tourments mais il était trop tard je devais me dépêcher, et pourtant j'ai perdu mon temps. Là je rédige dans tous les sens et je pleure sur mon avenir gâché, sur un avenir où j'aurais été épanoui, heureux, repu.



J'écris mon sentiment vaincu. J'accentue ma rage de vivre, mon envie et ma peine de rédiger avec peu de justesse faute d'étude. Faute de don de moi-même que j'ai livré au dédain et à l'angoisse puis à la crainte, la peur et les gémissements. Livré aux amours futiles et de loin, qui font des amants exsangues...


La passion trahie, l'amour faux et vils, la passion futile et inexplorée. Les tentations d'y aller et encore plus loin jusqu'au point de non-retour. Ce baiser diabolique échangé sur le bord d'un canapé, oh mon dieu quel pas de coté, quelle erreur et pourtant. C'est là que ma vie a commencé, là que j'ai enfin pu m'assumer rien que pour ça espèce de saleté de mort que tu es! Je suis obligé de te dire merci, mais tu es et tu seras toujours ma pire rencontre mon pire souvenir. Mon horreur de tant de matins, ma hantise de tellement de soirs. Je te hais jusqu'au plus profond de mes entrailles, je te vomis, mais merci...

Je n'en ai pas fini avec toi, autant l'amour que la haine t'ont été dédiés et je peux l'écrire, oui, je t'ai cru. Mais je te hais ! Et toi, oui lui je l'aime. On va dire, mais pourquoi ?
Parce qu'il est lui-même, il est lui avec ses défauts et qualités. Il m'aime comme je suis et ne me juge pas, il est fidèle à sa bonté sa gentillesse.

Y'en a qui savent, y en a qui ne comprennent pas, mais je m'en moque j'en ai rien a fiche de ces gens. Ils referont jamais ma vie, ils recoudront jamais mon avenir gâché. Alors qu'ils me jugent, me condamnent même j'en ai rien a fiche parce que cette fois je serais moi-même.

Il faut mentir et se cacher ? Surement oui, inventer répondre à côté de peur d'être découvert, mis à nu ? Et alors...
Je m'en moque, ma vie est au plus profond de mon être avec ceux que j'aime et non avec ceux que je côtoie. Je ne gâcherais plus rien. Je ferais en sorte de tout fignoler , et mes écrits et mes passions... Je serais moi, j'écrirais de moi et je rédigerais comme je pense et comme je ressens, tel que je vis. Si ça ne plaît pas, ne lisez rien, je vous choque, tournez les talons, ça t' ébahis... Tant pis, parce que je vis.
Et que vivent ma vie et mes envies.

Tellement longtemps.

Ça fait tellement longtemps, trop de temps que j'ai couché sur papier ou ailleurs, ce que je retiens au confins de moi-même.

Y a un moment que je retiens en moi ce que j'ai de plus beau, de particulièrement sain...

Qu'on me pardonne car j'oublie, qu'on me sanctionne, oui, je trace ma vie et laisse derrière moi tant d'envies, beaucoup d'écrits.

Y a un moment que j'en ai besoin, qui le sait ? Même pas moi parfois, je me hais...

Il y a des jour j'aimerais lorsque je me lève, replonger dans mon rêve et continuer cette agréable vie, doux moments.

Y a un moment que je retiens ma vie pour rester quelqu'un.

Il m'arrive de perdre pied, d'être stupide au point de laisser passer l'essentiel et de gâcher l'envie puis d'oublier, trop...

Ça fait un bail.

Ça fait un bail que j'ai écrit, je ne m'en souviens pas.

Surement que la vie me double, me contourne, je ne prends plus le temps de rien...
Et c'est mauvais.

Prendre le temps de m'épancher, d'écrire. De dire mes joies et mes peines, ça compte pourtant moi... Je dois vivre comme j'en ai le désir et cesser de toujours chercher mieux. Le bonheur est en soi, à la maison...
Je constate que j'ai de la chance cette fois et que je dois garder fermée ma vie et avaler la clef.

Personne n'a la clef de la vie d'autrui... J'ai envie, j'ai soif et faim de vivre et de dire ma pensée et ma haine, mon ennui et mes désirs.

Écrire dans tous les sens sans but précis, juste pour me vider l'âme. M'épancher, écrire pour le plaisir, de lire ou ne pas lire, comprendre ou pas, peu m'importe, j'écris cette fois pour moi.

Meanin’ of life.

Meanin’ of life

Condamné, on pousse un premier souffle,
Le dernier cri qui clame qu'on sort du gouffre.
Amené à marcher dans ce monde qui souffre,

Cette envie me pousse malgré moi
Jusqu'au bout d'une chaotique voie :
Je grandis dans les larmes ou dans la joie,
Vie épique ou chemin de croix...

De l'enfant rieur à l'adulte aigri,
On survit dans un monde gris
Chaque jour s'ajoute à mon destin
La vie est un leurre et je marche,
J'erre, me balade et des mots, je crache

Vers le ciel ou pour ma race, les mots sont miens,
Je veux laisser une trace de ma condamnation :
Une direction obligatoire pointant ce foutu purgatoire.

Je sortirai de cette fourmilière
Et avec mon envie, entrerai dans ma lumière
La lumière qui claque, la lueur qui m'est chère
Je le hurle au ciel : « Ma vie n'est à personne !
L'azur, un jour, je rejoindrai ! L'éther est mien !
Je crèverai, j'agoniserai, je jouerai cartes en main ! »

Et sur la table ma fichue vie et ma prose qui te prononcera ma persévérance,
Même dans l'au-delà, reste près de moi, espérance...
Car avec mes vers, je t'imposerai mon univers si solitaire
Solitairement solidaire, je continuerai seul dans ce monde sévère !

Duo d'écriture : ronardeau et esprimo
Samedi, 21 juillet 2007
21 :49

Mon Amie, mon âme

Mon Amie, mon âme

Mon Amie, revient à moi, mon monde est gris,
Je suis inconscient d'émoi, je sonde mon mépris
Pour pouvoir crier « je t'aime, je suis épris »,
Je suis prêt à renier ma haine, regarder l'azur, et d'autres nuits
L'éther est si beau la nuit avec ces étoiles qui filent comme moi.

J'enterre mon lot, sous ce voile qui se défile, mais pourquoi me laisses-tu là ?
Pourquoi t'enfuis-tu ? Pourquoi t'emplis-tu de haine ? Je suis empli de joie... Je hurle sur la plaine tel un loup à sa proie, rempli de toi vidé d'émoi, ô, reviens-moi,
Je pleure, mon corps se vide d'espoir, il s'emplit de mots qui fusent...

Je n'en peux plus, reviens-moi, elles transpercent de larmes confuses
Mon âme, mon esprit, ma tête et mon corps, ils saignent dans cet océan, ma muse
Cette lame, ces cris, mes torts, ô mon amour tant espéré, tu me refuses...
Mais tu ne pourras bientôt plus t'opposer, viens que je te blesse !

Je sais, c'est trop tôt et mon effroi désire tes caresses, mon dieu accorde-les moi !
Redonne-moi ce que tu m'as donné avant que je ne m'efface !
Où restons là où tu m'as abandonné, mais la suite, mieux vaut que tu ne la saches :
Tu en mourrais de dégoût, à voir sur mon dos, ces coups de cravache...
Tu m'as enlevé le goût, je ne me repose plus, aime-moi ou crève comme une lâche.

Je deviendrai une épave, un mort-vivant qui traînera ses lambeaux de chair
Dans cette enclave, où mes torts te crucifieront, tu m'es trop chère
Fais-moi un signe ou laisse-moi agoniser comme une bête malade...
Je ne peux te retenir, je suis trop indigne et mon cœur est affable.
Ce que je faisais jadis n'est plus : t'entretenir lors de nos balades.

Tends-moi la main où abandonne ta bête malade,
Je t'aime et te hais, je t'aime et te méprise
Mon cœur s'arrête, se saccade,
Je meurs, j'ai tout sauf la maîtrise.
Ronardeau, Esprimo
Duo d'écriture.

20 juillet 2007.

Dompté par la nuit.

Dompté par la nuit.

C'est tellement beau la nuit,
Tellement subtil, ce gris.

Je vous convie, cher somnolant,
À ouvrir vos yeux déments.

Chassez de votre être ces cauchemars diurnes,
Envoyez paître cette tentation nocturne.

Prêtez l'oreille aux hululements de la nuit,
Laissez vous envahir par sa mélancolie.

N'ayez aucune crainte de ces aboiements,
Ce ne sont que des chiens certes, envahit par le tourment.

Laissez vous habiter à la vision de cette lune,
Tombez les bras tels ces errants somnambules.

Vallée Vincent.

( rime en 6 vers.)

28 septembre 2009.

Écrire, pour renaître...

Écrire, pour renaître...

Je ressens le besoin d'écrire toujours et encore, parce que ça fait partie de moi et de mon existence. J'ai besoin de réfléchir par écrit de coucher sur le papier mes états d'âme mes coups de gueule. J'ai besoin d'écrire avec le sang de mes blessures avec pour seule et unique gomme mes larmes de joie et de peine. Les mots sont plus forts que mes cris, plus grands que ces montagnes d'ennui qui se dressent devant moi. Les mots sont plus doux que les caresses, plus tranchant que n'importe quelle lame, ils blessent mieux qu'ils lapident. Ils sont criants de vérité, et d'impact, ils sont plus épatant que damoiseau, ils sont ma vie, ma foi. Ils m'ont tant aidé a rire, a imaginer, rêver, a pleurer... Oh oui, ils m'ont aidé a pleurer, a prier comme j'ai prié avec mon stylo ...
Mon téléphone avec dieu, mon seul exutoire mon seul recours... Que reste-t-il d'un homme quand il est dans le néant ? Que puis je faire ? À qui dire ma vie et ma peine, a qui dire ma joie et ma souffrance ?
Si ce n'est à ce papier avec mes mots ? Eux ne me jugent pas, eux ne me trahissent pas, eux ne rient pas de moi... Oh dieu qu'il est dur et bon d'être un mélancolique, les mots jaillissent et me transcendent. Ils glissent de mon âme à ma pensée et coulent jusqu'à mes doigts pour s'écraser sur le papier...

Les mots sont ma naissance, ma renaissance, avec eux je vole et envole mes oublis. Grâce à eux mon âme renaît aux jours des grands, aux cieux du néant. Les mots naissent et renaissent en mon sein. Ils transpercent le courant de mon âme pour mourir sur le papier, que je ne relirais pas, par crainte qu'il ne meure à nouveau. Non surtout pas, il me fait tant de bien ce renouveau, cette renaissance...

Fatigue.

Fatigue.








Fatigue incessante, rampante, tu m'envahis...
Je sens monter en moi toutes ces heures, dur labeur,
Les nuits sont trop courtes, mes paupières sont si lourdes. Ah ! corps trahi...
J'aimerais simplement m'allonger, respirer, oublier cet agresseur...

Les bruits assomment mes pensées, ces heures qui ne passent pas, quel ennui...
Mon sommeil est aux abois, je cherche ma sérénité,
Je regarde l'horloge ces heures qui tournent, ou es-tu sentiments grivois ?
Je perçois ces picotements, aux jambes, aux doigts. Cette chaleur... La nuit veut m'abriter...

Paupières lourdes, dos douloureux... Je sombre doucement,
Mon âme est vague, elle s'envole doucement puis se perd...
La nuit prend de l'ampleur, je me blotti dans le bruissement des draps...
Mes songes nagent, rêves frivoles, pépiement salutaire...

Fatigue incessante, rampante ...

Crois-moi.

Crois-moi.

Crois-moi, je le cherche mon destin...

On a de ces douleurs au creux des reins,
Qui nous assaille lors de nos fins.
De ces malheurs qui nous font peur,
Mais que le jour, repu, y met fin.

Crois-moi ma nature, c'est d'être bien...

Un soir, je la verrais, ho cette étoile,
Qui de là-haut me feras don de son talent.
La voir si haute étincelante et qui se dévoile,
Mon cœur sera en sursis, mais je serais patient.

Crois-moi, c'est certain, je serais bien...

Creuser le ciel, chercher le firmament,
Je le sais, ce sera un dur labeur.
Fouiller mon fiel, mais trouver pourtant,
Éviter le paradis, demeurer concentré uniquement.

Crois-moi, j'y suis, j'irais plus loin...

Bleu.

Bleu comme le bleu de tes yeux,
Azurés et mon cœur renouvelé.

Bleu comme cette lettre où tu m'aimais,
Rédigé à l'encre des amoureux.

Bleu comme l'encre de ta plume,
Utilisée pour coucher tes mots enivré.

Bleu comme l'océan où on s'est aimé,
Noyé dans ton regard qui me sublimait.