lundi 19 décembre 2016

Un chat des rues nommé, Bob, de James Bowen

Un chat des rues nommé Bob...






James Bowen est un jeune homme vivant ou plutôt, survivant à Londres. Il est sans emploi et presque SDF, une chance pour lui, il joue de la guitare et chante. Les rues de Londres sont son lieu de travail, autrefois, il vivait en Australie avec sa mère. Accro à la drogue James va quitter son pays pour tenter sa chance dans la musique à Londres donc.

C'est ainsi que James va faire la connaissance un jour sur son palier, de Bob, un chat errant qui semble blessé ou malade... James va attendre au cas où celui-ci appartiendrait à un voisin, mais le chat ne bougera pas de ce palier. Par pitié et empathie, James va le recueillir, le nourrir, et puis le faire soigner dans un centre vétérinaire à coûts modeste. James vit de peu de chose et de mendicité...

Bob sera alors pucé et soigné, et deviendra ainsi le fidèle compagnon de James. La relation entre Bob et James devient de plus en plus intense et fidèle, Bob faisant preuve d'une reconnaissance sans limite et puis aussi d'une intelligence comparable à celle d'un chien.Bob va  dés lors, accompagner James dans la rue , aux sorties de stations de métro londoniens, et là... Une surprise va mettre fin à la galère de James. Bob va devenir une vraie star, intéressant tant de badauds, plus que James n'en a jamais vu. Les pièces vont tomber dans son étui de guitare, car Bob va susciter la sympathie et la curiosité.

James ancien drogué sous méthadone va avancer dans son processus de guérison, Bob sera un moteur pour l'y aider. Pourtant, régulièrement James va perdre Bob dans la rue, tantôt à cause d'un homme un peu virulent et déguisé, tantôt à cause d'un chien agressif. Chaque fois, ils vont se retrouver, et se lier encore plus. James va finir par se décider à franchir le pas de la guérison définitive et abandonner la méthadone, le manque va s'installer et tout son lot d'effets secondaires agressifs, sueur froide, agitation, hallucinations... 

James va tout surmonter parce que Bob était là et que James savait qu'ils avaient besoin de l'un l'autre. Une relation plus que Maître-compagnon, la relation entre Bob et James va être salutaire pour l'un comme pour l'autre. Un joli témoignage puisque issu d'un fait réel, Bob étonnant par son calme aux côtés de son protecteur et sauveur, James Bowen et Bob une belle histoire, émouvante et pleine d'optimisme.




On a tous une seconde chance dans la vie.

dimanche 11 décembre 2016

Le maître des illusions de Donna Tartt.

Un roman de 700 pages qu'on ne saurait pas finir s'il n'était pas magnifique. Ce roman est le premier de l'auteure Donna Tartt.




Il faut savoir qu'elle a mis +- 10 ans à l'écrire, elle n'est pas très productive comme auteure mais quel talent...
Un pavé donc, mêlant psychologie et intrigue. On peut y trouver une ressemblance avec le cercle des poètes disparus.

On va donc suivre un adolescent qui entre à la Fac pour une branche un peu oubliée, le Grec ancien. Il va rencontrer cinq étudiants un peu sombre, un peu fermé, le tout chapeauté par un instit atypique, Julian.

Donna Tartt va nous faire découvrir ces étudiants au travers de leurs histoires personnelle. Résultat, on s'attache à eux et on ne veut pas les laisser en fermant le roman.

Avoir choisi le grec comme branche n'est pas une coïncidence mais bel et bien voulue par l'auteur pour son coté tragique.

On va découvrir que l'intrigue de ce pavé tourne autour d'un rite ancestral lié à un Dieu. L'instit Julian à un pouvoir de manipulation sur ces cinq étudiants et il l'utilise bien entendu.
Notre étudiant va entrer dans ce groupe de jeunes étranges et intriguant...

Donna Tartt:


mardi 22 novembre 2016

Monsieur Origami de Jean-Marc ceci, publié chez Gallimard.

Maître Kurogiku est assis. Depuis un peu plus d'une heure maintenant.
En position de zazen.
Devant lui, une feuille de papier carrée.
Un peu chiffonnée.
Posée sur une table basse en bois.

À ses pieds, la chatte Ima ronronne .



À l’âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d’une femme qu’il n’a fait qu’entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s’installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d’ermite, adonné à l’art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponibles. Son arrivée bouscule l’apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre. 
Ce roman, d’un dépouillement extrême, allie profondeur et légèreté, philosophie et silence. Il fait voir ce qui n’est pas montré, entendre ce qui n’est pas prononcé. D’une précision documentaire parfaite, il a l’intensité d’un conte, la beauté d’un origami.


Voilà une histoire que j'ai particulièrement appréciée. 
Délicieuse odeur de zazen  au fil des pages. Le style est dépouillé, minimaliste et laisse dégager un fort sentiment de tranquillité et de parfaite quiétude.
Silence.
Une histoire en forme de kaiku qui innove.

Ce roman est une invitation à la sagesse, Kurogiku est passionné, un sage... L'Origami est sa passion. Depuis les pousses qu'il emmène avec lui en Toscane jusqu'à la naissance du papier si précieux, pour se concrétiser en Origami.

Un voyage rapide mais complet au pays du rêve et de la sagesse, le temps est aussi un autre aspect de ce roman, qu'est-ce que le temps si ce n'est ce qu'on en fait?
Ce temps peut passer vite si on ne cesse de l'observer, par contre il peut nous permettre de vivre notre vie si on s'inscrit dans celui-ci.

Jean-Marc ceci est originaire de Saint-Ghislain près de chez moi, c'est un honneur de l'avoir découvert. Moi qui suis aussi auteur, j'aurais pu le jalouser pour sa réussite, ou l'envier... mais je ne sais que me réjouir de ce succès, Je suis comblé par cette lecture, emplie de sagesse et de recul sur la vie et le temps.

Merci Monsieur Origami...



" Sans doute les choses et les êtres appartiennent à ceux qui s'en occupent "....

" A quoi sert-il d'avoir, si être nous manque "...

dimanche 13 novembre 2016

Mademoiselle belle de Truman Capote.




Récemment, en me baladant dans les rayons des librairies, j'ai découvert Truman Capote. Un auteur, écrivain que ne connaissais pas encore. J'ai acheté le livre que j'ai vu dans le rayon, car il parlait de nouvelles qu'il avait rédigées lorsqu'il était un enfant jusqu'à l'adolescence.

Je reste fasciné par ces enfants, ces ados qui écrivent dans des journaux intimes, des cahiers...Autrefois avec un stylo, plus tard une machine à écrire... Je l'ai fais aussi.
Truman Capote était marginal pour son époque, perçu de travers car il aimait les garçons, quelle abomination n'est-ce-pas? Pour son époque c'en était une, cela à changé au regard de certains aujourd'hui?

Le petit Truman avait besoin d'écrire, il a ainsi rédigé de petites nouvelles qu'il a laissées de coté, dans des caisses, il écrivait sans cesse, il rentrait de l'école et quand d'autres partent jouer dehors, lui s'enfermait et écrivait...
Une fois décédé, on a retrouvé ces écrits, et après correction de ceux-ci, ils furent publiés. Corrigés mais en prenant soin de garder l'esprit et les phrases tels que Capote les avait écrites du haut de son adolescence.

C'est ainsi qu'on fait la découverte de Mademoiselle Belle qui vit recluse, de Lucy, une fille noire qui vient à Manhattan avec sa jolie voix teintée de blues, pour être au service d'une famille blanche...

Il paraît que ces nouvelles révèlent la suite de son oeuvre, alors j'ai hâte de le lire encore, encore plus, encore d'autres romans...

J'apprends aussi que Capote a quitté ce monde, imbibé d'alcool et puis surtout, il est passé de l'autre coté sans sa plume en main, il avait arrêté d'écrire, quelle tristesse.

Néanmoins, si ce recueil de nouvelles reflète tout le reste, voilà un écrivain qui donne envie de lire mais aussi d'écrire et puis surtout! Ne pas jeter ses écrits d'enfance...

lundi 7 novembre 2016

Dieu n'habite pas la havane de Yasmina kahdra.




Yasmina Khadra, je l'ai découvert avec la lecture de " L'olympe des infortunes " que j'avais adoré. Cet auteur, écrivain, a un but et ne s'en cache pas, il veut créer une oeuvre, la sienne.

Je crois qu'il a commencé et quoi de plus magnifique que de venir d'un milieu non littéraire et de l'intégrer. Khadra a néanmoins un défaut selon moi, il aime tant la langue française et il la respecte tant qu'il l'a étudiée, scindée, épluchée. De fait il emploie parfois des termes, des mots complexe qui ne sont pas forcément à la portée de tous.

Ici, il s'agit de son dernier roman, Dieu n'habite pas la havane, j'ai lu ce roman avec plaisir, mais je n'e n garderais pas un souvenir mémorable.
Certes, il m'a fait voyager un peu à la havane, mais le personnage de Khadra, Juan del Monte est un peu fatiguant, voire pathétique.

Musicien, chanteur à succès dans un bar très fréquenté, Juan Del Monte va perdre son emploi, le bar fermant ses portes sous la pression du régime cubain. C'est tout son monde qui s'écroule, il va alors parcourir les rues et les bars de la havane pour ne pas cesser de chanter, on croit dés lors que ce sera une course contre la fin de son rêve, sa passion. Puis une fille arrive dans notre récit et au départ elle semble perdue, sauvage, Juan lui est divorcé et papa mais il a gâché son mariage et son rôle de père au profit de la musique. Cette fille dit être à la havane pour tenter sa chance, travailler et dit avoir perdu son frère au cours d'un contrôle de police. Juan lui, vit chez sa soeur à défaut de mieux et devant chez celle-ci, un vieux tram abandonné gît et est envahi par la végétation. C'est là que Juan aime se retrouver et penser...  C'est aussi dans ce tram que Juan va faire la connaissance de Mayensi donc, jeune fille rousse et sauvage qui apparemment est d'une beauté sans équivoque.

Ce que je reproche au récit c'est qu'une fois la rencontre arrivée, Juan va tomber amoureux comme un enfant, on ne parle alors plus ou presque de musique, son rêve, sa passion. C'est Mayensi qui va devenir l'obsession de Juan, c'est limite pathétique de le voir jeter son dévolu sur cette fille qui semble perdue et assez sauvage, même agressive parfois.

Entre les passages un peu trop fourni en terme de français parfait et le fait qu'on découvre un passionné de musique perdre son rêve à cause des aléas du régime cubain, et puis cette fille qui va rendre notre chanteur populaire un peu gaga j'ai été un peu perdu j'avoue.

Du coup je me pose des questions sur le fait que Khadra réalise là une pièce à ajouter à ce qu'il veut créer, une oeuvre.

Jolie histoire, mais un peu banale. Beau voyage à la Havane mais un peu mal décrit...

Vous l'aurez compris je suis partagé.

 


Yasmina Khadra est le pseudonyme de l'écrivain algérien Mohammed Moulessehoul.
En 2010, l'auteur délaisse pour un temps le sujet du conflit au Moyen-Orient, au cœur des "Hirondelles de Kaboul" (2002) et "Les Sirènes de Bagdad" (2006), pour écrire un conte moral: "L'Olympe des infortunes". 

En 2015, il publie "La dernière nuit du Rais". 


dimanche 30 octobre 2016

Une vie entre deux océans





Une vie entre deux océans,  je dois avouer que l'auteur a trouvé le titre exact tout y est  presque résumé.
Tom sherbourne, un héros de la première guerre mondiale qui est sorti vivant de ce charnier, va tenter de retrouver la paix intérieure en travaillant à Janus, une île où se trouve un phare. Ce phare il sera chargé de l'entretenir et ce comme un horloger, rien n'était automatique à l'époque il fallait quelqu'un de fiable et de sérieux. Une personne qui respecte les règles, un militaire revenant d'une guerre était l'idéal pour la compagnie gérant les phares.

Un peu plus tard arrivera dans le récit, Izz comme Tom l'appellera, Isabel, une jeune fille déterminée, sûre d'elle. Tom et Isabel se rencontreront  et longtemps Tom refusera les avances d'Isabel.
Quelques temps plus tard il vivront le début d'une belle aventure amoureuse et Isabel l'aura rejoint sur l'île. A leur union ne manquera que la concrétisation de leur mariage: Un enfant.
Plusieurs fois elle tombera enceinte et plusieurs fois elle perdra la vie qui s'éveillait en elle. C'est lors d'un moment auprès de la tombe d'une de ses progénitures en haut d'une falaise qu'elle apercevra un canot échoué et un homme à bord.

L'homme était mort mais un enfant emmitouflé était à bord, un bébé! Pour Isabel c'était un miracle, un pansement du ciel. Elle prendra l'enfant contre elle et l'aimera de suite, la fibre maternelle était en elle, sommeillant depuis des années, cet enfant perdue au milieu de nulle part sera un miracle et de suite cette petite fille sera aimée.

Bien que Tom comprendra Isa il aura sans cesse à l'esprit que cette petite fille aurait peut-être de la famille quelque part, mais Isa lui demandera des années durant de laisser de coté sa réflexion, et de laisser parler son cœur, appuyant ses propos sur le bonheur flagrant de leur famille et l'épanouissement de leur petite fille.




Durant 4 ans ils s'aimeront mais Tom ne sera jamais soulagé et libre. C'est lors d'un voyage chez les parent d'Isa que tout va basculer. Tom apprendra qu'une femme est désespérée dans la ville et cherche son enfant disparue avec son père en mer, depuis 4 ans.


Margot L.Stedman est née et a grandi en Australie-Occidentale et a fait ses études à Perth.

Elle vit maintenant à Londres.

En 1997, travaillant alors à Londres comme avocate, elle décide de se lancer dans l'écriture. Lors d’un voyage en Grèce, elle écrit sa première histoire courte "Flight" (Vol).

Dans les années qui ont suivi, elle continue aussi à étudier l’écriture créative à temps partiel à l’Université de Londres, et trois de ses histoires courtes ont été publiées dans l'anthologie "Desperate Remedies" en 2008.



Une vie entre deux océans





Une vie entre deux océans,  je dois avouer que l'auteur a trouvé le titre exact tout y est  presque résumé.
Tom sherbourne, un héros de la première guerre mondiale qui est sorti vivant de ce charnier, va tenter de retrouver la paix intérieure en travaillant à Janus, une île où se trouve un phare. Ce phare il sera chargé de l'entretenir et ce comme un horloger, rien n'était automatique à l'époque il fallait quelqu'un de fiable et de sérieux. Une personne qui respecte les règles, un militaire revenant d'une guerre était l'idéal pour la compagnie gérant les phares.

Un peu plus tard arrivera dans le récit, Izz comme Tom l'appellera, Isabel, une jeune fille déterminée, sûre d'elle. Tom et Isabel se rencontreront  et longtemps Tom refusera les avances d'Isabel.
Quelques temps plus tard il vivront le début d'une belle aventure amoureuse et Isabel l'aura rejoint sur l'île. A leur union ne manquera que la concrétisation de leur mariage: Un enfant.
Plusieurs fois elle tombera enceinte et plusieurs fois elle perdra la vie qui s'éveillait en elle. C'est lors d'un moment auprès de la tombe d'une de ses progénitures en haut d'une falaise qu'elle apercevra un canot échoué et un homme à bord.

L'homme était mort mais un enfant emmitouflé était à bord, un bébé! Pour Isabel c'était un miracle, un pansement du ciel. Elle prendra l'enfant contre elle et l'aimera de suite, la fibre maternelle était en elle, sommeillant depuis des années, cet enfant perdue au milieu de nulle part sera un miracle et de suite cette petite fille sera aimée.

Bien que Tom comprendra Isa il aura sans cesse à l'esprit que cette petite fille aurait peut-être de la famille quelque part, mais Isa lui demandera des années durant de laisser de coté sa réflexion, et de laisser parler son cœur, appuyant ses propos sur le bonheur flagrant de leur famille et l'épanouissement de leur petite fille.




Durant 4 ans ils s'aimeront mais Tom ne sera jamais soulagé et libre. C'est lors d'un voyage chez les parent d'Isa que tout va basculer. Tom apprendra qu'une femme est désespérée dans la ville et cherche son enfant disparue avec son père en mer, depuis 4 ans.





Margot L.Stedman est née et a grandi en Australie-Occidentale et a fait ses études à Perth.

Elle vit maintenant à Londres.

En 1997, travaillant alors à Londres comme avocate, elle décide de se lancer dans l'écriture. Lors d’un voyage en Grèce, elle écrit sa première histoire courte "Flight" (Vol).

Dans les années qui ont suivi, elle continue aussi à étudier l’écriture créative à temps partiel à l’Université de Londres, et trois de ses histoires courtes ont été publiées dans l'anthologie "Desperate Remedies" en 2008.

dimanche 16 octobre 2016

L'appel de la forêt de Jack London.






L'appel de le forêt, c'est l'histoire de Buck, un chien massif et propriété d'un juge. Fidèle, majestueux et vivant dans le confort, Buck va être emmené par un jardinier afin d'être vendu. Faisant confiance à l'homme il va se retrouver embarqué dans un périple inattendu.
Buck sera vendu afin de devenir un chien de traîneau et devra faire face à des hommes sans scrupules qui ne cherchent que des chiens massifs, capables de tirer des traîneaux durant des heures.

Le pauvre Buck va devoir faire face à la méchanceté des hommes mais aussi à celle des autres chiens, chacun luttant pour sa place au sein d'un attelage.

Tout au long de ce roman, Jack London nous plonge au travers de la vision de Buck, plongé lui-même dans un monde où l'animal domestiqué, faisant confiance aux hommes, va petit à petit revenir à son état sauvage, et ce , en gardant sa vision non sauvage du monde qui l'entoure.

Buck va développer une ruse, une méfiance et une hargne vis à vis de ce nouveau monde qui lui servira pour survivre.
Vendu, battu, luttant avec d'autres chiens pour s'imposer, Buck va vite devenir un chien magnifique au corps imposant le respect. Les aléas de la vie qu'il connaît depuis son enlèvement feront de lui un ami fidèle, mais aussi une bête féroce et rusée.

Il sera vendu plusieurs fois, puis à bout de force, vidé, épuisé, il sera secouru par un homme. Celui-ci donnera des soins et une nouvelle vie à Buck qui a tant souffert depuis son enlèvement et son périple sur les glaces d'Alaska.
Ce nouveau et dernier maître, lui rendra l'amour et la fidélité qu'il avait tant de mal à ressentir chez les hommes, depuis tellement longtemps et après tant de kilomètres.

Retrouvant ses forces et une vie paisible, il développera une affection et un respect magnifique vis à vis de l'homme qui l'a sauvé. Au cours d'une escapade en forêt où un appel se fera de plus en plus entendre, Buck sera intrigué, comme attiré par un instinct ancestral qui l'appelle dans les bois. Lors d'une lutte avec un élan au sein de cette forêt, afin de satisfaire son goût et son instinct de chasseur, il se produira un drame au campement de son maître.

Lors du retour de Buck au camp, le drame fera de Buck une légende au sein d'une tribu, les Yeehats.

Buck sera complètement revenu à l'origine de sa race, lui chien fidèle d'un juge, vengera son dernier maître, celui envers qui il aura développé le plus grand respect et la plus grande reconnaissance.


Jack London:


Jack London, de son vrai nom John Griffith Chaney, était un écrivain américain. Il fut un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature.




lundi 19 septembre 2016

Hortense.

Je préviens de suite pour les gens qui n'ont pas lu "Hortense" dans ma critique je délivre la fin, si vous ne l'avez pas lu ne venez poursuivre cet avis qu'après lecture ;)

"Hortense" me laisse perplexe et sur ma faim, à vrai dire il m'a empêché de bien dormir, cherchant une explication à la fin surprenante...



Hortense est enlevée à sa mère par son "géniteur" elle à 3 ans... Tout le long du récit on est confronté à Sophie sa mère qui s'est battue toute sa vie, 22 ans... pour retrouver Hortense. Le roman est ponctué de procès verbaux donc avis extérieurs, et lorsqu'elle retrouve ou croit retrouver Hortense dans la rue, on cherche à s'assurer nous aussi, que Sophie n'hallucine pas. On veut apprendre qu'elle ne s'est pas trompée que c'est bien Hortense mais...

La fin nous apprend donc qu'Hortense gît dans son lit d'enfant depuis le début chez sa mère et qu'elle est morte enfermée dans cette chambre qui est devenue un mausolée...

Ca ne colle pas avec le récit! Pourquoi tous ces témoignages, ces auditions, ces juges qui se succèdent  etc... Ne me dites pas que lors de l'enlèvement, car il est concret lui, on a pas fouillé l'appartement, la chambre également. Qu'est-il arrivé en réalité à Hortense, qui l'a tuée? Que fait-elle dans cette chambre? Et puis Isabelle l'amie de Sophie, la seule. Elle l'a un peu coupée de ses autres amis intentionnellement je dirais, c'est ce qu'on comprend...  Que fiche t-elle avec l'ex de Sophie, père de Hortense? Pourquoi lui ment-elle? Pourquoi entretenir cette fausse amitié? Comment se fait-il que le compagnon de l'amie de Sophie soit ce Sylvain, père d'Hortense qui est justement aussi le père de la fille que Sophie croit être Hortense mais en réalité ne l'est pas. C'est bien trop incohérent, décousu... Il y a trop de zones d'ombres et de faits qui ne collent pas à l'histoire. C'est bien écrit , c'est haletant mais la fin brise toute la toile qu' Expert à tissé. La fin est étonnante mais réfléchissez un peu au cours du récit, reprenez les éléments ça ne colle pas c'est mal ficelé. Dommage j'avais aimé ce roman mais non c'est trop incohérent.



jeudi 23 juin 2016

Il s'appelait Rimbaud.




Il s'appelait Rimbaud, c'était un adolescent.
Il apportait un renouveau, et moi j'avais seize ans.

Sa pauvre mère, pour calmer ses élans.
Avait tenté pour ce faire, de l'enfermer dans des combles inspirants.

Il avait dans la tête, des poèmes virevoltants.
Qu'il rédigeait sans qu'on les lui prête, il écrivait avec une plume de déraison, de dément.

Il croyait à sa chance, il rêvait d'horizons.
Partout, il déambulait, parcourant les chemins.

Sans cesse, il rêvait de créer, il avait faim.
Mais, après les galères...

Rimbaud est tombé.
Quand au bout du calvaire, son genou le fit succomber.

Aujourd'hui, je pleure mon poète, ses semelles s'en souviennent toutefois.

Il s'appelait Rimbaud, c'était un esthète, il est mon idole, je lui écris parfois.   



mercredi 22 juin 2016

L’espace muséal de Roisin consacré à Emile Verhaeren

  L'espace muséal consacré à Emile Verhaeren.




Je l'ai découvert alors que j'étais un enfant, à l'époque c'était un musée où se trouvaient des effets ayant appartenu au poète.
Des effets qui sont précieux, uniques et qui étaient mal sécurisés, pas protégé contre les effets du temps...

De ce fait ils ont été enlevés du musée de Roisin pour.... Etre enfermés dans des lieux non visitables, et ressortis à de rares occasions, quel dommage.
Mais alors une question me vient...

Pourquoi n'a-t-on pas sécurisé le bâtiment et adapté pour la protection des œuvres et effets de Verhaeren?
La réponse est l'argent, le manque de courage politique aussi certainement.

Mais alors que reste-t-il?

Après quelques années et une bataille menée par les amis et passionnés du poète, la province du Hainaut à recréé un espace muséal où sont exposées des répliques, des copies mettant en avant Emile Verhaeren et son épouse ainsi que d'autres artistes l'ayant connu et aimé.





L'espace Emile Verhaeren, créé en mars 2010, abrite sur environ 60m², de nombreux extraits de l’œuvre du poète, des textes explicatifs bilingues (Fr-Nl - fardes en braille) , une série de reproductions de 25 documents historiques et de 13 toiles témoignant des contacts privilégiés qu’entretenait Verhaeren avec les représentants de l’art et de la littérature avant-gardistes de son époque, avec les peintres néo-impressionnistes et les grands écrivains des XIXème et XXème siècles. Au départ de ce site, les visiteurs peuvent marcher dans les pas du poète et emprunter le Circuit des Pierres : une balade de 4 kilomètres qui passe par le célèbre Caillou-qui-bique. La visite et le circuit sont animés sur demande par les membres passionnés de l’ASBL Mémoire d’Emile Verhaeren à Roisin. La visite et le circuit sont animés sur demande par les membres de l'ASBL Mémoire d'Emile Verhaeren à Roisin. Le musée est une invitation à découvrir ou redécouvrir l’un des plus importants écrivains belges. Entre 1899 et 1914, le poète Emile Verhaeren séjourna à Roisin, dans les Hauts-Pays. Il venait dans une ferme-auberge proche du Caillou qui bique pour y chercher calme et inspiration. Aujourd’hui, ces bâtiments subsistent sur le site provincial du Caillou et abritent l’Espace muséal Emile Verhaeren. Exposition conçue par la Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut avec le concours documentaire de l’ASBL Archives du Musée de la Littérature.









Emile Verhaeren c'est ce poète qui n'a pas voulu devenir avocat, son métier. La poésie, l'écriture sont ses passions, sa vocation. Il a été néanmoins un chroniqueur auprès de journaux de son époque. C'est grâce à Edmond Picard, grand avocat et homme critiqué, qu'il fréquentera un salon où Verhaeren rencontrera des écrivains des gens de bonnes relation.

Emile Verhaeren est né à Sint Amand, près d'Anvers, il était flamand mais n'écrivait qu'en français. En 1891 il épouse Marthe Massin artiste peintre qui délaissera sa vocation pour suivre son époux et ses écrits.

Il travailla à rendre dans ses poèmes l'atmosphère de la grande ville et son opposé, la vie à la campagne. Il exprima ses visions d'un temps nouveau dans des recueils comme Les Campagnes hallucinées, Les Villes tentaculaires, Les Villages illusoires et dans sa pièce de théâtre Les Aubes. Ces poèmes le rendirent célèbre, et son œuvre fut traduite et commentée dans le monde entier. Il voyagea pour faire des lectures et des conférences dans une grande partie de l'Europe. Beaucoup d'artistes, de poètes et d'écrivains comme Antonio de La Gandara, Georges Seurat, Paul Signac, Auguste Rodin, Edgar Degas, August Vermeylen, Léon Bazalgette, Henry van de Velde, Maurice Maeterlinck, Stéphane Mallarmé, André Gide, Rainer Maria Rilke, Gostan Zarian et Stefan Zweig admiraient, correspondaient avec lui, cherchaient à le fréquenter et le traduisaient. Les artistes liés au futurisme subissaient son influence. Émile Verhaeren était aussi un ami personnel du roi Albert et de la reine Élisabeth ; il fréquentait régulièrement toutes les demeures de la famille royale.




En 1914 la Première Guerre mondiale éclata et, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée presque entièrement par les troupes allemandes. Verhaeren se réfugia en Angleterre. Il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques : La Belgique sanglante, Parmi les Cendres et Les Ailes rouges de la Guerre. Sa foi en un avenir meilleur se teinta pendant le conflit d'une résignation croissante. Il n'en publia pas moins dans des revues de propagande anti-allemande et tenta dans ses conférences de renforcer l'amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni. Le 27 novembre 1916, il alla visiter les ruines de l'abbaye de Jumièges. Le soir, après avoir donné une nouvelle conférence à Rouen, il mourut accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d'un train qui partait.

Depuis, des passionnés je le disais plus haut tentent de faire vivre Verhaeren à Roisin, lieu de repos pour lui et de sources culturelles pour nous. Une ASBL, des amis, et des auteurs comme Daniel Charneux et moi-même lui rendent hommage par des écrits, des nouvelles. Mais aussi des artistes peintres et sculpteurs qui s'inspirent du poète pour créer.






L'espace muséal est libre à la visite chaque weekend et en semaine sur rendez-vous.


De 15 à 17h30 le weekend.

23 Rue Emile Verhaeren7387 Roisin







Plaisirs solitaires.





Le bruit de mon cœur, le fort du silence.
L’âpre odeur de la nuit… Ma belle de nuit…
Ce désir, cette envie, dans mon corps dans mes sens.
Allongé, étourdi parmi mes cris endormis… minuit.

Ils étaient assoupis en moi, sur mon cœur.
Ces amours égarés, peut-être les ai-je imaginé …
Enfouir, je le crois, cette douleur, qui chante en chœur.
Et tour à tour ne rien faire, m’égarer dans cette volupté.

Je sens monter en moi cette chaleur, ce sentiment enjôleur.
Ho désir espéré, nous voici fiancé, sentiments romancés...
Je ne puis, je crois, encore renoncer, avoir peur … Relents trompeurs.

Rien ne peux me retenir, je sombre, les yeux égarés … Regards couleur moirés …

Présentation.

Présentation de mes deux ouvrages au salon des artistes de Dour ce 03 octobre 2015.







Emile Verhaeren.

Il y a des auteurs qu'on découvre au travers d'un bouquin, en discutant entre nous ou bien ici sur des blogs.  Nous sommes en période estivale donc on voyage, on se ballade et moi, j'ai découvert ou plutôt re découvert Emile Verhaeren en me baladant dans un coin de chez moi qu'on appelle " le caillou qui bique ".
Pour la petite histoire le " Caillou qui bique " se trouve à Roisin à quelques kilomètres de la frontière française en plein bois. Il s'agit d'un morceau de roche qui supplante le chemin qui le borde tout simplement.

http://www.cmpb.net/images/sorties/cailloukibic/caillouquibique.jpg

La légende s'y rapportant raconte qu'autrefois le Diable en personne aurait eu vent de la construction d'une cathédrale et se serait mis en tête de la détruire avec une énorme rocher. Un saint ayant eu écho de ce projet l'aurait dissuadé en lui assurant que le chemin était horriblement long, pour preuve un tas de chaussures élimées avec lui, preuve de son périple. Le diable convaincu aurait jeté son rocher à proximité de la Honnelle ( rivière à Roisin ) le rocher tombé là, serait le fameux caillou qui bique.

C'est donc dans ce contexte que je situe mon auteur : Emile Verhaeren.
Belge, né en Flandre en 1855 et décédé en 1916 dans un bien triste accident, poussé par la foule sur les rails, alors qu'il venait de donner un discours. Comme quoi, la vie peut être riche et finir bêtement.
Il fut l'auteur de bien des poèmes d'avant-garde pour l'époque et fut vite connu pour rendre l'atmosphère de la ville comparée à la campagne dans ses écrits. Verhaeren fut aussi un ami proche de la famille royale belge et donc du roi de l'époque Albert 1er et son épouse, il fréquentait les maisons royales de Belgique régulièrement. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est son passage près de chez moi, à Roisin, au caillou qui bique.
C'est en 1898 que Verhaeren viendra séjourner à Roisin sortant d'un souci de santé qui l'avait bien affaibli. Il y séjournait de mars à fin mai, parfois bien plus longtemps, car il souffrait du rhume des foins et rentrait alors à Paris ou Ostende. Au départ ils étaient lui et son épouse, hébergé dans une crèmerie chez des amis, mais vite dérangé par les badauds, il lui fut aménagé un bureau et ainsi petit à petit au fil des ans il devinrent locataire de tout une partie du bâtiment.
Il fut très vite apprécié dans le petit village pour sa générosité et sa bonhomie, il était généreux et faisait parfois distribuer de la viande aux plus démunis. Il aimait écrire tôt le matin, jusque 11 heures, puis s'en allait à travers bois où il trouva l'inspiration pour bien des écrits, il lui arrivait de rentrer pour coucher sur le papier des idées, des inspirations. Il s'enfermait dans son bureau où personne n'osait le déranger. Il palabrait avec le paysan du coin comme avec le maréchal ferrant. Certains l'appelait " L'homme du Bo " ( L'homme du bois ).
De tout son passage à Roisin il ne reste que des souvenirs lui ayant appartenu et son bureau reconstitué à l'aide de son épouse entre autres, la crèmerie fut détruite durant la guerre. Depuis une stèle est érigée en son honneur et un musée fut ouvert et l'est toujours aujourd'hui. A travers le bois lors de promenades on découvre des pierres, installées où figure des extraits de ses écrits. Les promeneurs déjà charmés par la poésie du bois s'arrêtent alors pour lire et sont alors envahis par la plénitude de l'instant, loin du bruit et du tumulte, ce fut mon cas.

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  Je vais vous glisser ici avec le lien du texte complet un extrait de son plus joli poème en ce qui me concerne, lisez-donc :

" Le chant de l'eau Emile Verhaeren."

L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?  Il passe et court et glisse  Et doucement dédie aux branches,  Qui sur son cours se penchent,  Sa chanson lisse.
(http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.htmlhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.html )

Voici donc, je voulais vous partager cet auteur et surtout son passage près de chez moi qui a apporté un peu de poésie à un milieu parfois défavorisé socialement et ça fait un bien fou de se replonger dans une ambiance poétique en se baladant à travers bois.
Pour ceux qui voudraient connaître un peu le " Caillou qui bique " :

http://www.rtbf.be/video/detail_sophie-en-balade-le-caillou-qui-bique?id=1740373
http://users.skynet.be/cbou/roisin/caillou.htm


Source: http://users.skynet.be/cbou/roisin/verhaeren.html

Écrire sans sujet précis.

Écrire sans sujet précis.

Écrire sans sujet précis sans citer d’événements, uniquement écrire les mots qui me viennent à l’esprit, me moquer des imperfections…
Écrire pour te dire à toi combien je t’aime, pour te dire à toi aussi combien je te hais.
Écrire pour ne pas pleurer, écrire pour rigoler, écrire tout simplement, écrire avec mon cœur.
Ne cherchez pas un message dans ce texte ou du vécu, il n’y en a pas, j’écris parce que j’aime ça, peu m’importe ce qu’on en pense ou ce qu’on en déduit, ce sera un leurre.
Mais oui, je sais qui je suis, bien sûr, j’ai comme tout un chacun ma part de larmes dans ce bref passage qu’on appelle « la vie »…

Mais qui a dit qu’aimer était impossible ?
Qui a dit qu’être fidèle était de l’utopie ?
Qui m’a dit que je ne valais rien que j’étais incapable d’aimer… Peut-être est-ce moi tout bonnement…

 Dans ce cas, je dois avoir changé, évolué, voire progressé même…
Je sais qui j’ai été, je sais aussi et surtout qui je suis à ce jour et je dis à qui veux l’entendre, qu’en moi comme en chacun il y a du bon et du mauvais…
Je me refuse à beugler dans ce pâturage qu’on appelle « le monde », ce que je fais, je le fais pour moi et les miens, je ne dois rien à personne, mais je dois tout à la vie que j’ai choisie et à ceux qui en font partie.

Ecrire avec la lumière (Texte participant au concours de La Francité).

                                                       Ecrire avec la lumière

  J'aime partir le matin tôt, dès l'aube… Pour me balader et ainsi parcourir les rues de Paris ma charmante ville. Elle est un sujet très intéressant pour moi. Je descends là, dans cette petite rue. C'est janvier, il fait froid, je descends les marches glissantes, j'y suis… Mine de rien, ça pèse sur l'épaule un appareil photo ! Et pourtant, c'est si léger une fois son résultat accroché mur. On y est, le soleil se lève enfin, un beau et clair soleil d'hiver. Il est un peu trop lumineux. C'est aveuglant, mais c'est la saison qui veut cela ; néanmoins, il me réchauffe le visage. C'est triste, me dis-je, de devoir souvent lui tourner le dos en cette saison. C'est une si belle lumière parfois, tamisée, dissimulée par les branches d'arbres qui se réchauffent, s'illuminent sous son rayonnement. Se laissant transpercer pour créer une clarté obscure. J'observe de petites taches qui dansent sur le sol, une lumineuse communion du soleil levant avec la nature.
J'aime les lueurs matinales : Paris qui s'éclaire lentement, qui s'éveille. Les volets qui s'ouvrent un peu partout, un peu nulle part. J'entends le pépiement des oiseaux, heureux de se réchauffer au-dessus des reflets lumineux de la Seine que je longe à petits pas. L'eau m'éblouit, mais me ravit, elle m'offre un joli paysage. Une brume fine et claire monte du fleuve et pourtant semble figée, formant ainsi une couverture blanchâtre aux racines fluviales de Paris. Quelques péniches somnolentes et bien emmitouflées dans cette couverture cotonneuse, me donnent des idées de pose à prendre, d'angles à tenter…
  Je m'agenouille, je retente, en voilà quelques-unes… Je les regarde, c'est pas mal, elles me plaisent. À quelques mètres de là, assis sur un petit tabouret de bois, j'aperçois un homme figé qui semble regarder l'eau qui scintille sur ses jambes. Il est vêtu d'un gros manteau brun, une casquette visée sur la tête. Il a froid, dirait-on et pourtant, il est calme. Rien ne l'oblige à demeurer là, mais il est assis et en m'approchant, je le vois les yeux fermés. Il murmure, non, il chantonne.
  - Bonjour monsieur, je ne vous dérange pas ?
  - Oh bonjour ! Non tu ne me déranges pas, jeune homme, j'attends…
  - Ah bon ? Justement, je me demandais si vous aviez besoin d'aide, je me balade aussi très tôt et je vous voyais là, seul…
  - Oui, j'aime ces petits moments parfois, assis comme ça, je ferme les yeux, j'écoute Paris qui dort encore, je me laisse envelopper par la chaleur des rayons du soleil, et puis voilà…
  - C'est joli ce que vous dites, monsieur, j'aimerais prendre le temps comme ça moi aussi, on devrait tous le faire, ma foi.
  Le vieil homme tourna la tête et me regarda avec son regard clair.
  Il avait un regard si lumineux et en même temps  doux, comme apaisé. Il remonta son col puis, se frottant les mains, regarda droit devant lui au-dessus de la brume qui commençait à s'en aller, et il dit :
  - Oui, tu as raison, on devrait s'arrêter… Stopper nos vies qui souvent nous dépassent. Alors on court derrière elles, vois-tu, on ne maîtrise plus rien. La vie continue et nous on traîne dans son ombre. On ne sait plus la rattraper, c'est fini.
  - Comme c'est joliment dit, monsieur, vous êtes un peu poète, non ? Philosophe ?
  - Oh, j'écris un petit peu, oui. Tu es perspicace, dis-moi. Philosophe… Bah, faut bien l'être un peu, j'essaie de vivre l'instant présent, je n'aime pas la nuit, vois-tu ? Alors venir ici le matin et sentir la lumière se poser sur moi, écouter l'éveil de la nature qu'elle provoque, ça oblige ma vie à m'attendre. Mais dis moi, tu es bien équipé là, tu es aussi artiste à ce que je vois et matinal en plus, c'est magnifique.
  Je demeurais bouche bée devant les propos tenus par ce vieil homme, une tranquillité et un bon sens à toute épreuve : quelle sagesse, me dis-je.
  - Ah moi ? Oui matinal, eh bien, je ne le fais pas chaque matin. Je n'habite pas très loin et j'ai vu hier soir que la météo s'annonçait bonne pour aujourd'hui. Alors je suis venu voir si je pouvais trouver quelques paysages intéressants. Je ne suis pas déçu.
  L'homme sourit, puis fixant le fleuve qui brillait de mille feux sous les rayons matinaux, il dit :
  - Comme c'est intelligent ça, tu fais bien. Il faut en profiter ce n'est pas tous les jours qu'on peut se faire du bien à l'âme et au corps. Moi, vois-tu, après ça, je peux rentrer en sifflant et boire un café chez moi. J'ouvre alors la fenêtre pour laisser le matin chanter dans la maison. J'ouvre tous les rideaux, je veux que ce soit bien lumineux, sinon je déprime vite. J'ai besoin de ces moments pour me ressourcer.
  - Je vous comprends bien. Vous savez, la lumière c'est la vie, vous ne me contredirez pas, je crois… Et pour moi, c'est essentiel les rayons du soleil, la lumière. La clarté lunaire, la nuit, est aussi très belle à sa manière. Le reflet de l'eau, les matins d' hiver, c'est aveuglant mais si beau. Alors j'en profite.
  - En tout cas, petit, tu as un bien bel appareillage-là, c'est du haut niveau je me trompe ?
  - Oh, vous savez c'est un appareil photo banal par rapport à ce qu'on fait aujourd'hui, mais il me donne de belles photos, euh… Je ne sais pas si je peux ? lui dis-je en redressant mon appareil vers lui.
  - Tu veux me photographier ? Oh, je n'ai rien contre, tu es sympathique alors vas-y, je t'en prie.
  Quelle chance j'avais de rencontrer ce vieil homme, poète en plus. Il m'inspira beaucoup, la lumière, elle, était encore meilleure, car elle était plus vieille que tantôt déjà. Les taches continuaient de danser à ses pieds, je pris un peu de recul et m'agenouillai. Quelle belle prise de vue j'avais là. Ce vieillard assis sur un petit tabouret en bois, bien au chaud dans son manteau, l'air pensif et le visage éclairé de mille feux. Je pris des photos de profil, pour capturer le reflet de la Seine qui ondulait. Quelques oiseaux se risquaient au ras de l'eau, c'était magnifique à observer. L'homme regardait au loin, les yeux mi-clos, éblouis par la clarté du jour qui se lève. Plus loin, la tour Eiffel laissait penser à une jolie carte postale. Le ciel était bleu, l'homme était vêtu de sombre, il me semblait si lumineux dans la lumière du jour…
  Après une dizaine de prises de vue, je le remerciai :
  - Vous me faites un honneur, monsieur, vraiment ces photos seront magnifiques, je vous en donnerai si je vous revois un de ces matins ?
  - Oh, ne te tracasse pas, petit, si j'ai pu te rendre service en ne faisant rien, c'est un plaisir. Tu vois la clarté matinale, cette belle lumière, elle me fait du bien au corps, à mes vieux os…
Toi ça te donne des idées, de belles prises de vue, de jolis paysages à photographier. Finalement, la lumière, c'est indispensable, n'est-ce pas ? Même la nuit, tu le disais tantôt.
  J'étais heureux de cette rencontre, ravi de mes photos. J'écoutai mon nouvel ami et je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. J'ai toujours pensé que la lumière n'était pas que le fait d'éclairer, d'éblouir. Je suis parfois fasciné par la lumière qu'éveillent en moi un air d'opéra, une chanson, un poème, un livre…
Nos âmes peuvent être éclairées, nos cœurs illuminés, nos journées éblouissantes, comme celle-ci, grâce à cette belle rencontre matinale.
  Je répondis alors :

- Vous avez tellement raison, monsieur. Vous disiez tout à l'heure que vous écrivez parfois, vous savez cet appareil, c'est un peu mon stylo à moi. Après tout, photographier, c'est écrire avec la lumière…

L'escalier de la vie.

Il y a peu de temps, il écrivait encore sur des feuilles de papier. Depuis il a reçu une vieille machine à écrire et il adore taper, il y arrive de plus en plus vite.
Il n'a pas de bureau à lui dans sa chambre, alors il est allé chercher des pieds de bois et un semblant de plan de travail qu'il a cloué. Il s'est ainsi fabriqué son support pour écrire.
Sur celui-ci une vieille chaîne Hi-fi, quelques blocs de feuilles et sa machine à écrire qui trône au milieu de son monde. Il n'y a ni  PC, ni internet, pas de GSM qui vibre, sonne et qui ne lui aurait servi à rien.

Il écoute Aerosmith, bon Jovi, Guns ' n’ Roses. Il écoute les émissions de radio qui parle de sexe. Il écrit chaque jour, il écrit chaque soir, il n'arrête pas. Un poème, une histoire maladroite, son journal intime.  De temps à autre, lorsqu'elle est chez elle, il se tord le cou à regarder si il l'aperçoit…Il ne voit rien… Il pense à installer un miroir contre le mur pour mieux observer, non il n'espionne pas quelle idée …

Les vieux vinyles lui donnent de l'inspiration, les paroles des vieilles chansons sont très recherchée il s'en inspire, il aime Bachelet, Brel, etc.
Son meilleur ami sort de chez lui, de la fenêtre de sa chambre il le voit très bien, il se dirige vers chez elle… Il les lui faut toutes,  " Bed of roses " résonne encore dans sa chambre, il pleure parfois.

Sa chambre c'est son seul refuge. L'écriture son seul moyen d'expression. Il l'aime cette passion il s'est mis à lire de plus en plus, la bibliothèque c'est son lieu préféré. Ca y est elle est là, son ami aussi, il le déteste parfois c'est horrible de le voir les attirer toutes. Et puis quoi ? Il ne se passe jamais rien entre eux, lui n'ose rien il regarde, subit, alors il est triste et quand il est triste, il écrit.
C'est alors qu'il écrit le mieux, lorsqu'il parle d'amour, de mal-être, de peine, de chagrin….

Il pleure sur sa feuille, il écrit de plus en plus vite, il remettra tout ça au propre avec sa machine à écrire, mais là il a besoin de s'épancher sur le papier. Il n'arrête plus, il écrit autant qu'il pleure, il s'essuie les joues, écrit encore. Il renifle, ça coule sur le papier, l'amour le désespoir la haine l'adolescence merde !

Il est ado, il ne comprend encore rien, il croit que tout se joue là quand il est mal, mais non rien ne se joue à ces heures là, c'est bien pire plus tard….


L'adolescence c'est une marche dans l'escalier de la vie, une des plus basses.