jeudi 4 avril 2024

La mer...

 

La mer brille, me fascine par son immensité, elle respire, gonfle. Tantôt elle fait mine de nous submerger, puis recule timidement. Elle domine.

Elle chante la mélodie du vent et des oiseaux marins, la houle étouffe son cri sourd et majestueux. Parfois, elle rejette quelques-uns des siens ; non pas qu’elle les méprise non, elle nous les offre, s’en nettoie…

Avec le ciel, elle géométrise… de par la droiture de son horizon elle parallélise avec l’azur, elle communie avec les cieux, l’épouse, l’aime et possède ainsi son sein.

La mer est un trésor qui renferme un monde vivant et silencieux, brillant de mille nuances aquatiques, grouillant de vie marine et colorée, quel monde respectueux, fascinant de diversité magnifique.

La mer ahane sans s’essouffler, tout en gardant sa place, elle est humble de puissance… Elle en déborde si peu...

Les vagues de dressent, roulent menaçante et vindicative pour s’écraser sous forme d’écume. Nous voilà avertis…

Les précédentes qui reculent avec ce qu’il en reste freinent l’ardeur des nouvelles venues, qui, naïves, se font ainsi ralentir et se tempèrent…

Les flots grondent, reflètent, bleuissent, montent, végètent puis s’évanouissent. La mer m’humilie.

Christian.

 


C’est face à la méditerranée que je perds mon regard dans l’immensité, le néant.

L’afflux des vagues me fait songer à celui de mes pensées, elles vont et viennent, elles écument…

Tu y es toujours. Pas encore un mois sans toi, et cette vie qui pourtant continue.

Ah ! tu l’aimais la mer, la Belge ! Je songe que tu n’as pas voyagé ni vécu plein de choses. Tu étais si seul… Le temps court, les vaguent lancinent et nous, nous passons. Les étoiles filantes ont bien de la chance, elles durent plus longtemps qu’une vie dans l’histoire du temps. Nous, nous ne sommes rien !

Je reste seul avec mes pensées, mes soucis puérils et si toxiques. Où va ma vie ? Combien de temps ?

Non je n’ai pas terminé, rien n’est fini. Mais qui se lève le matin en se disant : C’est bon, on peut y aller j’ai tout accompli.

Peu, je crois.

Je ne crois pas que tu avais fini. Et je vais continuer un peu si tu le veux bien, si tu veilles sur moi, sur nous.

L’afflux des vagues, l’horizon devant, et puis comme un relent, toi, Christian.