dimanche 24 octobre 2021

Colorado Kid de Stephen King par Vincent Vallée


Colorado Kid par le maître, Stephen King. Maître de l'horreur et du suspens, qui cette fois, s'essaie au genre policier, énigmatique. Ce n'est qu'à la fin du roman que l'on obtient l'explication du King concernant ce choix.
Comme il l'explique, il arrive très souvent que des amis journalistes lui apporte des articles de presse qui pourraient faire l'objet de romans. Seulement, une caractéristique parmi ces faits inquiète un peu, travaille l'auteur. Je ne dirai rien ici, il vous faudra le découvrir.
Une chose est certaine, il sait nous tenir en haleine y compris avec un policier. 

Nous allons plonger dans le monde du journalisme à l'ancienne puisqu'il s'agit de deux vieux briscards,  Dave Bowie et Vince Teague, qui sont à la manœuvre avec une jeune stagiaire Stéphanie McCann. 

Le décor est planté, il reste l'intrigue, sauf que celle-ci est aussi vieille que l'expérience de nos deux journalistes avérés. 
Une plage, un mort appuyé contre une poubelle, sauf que ce mort demeure plus de 25 années plus tard, un mystère pour nos deux journalistes. Et Stéphanie Mc Cann de s'imprégner de cette histoire non élucidée, elle qui est cantonnée à la rubrique des vieilles choses à vendre pour le journal.

C'est ainsi que tout du long de ce récit nous allons revivre la découverte et l'enquête au sujet de ce mort mystérieux. Que cherchent ainsi nos deux vieux journalistes ? Ont-ils les réponses ? Ont-ils résolus l'énigme ?

Lire Stephen King avec ce genre policier vous apportera la réponse. Personnellement j'ai aimé, parce que si l'horreur et l'effroi sont de côté, le King arrive malgré tout à nous tenir accrochés aux pages et puis la Postface en dit long sur son expérience, devrais-je dire, tentative, pour un si grand écrivain ?

À vous de juger.

 

mercredi 20 octobre 2021

Promenades de Nicolas Sarkozy par Vincent Vallée

 


Il est rare que je lise des ouvrages d'hommes politiques ou tout simplement médiatiques. Mais je n'ai jamais eu honte de mes convictions et encore moins de mon attachement à certaines idées que portent quelques uns de ceux-ci. Nicolas Sarkozy en fait partie.

Pour évoquer brièvement les contradictions ou autres critiques dont on l'affuble, je suis de ceux qui pensent que tant d'acharnement prouve que le doute est permis. Je me souviens de son propos lorsqu'il évoquait notre patrimoine historique et chrétien en imageant son propos par son réconfort lorsqu'il survolait la France, voyant le toit des églises approcher. Son avis concernant les frontières, le travail et ses idées et puis la lettre de Guy Moquet. Jamais je n'oublierai cette lettre dont il a imposé, à juste titre, la lecture dans les classes françaises. C'est là que j'ai senti un attachement à la culture, à l'histoire, quand d'autres y voyaient des pirouettes politiques ou un dirigeant enfilant un costume non à sa taille. Il y aurait bien d'autres exemples à citer concernant mes points d'accord avec le président Sarkozy, mais cette chronique est dédiée à son dernier ouvrage.

Et quel ouvrage ! Justement, le président Sarkozy y évoque pour la première fois, son goût pour la culture, son attachement à celle-ci et son rôle dans la vie politique et quotidienne. J'avais déjà beaucoup apprécié l'émission littéraire où il n'était là que pour parler de littérature, la sienne, celle qu'il aime, celle qui le porte et qu'il transmettait alors. Je remarque que Nicolas Sarkozy aura attendu la fin de tout enjeu politique pour parler de culture sans tabous et c'est tout à son honneur. 

Je me retrouve beaucoup en lui pour ses prises de position et pour la sagesse naissante dont il est habité aujourd'hui. Dans cet ouvrage donc, il évoque la culture qui l'a accompagnée tout au long de sa vie. Que ce soit la littérature, la peinture, la chanson, le cinéma, la photographie, etc. J'ai ainsi pu  découvrir certaines œuvres d'art, en découvrir d'autres à nouveau, avec un regard de partage, le sien, pour nous, lecteurs.

Je fus bien entendu séduit quand il évoque Van GoghRimbaudMonetHugo, mais étonné dans le bon sens du terme par d'autres comme Jacques Majorelle qu'il cite :

"Il faut beaucoup chercher avant de trouver les belles choses, elles se cachent minutieusement et on passe à côté d'elles sans les soupçonner"

Il me fait découvrir les dessins de Victor Hugo, des dessins sombres et si beaux comme "Le burg dans l'orage", un talent que je ne connaissais pas à l'écrivain si remarquable déjà... Sarkozy nous explique aussi ses prises de positions et autres actes présidentielles en faveur de la culture alors que le pays et l'Europe en général vivaient une crise financière considérable. Lorsqu'on critique son mandat, on a tendance à oublier cette complexité pour diriger un pays selon le programme présidentiel imaginé et proposé… J'ai bien entendu été touché par l'évocation de son grand-père qui sema en lui la graine culturelle en collectionnant les timbres ornés des plus belles œuvres d'art mettant en valeur entre autres, les plus grands tableaux de la peinture française.

Nicolas Sarkozy a aussi touché un point qui m'a énormément parlé à moi petit auteur. Ce qu'il nomme l’"Entre soi "En ces mots :

"...Une nouvelle bourgeoisie qui pratique l'entre-soi, la bien-pensance et la détestation de tout ce qui n'est pas elle-même."

Comme ça me parle "l'Entre-soi" et il ne faut pas être une star ou un grand écrivain pour le pratiquer au détriment des autres qui eux, œuvrent au partage de leur art, non, même à un niveau bien plus modeste on le constate et c'est si triste, voire pathétique. La culture, comme la confiture, a besoin d'être étalée, mise en avant et si elle est encore gauche et non affirmée il faut l'encourager avec quelques mises en lumière; non pas par le déni, le mépris parfois ou pire, la méchanceté... Il ne s'agit là que de mon opinion, voilà pourquoi je me suis retrouvé dans cette réflexion de Nicolas Sarkozy.

Mais encore, le président évoque Arthur Rimbaud avec une lettre écrite depuis Aden, imaginez, vous qui me connaissez, comme je fus touché ! En effet, j'ai écrit un dernier roman intitulé "Une expédition en enfer L'autre Rimbaud" au sujet de la vie d'Arthur, le Rimbe, sa vie après Verlaine, après la poésie jusqu'à sa triste fin. Mais il y a aussi le partage d'une toile de Van Gogh "Champ de blé sous un ciel orageux" peint à Auvers-sur-Oise, dernière demeure du peintre écorché. Je fus, là aussi, touché puisque Van Gogh fut l'objet de deux ans de travail pour mon roman "Vincent Van Gogh, sa vie dépeinte".

Mais enfin, il y aurait une foule d'autres choses à mettre en avant au sujet de ce bouquin, un livre coupé en deux, la première partie est le récit de Nicolas Sarkozy au sujet de son approche culturelle, son partage devrais-je dire, la seconde partie sont des clichés des œuvres d'art dont il parle dans la première partie. Je laisse à chacun le soin de découvrir et d'apprécier cet exercice auquel se prête un homme fort de ses convictions, sage de par son expérience, fier de ne pas changer de point de vue sur bien des sujets et humble pour admettre s'être trompé parfois. Somme toute, au-delà de ses différentes fonctions dont la plus prestigieuse, un homme avec ses forces et ses faiblesses. Personnellement, je suis plus que convaincu et satisfait par cet ouvrage bien écrit et riche de par ce qu'il partage.

Quelques œuvres partagées par Nicolas Sarkozy qui me touchent aussi :