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samedi 1 novembre 2025

Oh mon vieux Borinage de Vincent Vallée

 

Dans le cadre de la rédaction de mon prochain roman, mon personnage principal qui s'apprête à quitter le Borinage, sa terre natale, écrit ce petit texte:



samedi 10 avril 2021

Te frôler, caresser ta peau frissonnante, c'était l'pied...





Tes lèvres...  ma lèvre, ouais celle que j'ai tant aimé

Un univers tout entier pour la retrouver, l'embrasser

On rêvait de dormir enlacés, bouches soudées, unies dans la nuit noire

Laisser parler nos passions, nos révoltes, ne plus croire l'illusoire

 

Te frôler, caresser ta peau frissonnante, c'était l'pied...

 

On s'était promis des étoiles, des balades interminables

Les chemins de hasard nous ont perdus, c'est si minable...

Que de temps perdu, tous deux éperdus à chercher l'illusion

Et toutes ces paroles en vain, taire le boucan, rallumer la passion

 

Te frôler, caresser ta peau frissonnante, c'était l'pied...

 

Tant de mains sur toi depuis, tant de frissons perdus sans nous...

Pour un autre, feindre ce que tu n'es pas, mais moi je l' sais... pauvre fou

Courir après des volutes enivrantes, se perdre dans une brume d'herbes folles

Te prétendre être et savoir une fois perdu... c'est aujourd'hui et toujours ta camisole

 

Te frôler, caresser ta peau frissonnante, c'était l'pied...

 

Un jour cruel viendra,  tu t'éveilleras à une aube lourde et cruelle

La vie sera passée et tes larmes nocturnes auront coulées sur elle

La mélancolie est mon amie depuis, ma compagne de quelques soirs

Et je nage souvent dans la rivière de la nostalgie, non, rien d'illusoire.

 

Te frôler, caresser ta peau frissonnante, c'était l'pied...

 

Mais t'es plus là auprès d'moi j'suis resté assis sur la route de d'main

Je le regarde passer, et il m'attire, il me veut et me tente ce fichu destin

Toi t'es perdu vieux, égaré et tu l'as souillée ta lèvre, abîmée sur d'autres 

Moi j'en rêve encore, tiède et tendre pour moi c'est ouf j'serais jamais bon apôtre...







lundi 1 juin 2020

Lettre à Arthur Rimbaud par Vincent vallée


Dans tes pantalons usés et crasseux de poussière tu marchais au travers des villes et des champs.
Parmi les villageois, les citadins peu importe tu étais. Ton JE était mais l'autre ?
Les poches usées et lisses de les avoir remplies de tes mains à plumes tu fus, tu es, tu resteras le génie de la poésie, oui Arthur on les emmerde les élites!

Les godasses trouées, les semelles râpées tu foulais la merde et les pavés suintants. Puis plus tard c'est le sable chaud qui ondulait sous tes pieds, puis...ton pied.
Les cheveux hirsutes, en bagarre comme cette vie qui fut la tienne, tu affrontais les bourrasques, les pluies pénétrantes, et puis ce soleil de plomb, t'écrasant, t'harassant...
Mais ainsi, tu avanças ta vie durant, vaille que vaille.

Souvent tu quittais ta plaine, ta campagne française que tu disais puante, répugnante d'ennuis et puis tu y revins, sans cesse, sans discontinuer jusqu'à y reposer. Tu t'es bien fichu de nous...
Ta besace, ta valise, que de cabotages entre villes et villages. Les pays lointains ne te repoussèrent pas et toi, toi tu les adopta. Tu t'y fondis, tu t'y immergea en te faisant adopter et par les cultures et par les idées, les autres.

Mais cette poésie t'as vraiment quitté dis ? Tu t'es découragé de ne pas voir tes manuscrits sur des étagères n'est-ce pas ? Oh Arthur comme je me retrouve en toi, comme j'aime regarder mes godasses foulant la poussière. J'en arrive presque à aimer être refusé par un libraire tu sais ? C'est quoi la célébrité ? Non mais à quoi sert-elle quand on écrit ?

Tout comme toi j'écris pour me libérer... C'est imprimé et puis après ? Je rechausse mes godasses et de par les routes et les sentiers je repars un autre cahier vierge sous le bras. Je cherche un coin de tranquillité et je m'y repose pour vider mon bras...
J'ai en moi, et depuis toujours cette mélancolie... On l'associa souvent, et moi aussi, à de la mélancolie triste mais elle est heureuse. Parce qu'écrire m'est vital.

Tout comme toi j'ai tourné ma vie dans tous les sens pour savoir son sens... J'ai demandé l'avis des gens et puis quoi ? La vie ne vaut rien, mais moi j'y tiens. Tu y tenais aussi pas vrai ? Sinon pourquoi repartir dans cette France que tu avais fui ?
Mes mains se mettent à briller quand j'écris et se racrapotent quand je n'écris plus. Et puis lire, Diable lire ! Rien ne vaut l'acte de lire. J'ai parfois tant de mal parce que cette saleté de vie me vole même ces instants uniques en fermant mes paupières sous le poids de cette fatigue imposée, pas saine, oh non pas saine.

Tout porte à croire que tout nous échappe Arthur... Même l'écriture ! J'aime me laisser bercer par le pépiements des volatiles, mais que ce monde me laisse m'envoler, franchir les rivières de cette vie ruminante. La foi qui m'anime est un mensonge ? Dieu le sait non ? Et toi tu y croyais dis ? Verlaine croyait aussi tu penses ? Je ne crois pas.
Et l'éternité Arthur ? Cette mer halée avec le soleil ? Tu l'as aimée ? Tu l'as admirée c'est vrai ? Moi je l'aime cette éternité retrouvée, elle me parle, elle m'apaise, elle me punit avec sa grandeur et tout ce qui s'en échappe.

Alors c'est ça la vie d'un auteur non reconnu ? Un fin sans fin ? Des pulsions ? Ne pas écrire des jours entiers et puis tout à coup, comme une vague qui se soulève de l'océan, les mots viennent mourir en s'écrasant sur le sable de ma feuille ?
Il me faudra aussi m'exiler dis ? Il me faudra donc tout laisser tomber et tout quitter pour partir crever loin ? Oh tu sais, il y a parfois aussi pire que de perdre une jambe pour succomber.
Allez Arthur, je vais rechausser mes godasses comme toi, user mes poches lustrées et ramasser ma besace, j'y mettrais ma plume et quelque feuilles, oui, on ne sait jamais...


Putain d'élite ! Saleté de vie !  Fichue inspiration et putain de fainéantise !
Je tourne pourtant les pages et je vais continuer à chercher, à comprendre, je te cherche...
Je me cherche dans les yeux des enfants et leur façon de rire... Il disparaît à chaque réveil le mien... Je te cherche mais jamais ne te trouve.
J'ai ancré ma tête dans les cris et puis j'attends... Soleil Arthur... Jour sans fin... Marche libératrice, écriture salvatrice, lecture apaisante, oui c’est pour ça qu'elle m'emporte et clos mes yeux avides de lectures...
Allez Arthur explique moi, laisse toi trouver tu veux ?

dimanche 19 avril 2020

Ces silences entre les mots… ... ... Par Vincent Vallée




Ces silences entre les mots…

Oui, ces silences, car les mots, après tout, mis bout à bout, oui comme ça, sans modération, sans freiner, sans… s’arrêter, qu’ont-ils comme saveur ?
Les silences courts ou plus lancinants dame ! Ils sont importants, moi, j’en ai besoin. Écrire quelques mots qui feront une phrase, attendre la suite, elle ne vient pas, attendre encore, l’imaginer et puis ! La suite nous donne tort pour notre plus grand plaisir car, on recommence alors.

J’ai parfois tant de mal à exprimer, dire les choses de manière concise, les mots se bousculent dans ma bouche, écartent mes dents et jaillissent sans prévenir, donnant ainsi un monologue assourdissant.

Et pourtant…

Quand je me tais et que j’écris, j’arrive à freiner, formuler, parfois un peu gauchement certes, mais on m’apprécie alors, mieux, bien mieux…
Ces silences entre les mots, cette réflexion et ce temps que l’on prend pour faire une belle phrase, concise, mais intense alors, sont si importants. Les mots ont besoin de ces silences, j’en ai besoin aussi pour ressentir toute leur profondeur, leur intensité, leur prix !

Écoute le silence… écoute sa mélodie, son intensité, finalement quel vacarme fait ce silence, quel bruit, quel… Mais, qu’est-ce que le silence puisqu’on ne l’entend pas ? Oh c’est bien simple, le silence c’est le son d’une cloche au loin, le cri d’un coq enroué, le pépiement des moineaux, merles et autres enchanteurs sifflants. Le silence c’est aussi cette bise qui pousse nos tuiles, les caresse, ou encore le néant qui ressemble à la mort, quelques instants…

Le silence est si important, ne rien dire, ne rien écrire, puis recommencer pour mieux s’exprimer, donner davantage de puissance aux mots. Oui, les silences sont puissants entre les mots… Nécessaires, indispensables bien sûr. Je pourrais écrire des heures sur le silence entre les mots, le silence tout court… Oui, quand on se tait enfin, on s’entend. Céline lui, avait compris l’importance du silence, exprimé ainsi… simplement ainsi… … … …

« Je lui ai dit dès le premier jour quand elle a toussé :  Ne vous allongez pas, surtout ! … Restez assise dans votre lit !  Je me méfiais. Et puis voilà… Et puis tant pis. »


Il avait tout compris Céline, tout…

©Vincent Vallée

lundi 13 avril 2020

Notre conversation… Par Vincent Vallée




Comme un pauvre fou je me suis laissé avoir, rien ne m'a stoppé, pourtant tu le savais que je t'aimais.
Tu savais aussi que ma vie je te l'avais donnée, par immersion j'avais plongé dans cette eau qui m'a envahi, ou j'ai reconnu que tu étais le sauveur de ma propre vie.

Et il est arrivé, m'a tenté et tu m'as laissé succomber. Oh oui c'est facile pour moi de te blâmer alors que c'est moi qui ai fauté me diras-tu, aisé aussi de te rendre responsable de tout ce qui m'avait été annoncé, c'était pourtant écrit... Et je l’ai lu. Mais est-ce que c’est à moi que tu parlais en disant :

Rm 1, 18 ; 26-27 : « La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et contre toute injustice des hommes qui, par leur injustice, font obstacle à la vérité. […] C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Chez eux, les femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature. De même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec les femmes pour brûler de désir les uns pour les autres ; les hommes font avec les hommes des choses infâmes, et ils reçoivent en retour dans leur propre personne le salaire dû à leur égarement. »

Mais… Tu n’avais aucune raison d’être en colère contre moi, aimer un homme serait donc une punition que tu m’inflige ? Je ne veux y croire et pour une simple raison : Je ne te trahissais pas pour recevoir cette punition. Pourtant j’ai été puni et ça c’est entre toi et moi.
Oh dieu, j'ai succombé et maintenant ou aller ? Que faire ? Que dire, comment vivre, survivre ?
J'avais si bien commencé cette vie, si bien débuté, Je me demandais qui et où tu étais, je te cherchais et j’aimais déjà les garçons, mais il est arrivé ce démon, ce fou, ce médiocre. Ah il les connait aussi tes saintes pages, je le savais bien…Mais ? Était-ce lui ?
Je me suis banni à toi, interdit de toi et de ton salut, je t'ai renié sans le vouloir et ne peux te demander pardon, je ne peux même pas m'agenouiller devant toi et pleurer ma servitude, étaler mon chagrin, crier mon pardon ?

Oh mon dieu comme je regrette mes jeunes années ou j'avais si peu, mais en y songeant j'avais tellement... Je croyais simplement, sans réfléchir et comme j’étais heureux, jamais le fait d’aimer un garçon m’aurait ennuyé, j’étais innocent et je croyais simplement. Ce sont les hommes qui se disent de toi qui on tout compliqué et vidé les tiroirs de mon cœur…
Oh oui j'avais en abondance dans mon cœur, et dans mon âme, j'étais alors pauvre d'esprit et si commun, mais je n'avais pas encore connu la tentation, ni le tentateur. Était-ce lui ? J'avais un seul ami et plein d'amours espérés, plein d'avenir, plein de projets, oh mon dieu qu'ai-je fait de mes années à tout foutre par terre, j'ai vraiment foiré mon Dieu, je ne sais comment faire car j'ai découvert une part de moi qui m'empêche d'aller à toi et de t'implorer, de te demander pardon seigneur.
Je ne peux que regarder de loin ta croix et la désirer ? Je ne suis plus rien même la poussière me parait immense à mes côtés.
Dieu que vas-tu faire de moi car il faut que tu me juge, que tu me condamne pour avoir trahi ton nom et ta parole, oui j'en suis conscient, oui je sais que je ne suis plus rien à tes yeux et je ne peux même pas te toucher, je ne peux pas t'implorer, je ne peux que te prier en vain et pleurer mon Dieu...
Tu es mon seigneur et à jamais je te sais et te reconnais pour vrai.
Mais moi à tes yeux je suis un leurre n’est-ce pas, je suis mauvais et je le sais, le mérite, et en crève.Je ne vais pas à l'église mais j'aime y entrer pour te parler, je ne vais pas dans les temples et les mosquées mais je ne suis pas contre y être invité pour te retrouver, toi mon Dieu, non pas le leur, mais le mien, car tu es partout pour moi, pour lui, pour elle. Et si allumer une bougie, un cierge ou que sais-je me permet de me rapprocher de toi et de penser à toi, alors j'aime à croire que c'est bien et que tu apprécies. Oui tu apprécies et te laisse approcher, en tous lieux et en toutes circonstances...

Je t'aime et te suis reconnaissant pour ta fidélité et ton amour, je sais que ton sang a coulé pour moi, mais je n'en suis pas digne, oh que non, pas digne... Mais… Ces gens qui se disent de toi le sont-ils ? N’ont-ils rien à se reprocher de m’avoir ainsi assommé avec tes paroles ? Ah ! Ils m’ont sonné, je suis KO, je suis à terre mais le combat… Il n’est pas fini, non. Mon adversaire, ce n’est pas lui ou elle, c’est moi, que moi. Ah ! JE est un autre… Oui mais qui ? Cette vie est un théâtre n’est-ce pas ? J’en suis un acteur, parfois bon, souvent mauvais. Mais pourtant, même si je doute souvent car je ne suis qu’un homme, je crois que je ne fais pas fausse route. Pourquoi ? Parce que c’est celle que tu m’as donnée, c’est la mienne. Et ta parole me parle à moi, elle est unique pour moi. Ne s’adresse pas aux autres puisque nous ne la comprenons pas de la même façon. Pour ce qui est de ma foi, mon voisin m’importe peu. C’est notre conversation qui me sied. Notre conversation…

samedi 11 mai 2019

C’est Dieu, c’est l’éternité.






Il sont face à moi, montants, venants, reculant pour mieux m’atteindre…

Les flots rugissent, se fracassent sur les arêtes rocheuses pour peindre une faiblesse…

Relents marins, cris volatiles sont ses compagnons, la mer… C’est Dieu, c’est l’éternité.


Le ciel se fond en elle, le soleil copule avec l’horizon, l’amour à ses raisons… que l'œil du peintre ignore.

L‘iode qui s’en dégage, l’écume qui y fait rage, rien ne tient debout sur elle, tout y vacille…

Relents marins, cris volatiles sont ses compagnons, la mer… C’est Dieu, c’est l’éternité.


Vacillant, troublé, mon regard semble s’en aller, tanguer, se déporter, son ondulation m’emporte.

Des heures éternelles pourraient ainsi s’écouler et je t’écouterais, toi. Oui, je t’ai trouvé toi, immensité.

Relents marins, cris volatiles sont ses compagnons, la mer… C’est Dieu, c’est l’éternité.

En toi gisent des âmes heureuses, tu les berces de tes emportements violents, pourtant, ils reposent.

Je te crains éternité, tu t’époumones et je t’aime toi l’infini, l’immensité, Dieu…la mer…

Relents marins, cris volatiles sont ses compagnons, la mer… C’est Dieu, c’est l’éternité.



Illustrations: Toile de Saintes-Maries-de-la-mer Vincent Van Gogh

samedi 3 juin 2017

Lettre à Lélian... Missive au prince des poètes.



Lettre à mon poète, Paul Verlaine.

Cher Paul, Cher Verlaine, Cher Poète,

La littérature, la poésie, les mots, leur sens, leur profondeur sont pour moi, devenus essentiels à ma vie; celle de chaque jour, et pas uniquement pour me donner un genre.
En vous écrivant cette lettre, cher Poète, j'écoute un peu de musique douce. C'est ainsi que j'écris le mieux, car oui, j'ai la prétention d'écrire un peu; de petites nouvelles et quelques romans plus conséquents. Le sujet de mon prochain travail, c' est le pauvre Lélian et la petite crasse, Arthur Rimbaud. Lélian c'est vous Verlaine, le poète, le déchiré.

Je suis ému en rédigeant ces quelques mots, car quand je les déposerai sur votre tombe, je ne serai jamais aussi proche de votre corps physique rendu à la terre. Je serai là, près de vous qui m'avez tant fait frémir, pleurer, écrire…
Verlaine, Paul Lélian Verlaine, je vous soumets cette lettre, là où vous reposez depuis si longtemps déjà… Mais qu'est-ce donc que les années n'est-ce pas ?

Si je vous écris ces mots que vous ne lirez pas physiquement, je sais que quelque part, d'une façon qui nous échappe, vous me lirez. Je crois à l'âme des êtres intenses, habités, charismatiques, ce que vous étiez. Posez, je vous supplie, vos yeux fatigués d'avoir pleuré des amours déchus, pour entendre ma demande. Donnez vie à mes écrits, à ma plume modeste, rendez là belle et vivante, emplie de mélancolie et de joie, de profondeur et de sens comme l'étaient vos vers. Acceptez que je parle de vous et du Rimbe dans mon roman et appuyez auprès du très haut, vous savez ? Celui que vous avez retrouvé après Rimbaud, en prison...
Transmettez lui ma requête, afin que soient appréciés mes écrits, surtout celui-ci, qui parle de vous, de votre chagrin, de votre blessure, là-bas, enfermé à Mons après ce coup de feu, celui qui fut fatal à votre histoire d'amour avec le jeune Rimbaud.

J'y ai mis mon cœur et mes tripes, mes sentiments et mon amour des mots. J'ai pris la décision outrecuidante, de me mettre dans votre peau, Cher Verlaine, pour narrer, confier, avouer Rimbaud. Votre doux et tendre amoureux, votre tourment, votre déchéance, mais aussi l'inspiration de bien de vos poèmes.

Cher Paul, Cher Verlaine, Cher Lélian, acceptez donc ma modeste contribution à faire rayonner votre œuvre, mais la sienne aussi, après tout c'était votre vœu n'est-ce pas ? Acceptez que je rende à votre épouse l'amour que vous lui portiez, en l'écrivant, ainsi que la tendresse d'un père à son fils, Georges. J'ai écrit ce que je crois, ce que je sais de votre histoire d'avec Arthur, le jeune pourfendeur de cœur.
Votre parcours, vos vers, votre amour pour Rimbaud me poursuivront jusque-là où vous êtes aujourd'hui, car on ne se fond pas en vous sans en revenir changé, transformé, meilleur, je crois, plus sage. Accordez moi cette dernière danse avec vous cher Verlaine, par le biais de ce roman que j'ai intitulé: " Verlaine avoue Rimbaud ". Faites avec moi quelques pas et valsons à sa réussite.

Ensuite, lâchez moi la main, et envoyez mon œuvre dans la direction que vous aurez plaidée là-haut, c'est à dire la réussite ou le mépris. Avoir couché sur le papier ma vision de votre histoire, me fondre dans votre peau fut un si délicieux moment, un soulagement…

Lélian, Prince des poètes, je m'incline devant vous, devant votre œuvre, votre amour, votre folie… Mon Rimbaud est loin aussi, oublié quoique présent dans mon souvenir comme Arthur qui n'a jamais quitté le vôtre. Paul, merci de m'avoir tant inspiré, tant guidé, tant ému, tant passionné… Verlaine, à jamais vous faites partie de moi, car tout comme vous, j'ai subi, succombé à la folie, la soumission, écrit ma peine et ma souffrance. Je formule le vœu que notre art soit notre plus beau et plus grand point commun, la souffrance et la douleur le furent déjà…

Adieu Lélian…


Va mon livre, où le vent te mène….

mercredi 22 juin 2016

Écrire sans sujet précis.

Écrire sans sujet précis.

Écrire sans sujet précis sans citer d’événements, uniquement écrire les mots qui me viennent à l’esprit, me moquer des imperfections…
Écrire pour te dire à toi combien je t’aime, pour te dire à toi aussi combien je te hais.
Écrire pour ne pas pleurer, écrire pour rigoler, écrire tout simplement, écrire avec mon cœur.
Ne cherchez pas un message dans ce texte ou du vécu, il n’y en a pas, j’écris parce que j’aime ça, peu m’importe ce qu’on en pense ou ce qu’on en déduit, ce sera un leurre.
Mais oui, je sais qui je suis, bien sûr, j’ai comme tout un chacun ma part de larmes dans ce bref passage qu’on appelle « la vie »…

Mais qui a dit qu’aimer était impossible ?
Qui a dit qu’être fidèle était de l’utopie ?
Qui m’a dit que je ne valais rien que j’étais incapable d’aimer… Peut-être est-ce moi tout bonnement…

 Dans ce cas, je dois avoir changé, évolué, voire progressé même…
Je sais qui j’ai été, je sais aussi et surtout qui je suis à ce jour et je dis à qui veux l’entendre, qu’en moi comme en chacun il y a du bon et du mauvais…
Je me refuse à beugler dans ce pâturage qu’on appelle « le monde », ce que je fais, je le fais pour moi et les miens, je ne dois rien à personne, mais je dois tout à la vie que j’ai choisie et à ceux qui en font partie.

Dorénavant.







Dorénavant comment faire
Avec ce temps qui s'enfuit.
À l'égard de tous ces gens qui m´exaspère,
Maintenant que tout est sans vie.

Toutes ces nuits, à écrire pour lui ?
Et ces matins qui vident de rien,
Ce cœur qui bat, non pas mort, pourquoi ?
Qui me donnera tort, oui tort...

Dorénavant comment faire,
Vers quel mécréant ira ma furie ?
Tu m´as brisé mon univers,
Et mon univers sans toi, il est avec lui.

Vous, chers petits, soyez amis,
Vous savez bien qu'être frère, c'est bien.
Vos vies sont enchaînées, c'est ainsi,
Soyez complices, enfantez des liens.

Dorénavant comment plaire,
Ne plus souffrir, ne plus s'en aller.
Il nous faut brûler des nuits salutaires
Et chaque  matin, je les aimerais.

Et vient le soir sur une énième page miroir
J'apercevrais la fin de mon matin.
tellement de fleurs, tellement de pleurs
Il est donc venu le temps de s'dire adieu.
Il n'y a vraiment rien à faire.

La vie n'est qu'un matin et m'exaspère...

Adieu Mé...



Un avé maria, un râle, un souffle court, cette souffrance, il est là et il l'observe.
Il est désarmé face à cette mort qui rode autour d'elle, il aimerait encore lui parler, lui confier des secrets. Il a tant encore à lui dire... 

Inerte et sans réaction, il ne peut le faire, elle souffre et elle a peur, elle le lui avait dit l'autre jour quand elle allait mal.
Il prend sa main et la sert, il est déconcerté, il accepterait qu'elle n'endure plus qu'elle pousse un dernier souffle. Il souhaiterait être là le moment venu. Et pourtant, elle partira sans lui ...

Un cercueil de bois, assis à côté, c'est lui qui l'a choisi. Un rameau posé dessus signe de renouveau, de vie, d'éternité. Il est là et il regarde ce bois mort, il pleure sur cet avé maria. Il aurait souhaité ne pas devoir vivre ça.

Elle n'a pas mérite de souffrir avant de partir, elle avait des défauts et elle a commis des erreurs, certes. Mais il a constamment adoré sa simplicité, il a toujours été proche d'elle comme là dans cette église, il est à côté, il souffre.
Il pleure, elle lui manque, c'était sa grand-mère, sa mamie, il l'aimait si fort. Elle l'a pareillement compris aussi elle s'est tant inquiétée pour lui.

Adieu mé...

Prière.

Comme un pauvre fou, je me suis laissé avoir, rien ne m'a stoppé, pourtant, tu le savais que je t'aimais.
Tu savais aussi que ma vie, je te l'avais donné, par immersion, j'avais plongé dans cette eau qui m'a envahi, ou j'ai reconnu que tu étais le sauveur de ma propre vie.

Il est arrivé et m'a tenté et tu m'as laissé succomber, oui, c'est facile pour moi de te blâmer alors que c'est moi qui ai fauté, aisé de te rendre responsable de tout ce qui m'avait été annoncé, c'était pourtant écrit...

Oh dieu, j'ai succombé et maintenant où aller ? Que faire ? Que dire, comment vivre, survivre ?
J'avais si joliment commencé cette vie, bien débutée, mais il est arrivé ce démon, ce fou, ce médiocre.
Oh comme j'ai envie de le torturer, j'ai soif de le tuer, j'ai ce désir fort qu'il souffre le martyr. Qu'il sache ce qu'est subir, qu'il se prenne la tête entre les mains et la tape contre les murs jusqu'au sang. Qu'il ait mon image qui vienne le hanter jours et nuits, qu'il en crève de haine et de mépris.
Je le hais ce démon je le désire mort à tout jamais d'avoir détruit ma vie, mes envies, mes projets. J'ai soif mon dieu qu'il sache que je le souhaite sous terre... Et alors enfin, je pourrais contempler sa tombe et y cracher mon désarroi et ma haine, je prendrais plaisir à regarder sa mort et vomir ma perdition dessus...
Jamais plus je n'aimerais, je suis banni, interdit de ton salut. Je t'ai renié sans le vouloir et ne sais te demander pardon. Je ne pourrais même pas m'agenouiller devant toi et pleurer ma servitude, mon chagrin, mon acquittement ?

Oh mon Dieu comme je regrette mes jeunes années où j'avais si peu, mais en y songeant, j'avais tellement...
Oui, j'avais en abondance et dans mon cœur, et dans mon âme. J'étais pauvre d'esprit et si commun, mais je n'avais pas encore connu la tentation, ni le tentateur. J'avais un seul ami et tant d'amour espéré, d'avenir, de projets mon Dieu qu'ai-je réalisé de mes années à tout foutre par terre? J'ai vraiment foiré mon Dieu, comment faire? J'ai découvert une part de moi qui m'empêche d'aller à toi et de t'implorer, de te demander pardon seigneur.
Je ne peux que regarder de loin ta croix et la désirer, je ne sers plus à rien même la poussière me parait immense à mes côtés.
Dieu que vas-tu faire de moi, car il faut que tu me juges que tu me condamnes pour avoir trahi ton nom et ta parole. J'en tombe conscient, oui, je le sais, je ne suis plus rien à tes yeux. Je ne puis même pas te toucher, t'implorer, te prier en vain et pleurer mon dieu... Tu es mon seigneur et à jamais, je te reconnais pour vrai.
Mais moi à tes yeux je demeure un leurre , je suis mauvais je le mérite, et en crève...

J'espère qu'un jour, tu le puniras lui aussi. De m'avoir tenté, de m'avoir séduit et de m'avoir tué à cette putain de vie de merde!! J'espère que tu le mettras au bûcher de m'avoir pris à toi, à elle, à eux et a moi-même!!
Je ne sers plus à rien, je survis pour eux. Je te suis reconnaissant pour ta fidélité, et ton amour. Je sais que ton sang à coulé pour moi... Mais n'en suis pas digne, oh que non, si peu méritant...

lundi 20 juin 2016

Amour en berne

Amour en berne

Nous étions deux pour nous aimer...
Je reste seul pour te pleurer.
Maintenant qu'on s'est quitté, je ne peux que te pleurer et espérer te retrouver dans l'au-delà...
Je t'honorerais toujours et jamais je ne t'oublierais
Ces nuits sans toi sont seront des nuits blanches, ne plus te caresser, te frôler, goûter tes lèvres...
J'étais si fier, on s'adorait, je t'aimais tant.
Tu n'es plus qu'un souvenir, ce souvenir de ton sourire celui qui me faisait frémir,
Chaque fois que tu partais une éternelle envie de te revoir s'emparait de mon être.
Chaque soir, je guettais ton retour, quand tu arrivais, c'était le bonheur qui s'emparait de moi, je t'aimais, oui, je t'aimais...
Maintenant, une seule chose me soulage quand tu hantes mes pensées...
Pleurer mon amour regretté...

On pense, on vit, on aime...



On pense, on vit, on aime...

On pense,

On pense à sa vie, belle ou ratée, supportable parce que supportée.
On pense à ses enfants, rebelles ou adorables, ils sont le souffle de biens des vies.
On pense à son passé, avec regret ou soulagement, parfois les deux en fonction des événements.
On pense heureux ou malheureux, on s'assoit sur sa vie et ensuite ?

On vit,

On vit une vie qu'on n'a pas choisie, on s'efforce de la peindre, de la composer, on cherche les ingrédients pour assaisonner en lieu et place de ce qui aura été gâché.
On vit avec les siens, parfois on suffoque, souvent on les aime parce qu'on est bien mieux entouré qu'esseulé.
On vit des moments qu'on n'a pas choisis, des choix qui nous insupportent surtout des comportements récurant, certains ne changeront jamais, croyant toujours trouver le bonheur en épanchant le malheur à ce qui leur était acquis.
Ensuite, ils pleurent.
On vit ? Non, on survit. Et ensuite ?

On aime,

On aime à se retrouver seul pour songer et écrire sur une feuille blanche sa pensée, sa joie ou son chagrin.
On aime ses enfants, son amour, au son d'une lyre murmurant le deuil d'un passé aux abois sur un ton de dédain.
On aime la sérénité, le calme du matin, l'aube d'un jour nouveau qu'on souhaite moins bien que demain, et ensuite ?

On meurt,

On meurt à sa vie gâchée ou réparée, on cherche son chemin au travers de branches tachées du sang d'un plus malheureux, déjà passé par là.
On meurt de chagrin ou de solitude, de repentir. On regarde derrière soi et au sol tous ces cadavres de souvenirs qu'on a tués à coup de choix heureux ou malheureux...
On meurt de crainte de mourir, oui curieux paradoxe et pourtant, ensuite ? Réfléchis bien...

On pense qu'on vit... Mais on aime à savoir qu'un jour, on meurt...