Tant d’heures à écrire, ne rien dire... Tant de temps passé à coucher sur ce papier précieux à mes yeux, mes mots.
Chaque auteur sait combien il est important de vider son bras si lourd, ses doigts si "remplis"...
Remplis de moi, de toi, de lui, d’elle, d’eux.
Depuis le temps que je rêve d’écrire... J’ai tellement fait d’efforts, tant travaillé, et pourtant, jamais je ne serai à la hauteur de ces écrivains que j’admire tant, jamais et... C’est très bien.
J’ai le moral au quatrième... dessous. Je suis à terre, mais mes mots sont en moi, à moi.
Je reste debout, mais au-dedans seulement, au-dedans... Trahi, blessé, touché, trompé, manipulé, et j’en passe... Tant de tristesse un soir où j’aurai aimé lire, et puis surtout... écrire.
Parce que je ne sais faire que ça, sûrement... Paraît que je n’ai pas de talent, à force de me le dire...
Pourtant je reste debout, au-dedans...
La preuve, j’écris... parce que j’ai mal, parce que trahi, j’écris aussi pour partager des joies, des histoires, transmettre.
Mais depuis toujours quand ça n’allait pas je mettais un petit son, et j’écrivais... comme ça. De travers, dans tous les sens, sans but, mais pour vider mon bras lourd, si lourd...
On est toujours seul devant une page blanche. Il faut la remplir et pour ça, il faut se vider, et le cœur et l’esprit... C’est prétentieux de dire que j’écris pour vivre ? C’est normal de ne plus voir ce que j’écris en couchant ces mots ? Dites-moi...
J’écris ce soir parce que j’ai mal, parce qu’on m’a volé, mais j’écris non ? Alors c’est bien, je crois...