mercredi 27 décembre 2023
La chasse de Bernard Minier par Vincent Vallée
dimanche 24 décembre 2023
Gustave Meremans dit Mermane, traiteur, helléniste et romancier dourois de Daniel Charneux par Vincent Vallée
dimanche 19 novembre 2023
Mes lectures BD par Vincent Vallée
Je chronique mes lectures, je poste quelques textes de ma plume mais je ne sais pour quelle raison, je ne partage jamais mes lectures BD.
Pourtant c'est par elles que je suis venu à la littérature. Il faut savoir que je suis un grand fan de BOB ET BOBETTE de Willy Vandersteen. Cette BD rouge née à Anvers. J'en ai lu des kilos et je le fais encore aujourd'hui. Mon habitude ? Lire un BOB ET BOBETTE lorsque je pars en séjour à la mer du nord.
Il serait compliqué de vous expliquer en quoi consiste cette BD tant elle est complexe de par l'arrivée des acteurs mais pour faire court, il s'agit de l'histoire commune, de tante Sidonie, qui recueille Bob et Bobette et dont les amis sont Lambique un célibataire loufoque et Jérôme, l'ami costaud venu tout droit de la préhistoire.
Je vous l'avais dit c'est loufoque. Sans oublier le professeur Barabas, ami aussi et savant qui invente entre autres, l'aéronef un espèce d'hélico, Vitaminette la voiture qui a besoin de manger pour rouler et bien entendu, la machine à remonter le temps. Cette dernière permettra à Bob et Bobette de vivre des aventures magnifiques !
Je ne peux faire sans parler des fameux ASTERIX de Goscinny et Uderzo, je viens de terminer le dernier album qui, même sans leurs auteurs d'origine reste fidèle à l'identité donnée par leurs pères. C'est, est-il besoin de le rappeler, l'histoire d'un village Gaulois qui résiste à l'envahisseur Romain avec César à sa tête. Le duo Astérix/ Obelix est formidable et me fait rire à chaque album.
Bien entendu, me rendant toutes les semaines à la bibliothèque qui se situait juste au bout de ma rue, j'ai lu bien d'autres BD, des tas même, en voici un florilège (titres choisis au hasard) :
mardi 7 novembre 2023
Les Dragons, de Jérôme Colin par Vincent Vallée
Quelle
claque que ce roman ! J’arrive à la fin de l’année, j’aurai lu autour de 25
livres en 12 mois et pas un seul coup de cœur. De belles lectures certes, mais
celle-ci... Et pourtant, je dois avouer mon préjugé, ma méfiance quand j’ai lu
que c’était un animateur radio qui l’avait écrit. Et pan ! Dans ma face...
Vincent apprend à te renseigner avant de juger. Merci également à mon ex-beau-frère
de la recommandation.
J’avais pu découvrir
néanmoins Jérôme Colin au travers d’un « Hep taxi » où
il avait embarqué un certain Loïc Nottet à fleur de peau, plus
sensible que de coutume, pas joyeux, mal dans sa peau. J’avais pu remarquer la
sensibilité de Jérôme, son approche humaine face au mal-être qu’il avait
ressenti chez son invité.
En effet, je comprends cette
fois, les jeunes mal dans leurs peau, pauvres ou riches il connaît bien notre
Jérôme Colin. Ce sont des Dragons, comme lui l’a été. Ne le demeurons-nous pas
tous un peu même si on en guérit souvent ? Vous allez comprendre en lisant ce
roman.
Les Dragons, c’est une référence aux vieilles cartes
du monde, les premières sur lesquelles étaient dessinés des Dragons pour
signifier qu’au-delà des terres connues, se trouvaient (peut-être) des
monstres, et donc l’inconnu.
C’est l’histoire d’un jeune
garçon en proie à une violence avec les siens, il a 15 ans, il est révolté, il
n’a de place nulle part, il fume de l’herbe c’est sa seule échappatoire... Mais
cette fois il va être placé en internement, le juge l’a décidé. Jérôme n’a d’autre
choix que d’y aller en échafaudant de s’enfuir à peine arrivé.
Il y aura cette phrase qui lui
reviendra plus tard : c’est difficile d’arriver, mais ce sera tout
aussi difficile de repartir...
Dans ce roman il y a une
quantité incroyable de références à notre propre jeunesse, les quelques
chansons qu’ont écoutés nos parents. Leurs attitudes face à nous, et nous qui
avons reproduit cela avec nos propres enfants. Car, ce roman démontre que l’on
vit et réitère tous les mêmes choses, les mêmes moments de vies. Jérôme va
découvrir au sein d’une sorte d’internat, le monde qu’il pense être le seul à
côtoyer, et pourtant... Les horribles monstres de la nuit, ceux qui viennent
vous dire que vous n’êtes personne, bon à rien, incapable, ces voix qui vous
obsèdent et vous assomment ! À 15 ans jusque parfois tard, on doit lutter
contre ces voix, ces sentiments, ce mal être...
Au sein de l’établissement où
il se sent puni et encore plus mal, il déteste ses parents, lui-même, la vie.
Et puis un jour, une fille, une marginale, ou une allumée arrive. En tous
les cas, elle est comme lui, elle est comme eux. Elle se sent en marge d’une
société qui impose, qui va trop vite, qui régit sans cesse. Elle souffre, et
eux aussi. Elle est là pour se protéger, pour rassurer sa famille, comme lui,
comme eux... Mais finalement le pire danger est-il dehors ? Jérôme va tomber
amoureux, et avec elle, il lira « Des souris et des hommes » ce
chef-d’œuvre de Steinbeck. Ce fameux John Steinbeck que
Jérôme aura pour compagnon au mur de sa chambre en internat. Un Steinbeck qui
ne le quittera jamais, lui qui pourtant ne lisait rien, ne le connaissait pas
ni lui ni aucun autre auteur. C’est au creux de ce petit livre pourtant, et
pour trouver un moyen d’approcher celle qu’il a choisi qu’il trouvera des
explications, une échappatoire, la lecture ! Elle aussi elle lit, et elle lit
la nuit... Dans les couloirs. Il fera comme elle, et ainsi va se construire
entre eux deux, le début d’une fin. Une issue malheureuse. C’est uni dans la
douleur que « Les Dragons », ces jeunes en difficultés, ces
incompris feront bloc dans la souffrance.
Je n’en dis pas plus, car je ne
veux pas spoiler, tout ce que je sais c’est que ce roman m’a accompagné de
Bruxelles à Ténériffe avec quelques pauses. Car, ce genre de romans il faut les
digérer. Je me suis reconnu, mais j’ai aussi reconnu mes enfants et leurs
difficultés. La différence avec mon adolescence, vers les années 1990, c’est
qu’aujourd’hui, la pression est bien plus forte, elle a une alliée qu’est la
technologie. On sait tout de vous, et vous êtes dépendant de ces fichus
réseaux. Ils ne soufflent plus nos jeunes, c’est intense et compliqué. Les
réseaux, les médias anxiogènes, les temps compliqués au niveau de l’actualité,
l’écologie. Tout ça crée de véritables tsunamis chez nos jeunes. Alors oui, je
suis un rescapé, j’ai aussi été un « Dragon », mes fils également.
Mais un beau jour, et avec encore plus de difficultés, un autre contexte, ils
auront des enfants (peut-être) et le cycle poursuivra son chemin. La vie se répétera,
et eux auront des difficultés à aider ces « nouveaux » jeunes. Tout comme nos
parents en ont eu avec nous, nous avec nos enfants...
Je ne peux citer des passages
de ce roman, tant il y en a qui m’ont marqué, bluffé. Mais lisez ce roman, et
vous aurez des réponses pour vos ados. Et eux pourront avoir quelques clés pour
déverrouiller leur prison. Celle que nous aujourd’hui adulte, savons qu’elle ne
se prénomme pas Guantanamo, mais « La vie ». Il n’y a rien de plus beau et
merveilleux on le sait, mais aussi, rien d’aussi cruel, si anxiogène... Il faut
la dompter, il faut s’accepter et apprendre à S’aimer. Le temps fera en sorte
que... lire peut aider, moi ça m’a sauvé.
dimanche 5 novembre 2023
Une chanson douce de Leïla Slimani par Vincent Vallée
mardi 31 octobre 2023
Ma petite Lili...
Ma petite Lili... 15 années auprès de moi, auprès de nous c’est passé si vite. Ma petite fifille, avec ton caractère rebelle, câline, paresseuse, tu nous as si souvent donnés. P’tit poupouss, tes roulades sur ton dos, ta tête enfouie dans le creux de mon bras pour te cacher, ton ventre que tu nous offrais pour le caresser... Ça nous manque tellement déjà.
Lili, pour certains tu n’étais
qu’un chat, il y a pire dans la vie que la perte d’un chat... Ne les écoute pas,
car, tu vois à quel point on te pleure, on parle de toi, on pense à toi. Oui je
t’ai beaucoup pleuré, je te pleure encore, mais je me console en pensant que tu
es là-haut, tu nous regardes avec gratitude. Lorsque tu montais sur les toits,
tu aimais qu’on vienne te chercher. Du haut des toits encore, tu aimais faire
peur à ta voisine, qui pourtant s’occupait tellement bien de toi quand nous n’étions
pas là.
Petite mémère, tu as été
heureuse, je crois, tu étais si casanière c’était une preuve, si pot de colle
parfois, tu nous rejoignais où que l’on aille, tu te collais à nous, tu avais
tellement de petites habitudes. Tu étais intelligente, futée, teigne aussi. C’est
ce que j’aimais le plus chez toi, ton sale caractère, comme nous.
Alors Lili, te voir souffrir
durant ces quelques derniers jours, ta dernière heure, c’est ce qui me fait le
plus mal... Je culpabilise souvent, j’ai peur que tu te sois dit que l’on t’abandonnait,
pire, qu’on te faisait du mal...
Alors que l’on attendait pour
que l’on t’endorme pour t’aider à partir paisiblement nous t’avons caressée,
nous t’avons parlé, nous t’avons murmuré les phrases que tu connaissais, celles
qui te faisait plaisir et je t’ai dit une seule phrase qui t’était peut-être
inconnue : Tu m’as tant donné...
Peu importe où tu es Lili,
continue de ronronner pour ceux qui t’ont tant aimé. Jamais on ne te
remplacera, personne ne me dira que c’est idiot de pleurer ta perte et surtout,
toujours on parlera de toi.
Tu te souviens de la couverture
beige ma petite Lili, tu l’aimais à condition qu’elle ne sente pas la lessive,
me voir la déplier te faisait réagir, tu te levais et venais t’y endormir,
blottie contre moi, au creux de mes jambes. Tu étais belle Lili, tu resteras
belle pour l’éternité, reposes toi, et veilles sur nous mon petit chat...
jeudi 28 septembre 2023
Un autre Brooklyn de Jacqueline Woodson par Vincent Vallée
samedi 16 septembre 2023
Psychopompe de Amélie Nothomb par Vincent Vallée
samedi 2 septembre 2023
Des cicatrices on en a tous pas vrai ?
J'ai parfois ce besoin d'écrire pour cesser de penser, ou plutôt pour chasser ce qui sort d'un des tiroirs de ma mémoire. Ca me soulage l'esprit, ça apaise mes songes, mes souvenirs. Je veux les jaunir ces photos, je veux les garder mais les vieillir.
Des cicatrices on en a tous pas vrai ? Certaines nous rendent fiers, d'autres sont compliquées à regarder. Elles nous renvoient à des trucs dont on n'est pas fiers, des trucs qu'on regrette mais quoi ? Avec du recul, on aurait fait autre chose? Pris d'autres décisions ? Non. Je crois que c'est ainsi c'est tout. A tout jamais, parce que c'était écrit quelque part, ça fera partie de notre vie.
Une étreinte, un baiser, des regards échangés... Ces quelques phrases ou promesses qui ont fait tant de bien, ces moments de folies, ces cris... On les regrette et on est heureux de ne plus les vivre, on s'en souvient avec un sourire peut-être, en se disant qu'on était cons et puérils. Une décision ferme et définitive et c'était fini, tout s'arrêtait. Mais le moment ne se choisit pas, pas vrai?
Ca s'arrête de la même façon que ça commence, sans crier gare, sans le vouloir... C'est ainsi.
Tu étais déjà là avant que je ne te connaisse, dans mes espoirs, mes fantasmes, et bordel tu resteras dans mes souvenirs, même s'ils sont jaunis. Comme ces vieilles photos, celles d'autrefois. Et toi, tu t'y connais en photo pas vrai?
Vincent.
" La flèche a traversé ma peau
C'est une douleur qui se garde
Qui fait plus de bien que de mal
Mais je connais l'histoire, il est déjà trop tard
Dans son regard, on peut apercevoir qu'elle se prépare
Au long voyage"... (Kyo- Une dernière danse)
jeudi 31 août 2023
Journal d'un amour perdu de Eric-Emmanuel Schmitt par Vincent Vallée
La relation que l'on peut avoir avec sa mère est très importante. On dit souvent que c'est et sera l'unique femme de la vie d'un homme. Certes il peut y avoir des exceptions...
Eric-Emmanuel Schmitt explique ici la mort de sa mère, rien de très joyeux si l'on veut lire un roman pour se distraire je le concède mais, tôt ou tard nous serons confronté à ce que relate l'auteur et force est de constater qu'on pourra y puiser du réconfort dans les similitudes couchées par un écrivain de haut niveau.
Eric-Emmanuel Schmitt raconte son incompréhension, il n'a rien ressenti quand sa mère est partie vers d'autres cieux et il s'en veut... On l'a retrouvée morte au sol, chez elle, et après avoir remonté le temps, l'auteur va se remémorer ce qu'il faisait au moment où sa mère le quittait pour toujours. Il comprendra alors que leur filiation était bel et bien réelle.
Mais ce qui taraude Schmitt ce sont les carnets que sa maman rédigeait lors de chacun de leurs voyages en commun, car oui Eric-Emmanuel Schmitt emmenait sa mère en voyage dès que l'occasion se présentait. Il explique qu'il lui devait tellement... Comme l'amour du théâtre, c'est elle qui l'y avait déposé un beau jour alors qu'il était enfant, son amour des planches ne l'a jamais quitté depuis.
Dans les carnets que sa mère rédigeait en cachette mais devant Eric, l'auteur désormais orphelin, espère trouver une réponse à ce qui le taraude depuis tant d'années... Il veut savoir s'il est bel et bien le fils de celui qui fut son père et avec qui il a eu une relation compliquée. Ils étaient si différents, son père parfois hostile ou désintéressé... Schmitt espère retrouver une explication à sa naissance dans ces carnets.
Mais au delà de la mort de sa mère, il y a le poids du chagrin, ses étapes, et les obligations professionnelle. Eric-Emmanuel Schmitt va parfois craquer, se laisser aller et même sombrer, en envisageant le suicide. Il est au plus bas, sa mère lui manque, il n'a plus de repères ou si peu, elle était tout pour lui. C'est donc au travers de ce (presque) journal intime que l'auteur va expliquer avoir pensé au suicide, pensé que c'était l'unique solution.
Ce presque journal intime regorge de réflexion, de pensées fortes, philosophiques, profondes et je me suis retrouvé dans certaines comme celle-ci :
Nous partagions maman et moi, cette conviction : L'amour est une fleur précieuse qu'on préserve par un silence sacré, de peur qu'elle porte la cicatrice des termes inadéquats.
Mais il y a aussi celle-ci au sujet des cimetières et le fait que j'aime m'y rendre, j'aime aller m'y recueillir :
Les tombes constituent les étiquettes que laissent sur terre les disparus. Pour éviter que ces étiquettes ne s’envolent, on les fabrique en pierre. Et les cimetières sont des champs d’étiquettes. Une étiquette cesse d’assurer sa fonction si personne ne la lit. Je me recueillerai sur ta tombe pour témoigner de ta présence.
Schmitt ne sombre pas dans le mélodrame, au contraire il rend hommage à sa mère et à toutes les mères qui sont parties ou partiront. Chacun de nous pourra y trouver de l'aide dans les similitudes, du réconfort dans le chemin de deuil de l'auteur et ainsi, comme lui, continuer d'avancer non plus avec le poids de la mort d'un être cher, mais avec son souvenir posé sur son épaule...
mercredi 23 août 2023
Fils à papa(s) de Christophe Beaugrand par Vincent Vallée
Je viens de fermer ma Kindle, et j'ai envie de dire ma première impression après la lecture de cet ouvrage de Christophe Beaugrand.
Que de ténacité et ensuite que d'amour !! Ce témoignage est instructif, poignant et éclairant sur ce qu'est une GPA (Gestation pour autrui). J'ai d'abord aimé me reconnaitre dans une foule de moments de vie de Christophe Beaugrand, comme sa jeunesse et ses références. Ses premiers émois pour les garçons comme l'acteur de "Ricky la belle vie", cette série américaine des années 80. Moi aussi j'avais craqué pour l'acteur Ricky Schroder, mais je l'avais oublié... Ce témoignage me l'a rappelé.
Quand Christophe rencontre Ghislain, il a déjà du vécu, il a déjà partagé sa vie avec un homme, il est déjà le journaliste/présentateur que nous connaissons. Son envie de devenir un jour père est heureusement partagée par son nouvel amour, Ghislain, plus jeune que lui et qui aurait pu ne pas le suivre dans cette aventure. Car oui, il faut être deux et se battre de front car la GPA est un acte complexe, c'est un acte d'amour et par amour, on déplace les montagnes. C'est ce que vont faire nos deux papas ! Outre les explications éclairantes de Christophe sur les tenants et les aboutissants d'une GPA, nous sommes plongés au cœur de leur combat pour devenir pères. Cette GPA c'est Ninja Warrior ! Il faut passer les épreuves, tempérer, se reprendre, souffler, avancer et se battre pour "buzzer" !
J'ai ainsi appris et je vais le décrire en très résumé, qu' une GPA c'est l'affaire de quatre personnes : Les deux parents, la donneuse d'ovocytes et la mère porteuse. Une fois ces quatre personnes impliquées et le brouhaha administratif du pays dans lequel cette GPA a lieu (USA) est passé (ou presque), il faut croiser les doigts pour que dame nature veuille bien que cet enfant grandisse et vienne au monde. Rien n'est jamais gagné, le doute et les craintes sont multipliées par 10 pour les couples homoparentaux. Quel parcours du combattant ! Et puis, il nous est expliqué également le coût, c'est sans détour que Christophe Beaugrand nous explique que c'est aussi un business et qu'il existe des dérives. Il faut être armé psychologiquement et financièrement pour trouver le bon chemin. Celui que vont choisir nos deux papas médiatiques, est le chemin américain avec sont lot de hauts et de bas. Il y a la jurisprudence qui est liée a une telle démarche, l'administratif qui est complexe et casse tête, mais aussi l'aspect médical et juridique qui est là pour que tout se passe bien. Certes, cela peut sembler lourd mais c'est rassurant.
Ce que je viens de dévelloper, c'est l'aspect didactique de cet ouvrage, moi j'ai surtout retenu l'amour qu'il y a autour de cette GPA. L'amour de deux hommes qui se marient après des années de vie commune, l'amour de leurs familles respectives, de leurs amis. Mais il ne faut pas oublier le lien d'amitié qui s'est lié avec la mère porteuse, Whitney, et sa famille. C'est une véritable amitié qui s'est développée durant les 9 mois de grossesse. Car oui, devenir mère porteuse est un choix, un don de soi, un acte d'amour. Whitney, qui a porté le petite Valentin, est maman de trois filles et mariée avec un homme sensationnel qui l'a accompagnée dans cette aventure. Cette famille fait désormais partie de la vie des deux nouveaux papas.
Cet ouvrage m'a touché énormément, je me suis reconnu dans bien des aspects décrits par Beaugrand, j'ai compris une foule de choses au sujet de la GPA, j'ai été sensibilisé aux aspects techniques d'une telle démarche. Mais je le redis encore une fois, j'ai surtout été touché par l'amour de ces deux papas, et ensuite par cette aventure humaine avec une famille américaine qui a débouché sur un cadeau du ciel : Le petit Valentin qui, aujourd'hui, a trois ans et s'épanouit avec ses deux papas. Un vrai petit fils à papa(s) !
samedi 19 août 2023
Je lui dirai les mots bleus... 12/08/2023
Je lui dirai les mots bleus,
Parce que ce sont les seuls qui écrivent notre histoire,
Je t'ai dit ma renaissance, tous mes vœux pour nous deux,
Ce soir là, les yeux dans les yeux tu m'as récité toutes les paroles, chacun de tes espoirs,
14 années se sont écoulées et tu as gagné, tu n'es plus seul, nous sommes deux,
Nos passés nous ont façonnés, rien ne pourra nous briser, chacune de nos différences sont si dérisoires,
Nous avons appris chacun de l'autre, nous avons bâti un foyer avec nos craintes, les défis, gommé nos bleus,
Tu m'as prouvé que j'étais bien plus qu'un coup de vent qui tourne une page, avec toi j'ai écrit une histoire,
Au travers des épreuves, de la maladie tu étais là, j'étais brisé; tu n'as rien dit, tu étais juste à mes côtés, ce crabe est vite devenu malheureux,
C'est au travers de nos failles, de nos différences, que l'on avance main dans la main, côte à côte, vers une même trajectoire,
Oui, je te dirai les mots bleus, ceux qu'on a écrit à deux, ceux que l'on écrira à l'encre de nos cœurs, à la lumière de nos yeux...
mercredi 9 août 2023
Le normal et le pathologique à l'école aujourd'hui (Masse critique BABELIO) par Vincent Vallée
Je ne suis pas un grand fan des ouvrages sociologiques mais celui-ci attirait mon attention car il y est sujet de nos enfants. Je suis, dans la vie, assez partagé sur les nouvelles méthodes d'éducation parce que attaché à des principes que l'on peut trouver "anciens".
Je suis de ceux qui pensent que la génération des parents d'aujourd'hui sont des enfants d'hier bercé par l'arrivée des nouvelles technologies. Les années 90 sont le berceau de ce qui a quelque peu tronqué la vision de la vie de nos jeunes, c'est mon avis.
Cet ouvrage permet de faire une comparaison, de modérer mon avis assez tranché et m'a permis de comprendre qu'il faut, et ce par la force des choses, adapter l'éducation des enfants, des jeunes face à ces technologies de plus en plus envahissantes. En effet, plus nous avancerons plus nous risquons d'être qualifié de troglodytes avec nos valeurs des années 80, 90, 2000...
Par contre, en tant qu'auteur de romans, l'inclusion à ses limites je crois. Essayez donc de rédiger une fable de La Fontaine en écriture inclusive ? Je crois que nous tomberons d'accord... Il ne faut pas exagérer. L'inclusion oui, et il faut remarquer les efforts du corps enseignant et des parents pour le faire, mais il ne faudrait pas, au nom d'une lutte pour celle-ci, sombrer dans l'extrême opposé.
Aussi, et cet ouvrage m'a ouvert les yeux sur ce point, l'école doit demeurer un lieu d'apprentissage, d'éducation également, mais en ce qui me concerne j'ai toujours trouvé que le cours de religion n'avait rien à y faire... De quel droit imposons nous à nos enfants UNE religion ? C'est tronquer leur esprit. Alors leur enseigner LES religions, leur histoires, leurs coutumes OUI, mais il faut laisser un enfant se faire sa propre opinion et choisir ou pas, une religion. Toute la vie et son apprentissage ne se joue pas à l'école. L'école de la vie est aussi importante.
Somme toute cet ouvrage ouvre les yeux, ouvre les débats, fait réfléchir sur ces thèmes, et bien d'autres.
Car l'éducation d'aujourd'hui et d'hier feront la société de demain. Merci Babelio et les Presses Universitaires de Vincennes pour la découverte et les remises en question apportées!
mardi 8 août 2023
La vie devant soi de Romain Gary (Émile Ajar) par Vincent Vallée
Quartier Bellevile à Paris, un immeuble à bas loyer, sixième étage nous y sommes. Derrière la porte les voix de quelques enfants... des enfants de putes. C'est ainsi que nous est décrit cette "pension" tenue par madame Rosa, elle même ancienne prostituée, et juive. Madame Rosa vieillit, vieillit vite ces derniers temps...
Au beau milieu de ces quelques enfants restants, Momo. Il a dix ans, du moins c'est ce qu'on lui dit. C'est Momo qui nous raconte à la hauteur de ses dix ans présumés, l'histoire de madame Rosa et de sa lente décrépitude. Il y a d'autres intervenants comme le médecin de famille presque aussi âgé que la vieille juive, puis un transexuel sénégalais, qui a gardé sa force d'autrefois et sa gentillesse aussi.
Les six étages sont devenus insurmontable pour madame Rosa, avec son obésité morbide, ses jambes qui l'abandonnent, elle n'y parvient plus.
Un beau jour pourtant, au milieu de la nuit, Momo va retrouver cette mère adoptive de piètre vertu, au sous sol assise dans un fauteuil, comme pour se ressourcer, reprendre des forces.
C'est dans ce fauteuil que tout se terminera...
Avec son langage châtié, ses expressions enfantines telles que, pour les plus courantes: "Proxinète" pour proxénète et "se faire avorter" pour se faire euthanasier, On comprend le manque d'éducation, mais surtout c'est l'amour qui est mis en avant.
L'amour d'une vieille pute reconvertie en maman d'adoption pour des prostituées ne sachant pas assumer un enfant d'on ne sait qui... Et l'amour de Momo pour cette mère adoptive énorme, vieille et moche avec 35 cheveux restants...
Ce roman est un mélange de dramaturgie et d'humour, une belle performance de Romain Gary qui se fait publier sous le pseudo de Émile Ajar, remportant ainsi pour la seconde fois, alors que c'est interdit, le prix Goncourt.
jeudi 13 juillet 2023
Mais papa, pourquoi je suis extraordinaire ?
samedi 8 juillet 2023
Un afghan à Paris de Mahmud Nasimi par Vincent Vallée
lundi 26 juin 2023
Reste de Adeline Dieudonné par Vincent Vallée
mercredi 21 juin 2023
La marche du Baoyé de Sigrid Baffert par Vincent Vallée ( Masse critique BABELIO).
J'ai découvert cette nouvelle au travers d'une "Masse critique" organisée par BABELIO. À cette occasion, BABELIO envoie l'ouvrage à des contributeurs actifs du site et avec nos lectures nous incitons, encourageons ou non, à lire l'ouvrage proprement dit.
Ici c'est au coeur de l'Afrique que nous plongeons, au sein d'un petit village semble-t-il, qui est "déraciné" rayé de la carte pour y construire des logements, des hôtels. Tous sont partis, il ne reste que la famille de Tiago et de son frère Grand Ouji, de P’pa et M’ma, les fermiers Manké.
La famille emporte tout ce qu'ils peuvent avant que les "déracineurs" ne leur imposent des images qui leur seraient insupportables. M'ma prend un grand seau et avec précision, s'empare du dernier Baoyé, un arbre aux onze fruits juteux, appelé Monsieur B. Commence alors une longue marche dans le désert et au travers du sable rouge, des tempêtes qui vient leur boucher les narines, empâter la bouche... C'est un lieu paradisiaque qu'ils convoitent, "La haute Jade" un endroit purement hypothétique. Il leur fallait bien un but, un moteur pour marcher des jours entiers.
La faim et la soif va les tarauder et ils n'ont même plus d'âne pour tirer leur carriole, c'est P'pa qui s'en charge. Fort heureusement le Baoyé va les aider, grâce à ses onze fruits juteux, presque magiques, à survivre, il sera même l'objet d'un presque miracle. C'est Tiago, le cadet qui raconte son périple, le déracinement de sa famille, le courage de ces africains face aux grands investisseurs qui détruisent une culture, une histoire, un peuple.
Cette nouvelle pour enfants à partir de 9 ans, s'adresse également aux adultes ou aux grands enfants comme moi. De plus, le récit est très bien illustré par les éditions Mémo. Un très beau récit pour les jours d'été, les grandes vacances de vos enfants.