mercredi 29 mars 2023

1984 de George Orwell par Vincent Vallée


 


Quelle lecture laborieuse... 1984, un roman que l'on nous vend comme un classique incontournable, le reflet de notre société, de nos gouvernements et ses dérives etc, etc.

Le seul choc, la véritable vision de l'auteur est le "télécran", une espèce de petit écran qui vous épie, vous suit partout. Aujourd'hui comparable, à "Alexa" de Amazon, ce système qui vous répond lorsque vous le questionnez, que vous pouvez relier à vos appareils électriques et que vous commandez à distance.

Néanmoins, 1984 est un récit de science-fiction, et qui se base sur, selon moi, la paranoïa qui pourrit l'esprit des gens. Certes, nous sommes épiés pour nos goûts, nos achats, et aujourd'hui nous appelons cela des "algorithmes" mais nous pourrions très bien le faire cesser, c'est nous qui avons choisi ce mode de vie, il ne nous est pas imposé comme dans "1984". Certains diront que ça l'est de manière insidieuse, car nous dépendons de plus en plus de la technologie, etc. Je serai d'accord avec eux pour ce qui est administratif comme les banques par ex. Mais ensuite... Les réseaux sociaux ne sont pas des obligations mais bel et bien des choix. 

Ce roman pousse le bouchon trop loin à mon sens, pour que l'on puisse faire un réel parallèle avec aujourd'hui, il reste décalé, trop surfait et puis les personnages ne sont pas accrocheurs, attachants. Ils sont à la limite du ridicule. Cette lecture fut très très difficile car ennuyante et pauvre. Je n'ai pas ressenti l'envie de tourner les pages et ça, c'est horrible. Les "classiques" c'est un peu comme les prix littéraires, subjectifs, basés sur quelques avis, et je suis bien heureux d'être alors en décalage avec cet algorithme humain...

Non, je ne conseille pas...

dimanche 12 mars 2023

Nos miroirs.

 

Nos miroirs.

 

Maman m’a dit de ne pas m’approcher des miroirs, car il paraîtrait qu’à force de s’y regarder nos oreilles n’entendent plus et nos yeux ne voient plus qu’autour de nous, la Terre continue de tourner. Et puis, à trop se contempler, on ne voit plus autrui. Il y a tant à apprendre des autres et de ce qui nous entoure en général. Le monde et ses aléas sont tellement durs de nos jours... Si on se regarde trop, si on ne voit plus rien d’autre que son propre nombril alors, on passe à côté de la vie et de ses atouts. Des atouts tellement multiples comme le poids de la nature au creux d’une forêt, le chant des oiseaux au sommet des arbres, le bruit d’une eau qui chemine sur divers obstacles à sa route, mais qu’elle franchit tout de même... La beauté d’un lever de soleil, cette naissance quotidienne. La splendeur de l’océan et ses caresses que sont les vagues... Les nuages qui rivalisent de taille et de forme laissant ainsi libre cours à notre imagination, tantôt un mouton, tantôt une girafe ou encore un visage, se dessinera sur l’ardoise bleue azur, juste au-dessus de nos têtes. Vous avez remarqué comme nous manquons de hauteur ? Comme nos regards sont figés à la l’horizontale ? Cela étant, sans la voir, l’horizon... Buté sur ce qui est juste devant nous, n’appréhendant plus ce qui va arriver ou ce qui s’éloigne. Lever les yeux plus haut, regarder plus loin et ainsi léviter au-dessus de ce qui nous accable et est si futile en prenant ce recul. Reculer pour mieux voir, reculer pour mieux apprécier. Regarder vers le ciel ou les étoiles, se laisser aller à ne plus écouter, ne plus se laisser assourdir par un quotidien si monotone et tellement anxiogène. Se rendre compte alors, que prendre de la hauteur, ou regarder plus haut permet de relativiser, de reprendre à zéro une route sur laquelle on a dévié, poussé par des mauvais choix ou de mauvais sentiments... Cessons de nous contempler et de ne voir que nous, oublions notre personne et admirons ce qu’on ne regarde jamais, abruti par notre entêtement ou le bruit. Et si pour une fois on détournait le regard de nos quotidiens, pour lever les yeux afin de regarder ailleurs, plus loin, plus haut et écouter le silence... Le silence...


Texte inspiré de : Les aveuglés - Le palais des murmures de Loïc Nottet.