lundi 2 septembre 2024
La traversée des temps - Paradis perdus de Eric - Emmanuel Schmitt par Vincent Vallée
vendredi 30 août 2024
L'impossible retour de Amélie Nothomb par Vincent Vallée
"Tout départ est une aberration,. Je pense être placée pour le savoir, j'ai passé ma vie à partir.... J'ai contracté une allergie aux départs".
Voici les quelques premiers mots de ce dernier roman d'Amélie Nothomb. Roman que j'ai emmené avec moi au Portugal. J'aime partir, mais j'ai toujours du mal à le faire et m'y préparer m'angoisse. Donc ces premiers mots, sentiments de l'auteure, ont raisonnés chez moi.
Je me souviens du reportage au sujet d'Amélie lors d'un retour au Japon et de ses souvenirs qui revenaient au fur et à mesure. Amélie ne parlait plus beaucoup la langue. Dans ce dernier roman, elle écrit : Le japonais est ma langue fantôme.
Cette fois, il s'agit également d'un retour au Japon qu'Amélie nous raconte. Un retour avec une de ses meilleurs amies, Pep, photographe qui a gagné un voyage vers la terre bénie de notre auteure. Mais pour s'y rendre, Pep, demande à Amélie de l'accompagner. Le départ est appréhendé par Amélie, et si elle n'arrivait pas à guider Pep, elle sait son amie exigeante. Nous lirons plus loin que c'est peu dire et, que c'est pire que ça...
Lors de ma lecture j'ai apprécié le voyage au travers des yeux d'Amélie, son respect des traditions, son émerveillement, ses dégustations comme lorsqu'elle écrit "Il y a tant de plats que nous ne savons où donner de la baguette".
Tandis que notre apprentie guide retrouve le pays de son cœur, Pep de son côté est agaçante, exigeante, paranoïaque concernant les acariens dans le pays au monde le plus à cheval sur l'hygiène, ignorante donc, et souvent impolie. Je ne sais pas quel sera votre avis au sujet de l'amie d'Amélie (certes asthmatique) mais moi, elle m'a insupporté tout du long.
Amélie revient beaucoup sur ce que son défunt père lui a apporté au Japon, comme lorsqu'elle se souvient, non sans une pointe d'humour typique de sa plume : La dernière fois que j'ai arpenté le chemin de la Philosophie, c'était en août 1989, avec mon père. La chaleur nous avait tant écrasés que nous avions plus transpiré que philosophé.
Il y a d'autres phrases pépites comme celles-ci : Je renverse la tête et je goûte un morceau de ciel. Goûter un morceau de ciel...
La littérature me paraît l'unique domaine où j'ai pied...
Ce dernier roman est particulièrement intéressant, divertissant et j'ai souvent ri. L'impossible retour c'est ce sentiment de nostalgie qui habite Amélie Nothomb, cette nostalgie de l'enfance, cette époque insouciante, c'est la langue qu'elle aimait tant et qui était SA langue mais qu'elle a presque perdu. Il lui est devenu évident qu'il lui était impossible de revenir au Japon quand bien même elle s'y rend, car le Japon d'Amélie c'est celui qu'elle a dans son cœur. Impossible pour elle de s'y rendre comme autrefois, comme la première fois...
Ce roman de mon auteure française favorite est de loin le meilleur pour moi.
mardi 27 août 2024
Au bord de l'estran de Nicole Nisol par Vincent Vallée
jeudi 8 août 2024
Moi si j’étais le bon Dieu... de Vincent Vallée
Moi si j’étais
le bon Dieu, je m’enverrais valser,
J’éteindrais
ma colère ou ma rancune envers moi.
Moi si j’étais
le Bon Dieu je me dirais vas donc, puisque tu le veux,
T’as
choisi, ce n’est pas la bonne route, mais vis là donc, vis le ton ciel bleu, sois morveux.
Moi si j’étais
le Bon Dieu, je serais bien mieux pour toi qu’une croix, je serais comme un ami,
Depuis
2005 je te conseille, te guide et tu ne m’écoutes pas, mais va donc alors… Va
donc ! Et
tant pis pour NOUS…
Moi si j’étais
le Bon Dieu je ne te punirais pas ta vie durant, je te laisserais tranquille et
voilà,
Ta
santé, tes amours, tes pensées ce serait à toi, je m’en ficherais bien que tu n’écoutes
pas, n’écoutes rien !
Moi si j’étais
le Bon Dieu, je t’oublierais comme mes amis m’oublient, je les aimes pourtant,
À quoi
bon persister, est-ce ta route celle que je te montre si tu n’y va pas ? Non je
ne pense pas.
Moi si j’étais
le Bon Dieu, je ne te ferais et ne te voudrais aucun mal, fais donc ta vie,
reste sur cette route alors que je te désigne l’autre !
Je sais
que quelque part dans ton cœur et malgré tout, y compris toi, je serais
toujours là, mais nous ne serons jamais d’accord pas vrai ?
Moi si j’étais
le Bon Dieu je te saluerais alors depuis mon trottoir en te souhaitant belle et
longue route,
Je ne m’acharnerai
pas, je n’insisterais plus, je sais que tu comprends tous les signes envoyés,
mais aucun, aucun tu n’écoutes…
Moi si j’étais
le Bon Dieu, je t’aimerais même si nous sommes loin l’un de l’autre, mais pas
fâchés pour autant n’est-ce pas ?
Sois
donc heureux sur ta voie, je suis Dieu, tu n’es qu’un homme, je te laisse
tranquille mon ami, vis, sois heureux durant ton temps… Le mien c’est l’éternité,
le tien c’est ma pitié.
Moi, je
suis le Bon Dieu
Toi tu n’es
qu’un homme, sois en paix malgré tout.
lundi 22 juillet 2024
Son frère de Philippe Besson par Vincent Vallée
Je suis un inconditionnel de Besson depuis "Arrête avec tes mensonges" et j'aime savoir que je n'ai pas encore tout lu de l'auteur. Les romans de Besson sont mes remèdes aux pannes de lectures francophones comme l'est Stephen King avec la littérature anglo-saxonne.
Cette dernière lecture est particulière en ce qui me concerne car, elle est arrivée dans un contexte sensible pour moi qui vient de perdre mon frère en mars dernier...
Comme Thomas et Lucas, nous nous étions éloignés, comme eux nous nous étions ensuite rapprochés avec les années. La pirouette, si je puis dire, de Besson est de traiter un sujet grave et complexe qu'est la mort d'un être si proche avec autant de délicatesse. Les mots justes sont employés, l'amour de l'un et l'autre est là avec pudeur et retenue. Un regard, un geste sont suffisants pour se comprendre. Thomas est malade et veut y croire puis, il va se résigner, comprendre, accepter, attendre.
Tandis que Lucas lui, est spectateur impuissant, il doit en plus, gérer ses parents maladroits et victimes collatérales. Lucas ne peut qu'être là, auprès de son frère et au détriment de son couple, au détriment de sa vie au quotidien. Il veut être là pour Thomas car il ne sait faire que ça, et il le suivra dans tous ses raisonnements sans le contredire car il sait, comme Thomas il sait l'issue fatale, il la sent.
Ce roman est poignant et fort d'optimisme malgré le sujet, son auteur n'y est pas pour rien, Philippe Besson sait traiter ce genre de sujets avec les mots justes, les tournures parfaites. Je retiens ce passage qui dit tout:
vendredi 12 juillet 2024
Les reines du bal de Corinne Hoex par Vincent Vallée
Le sujet est bien tenu et assez cocasse, parfois sarcastique. Les reines du bal qui se prénomment Madame Prunier, Madame Spinette, Madame Pincemin, Madame Simonart, sont les actrices qui donne le ton de ce court ouvrage. Il est peu de dire qu'elles n'ont pas leur langue dans leur poche, certains de leurs comportements nous renvoient à ceux de nos parents âgés.
J'ai forcément eu une pensée pour mes grands-parents, ils avaient parfois ce recul sur leur situation de "personnes placées" qui faisait réfléchir, songer. On appelle ces maisons péjorativement des "mouroirs" mais ici, on semble plutôt démontrer qu'au travers de bonnes réactions on pourrait s'y amuser aussi. Il suffit d'aborder cette situation par le bon bout, y avoir un regard positif et c'est ce que s'est évertuée à faire l'auteure.
mercredi 10 juillet 2024
En l'absence des hommes de Philippe Besson par Vincent Vallée
Je butais sur un roman écrit par un autre français, j'avais un mal de fou à rentrer dans le récit alors j'ai laissé tomber et comme avec Stephen King pour la littérature anglo-saxonne, quand je bute sur la littérature française, je me tourne vers Besson. Sans comparaison aucune rassurez vous.
Besson livre là son premier roman, le ton était donné. J'y retrouve le style de l'auteur qui depuis a beaucoup mûri. On y parle d'un certain Marcel, puis d'un prénommé Vincent. L'un a la quarantaine, l'autre est jeune, il vient d'avoir seize ans. C'est la guerre dans le monde, nous sommes au cœur de la première guerre mondiale et Vincent va rencontrer celui qui se décrit déjà comme un vieil écrivain.
Une amitié forte va se nouer entre eux, un attrait un peu dérangeant entre l'homme et le jeune homme, qui se dissipera vite quand Vincent tombera follement amoureux du fils de la bonne, Arthur. Le jeune homme de 21 ans est parfois en permission mais il passe celles-ci dans les bras et dans le lit du jeune Vincent. Ils sont éperdument amoureux...
Ce qui m'a séduit dans cette histoire c'est la puissance de l'amour qu'il y a entre les deux jeunes hommes dans ce contexte de guerre sans pardon que fut 14-18, la prudence relative à la relation entre les deux jeunes garçons, restituée au travers de Marcel, qui n'est autre que Proust, l'écrivain, et les échanges épistolaires entre eux trois.
Besson est, et reste le plus à même de raconter cet amour entre les hommes, celui qui ne se commande pas, celui qui ne réclame rien si ce n'est de pouvoir aimer.
Quelques passages qui m'ont marqué :
"C'est l'inacceptable pour une mère, de devoir envisager la perte de son fils. C'est la plus grand perte. Elle n'y survivrait pas. Les mères ne survivent jamais à la disparition de leur enfant."
"Ecrit-on autrement que pour conserver des instants?"
"J'y croyais dur comme fer de ces croyances que , seul les enfants parfois, peuvent avoir. Devenir adulte, est-ce cela? Abandonner ces croyances qui nous tiennent, nous rassurent?"
mardi 18 juin 2024
Les épines de Cédrik Armen
Lire un premier roman reste une aventure à risque, soit on est déçu soit c'est la claque. Je me frotte encore la joue...
Cédrik Armen est un grand lecteur, il dévore les pages, il trouve je crois, en leur sein la délivrance, le sens de la vie. Youtubeur bien côté il tente sa chance avec un roman, et pour ceux qui le suivent depuis ses débuts comme moi, savent qu'écrire ce roman est un aboutissement.
Le roman : C'est dans l'univers de Boniface que nous allons plonger, dans sa tête, sa vie d'enfant avec ses réflexions. Une maman protectrice mais pas téméraire et un père surnommé "le poisson" vulgaire, sans cœur et sans reproches (envers lui-même)... Boniface ne trouve de refuge que dans la lecture et l'écriture mais aussi via l'amour.
Un amour d'adolescent qui va se poursuivre jusque l'âge adulte. Mélusine, Boniface. Amélie Nothomb a du souci à se faire quant quant choix des prénoms. Boniface Regand, un nom de famille qui va se révéler en fin de roman... (pour l'anecdote j'avais compris le jeu de mots dès le début).
Mélusine sera le rocher auquel Boniface s'accrochera, la littérature en sera un autre. Il est compliqué de vivre quand on cherche un sens à sa vie et quand le peu de sens qu'on a pu lui donner s'envole, vole en éclat. Il ne restera que les restes d'une rose et ses épines, symbole d'un amour perdu mais qui continuera de vivre quelque temps pour Boniface. La Vie, l'Amour, la Mort, la folie... Tant d'ingrédients composent ce premier roman. Un roman piquant, un roman sensible et efficace. Le sens donné à la vie se fait au travers de choix, Boniface fait-il les bons? Lui donne-t-on la possibilité de le faire, la vie est-elle généreuse ou indulgente parfois ?
Un roman servi à la table du lecteur que vous êtes avec entrée, plat, dessert... Il y a de la construction, du cœur à l'ouvrage et puis surtout, l'auteur couche sa peau sur la table, il y met ses tripes et ses larmes. Le résultat est là !
Cédrik Armen c'est ce lecteur vorace, ce youtubeur qui m'a donné maintes fois des pistes de lectures. Il avait soif d'écrire ce premier roman, c'est chose faite. Et l'on sait, en fin de roman qui l'y a aidé. Parfois l'amour donne des ailes...
Quelques passages qui m'ont plu :
"Ce n'est pas parce que le papier ne parle pas qu'il ne sait rien. Sans moi, aucune preuve de ton existence."
"Mélusine sur la table le canapé le bureau, je t'existe." Je t'existe... C'est pas joli ça ?
mardi 11 juin 2024
Laurie de Stephen King par Vincent Vallée
Lloyd vient de perdre son épouse, il est âgé et sa sœur, Beth, s'inquiète pour lui.
Beth sait que vivre seul à cet âge sera compliqué, très compliqué... Alors lui vint une idée, lui offrir un chiot. Sauf que, Lloyd ne veut pas être consolé, il veut qu'on lui fiche la paix. Mais on sent qu'il aime beaucoup sa vieille sœur, et il accepte malgré ses réticences, de "tester" le chiot. Le piège se referme donc sur Lloyd, il va tomber sous le charme du petit animal.
Lloyd et son chiot vont prendre l'habitude de se promener et d'aller manger un fish n' chips en passant sur une vieille passerelle malgré les mises en garde concernant sa vétusté. Cette petite nouvelle qui semble banale, ne le restera pas car c'est le King qui l'écrit... Un passage glaçant va arriver dans cette belle histoire d'un vieil homme et son nouveau compagnon. Il fallait en effet se méfier des eaux autour de la fameuse passerelle...
Il n'y a que Stephen King pour décrire le regard d'un chiot à son maître, les attitudes, les bêtises aussi. Il y a peu j'ai lu une brique : Son odeur après la pluie de Cédric Sapin Defour, le style était particulier, l'histoire un peu longue et je n'ai pas été touché par la relation entre le maître et le chien.
Ici ? C'est une nouvelle et je voyais les scènes entre le vieil homme et le chiot, je voyais les regards et les attitudes du chien prénommée Laurie. Mais aussi, il y a du piment avec le passage qui ne peut survenir qu'avec Stephen King !
dimanche 9 juin 2024
Le Jambot de Constant Malva par Vincent Vallée
lundi 3 juin 2024
Échappée Cantalienne de Françoise Houdart par Vincent Vallée
Julia est une écrivain qui part s'isoler dans le Cantal, elle y a loué une maison à son amie Cathy. Une maison qui va l'accueillir sauf que, l'inspiration elle, va rester ailleurs. Il semble pourtant presque vital à Julia d'écrire au moins le début d'un roman, c'est pour ça qu'elle est là. Ce serait faire plaisir à Félix de ne pas y parvenir, son époux qui n'en peut plus des salons du livre pour ne vendre que 3 exemplaires. Oui, Félix en a marre d'être le chauffeur, le libraire, le pantin en somme !
Souliac, le village qui accueille l'auteure est un endroit qui semble paisible, calme, reposant. Tout semble à propos pour écrire, tout, sauf... Les visiteurs et les curieux qui vont s'inviter et chambouler l'inspiration tant espérée de Julia. Il y aura Sidonie qui garde l'entrée sous la pierre à l'entrée et dans la même catégorie, Brigand qui porte bien son nom. Mais il y aura surtout Guillaume, un beau jeune homme et aussi Célestine, une voisine aux aguets.
Tout ce beau monde pour ce que je pris pour "huis clos" et pourtant... Le roman de Françoise Houdart va vous emporter.
Comment fera Julia pour trouver une histoire, un récit, l'inspiration ? Est-ce dans cette maison, assise derrière un bureau et face à un écran ? Ou alors, la clé de la porte de l'inspiration se trouverait elle ailleurs? Ce petit monde autour de l'auteure en quête d'inspiration va-t-il troubler son objectif ou l'y aider?
Il est clair que l'on ressent fort bien quelques passages vécus par Françoise Houdart, c'est tout l'art d'écrire un roman : Y être sans se faire voir. J'ai noté malgré tout une petit incohérence au sujet du véganisme de Julia, en effet vers la deuxième moitié du roman on lit qu'elle l'est mais plus tôt, dans le récit, elle mange avec Guillaume un plat avec des saucisses.
Cette échappée Cantalienne va vous promener, vous embarquer jusqu'à la dernière page. L'auteure, oui mais laquelle ? Elle cherchait la solitude pour écrire et est allée dans un endroit paisible et retiré. Mais comme l'écrit Marguerite Duras : On ne trouve pas la solitude, on la fait. La solitude, elle se fait seule.
Bonne lecture !
Lien pour vous procurer le roman publié chez les Éditions Audace- Roulotte théâtrale :
Chez le Quartier Latin de Saint-Ghislain
Françoise Houdart:
lundi 15 avril 2024
Holly de Stephen King par Vincent Vallée
Après ma déception de lecture de "Son odeur après la pluie" ou plutôt pendant, car je lisais celui de King en même temps, j'ai tenté de me réconcilier avec la lecture. Pour ce faire, je l'ai déjà maintes fois écrit, un "KING" est le remède miracle !
Et en effet, j'ai pu lire un bon vieux roman du maître de la littérature glauque, hypnotique ou macabre qui m'a amusé autant que détendu. Bon, c'était un pavé certes, 528 pages ce n'est pas rien mais malgré mes difficultés de concentrations, je l'ai terminé après l'avoir emmené avec moi en Turquie alors que je l'avais commencé en Belgique et terminé cet après-midi.
L'histoire? C'est un style d'enquête à la Columbo. On connait les assassins avant l'enquêtrice, qui n'est autre que Holly un personnage récurrent dans quelques romans du King (Mr Mercedes) dont une nouvelle (Si ça saigne). C'est le thème du cannibalisme qui est la trame du récit. De jeunes gens disparaissent sans laisser de traces ou si peu, dans un périmètre assez restreint. C'est la mère d'une des disparues qui va demander l'aide de Holly pour retrouver sa fille. En parallèle, il nous est décrit la vie étrange d'un vieux couple de professeurs retraités souffrant d'arthrose et de... vieillesse tout bonnement. Sauf qu'ils ne l'acceptent pas, d'autant plus que Rodney Harris, le vieil homme, prône depuis des années le pouvoir et les vertus da la chaire humaine ! Rien que ça...
Holly va donc enquêter pour retrouver la dernière disparue, Bonny. Et c'est ainsi que nous allons apprendre à connaitre les autres disparu(e)s/victimes du vieux couple. Bien entendu, il nous est expliqué ce que font les monstres du troisième âge des corps humains fraîchement enlevés. Le foie étant la partie la plus intéressante visiblement... Des boulettes de chaire, des sorbets avec crème fraîche et graisse humaine, etc. Du pur King quoi!
J'ai lu que le contexte COVID du roman exaspère quelques lecteurs et lectrices moi je trouve que ce fut une période que personne ne peut oublier. Une pandémie dans une vie c'est marquant et la retrouver dans le contexte d'un roman de Stephen King est somme toute banal et logique...
Mais aussi, j'ai lu qu'il est reproché à Stephen King ses prises de positions contre Trump. Qui dit que King pense ce qu'il écrit ? c'est une fiction, ce n'est pas une autobiographie. Ensuite, lire que Trump est détesté par beaucoup n'est pas un scoop. Il est aussi reproché la prise de position "Anti flic" qui malmènerait plus les hommes de couleurs, référence à l'étouffement de Georges Floyd par un policier. Et ? Idem, c'est un roman et non une prise de position du King. Et, s'il pense ce qu'il écrit, il a choisi de le faire au travers d'une histoire, c'est judicieux je trouve. C'est aussi à ça que sert l'écriture de romans.
Pour les points négatifs je trouve juste quelques longueurs inutiles parfois, ce qui contredit ce que King écrit dans " Écriture", où il est expliqué qu'un auteur doit retrancher au moins 10 % de son récit. S'il l'a fait, je me demande ce qu'était l'épaisseur du roman initial...
Ensuite, je dirais que ça manque de "surprises", d'inattendu, c'est du Columbo version King pur et dur. C'est un peu dommage. Mais la lecture fut plaisante et distrayante comme à chaque fois.
Rendez-Vous au prochain roman du maître !!
jeudi 4 avril 2024
La mer...
La mer brille, me fascine
par son immensité, elle respire, gonfle. Tantôt elle fait mine de nous
submerger, puis recule timidement. Elle domine.
Elle chante la mélodie du
vent et des oiseaux marins, la houle étouffe son cri sourd et majestueux.
Parfois, elle rejette quelques-uns des siens ; non pas qu’elle les méprise non,
elle nous les offre, s’en nettoie…
Avec le ciel, elle
géométrise… de par la droiture de son horizon elle parallélise avec l’azur,
elle communie avec les cieux, l’épouse, l’aime et possède ainsi son sein.
La mer est un trésor qui
renferme un monde vivant et silencieux, brillant de mille nuances aquatiques,
grouillant de vie marine et colorée, quel monde respectueux, fascinant de
diversité magnifique.
La mer ahane sans s’essouffler,
tout en gardant sa place, elle est humble de puissance… Elle en déborde si
peu...
Les vagues se dressent,
roulent menaçante et vindicative pour s’écraser sous forme d’écume. Nous voilà
avertis…
Les précédentes qui
reculent avec ce qu’il en reste freinent l’ardeur des nouvelles venues, qui,
naïves, se font ainsi ralentir et se tempèrent…
Les flots grondent,
reflètent, bleuissent, montent, végètent puis s’évanouissent. La mer m’humilie.
Christian.
C’est face à la méditerranée
que je perds mon regard dans l’immensité, le néant.
L’afflux des vagues me
fait songer à celui de mes pensées, elles vont et viennent, elles écument…
Tu y es toujours. Pas
encore un mois sans toi, et cette vie qui pourtant continue.
Ah ! tu l’aimais la mer,
la Belge ! Je songe que tu n’as pas voyagé ni vécu plein de choses. Tu étais si
seul… Le temps court, les vaguent lancinent et nous, nous passons. Les étoiles
filantes ont bien de la chance, elles durent plus longtemps qu’une vie dans l’histoire
du temps. Nous, nous ne sommes rien !
Je reste seul avec mes
pensées, mes soucis puérils et si toxiques. Où va ma vie ? Combien de temps ?
Non je n’ai pas terminé,
rien n’est fini. Mais qui se lève le matin en se disant : C’est bon, on
peut y aller j’ai tout accompli.
Peu, je crois.
Je ne crois pas que tu
avais fini. Et je vais continuer un peu si tu le veux bien, si tu veilles sur
moi, sur nous.
L’afflux des vagues, l’horizon
devant, et puis comme un relent, toi, Christian.
vendredi 15 mars 2024
Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Defour par Vincent Vallée
Voilà un roman qui est arrivé dans une période de ma vie un peu particulière. Pour deux raisons : La première étant que j'ai perdu ma vieille Lili, ma chatte, en octobre dernier; lire un tel récit allait m'être difficile. Ensuite, pendant ma lecture, j'ai été confronté a un séisme familial, mon frère aîné étant décédé en février.
La lecture est mon moteur, ma passion, mon envie quotidienne, je savais que ce livre allait certainement être compliqué après la perte de ma chatte mais, la mort de mon frangin a ébranlé ma faculté à me concentrer sur une lecture. Voilà pourquoi je n'ai rien publié en terme de chroniques, ces derniers temps.
L'explication qui me tenait à cœur étant faite, allons à la chronique: Ce roman m'a un peu décontenancé de par son style, ses tournures de phrases, une sorte de prose stylistique qui, au début, comme une des autres lectrices que j'ai lue sur Babelio, m'a fait m'interroger sur ma capacité à encore pouvoir lire.... Avais-je un souci cérébral? Non, l'auteur, je trouve, use d'une sorte d'inversion du sujet et du verbe qui fait que l'on se surprend à devoir relire la phrase pour arriver à comprendre. Dans le contexte que j'explique au dessus, ce n'était pas pour m'aider.
Ce que je cherchais, ou croyais trouver du moins, c'était une belle histoire de vie commune entre un maître et son chien, des similitudes qui m'auraient aidé à mieux comprendre ma peine après la perte de ma Lili, mais... Le récit était sympa oui, mais ne méritait pas l'encensement qui en a été fait. C'est l'histoire banale d'un homme qui achète un chiot après en avoir déjà eu quelques-uns, un récit qui explique quelques étapes de sa vie avec lui et sa mort. Là, je croyais trouver de l'aide, du soutien quant aux réactions après la perte d'un compagnon de vie silencieux. Il n'en fut rien... Moi qui ai un jardin modeste j'ai repris mon chat et l'ai enterrée chez moi, l'auteur lui, laisse son animal de compagnie, son fidèle compagnon si bien décrit et tant aimé tout au long du livre, chez le véto? Il ne vit pourtant pas en appartement.
Alors voilà, bravo pour la tentative mais je ne me laisserai plus tenter à l'avenir par d'autres ouvrages de l'auteur. En ce qui me concerne, personne n'égale Jack London pour parler des animaux, de la nature, des relations entre les hommes et la faune.
jeudi 15 février 2024
Je suis fait de leur absence de Tim Dup
TIM DUP :
mardi 30 janvier 2024
Un soir d'été de Philippe Besson
jeudi 25 janvier 2024
Si ça saigne de Stephen King par Vincent Vallée
mercredi 17 janvier 2024
Les filles du koala, tome 4 : Léonie en pleine tempête ! de Isabelle Stock par Vincent Vallée ( Masse critique BABELIO).
Pour les amateurs d'ambiance cosy au coin du feu qui aiment les ambiances neigeuses, voilà un petit roman jeunesse adapté à ces circonstances ! Merci Babelio de m'avoir fait confiance, même si je suis un peu en retard pour poster ma critique, ils sont toujours bienveillant. Les illustrations sont douces et en accord avec l'ouvrage, visuellement agréables. D'emblée la couverture plante le décor : Léonie est un personnage essentiel de l'ouvrage, chalet et neige sont au rendez-vous, tout est là.
La lecture est, quant à elle, fluide et agréable. le vocabulaire est simple sans être simpliste et les chapitres sont courts et bien construits, de bons choix pour le public des 9-14 ans auquel correspond ce roman.
De plus, la tempête est parfaitement décrite, l'action et les rebondissements sont au rendez-vous tout au long de l'ouvrage. Un vrai pur petit roman de Noël, pour l'hiver.
Côté personnages, il n'est pas toujours simple de les identifier tant il y en a par contre, d'autant que si certains personnages se distinguent, d'autres sont moins attachants.
Petit bémol : à un moment donné du récit, plusieurs mauvaises actions sont produites, Je ne pense pas qu'il était nécessaire d'aller si loin dans les mauvaises actions et dans la stigmatisation du message anonyme. Qui plus est, le problème est finalement résolu très rapidement. La jeune fille adorable qui ne l'était pas, redevient adorable et affable une fois que tout est rétabli, comme si tout ça n'avait pas existé et on agit comme si "sa victime" n'avait pratiquement rien à se reprocher alors que, le personnage "victime" m'agaçait depuis quelques temps en raison de son attitude. Cet épisode est en fait ce qui me fait conclure à un bilan mitigé mais pas mauvais.
Conclusion : une lecture agréable pour un moment détente avec un plaid et un bon chocolat chaud.
Isabelle Stock
Les filles du koala
Juliette Vizzaccaro
EDITIONS DE L'EMMANUEL
mardi 9 janvier 2024
Tintin au Congo de Hergé par Vincent Vallée
Hergé, de son vrai nom Georges Prosper Remi, auteur belge de bande dessinée francophone, est principalement connu pour "Les Aventures de Tintin".
D'abord dessinateur amateur d'une revue scoute, il signe ses planches du pseudonyme "Hergé" à partir de 1924. Quelques mois plus tard, il entre au quotidien Le Vingtième Siècle, dont il devient rapidement l'homme providentiel grâce aux Aventures de Tintin. Celles-ci débutent le 10 janvier 1929 dans un supplément du journal destiné à la jeunesse, Le Petit Vingtième. Importateur de la bande dessinée américaine à bulles, il est souvent considéré comme "le père de la bande dessinée européenne". Le fait qu’il soit autodidacte aurait pu être un handicap.
Cela va, au contraire, lui permettre d’être libre dans l’exercice de la BD.
Durant les années 1930, Hergé diversifie son activité artistique (illustrations de journaux, de romans, de cartes et de publicités), tout en poursuivant la bande dessinée. Il crée tour à tour "Les Exploits de Quick et Flupke" (1930), "Popol et Virginie au pays des Lapinos" (1934) et enfin "Les Aventures de Jo, Zette et Jocko" (1935). Après l'album "Tintin au pays des Soviets" (1929), où il entraîne son personnage de jeune reporter à affronter les embûches du monde soviétique, il produit "Tintin au Congo" (1931) puis "Tintin en Amérique" (1932). Ces albums sont en noir et blanc.
En 1934, il fait la rencontre de Tchang Tchong-Jen, jeune étudiant chinois venu étudier à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Cette rencontre bouleverse la pensée et le style d'Hergé. Il commence à se documenter sérieusement, ce qu'il ne faisait pas jusque-là, et crée son fameux style, la Ligne Claire. Il devient le directeur artistique de l'hebdomadaire le Journal Tintin, qui publie notamment Lefranc, Alix et Blake et Mortimer, dont le grand succès contribue à celui de la bande dessinée franco-belge et grâce auquel il impose son style propre, la ligne claire.
Durant les années 1950 et 1960, Hergé développe cette technique graphique dans "Le journal Tintin" sans oublier de reprendre Jo, Zette et Jocko et, surtout Quick et Flupke. Tintin demeure cependant son œuvre principale, et lui vaut une renommée européenne, puis internationale.
(source Wikipédia).