lundi 23 novembre 2020

Quartier libre de Vincent Lahouze par Vincent Vallée

 


J'ai découvert la plume de Vincent Lahouze avec Rubiel e(s)t moi. J'ai alors été submergé par le talent qui coule de cette plume.

Aujourd'hui, ou plutôt ce soir, car j'ai poussé ma lecture jusqu'au bout, je chronique Quartier libre, le deuxième roman de Vincent. Si j'ai poussé ma lecture jusqu'au bout c'est parce que l'appat était trop appétissant, j'ai été harponné par un sacré coup de stylo ! Vincent Lahouze réussit un coup de maître : Faire mieux que son premier roman !

Quartier libre, un récit que je n'ai pu lâcher, vous l'aurez compris. L'histoire d'un jeune homme, Olivier, un peu fainéant, qui va être poussé par ses parents à se prendre en main. Il est envoyé à Toulouse pour y devenir éducateur mais, il ne connait rien à ce job, il va le découvrir, apprendre sur le tas, sur le terrain. Tout d'abord obligé puis, passionné. C'est ainsi que le jeune Olivier, loin de chez lui et de ses amis Boris et Pierrick, va entamer une nouvelle vie et quelle vie... Le milieu dans lequel il va enfin évoluer est triste, sombre sous certains aspects, mais riche de sa multiculturalité. Un quartier difficile, corrompu et où les éducateurs ont du travail, parfois dangereux.

C'est au sein de l'école où Olivier fera ses premiers pas en tant qu'éducateur, qu'il découvrira une génération parfois perdue parfois enthousiaste et qui pousse à réfléchir. C'est au travers d'Ismahane qu'Olivier fera sa première gaffe, c'est aussi à cause ou grâce à elle que sa vie basculera. 

Drogue, corruption, violence se conjuguent avec partage, amitié, multiculturalité. Le racisme n'est jamais loin, le pas de côté non plus. L'équilibre est difficile à trouver et parfois tout bascule, et on peut sombrer, être emporté dans un tourbillon qui ne laisse pas une seconde de souffle. C'est un roman choc, poignant, haletant. Un roman qui fait mal mais qui est nécessaire. Un roman qui doit être lu pour ne pas se voiler la face... Trop de voiles masquent des visages tristes parfois.

Olivier, Ismahane, Sophie, Pierrick... Boris. Des chapitres courts, un épisode de vie incroyable. 

Une morale pour moi au terme de cette lecture :

Plus jamais je ne verrai une communauté étrangère à la mienne avec un œil méfiant. Chez tous et toutes il y a une richesse de cœur et d'esprit qui peuvent côtoyer la haine et la violence et ce, chez tout un chacun quelque soit son origine...


Vincent Lahouze est un écrivain de 32 ans.


Découvert sur les réseaux sociaux par ses textes très personnels, aussi puissants qu’engagés, il a fédéré autour de sa plume et de ses valeurs humanistes, une fidèle communauté de lecteurs qui ne cesse de croître.


Après avoir vécu durant 12 ans à Toulouse, il aménage à Genève pour vivre de nouvelles aventures suisses.


On peut le retrouver sur son profil Facebook:

Vincent Lahouze

Et sur son compte Instagram: vincent_lahouze

Source : http://www.michel-lafon.fr





lundi 2 novembre 2020

Un pommier sur la rive de Nicole Nisol par Vincent Vallée


Je viens de terminer ce joli roman court. Comme je l'ai dit à l'auteure, rien que la couverture donne envie de se mettre à l'aise un dimanche après-midi avec un morceau de tarte aux pommes. J'ai déjà lu ce que Nicole publie, de nouveau elle m'a embarqué dans une histoire de terroir, une histoire d'hommes, de femmes écorché(e)s par la vie, les aléas de celle-ci. Nicole à ce talent de vous plonger au cœur d'un récit à la fois tendre, dramatique et rassurant.
Nous allons avec ce court roman nous retrouver en Normandie en 1950 quand Julia revient dans son village natal pour y enseigner et aussi replonger dans ses souvenirs d'enfance. Elle va retrouver une mère éteinte depuis tant d'années, un père toujours au travail, une Nanou toujours aussi gentille et bonne cuisinière.
Plus loin, beaucoup plus loin, sur les bords du Rhin, une jeune fille prénommée Emma va voir son destin basculer en même temps que celui de Julia. Elles ne se connaissent pas, et pourtant…
Ce récit est une histoire de famille, de destins qui se croisent et se trouvent. De non-dits en silences bercés par le chagrin, la mélancolie, c'est un joli voyage au travers de vies qui semblent banales et pourtant, cette histoire ressemble à tant d'autres de l'époque. L'occupation laissa des traces indélébiles, des cicatrices difficiles à oublier malgré le fard qu'on y appose parfois

J'ai noté quelques passages de ce roman pour vous :

"Les paysages de mon enfance n'avaient pas beaucoup changé, la guerre change les gens mais la nature reste toujours pareille."

"De grosses gouttes se mirent à tomber, elles éclataient en énormes bulles sur le Rhin, rondes comme des yeux qui ont trop pleurés."