Ma petite Lili... 15 années auprès de moi, auprès de nous c’est passé si vite. Ma petite fifille, avec ton caractère rebelle, câline, paresseuse, tu nous as si souvent donnés. P’tit poupouss, tes roulades sur ton dos, ta tête enfouie dans le creux de mon bras pour te cacher, ton ventre que tu nous offrais pour le caresser... Ça nous manque tellement déjà.
Lili, pour certains tu n’étais
qu’un chat, il y a pire dans la vie que la perte d’un chat... Ne les écoute pas,
car, tu vois à quel point on te pleure, on parle de toi, on pense à toi. Oui je
t’ai beaucoup pleuré, je te pleure encore, mais je me console en pensant que tu
es là-haut, tu nous regardes avec gratitude. Lorsque tu montais sur les toits,
tu aimais qu’on vienne te chercher. Du haut des toits encore, tu aimais faire
peur à ta voisine, qui pourtant s’occupait tellement bien de toi quand nous n’étions
pas là.
Petite mémère, tu as été
heureuse, je crois, tu étais si casanière c’était une preuve, si pot de colle
parfois, tu nous rejoignais où que l’on aille, tu te collais à nous, tu avais
tellement de petites habitudes. Tu étais intelligente, futée, teigne aussi. C’est
ce que j’aimais le plus chez toi, ton sale caractère, comme nous.
Alors Lili, te voir souffrir
durant ces quelques derniers jours, ta dernière heure, c’est ce qui me fait le
plus mal... Je culpabilise souvent, j’ai peur que tu te sois dit que l’on t’abandonnait,
pire, qu’on te faisait du mal...
Alors que l’on attendait pour
que l’on t’endorme pour t’aider à partir paisiblement nous t’avons caressée,
nous t’avons parlé, nous t’avons murmuré les phrases que tu connaissais, celles
qui te faisait plaisir et je t’ai dit une seule phrase qui t’était peut-être
inconnue : Tu m’as tant donné...
Peu importe où tu es Lili,
continue de ronronner pour ceux qui t’ont tant aimé. Jamais on ne te
remplacera, personne ne me dira que c’est idiot de pleurer ta perte et surtout,
toujours on parlera de toi.
Tu te souviens de la couverture
beige ma petite Lili, tu l’aimais à condition qu’elle ne sente pas la lessive,
me voir la déplier te faisait réagir, tu te levais et venais t’y endormir,
blottie contre moi, au creux de mes jambes. Tu étais belle Lili, tu resteras
belle pour l’éternité, reposes toi, et veilles sur nous mon petit chat...