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lundi 12 juin 2023

Rose & Massimo de Félix Radu par Vincent Vallée

 


De Tristan et Yseult à Roméo et Juliette en passant par Esmeralda et Phœbus, nous voguons sur les grandes eaux du romantisme et de l’amour avec ce nouveau couple que je classerais, pour ma part, parmi les grands classiques, je cite : Rose et Massimo.

Félix Radu, jeune et talentueux amoureux des mots, jongle avec les sentiments et ces sentiments nous sont connus sous différentes formes : l’amour, la déchirure, la passion, le coup de foudre, mais aussi tout le mal et le bonheur qu’il peut apporter à chaque individu.

Cette pièce de théâtre nous transporte dans on ne sait quel siècle et c’est fort bien, pour rencontrer un jeune professeur d’italien qui doit donner cours à une princesse. Mais déjà l’amour vient pointer le bout de son nez pour jouer les trouble-fêtes ; le jeune professeur, Aldo, va demander le concours de son ami Massimo, pour le remplacer. En effet, Aldo veut dire un dernier adieu à sa belle avant que l’océan ne l’emporte. Convaincu par de tels sentiments, et touché par cet élan d’amour, Massimo accepte, bien qu’il ne parle pas l’italien. Pour aider son ami, il improvisera…

Massimo rencontre alors Rose, une jeune princesse un peu hautaine de par son statut, son rôle. Malgré tout, le courant passera, et Rose, telle une flèche de Cupidon, viendra se planter dans le cœur de Massimo. Un amour va alors s’épandre sur le cœur de ce dernier et atteindre, toucher la jeune princesse. Une princesse sans cesse ramenée à la raison par Rubus, son serviteur, garde du corps, mais qui en réalité est bien plus pour elle sans qu’elle ne le sache.

On trouve dans ce récit, de belles envolées littéraires, un style qui est propre aux lectures qui ont élevé l’auteur, du Rostand, du Musset, mais j’y ai retrouvé du Verlaine ou encore du Mallarmé… Moi qui suis un grand passionné de Rimbaud, comment ne pas sombrer également dans une comparaison entre Radu et le plus jeune poète de tous les temps et pour l’éternité…

Cette pièce de théâtre envoûte, emporte, comble de sentiments partagés les grands amoureux au cœur sensible et pur, les passionnés. Oui celles et ceux qui souffrent aussi vite qu’ils tombent amoureux, celles et ceux qui, malgré les larmes et les coups au cœur, continue de croire en l’amour avec un grand A, vont aimer lire ces mots. Une pièce qui dit aux amoureux d’aimer, d’aimer jusqu’à la fin en espérant qu’il n’y en ait jamais une… car oui, les grands amours, les passions veulent toujours et depuis la nuit des temps, se conjuguer avec l’éternité, mais peu y parviennent… Mais oui, c’est ça l’amour, la passion, on s’y laisse prendre, on s’en délecte et parfois on s’y noie…

Quelques passages tirés au hasard parmi tous ceux que j’ai relus et relus tant c’était profond et vrai :

 

Je crains, Rose, malgré votre bonté, que vos pavés n’acceptent mon pas que parce que le trottoir s’étend sous leurs pieds…

 

Le présent ce n’est que le futur qui danse et le passé qui gronde…

 

Surtout, continue de faire ces choses inutiles que le monde ne mérite pas. Et garde cette mine mélancolique quoi qu’on te dise. Si tu es triste, c’est parce que tu es fait pour le bonheur.

 

Je vous aime. C’est la plus courte des phrases, la plus longue des pensées…

 

Ne puis-je donc pas garder mes larmes pour moi, sans que personne ne vienne y faire boire ses regrets ?





dimanche 19 mai 2019

Tu signais Ernst K. de Françoise Houdart, par Vincent Vallée.




"Tu signais Ernst K." c’est près de cinq cents pages l’évocation d’une guerre, la grande guerre. Plus précisément celle qu’a vécu Boussu, ses femmes et ses enfants.

Début 1917, les « Boches » arrivent à Boussu. Deux mille soldats qui font trembler les routes du village, de loin on les entends, on se crispe. Ils seront logés chez l’habitant, c’est décidé, planifié. Parmi ces soldats tant détesté car symbole de l’ennemi, il y a Ernst K, dix-neuf ans, dessinateur à ses heures perdues. Ernst K. balade son cahier de dessin de Roisin à Tournai.

Ce cahier, Françoise Houdart l’a retrouvé, ou plutôt on le lui a confié. Françoise l’a questionné ce cahier, rendant ainsi, petit à petit, la vie à ce jeune soldat qui deviendra le sujet de ce roman : « Ernst, j’inverse les lettres de ton prénom et tu deviens étoile : « stern… » Ernst K. est cette étoile grâce à Françoise Houdart un siècle après son entrée à Boussu, éclairant nos mémoires pour que tout un chacun se souvienne, n’oublie pas, se rappelle…

Ernst K. s’installe donc dans une famille boussutoise comme les autres, il y a Victor, Juliette son épouse, les deux jeunes garçons, Arthur et Jean et puis Laura, la petite fille. Sans oublier les personnages qui vont de l’instituteur, du vicaire résistant, du notaire, de « Nan l’coulon », de la vieille voisine Léa …
Toute un village recréé avec, aussi la présence de l’occupant, le passage des pieds bottés dans les rues, comme en ces cités autrefois décimées par une autre peste, les privations de toutes sortes, les solutions pour rappeler le café ou le savon, les convois chargés de travailleurs forcés, la dénonciation, les vengeances, les fouilles, le typhus, et l’hôpital qui accueille chaque jour des jeunes détruits, de vies brisées, la guerre est là, terrible et interminable guerre et son atrocité.

L’une des principales particularités du livre se trouve sans doute dans l’humanité dont Françoise Houdart a su habiller progressivement celui qui, au départ, n’était que l’occupant qui s’impose mais qui a le cœur et l’esprit partagé entre sa patrie et le pays occupé, la maison maternelle et celle où l’a déposé le destin, les lettres d’Emma, les brefs échanges avec Juliette, son hôtesse.

Un grand roman nourri par une extraordinaire documentation mais aussi par les témoignages d’une vieille dame centenaire chez qui la narratrice verra Laura, la petite fille de ce roman. Dans les blancs de cette histoire presque oubliée, Françoise Houdart, par son écriture, établit cette complicité avec son personnage et son lecteur. Un roman difficile à oublier pour passer à un autre et cela, pour moi, c’est un signe de véritable réussite.

Je ne peux conclure cette chronique sans me remémorer les anecdotes et autres signes qui ont accompagnés la naissance de ce roman, cette aventure littéraire pour son auteure.

L'auteure :



lundi 25 février 2019

Rubiel e(s)t Moi de Vincent Lahouze, par Vincent Vallée


Rubiel e (s) t Moi  


            

Je viens de terminer ce roman, et quel roman !

C’est simple, pour savoir si j’aime une lecture il faut regarder si j’ai corné des pages, s’il y en a beaucoup c’est que j’adore.

Ce roman je l’ai découvert comme l’a été son auteur, Vincent Lahouze, sur les réseaux sociaux. Oui, Vincent Lahouze écrit souvent sur ce nouveau canal de discussion, d’informations, il couche là ses pensées, réflexions et autres billets d’humeur. De plus en plus, son lectorat s’est agrandi jusqu’à être repéré et donc, édité.

Il faut avouer que son histoire n’est pas banale tout en étant commune dans son pays natal, la Colombie. Vincent c’est Rubiel, un enfant adopté alors qu’il avait 4 ans et qu’il vivait dans les murs gris de l’orphelinat de Bienestar de Medellín. Rubiel va embrasser une nouvelle vie et naître de nouveau… L’auteur va nous emmener dans le récit de cette vie que mènent parfois tant d’enfant comme le petit Rubiel, une vie qui peut basculer à tout instant, soit vers le bonheur et donc l’adoption, soit l’envie de liberté, la fuite, et donc la survie dans les rues de Medellín, ce coupe-gorge pour tant d’enfants errants…

En parallèle de ce récit, de cette course contre la mort d’un enfant de 4 ans dans les rues de Colombie, de ces nouveaux amis d’infortune à peine plus âgés que lui, mais aussi de l’amour adolescent, de la découverte de la littérature ou d’un vieil homme qui prend Rubiel sous sa protection. En parallèle donc, Rubiel va nous raconter son adoption et c’est Vincent que nous allons alors découvrir, cette rencontre avec la France, ce déchirement à Bienestar, la rencontre avec un autre monde, une autre culture, une autre langue. Il y aura aussi les échecs, la débauche qu’on peut parfois connaître à l’adolescence, les ruptures amoureuses qui font si mal. D’autant plus pour Vincent qui n’arrive pas à avancer tant son passé le frustre. Je l’ai ressenti comme ça en tous cas. Vincent cherche, tente de comprendre ce qu’aurait été la vie de Rubiel s’il était demeuré là-bas chez lui, en Colombie. Que serait devenu Rubiel ? 

L’auteur, comme un exorcisme littéraire, tente de le comprendre, de l’imaginer, de faire le voyage retour, et il nous emmène avec lui. Nous sommes nous lecteurs, un peu comme ce petit lapin que Rubiel trimballe partout avec lui, cadeau de son frère de chambre à l’orphelinat. Comme ce petit lapin, nous le suivons partout et comme ce petit lapin nous ressentons les blessures, la peur, l’injustice, les pleurs de Rubiel, il nous les confie…

Un exorcisme, Vincent Lahouze réussit cet exercice pour ce premier roman, il est difficile de parler de soi, mais si en plus l’écriture est une forme de thérapie c’est d’autant plus complexe. Par un jeu d’écriture face au miroir, Vincent m’a touché, en plein cœur… Cette vie, au final, après avoir fermé ce roman, est le moteur de sa vie. Je crois, que peu importe sa route, il y reviendra toujours, à ce petit Rubiel. Parce que, comme on grave parfois des initiales sur un arbre, Vincent Lahouze pourrait graver lui aussi quelques lettres : Rubiel et Vincent ou plutôt : Rubiel EST Vincent.

Faut-il vous encourager à lire ce livre ? Non vous allez y aller, vous allez le lire, j’en suis certain.


Quelques passages que j’ai aimé :

Je ne pense pas à Rubiel, à ce petit garçon qui court sûrement dans les ruelles de ma mémoire.

"Oui, les mots étaient les armes les plus puissantes au monde. Capables de faire couler les larmes au lieu du sang."

"Cette nuit-là une feuille blanche m’a sauvé la vie. Depuis, je continue d’écrire…"

"Une fois encore, la vie lui arrachait des bouts de cœur qu’il tentait tant bien que mal, patiemment, de recoller morceau après morceau."

"Je comprends brusquement qu’il n’y a pas de hasard dans la vie, il n’y a que des rendez-vous…"

"Parfois il collait son oreille contre le ventre gonflé et il entendait le bruit de la mère… (cette citation est ma préférée…)."





samedi 3 novembre 2018

Alex et La balançoire de Nicole Nisol par Vincent Vallée



Alex et La balançoire, de Nicole Nisol, auteure depuis peu mais à la lecture de ces deux nouvelles on sent que la graine de l'écriture était là, bien là, depuis longtemps. Ne demandant qu'à germer et naître pour le plaisir de nos yeux de lecteurs.
Nicole, je ne vais pas vous mentir, je la connais bien, les circonstances ont fait que nous sommes devenus parents par alliance, et peu importe la suite nous sommes demeurés amis et j'en suis fier. Nicole je connais son parcours de vie, ses ambitions... Mais là, vraiment, j'ai découvert une nouvelliste de talent.

Alex

Une nouvelle que je résumerai en un mot : Tolérance.
Nous découvrons au fil des pages un personnage épris de photographie, avec peu d'amis, pas de famille si ce n'est un dénommé Émile, concierge de l'immeuble où loge Alex.
Alex est beau, les traits fins et doux excepté une cicatrice qui, finalement, lui donne un visage encore plus séduisant. L'auteure ne laisse pas longtemps planer le doute sur Alex, très vite nous découvrons qui il est, et pourquoi il va se mettre à suivre une écrivain de talent, à succès même! La tolérance c'est chez cette écrivain qu'il n'a jamais oubliée, qu'il va la trouver?

Je ne résiste pas à l'envie de vous citer un passage formidable :

"Laisser une vie derrière soi pour renaître, re-n'être..."


La balançoire

La balançoire, c'est là que la vie de Manon à basculé... Manon c'est une jeune dame aujourd'hui, qui fête ses quarante ans, un cap chez une jeune femme. Pour Manon c'est le cap des souvenirs qu'elle n'arrive pas à surmonter. Celui de sa grand-mère qui l'a élevée, celui de cette même grand-mère qui avait souvent les yeux rougis et cernés d'avoir reçu une énième lettre qu'elle fera vite voler au dessus d'un buffet.
Manon ne sait pas d'où lui vient cette cicatrice au front, elle ne sait d'ailleurs pas non plus pourquoi ces lettres cachées au dessus d'une armoire finissaient en cendres... Mais le passé remonte toujours et fait basculer le temps... Manon va réaliser, Manon va basculer dans le passé et le comprendre, celui de sa chère grand-mère et le sien aussi. Un passé douloureux, qui lui fera accepter et comprendre sa vie, ses doutes, ses hésitations...

Deux passage de la nouvelle:

"Il sort du lit, nu comme à la création..."
"Manon revoit la voiture noire et fleurie qui emporte mamy loin d'elle".


Je ne saurais que vous conseiller de lire ces deux nouvelles éditées chez les Éditions du Rapois, il faut encourager les nouvelles plumes et ici une nouvelliste qui a un talent incroyable, mais ça je le savais déjà, je le lui avais dit : Lance toi Nicole ! Elle l'a fait et bien fait !

L'auteure :



dimanche 11 février 2018

Sois belle et tais-toi, de Dominique Bulinckx par Vincent Vallée

Sois belle et tais-toi




Dominque Bulinckx est assistant social, il a donc matière à écrire sur les récits de vie et avec cette nouvelle il ne s'en est pas privé.
Écrire une nouvelle est un challenge, contrairement à ce qu'on croit, c'est court, peu épais, mais c'est là toute la difficulté. Il faut arriver à capter le lecteur dès le début, construire l'histoire rapidement sans la découdre. La nouvelle doit créer quelques photos dans l'imaginaire du lecteur.

Pour cette nouvelle, SOIS BELLE ET TAIS-TOI, voici mes photos :

Une jeune femme, Rose, qui gît dans son sang et la pluie, les yeux livides dans une rue sinistre. Ensuite ma seconde photo représente une jeune fille, Rose et sa grand-mère qui nourrit un perroquet en riant toutes les deux. Ma troisième photo est ce beau-père qui caresse la jambe de sa belle-fille s’apprêtant à la violer. La suivante, fixe dans mon esprit Rose qui hurle devant cette mère indigne qui lui avoue tout savoir et en rit, se moque d'elle. Je garde aussi à l'esprit ce garçon, que Rose aime au point de supporter les gifles qui se transforme en coups, elle supporte tout car elle l'aime. Ma dernière photo est celle de cette femme, livide, meurtrie et assise sur le bord de sa fenêtre, prête à sauter vers le néant, celui qui l'habite depuis ses plus tendres années.

SOIS BELLE ET TAIS-TOI est un coup de poing littéraire, le pari de marquer l'esprit est réussi car j'en garde ces photos dans mon souvenir. C'est ça une nouvelle réussie, marquer rapidement. Dominique y est arrivé, et je suis persuadé qu'il doit persévérer dans cet exercice difficile, car il le maîtrise, et qui sait, verrons-nous un jour un roman naître de cet exercice qu'est la nouvelle.

Dominique  a cette flamme en lui, celle de l'écrivain, de l'amoureux des mots, je vous recommande cette nouvelle qui est un hommage rendu aux femmes victimes de violences, de viols, de désamour...

L'auteur, Dominique Bulinckx



dimanche 28 janvier 2018

Questions de caractère de Tom Hanks aux Éditions du Seuil. Par Vincent Vallée





Tom Hanks, c'est Forrest Gump, La ligne verte, Seul au monde, Philadelphia, etc. Une quantité de chefs d’œuvres cinématographiques. De plus, ce type est humble, posé, marrant, accessible.
Voilà qu'il se met à écrire un premier roman, enfin, un recueil de nouvelles. Fan de l'acteur et fan des premiers essais littéraires, je me suis précipité pour acheter ce recueil et le lire.

J'ai été un peu parasité dans sa lecture par mon manque de sommeil du moment et me suis souvent endormi en cours de lecture, ce qui a un peu perturbé mon appréciation.
Tom Hanks est un collectionneur de machine à écrire, ce qui a motivé son choix d'insérer une photo, certainement personnelle, à chaque nouvelle. Ces machines à écrire étant un peu le fil rouge de ces nouvelles, mais c'est justement ça qui me déçoit.

J'aurais aimé que LA machine à écrire soit plus au cœur de ces récits, plus centrale. J'aurais aimé ressentir son amour pour celle-ci plus intensément, mais là... Pour certaines des nouvelles, il semble qu'il se soit dit : " Ah oui ! Il faut glisser une machine à écrire dans mon histoire..." C'est ce qui me navre.
Sinon, l'exercice de la nouvelle et le fait que ce soit son premier essai fait que dans l'ensemble, je trouve ce recueil sympathique.
Entre ces deux amis qui ont vécu le débarquement en Normandie, cette femme qui va quitter son mari et s'installer dans un nouveau quartier, cette histoire un peu surréaliste de voyage dans le temps ou encore cette partie de bowling entre amis qui va révéler un pro des quilles, il y a de quoi trouver son bonheur.

La nouvelle qui m'a le plus plu est certainement celle de ce migrant qui arrive dans le pays de l'oncle Sam et qui va découvrir après tant de difficultés dans son périple jusque là, un pays surréaliste, et toutes les difficultés qui vont avec.
Je le recommande mais un conseil, ne le lisez pas en étant surmené ou éreinté, c'est une question de caractère.

lundi 1 janvier 2018

FIEF de DAVID LOPEZ







"Aujourd'hui, t'es soin !"



Ce roman que l'on m'a prêté je l'ai lu il y a quelques semaines déjà et j'avoue au début avoir été ennuyé par le style. Je me suis dit " En voilà encore un qui va nous improviser du Céline " Mais en fait non.

Il y a dans ce livre une volonté de plonger le lecteur au creux du vécu du narrateur Jonas, pour bien le comprendre, pour bien ressentir son quotidien. Il y a une forme de poésie contemporaine, de décadence pré-adulte qui forge à le devenir. Adulte.



Ce que j'ai aimé c'est que c'est brut de décoffrage, c'est sain parce que c'est vécu, c'est un quotidien, celui de la jeunesse des banlieues, de la jeunesse tout court. L'auteur joue avec les mots pour mieux retranscrire son vécu, enfin celui du narrateur, qui, il faut être aveugle pour ne pas le voir, est un clone de l'auteur.

Voilà moi je suis charmé bien que réticent au départ et j'invite ceux et celles qui veulent lire autre chose, de se lancer dans la lecture de FIEF de DAVID LOPEZ.




lundi 13 mars 2017

Lithium de Aurélien Gougaud


Comment dire ? Je ne suis pas très content de ce qui m'est arrivé pour je crois, la troisième fois depuis que je lis.

Je n'ai pas pu terminer ce roman. Pourquoi ?

Il est vide, insipide, sans raison d'être, aucun style, aucun fil conducteur, bref, aucun intérêt.
Je suis dur je sais, mais pourtant j'ai insisté pour lire plus loin au cas où ...

L'histoire de deux jeunes, un garçon, une fille à paris qui vivent une vie un peu décousue et malsaine, le quotidien de bien de jeunes dans le sens qu'ils font la fête, boivent, ont des conquêtes multiples etc...
L'auteur décrit deux vies de nos jours, une jeunesse un peu désenchantée mais ... Je n'ai jamais accroché, il n'y a vraiment rien qui donne envie de tourner les pages, rien de consistant et ça me fâche!

J'ai horreur de perdre mon temps avec un  roman publié chez Albin Michel qui plus est, alors que j'ai si peu de temps libre pour lire ...

Bon, c'est un peu bas ce que je vais dire mais l'auteur Aurélien Gougaud est le fils de Henry Gougaud qui dirige une collection littéraire chez Seuil.

Enfin ... Voilà c'est dommage de ne pas terminer un roman mais celui-ci m'ennuyait profondément, dommage pour moi.

lundi 27 février 2017

Sweet Mama's Café







Elaine Hussey, voilà une auteure que je vais retenir, car elle, m'a retenu avec ce joli roman.

Je dis cela parce que au départ de ma lecture j'ai failli fermer mon attention au récit tant l'auteure parle de " Bouffe ", j'ai frôle l'indigestion mais c'était sans compter toute l'importance de la nourriture dans ce roman, comme quoi il faut toujours lire jusqu'au bout.

Ce roman se déroule là où j'adore que ça se déroule, à l'époque plus ou moins que je vénère aux USA. Nous sommes en 1969 à Biloxi une ville bordant le Mississippi.  Face à l'horizon, un restaurant tenu par une vieille dame, Sweet Mama ( Lucy ) et son amie afro, Beulah, toutes deux amies depuis des lustres.
La famille de Sweet Mama est aussi composée de Emily, Beth ses deux petites filles, et de Jim son petit fils qui revient à peine de la guerre une jambe en moins ... Il y a aussi Andy le fils d'Emily qui croit dur comme fer aux super héros, il a 4 ans.

Ce roman est l'histoire d'une famille soudée par les épreuves, par la vie. Les parents de Beth et d'Emily étant mort dans un accident de voiture c'est Sweet Mama qui à subvenu aux besoin de toute sa troupe avec l'aide de son indéfectible amie, Beulah. Entre ces deux vieilles dames un lourd secret qui les lie plus que tout, un secret que Beth va mettre à jour dans le jardin de Sweet mama, en découvrant des ossements humains sous les rosiers ...

Ce roman c'est aussi l'histoire de Sweet Mama qui, de plus en plus perd la mémoire et note tout sur    " le carnet de la mémoire " afin de ne pas paraître grabataire et de crainte qu'on la gare dans une maison pour vieux débris ... C'est aussi l'histoire d'Emily, mère seule et salie par les préjugés qui va se marier à la hâte avec un homme jaloux et violent au risque de sa vie.

C'est également le récit de Beth l'aînée, qui s’efforçant de toujours protéger sa famille en a oublié d'en former une elle-même.
C'est le récit de Jim le frère jumeau de Emily, qui revient de la guerre amputé d'une jambe, dont la lumière s'est éteinte dans son regard, si pétillant autrefois.

C'est aussi Camille, le nom de l'ouragan qui va terrasser la ville de Biloxi en 1969, l'année des rêves lunaires !

Je n'ai pas aimé, j'ai adoré ce roman pour son ambiance, parce qu'il est bien ficelé aussi, parce qu'on s'attache aux personnages, qu'on veut aller plus loin, encore passer une heure avec eux, on s'y sent bien dans cette famille soudée, si soudée que même le crime ne leur fait pas peur pour préserver leur bonheur ...



Elaine Hussey :





Née dans le sud des Etats-Unis, Elaine Hussey a su dès l’adolescence qu’elle deviendrait écrivain — comme Mark Twain, l’un de ses auteurs préférés. Fan de blues, musicienne, professeur d’anglais et journaliste, Elaine Hussey ajoute avec ce roman sa voix originale, poétique et profonde, à celles des grands auteurs du Sud.










lundi 6 février 2017

Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson.


Je ne connaissais pas Philippe Besson, l'auteur de ce roman. Roman vous dites ? L'auteur livre là son histoire, sans barrières.

C'est en regardant une émission que j'ai vu et entendu cet écrivain parler de son dernier roman, et de suite j'ai été happé, intrigué. Je venais de finir mon planning de lectures pour l'année. En effet, sinon je suis désorganisé. Mais celui-ci n'y était pas bien entendu ...

Je n'ai pas pu résister, plus on parlait de ce roman, plus j'avais une envie pressante de le lire.

Je l'ai lu en deux jours ...

L'écrivain Philippe Besson, a toujours écrit de manière romancée, il ment comme tous les romanciers car on assaisonne toujours un roman d'un peu de soi ... Dans tout ce qu'il a écrit jusqu'ici, il aurait parlé, évoqué, de manière détournée, Thomas Andrieu.

Thomas Andrieu, c'est ce garçon fermé, taciturne, sauvage, qui est adossé au mur de la cour de récréation du lycée que fréquente Philippe Besson.
Philippe l'a déjà repéré, il est conscient de son attirance pour les garçons depuis un moment déjà. Mais ce garçon adossé au mur, ce garçon qui l'attire, le trouble, ce n'est pas possible il est la figure même de l'hétéro type.

Quand un jour, seuls tous les deux, Thomas Andrieu va s'approcher de Philippe et lui proposer de manière soudaine l'acte ! Philippe est alors subjugué, étonné mais attiré, encore plus séduit. Pour Thomas, approcher ce jeune homme habillé gauchement, les cheveux bien coiffés, c'est braver l'interdit, le sien, celui qu'il s'impose.
C'est donc clandestinement qu'ils vont se retrouver dans un cabanon de rangement à l'école et se découvrir, s'aimer, farouchement, rapidement.

Après cet acte ... Le silence de Thomas, le déni peut-être ... Ils ne se regarderont pas plus qu'avant et Philippe lui, tombera amoureux, de plus en plus, l'attirance sera intense, encore plus forte avec ce déni de Thomas.
Quelques jours plus tard, Thomas revient vers Philippe et ils remettent ça, ils s'aiment, font l'amour, ils se cachent parce que pour Thomas c'est ainsi, il ne faut pas qu'on sache.

Un jour Thomas aura cette phrase pour Philippe qui  lui demandera pourquoi se cacher, Thomas lui dira:

" Parce qu'un jour tu partiras et que nous resterons "

Cette phrase va hanter l'auteur Philippe Besson, et j'avoue que je la trouve intense, pleine de sens, magnifique.
Il y a une sorte de prémonition dans cette phrase comme le dit l'auteur, Thomas sait que Philippe deviendra quelqu'un, alors que lui, demeurera un fils de fermier, puis fermier lui-même ... Il sait aussi que Philippe s'accepte en tant qu'homosexuel, qu'il l'affirme, alors que lui ... Il ne se l'avoue pas, ne l'accepte pas .... ce sera sa croix toute sa vie ...

Nous sommes en 1984, les mœurs sont différents d'aujourd'hui, certainement faut-il un caractère fort, affirmé, que pour s'accepter tel que l'on est au risque d'être montré du doigt.

Leur histoire va se terminer comme elle a commencé, sans comprendre pourquoi ... Thomas va faire une dernière virée en moto avec Philippe sur l'arrière et puis ils vont s'arrêter.
Philippe va tenter d'inaugurer son cadeau, offert pour la réussite de son année scolaire par ses parents, un NIKON.
Thomas est assis alors, sur un muret jaune avec le ciel bleu derrière lui et un chêne au loin ...  il est juste magnifique aux yeux de Philippe, il ne sait pas s'il peut, s'il ne se fâchera pas de cette photo, il y va, Thomas accepte, sourit même ... Ce sera la dernière fois qu'ils se verront ....

Je n'en dis pas plus pour vous permettre de découvrir ce roman comme je l'ai fait. Je suis encore chamboulé par ce récit autobiographique, ému, pensif ...

" Parce qu'un jour tu partiras et que nous resterons " ... 

Nous resterons ...


Philippe Besson :






Philippe Besson est écrivain, dramaturge et scénariste français, anciennement homme d'affaires. Il a été également critique littéraire et animateur de télévision.

Il est diplômé de l'École supérieure de commerce de Rouen et titulaire d'un DESS de droit. En 1989, il s'installe à Paris où il exerce une profession de juriste et enseigne le droit social. Pendant près de 6 ans, il sera le bras droit de Laurence Parisot, en tant que DRH puis secrétaire-général de l'Institut français d'opinion publique. Par la suite, il sera DRH de T-Online France - Club Internet.

dimanche 5 février 2017

Riquet à la houppe de Amélie Nothomb.





Je n'ai pas énormément lu Amélie Nothomb, cet écrivain talentueuse éduquée en partie en Asie, mais ce que j'ai lu ne m'a jamais déçu. 

Celui-ci, Riquet à la houppe, est juste beau et plaisant à lire. Il y a du travail derrière ce roman court, ne serait-ce que l'évocation des races d'oiseaux ...

En effet c'est l'histoire de Déodat, un enfant qui vient au monde en étant laid, ses parents eux-même le trouvent moche mais ce sont ses parents et ils l'aime. Déodat en grandissant va toujours être moqué, charrié pour sa laideur et pourtant ... Il va toujours passer au dessus de ces railleries, grâce a une qualité ...l'intelligence. Il se fiche pas mal de ces gens et se trouvera une passion, l'Ornithologie, il adore les oiseaux, ils le font rêver, il est en admiration devant la liberté qu'ils évoquent. 

Il est doué, intelligent, passionné ce qui fait oublier sa laideur et son début de Cypho-Scoliose qui le mènera à tomber amoureux , mais un amour non réciproque ...

En parallèle Amélie Nothomb nous parle de Trémière, une jeune fille très jolie qui sera dépourvue d'intelligence. Elle ne sera pas très comprise par ses parents et sera donc élevée par sa grand-mère, une amoureuse des bijoux, elle lui transmettra cette passion de la beauté, une beauté encore plus intense quand elle est observée, comprise, aimée ...

Dans ce roman Nothomb nous montre et nous démontre que la vraie beauté n'est pas extérieure, entre Déodat qui est laid mais attire les filles par son intelligence, force l'admiration et la curiosité.
Et puis, Tremière, jolie, attirante mais qui semble bête, niaise et qui pourtant est pourvue d'un amour communicatif, elle est un mystère et ainsi intrigue plus que n'attire, un peu comme un bijou ...

J'ai aimé ce roman, j'ai aimé aussi qu'il se lise vite, j'ai adoré cette évocation de l'ornithologie de Déodat et puis ces prénoms sont magnifiques non ?
Il y a également ce rapport au conte de Perrault qui est intelligent, remettre au goût du jour un vieux conte c'est un bel hommage de l'auteure.


On reproche parfois à Amélie d'écrire un roman par an ... Mais c'est pour moi un bonheur de savoir que je vais la retrouver au travers de ses pages chaque année, car elle travaille derrière et est à l'écoute de ses lecteurs.

Il m'est impossible de ne pas vous partager une vidéo car, qui mieux que ce Booktuber célèbre pour vous parler d'Amélie Nothomb:

Cédrik Armen un amoureux d'Amélie Nothomb.

A partir de 10.40 secondes.




Le bazar des mauvais rêves de Stephen King.





Stephen King, un écrivain modeste mais au succès toujours inébranlable. On connaît tous cet auteur pour Carrie, Christine, Simmetière, etc ...

Il est moins connu pour ses nouvelles, et pourtant il en écrit pas mal, comme dans son recueil " Différentes saisons " où est relatée une des plus belles histoires de l'auteur populaire : "Compte sur moi " ( Stand by me ). Un récit porté à l'écran avec River Phoenix.

Cette fois, Stephen King revient avec un recueil de nouvelles chaque fois précédée d'une légère explication ou anecdote en préambule donc, du récit qui s'en suivra.

Pourtant, j'ai été un peu déçu par quelques-unes comme la nouvelle sur le Base-Ball ou je n'ai rien compris, termes techniques et qui plus est ancien, appartenant au Base-Ball de papa, raison pour laquelle d'ailleurs l'auteur l'a écrite. Le bon vieux Base-Ball lui manque ...

Le poème en prose m'a dérouté, j'ai j'avoue, abandonné sa lecture ...

Néanmoins, il y en a de très bonnes comme UR la nouvelle sur la liseuse, qui permet de découvrir des œuvres d'auteurs légendaires méconnues, une sorte de littérature parallèle inconnue du public. Il y est mis en avant le fameuse liseuse Amazon certes, mais le livre n'est pas laissé de coté.

Le thème de la vieillesse est aussi évoqué avec ce couple âgé qui se repose sur une aire de repos et va assister a un accident de la route effroyable.
La vieillesse est aussi narrée avec ce vieil homme riche qui est persuadé qu'un guérisseur va le soulager de sa maladie, au détriment de la médecine et ainsi frustrer, fâcher, son infirmière.

Il y a aussi ce couple américain qui se supporte tant bien que mal, surtout le mari qui supporte sa femme devenue grosse, qui fume et l'exaspère, elle va le quitter pour faire un achat banal mais il ne s'attendait pas à ce que la séparation arrive comme ça, si soudainement. Une véritable hébétude face aux " mauvaises " surprise de la vie, surprises brutales.

Comme vous le voyez, je suis plus positif que négatif et je vous le conseille à la lecture. Néanmoins , certaines nouvelles ne méritaient pas d'être lues. Je veux dire ... Ce n'est pas toujours publiable parce qu' on s'appelle S. King.

Pour moi, sa meilleure nouvelle est sans  conteste " Compte sur Moi " ou  " The body " Relisez-là donc dans " Différentes saisons ".





lundi 19 décembre 2016

Un chat des rues nommé, Bob, de James Bowen

Un chat des rues nommé Bob...






James Bowen est un jeune homme vivant ou plutôt, survivant à Londres. Il est sans emploi et presque SDF, une chance pour lui, il joue de la guitare et chante. Les rues de Londres sont son lieu de travail, autrefois, il vivait en Australie avec sa mère. Accro à la drogue James va quitter son pays pour tenter sa chance dans la musique à Londres donc.

C'est ainsi que James va faire la connaissance un jour sur son palier, de Bob, un chat errant qui semble blessé ou malade... James va attendre au cas où celui-ci appartiendrait à un voisin, mais le chat ne bougera pas de ce palier. Par pitié et empathie, James va le recueillir, le nourrir, et puis le faire soigner dans un centre vétérinaire à coûts modeste. James vit de peu de chose et de mendicité...

Bob sera alors pucé et soigné, et deviendra ainsi le fidèle compagnon de James. La relation entre Bob et James devient de plus en plus intense et fidèle, Bob faisant preuve d'une reconnaissance sans limite et puis aussi d'une intelligence comparable à celle d'un chien.Bob va  dés lors, accompagner James dans la rue , aux sorties de stations de métro londoniens, et là... Une surprise va mettre fin à la galère de James. Bob va devenir une vraie star, intéressant tant de badauds, plus que James n'en a jamais vu. Les pièces vont tomber dans son étui de guitare, car Bob va susciter la sympathie et la curiosité.

James ancien drogué sous méthadone va avancer dans son processus de guérison, Bob sera un moteur pour l'y aider. Pourtant, régulièrement James va perdre Bob dans la rue, tantôt à cause d'un homme un peu virulent et déguisé, tantôt à cause d'un chien agressif. Chaque fois, ils vont se retrouver, et se lier encore plus. James va finir par se décider à franchir le pas de la guérison définitive et abandonner la méthadone, le manque va s'installer et tout son lot d'effets secondaires agressifs, sueur froide, agitation, hallucinations... 

James va tout surmonter parce que Bob était là et que James savait qu'ils avaient besoin de l'un l'autre. Une relation plus que Maître-compagnon, la relation entre Bob et James va être salutaire pour l'un comme pour l'autre. Un joli témoignage puisque issu d'un fait réel, Bob étonnant par son calme aux côtés de son protecteur et sauveur, James Bowen et Bob une belle histoire, émouvante et pleine d'optimisme.




On a tous une seconde chance dans la vie.

dimanche 11 décembre 2016

Le maître des illusions de Donna Tartt.

Un roman de 700 pages qu'on ne saurait pas finir s'il n'était pas magnifique. Ce roman est le premier de l'auteure Donna Tartt.




Il faut savoir qu'elle a mis +- 10 ans à l'écrire, elle n'est pas très productive comme auteure mais quel talent...
Un pavé donc, mêlant psychologie et intrigue. On peut y trouver une ressemblance avec le cercle des poètes disparus.

On va donc suivre un adolescent qui entre à la Fac pour une branche un peu oubliée, le Grec ancien. Il va rencontrer cinq étudiants un peu sombre, un peu fermé, le tout chapeauté par un instit atypique, Julian.

Donna Tartt va nous faire découvrir ces étudiants au travers de leurs histoires personnelle. Résultat, on s'attache à eux et on ne veut pas les laisser en fermant le roman.

Avoir choisi le grec comme branche n'est pas une coïncidence mais bel et bien voulue par l'auteur pour son coté tragique.

On va découvrir que l'intrigue de ce pavé tourne autour d'un rite ancestral lié à un Dieu. L'instit Julian à un pouvoir de manipulation sur ces cinq étudiants et il l'utilise bien entendu.
Notre étudiant va entrer dans ce groupe de jeunes étranges et intriguant...

Donna Tartt:


mardi 22 novembre 2016

Monsieur Origami de Jean-Marc ceci, publié chez Gallimard.

Maître Kurogiku est assis. Depuis un peu plus d'une heure maintenant.
En position de zazen.
Devant lui, une feuille de papier carrée.
Un peu chiffonnée.
Posée sur une table basse en bois.

À ses pieds, la chatte Ima ronronne .



À l’âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d’une femme qu’il n’a fait qu’entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s’installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d’ermite, adonné à l’art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponibles. Son arrivée bouscule l’apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre. 
Ce roman, d’un dépouillement extrême, allie profondeur et légèreté, philosophie et silence. Il fait voir ce qui n’est pas montré, entendre ce qui n’est pas prononcé. D’une précision documentaire parfaite, il a l’intensité d’un conte, la beauté d’un origami.


Voilà une histoire que j'ai particulièrement appréciée. 
Délicieuse odeur de zazen  au fil des pages. Le style est dépouillé, minimaliste et laisse dégager un fort sentiment de tranquillité et de parfaite quiétude.
Silence.
Une histoire en forme de kaiku qui innove.

Ce roman est une invitation à la sagesse, Kurogiku est passionné, un sage... L'Origami est sa passion. Depuis les pousses qu'il emmène avec lui en Toscane jusqu'à la naissance du papier si précieux, pour se concrétiser en Origami.

Un voyage rapide mais complet au pays du rêve et de la sagesse, le temps est aussi un autre aspect de ce roman, qu'est-ce que le temps si ce n'est ce qu'on en fait?
Ce temps peut passer vite si on ne cesse de l'observer, par contre il peut nous permettre de vivre notre vie si on s'inscrit dans celui-ci.

Jean-Marc ceci est originaire de Saint-Ghislain près de chez moi, c'est un honneur de l'avoir découvert. Moi qui suis aussi auteur, j'aurais pu le jalouser pour sa réussite, ou l'envier... mais je ne sais que me réjouir de ce succès, Je suis comblé par cette lecture, emplie de sagesse et de recul sur la vie et le temps.

Merci Monsieur Origami...



" Sans doute les choses et les êtres appartiennent à ceux qui s'en occupent "....

" A quoi sert-il d'avoir, si être nous manque "...

dimanche 13 novembre 2016

Mademoiselle belle de Truman Capote.




Récemment, en me baladant dans les rayons des librairies, j'ai découvert Truman Capote. Un auteur, écrivain que ne connaissais pas encore. J'ai acheté le livre que j'ai vu dans le rayon, car il parlait de nouvelles qu'il avait rédigées lorsqu'il était un enfant jusqu'à l'adolescence.

Je reste fasciné par ces enfants, ces ados qui écrivent dans des journaux intimes, des cahiers...Autrefois avec un stylo, plus tard une machine à écrire... Je l'ai fais aussi.
Truman Capote était marginal pour son époque, perçu de travers car il aimait les garçons, quelle abomination n'est-ce-pas? Pour son époque c'en était une, cela à changé au regard de certains aujourd'hui?

Le petit Truman avait besoin d'écrire, il a ainsi rédigé de petites nouvelles qu'il a laissées de coté, dans des caisses, il écrivait sans cesse, il rentrait de l'école et quand d'autres partent jouer dehors, lui s'enfermait et écrivait...
Une fois décédé, on a retrouvé ces écrits, et après correction de ceux-ci, ils furent publiés. Corrigés mais en prenant soin de garder l'esprit et les phrases tels que Capote les avait écrites du haut de son adolescence.

C'est ainsi qu'on fait la découverte de Mademoiselle Belle qui vit recluse, de Lucy, une fille noire qui vient à Manhattan avec sa jolie voix teintée de blues, pour être au service d'une famille blanche...

Il paraît que ces nouvelles révèlent la suite de son oeuvre, alors j'ai hâte de le lire encore, encore plus, encore d'autres romans...

J'apprends aussi que Capote a quitté ce monde, imbibé d'alcool et puis surtout, il est passé de l'autre coté sans sa plume en main, il avait arrêté d'écrire, quelle tristesse.

Néanmoins, si ce recueil de nouvelles reflète tout le reste, voilà un écrivain qui donne envie de lire mais aussi d'écrire et puis surtout! Ne pas jeter ses écrits d'enfance...

lundi 7 novembre 2016

Dieu n'habite pas la havane de Yasmina kahdra.




Yasmina Khadra, je l'ai découvert avec la lecture de " L'olympe des infortunes " que j'avais adoré. Cet auteur, écrivain, a un but et ne s'en cache pas, il veut créer une oeuvre, la sienne.

Je crois qu'il a commencé et quoi de plus magnifique que de venir d'un milieu non littéraire et de l'intégrer. Khadra a néanmoins un défaut selon moi, il aime tant la langue française et il la respecte tant qu'il l'a étudiée, scindée, épluchée. De fait il emploie parfois des termes, des mots complexe qui ne sont pas forcément à la portée de tous.

Ici, il s'agit de son dernier roman, Dieu n'habite pas la havane, j'ai lu ce roman avec plaisir, mais je n'e n garderais pas un souvenir mémorable.
Certes, il m'a fait voyager un peu à la havane, mais le personnage de Khadra, Juan del Monte est un peu fatiguant, voire pathétique.

Musicien, chanteur à succès dans un bar très fréquenté, Juan Del Monte va perdre son emploi, le bar fermant ses portes sous la pression du régime cubain. C'est tout son monde qui s'écroule, il va alors parcourir les rues et les bars de la havane pour ne pas cesser de chanter, on croit dés lors que ce sera une course contre la fin de son rêve, sa passion. Puis une fille arrive dans notre récit et au départ elle semble perdue, sauvage, Juan lui est divorcé et papa mais il a gâché son mariage et son rôle de père au profit de la musique. Cette fille dit être à la havane pour tenter sa chance, travailler et dit avoir perdu son frère au cours d'un contrôle de police. Juan lui, vit chez sa soeur à défaut de mieux et devant chez celle-ci, un vieux tram abandonné gît et est envahi par la végétation. C'est là que Juan aime se retrouver et penser...  C'est aussi dans ce tram que Juan va faire la connaissance de Mayensi donc, jeune fille rousse et sauvage qui apparemment est d'une beauté sans équivoque.

Ce que je reproche au récit c'est qu'une fois la rencontre arrivée, Juan va tomber amoureux comme un enfant, on ne parle alors plus ou presque de musique, son rêve, sa passion. C'est Mayensi qui va devenir l'obsession de Juan, c'est limite pathétique de le voir jeter son dévolu sur cette fille qui semble perdue et assez sauvage, même agressive parfois.

Entre les passages un peu trop fourni en terme de français parfait et le fait qu'on découvre un passionné de musique perdre son rêve à cause des aléas du régime cubain, et puis cette fille qui va rendre notre chanteur populaire un peu gaga j'ai été un peu perdu j'avoue.

Du coup je me pose des questions sur le fait que Khadra réalise là une pièce à ajouter à ce qu'il veut créer, une oeuvre.

Jolie histoire, mais un peu banale. Beau voyage à la Havane mais un peu mal décrit...

Vous l'aurez compris je suis partagé.

 


Yasmina Khadra est le pseudonyme de l'écrivain algérien Mohammed Moulessehoul.
En 2010, l'auteur délaisse pour un temps le sujet du conflit au Moyen-Orient, au cœur des "Hirondelles de Kaboul" (2002) et "Les Sirènes de Bagdad" (2006), pour écrire un conte moral: "L'Olympe des infortunes". 

En 2015, il publie "La dernière nuit du Rais". 


dimanche 30 octobre 2016

Une vie entre deux océans





Une vie entre deux océans,  je dois avouer que l'auteur a trouvé le titre exact tout y est  presque résumé.
Tom sherbourne, un héros de la première guerre mondiale qui est sorti vivant de ce charnier, va tenter de retrouver la paix intérieure en travaillant à Janus, une île où se trouve un phare. Ce phare il sera chargé de l'entretenir et ce comme un horloger, rien n'était automatique à l'époque il fallait quelqu'un de fiable et de sérieux. Une personne qui respecte les règles, un militaire revenant d'une guerre était l'idéal pour la compagnie gérant les phares.

Un peu plus tard arrivera dans le récit, Izz comme Tom l'appellera, Isabel, une jeune fille déterminée, sûre d'elle. Tom et Isabel se rencontreront  et longtemps Tom refusera les avances d'Isabel.
Quelques temps plus tard il vivront le début d'une belle aventure amoureuse et Isabel l'aura rejoint sur l'île. A leur union ne manquera que la concrétisation de leur mariage: Un enfant.
Plusieurs fois elle tombera enceinte et plusieurs fois elle perdra la vie qui s'éveillait en elle. C'est lors d'un moment auprès de la tombe d'une de ses progénitures en haut d'une falaise qu'elle apercevra un canot échoué et un homme à bord.

L'homme était mort mais un enfant emmitouflé était à bord, un bébé! Pour Isabel c'était un miracle, un pansement du ciel. Elle prendra l'enfant contre elle et l'aimera de suite, la fibre maternelle était en elle, sommeillant depuis des années, cet enfant perdue au milieu de nulle part sera un miracle et de suite cette petite fille sera aimée.

Bien que Tom comprendra Isa il aura sans cesse à l'esprit que cette petite fille aurait peut-être de la famille quelque part, mais Isa lui demandera des années durant de laisser de coté sa réflexion, et de laisser parler son cœur, appuyant ses propos sur le bonheur flagrant de leur famille et l'épanouissement de leur petite fille.




Durant 4 ans ils s'aimeront mais Tom ne sera jamais soulagé et libre. C'est lors d'un voyage chez les parent d'Isa que tout va basculer. Tom apprendra qu'une femme est désespérée dans la ville et cherche son enfant disparue avec son père en mer, depuis 4 ans.


Margot L.Stedman est née et a grandi en Australie-Occidentale et a fait ses études à Perth.

Elle vit maintenant à Londres.

En 1997, travaillant alors à Londres comme avocate, elle décide de se lancer dans l'écriture. Lors d’un voyage en Grèce, elle écrit sa première histoire courte "Flight" (Vol).

Dans les années qui ont suivi, elle continue aussi à étudier l’écriture créative à temps partiel à l’Université de Londres, et trois de ses histoires courtes ont été publiées dans l'anthologie "Desperate Remedies" en 2008.



Une vie entre deux océans





Une vie entre deux océans,  je dois avouer que l'auteur a trouvé le titre exact tout y est  presque résumé.
Tom sherbourne, un héros de la première guerre mondiale qui est sorti vivant de ce charnier, va tenter de retrouver la paix intérieure en travaillant à Janus, une île où se trouve un phare. Ce phare il sera chargé de l'entretenir et ce comme un horloger, rien n'était automatique à l'époque il fallait quelqu'un de fiable et de sérieux. Une personne qui respecte les règles, un militaire revenant d'une guerre était l'idéal pour la compagnie gérant les phares.

Un peu plus tard arrivera dans le récit, Izz comme Tom l'appellera, Isabel, une jeune fille déterminée, sûre d'elle. Tom et Isabel se rencontreront  et longtemps Tom refusera les avances d'Isabel.
Quelques temps plus tard il vivront le début d'une belle aventure amoureuse et Isabel l'aura rejoint sur l'île. A leur union ne manquera que la concrétisation de leur mariage: Un enfant.
Plusieurs fois elle tombera enceinte et plusieurs fois elle perdra la vie qui s'éveillait en elle. C'est lors d'un moment auprès de la tombe d'une de ses progénitures en haut d'une falaise qu'elle apercevra un canot échoué et un homme à bord.

L'homme était mort mais un enfant emmitouflé était à bord, un bébé! Pour Isabel c'était un miracle, un pansement du ciel. Elle prendra l'enfant contre elle et l'aimera de suite, la fibre maternelle était en elle, sommeillant depuis des années, cet enfant perdue au milieu de nulle part sera un miracle et de suite cette petite fille sera aimée.

Bien que Tom comprendra Isa il aura sans cesse à l'esprit que cette petite fille aurait peut-être de la famille quelque part, mais Isa lui demandera des années durant de laisser de coté sa réflexion, et de laisser parler son cœur, appuyant ses propos sur le bonheur flagrant de leur famille et l'épanouissement de leur petite fille.




Durant 4 ans ils s'aimeront mais Tom ne sera jamais soulagé et libre. C'est lors d'un voyage chez les parent d'Isa que tout va basculer. Tom apprendra qu'une femme est désespérée dans la ville et cherche son enfant disparue avec son père en mer, depuis 4 ans.





Margot L.Stedman est née et a grandi en Australie-Occidentale et a fait ses études à Perth.

Elle vit maintenant à Londres.

En 1997, travaillant alors à Londres comme avocate, elle décide de se lancer dans l'écriture. Lors d’un voyage en Grèce, elle écrit sa première histoire courte "Flight" (Vol).

Dans les années qui ont suivi, elle continue aussi à étudier l’écriture créative à temps partiel à l’Université de Londres, et trois de ses histoires courtes ont été publiées dans l'anthologie "Desperate Remedies" en 2008.

dimanche 16 octobre 2016

L'appel de la forêt de Jack London.






L'appel de le forêt, c'est l'histoire de Buck, un chien massif et propriété d'un juge. Fidèle, majestueux et vivant dans le confort, Buck va être emmené par un jardinier afin d'être vendu. Faisant confiance à l'homme il va se retrouver embarqué dans un périple inattendu.
Buck sera vendu afin de devenir un chien de traîneau et devra faire face à des hommes sans scrupules qui ne cherchent que des chiens massifs, capables de tirer des traîneaux durant des heures.

Le pauvre Buck va devoir faire face à la méchanceté des hommes mais aussi à celle des autres chiens, chacun luttant pour sa place au sein d'un attelage.

Tout au long de ce roman, Jack London nous plonge au travers de la vision de Buck, plongé lui-même dans un monde où l'animal domestiqué, faisant confiance aux hommes, va petit à petit revenir à son état sauvage, et ce , en gardant sa vision non sauvage du monde qui l'entoure.

Buck va développer une ruse, une méfiance et une hargne vis à vis de ce nouveau monde qui lui servira pour survivre.
Vendu, battu, luttant avec d'autres chiens pour s'imposer, Buck va vite devenir un chien magnifique au corps imposant le respect. Les aléas de la vie qu'il connaît depuis son enlèvement feront de lui un ami fidèle, mais aussi une bête féroce et rusée.

Il sera vendu plusieurs fois, puis à bout de force, vidé, épuisé, il sera secouru par un homme. Celui-ci donnera des soins et une nouvelle vie à Buck qui a tant souffert depuis son enlèvement et son périple sur les glaces d'Alaska.
Ce nouveau et dernier maître, lui rendra l'amour et la fidélité qu'il avait tant de mal à ressentir chez les hommes, depuis tellement longtemps et après tant de kilomètres.

Retrouvant ses forces et une vie paisible, il développera une affection et un respect magnifique vis à vis de l'homme qui l'a sauvé. Au cours d'une escapade en forêt où un appel se fera de plus en plus entendre, Buck sera intrigué, comme attiré par un instinct ancestral qui l'appelle dans les bois. Lors d'une lutte avec un élan au sein de cette forêt, afin de satisfaire son goût et son instinct de chasseur, il se produira un drame au campement de son maître.

Lors du retour de Buck au camp, le drame fera de Buck une légende au sein d'une tribu, les Yeehats.

Buck sera complètement revenu à l'origine de sa race, lui chien fidèle d'un juge, vengera son dernier maître, celui envers qui il aura développé le plus grand respect et la plus grande reconnaissance.


Jack London:


Jack London, de son vrai nom John Griffith Chaney, était un écrivain américain. Il fut un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature.