Je suis rarement séduit et convaincu, pour ce faire, je pars du principe qu'il faut lire et étudier une personne ou un fait, un travail, et ce, afin de bien le critiquer.
En ce qui nous concerne ici, il s'agit d'un auteur, Joël Dicker. Il est Suisse, il est jeune la vingtaine, il est issu, et cela joue en sa faveur, d'une famille qui l'a baigné dans la littérature et le français. Son père était instituteur de français et sa mère tenait une librairie.
Comment ne pas aimer lire et puis écrire,dés lors, à l'age de dix ans il fondera " La gazette des animaux" une revue sur les animaux et la dirigera pendant sept années... Joël Dicker va faire ses études de droits et les réussir, mais il ne va pas se lancer dans ce métier, je lis cela souvent tiens... Il va, par contre, s'essayer au métier d'acteur avant les cours de droits, en prenant une année de cours à Paris.
Durant ces quelques années il a écrit pas mal de choses, il est aussi remarqué pour une nouvelle intitulée " Le tigre " celle-ci est publiée dans le recueil des lauréats aux éditions de l'Hébe en Suisse.
Enfin, pour faire court, ce jeune homme aime la littérature et aime écrire, il tente sa chance et écrit plusieurs petites choses qui n'ont pas de succès.
Cependant, en 2010, il reçoit le prix des écrivains Genevois pour son premier roman publié, " Les derniers jours de nos pères". Il va enchaîner de nouveau et plancher alors, sur un second roman, il va travailler la forme et le style, il veut comme il le dit, faire un roman qui lui plaira, pour lequel il prendra du plaisir à l'écriture.
La formule sera gagnante, car à l'écoute des critiques de ce premier roman publié, il travaillera le style et se lancera dans l'écriture de son premier long roman contemporain. Un rêve pour lui, écrire un roman où le récit se déroule aux USA, le genre de livre que moi, j'adore!
Ce roman est un mélange avec comme ingrédients, un écrivain qui sort d'un succès immense qui ne sait plus quoi écrire,poussé par sa maison d'éditions à produire un second roman. Et puis, son prof de littérature, devenu son ami, qui sera plongé lui, dans une accusation de meurtre, celui d'une jeune fille disparue 20 ans plus tôt. Marcus Goldman, l'écrivain, et Harry Québert son instituteur et ami, inculpé de meurtre, seront les fils conducteurs de ce roman. Résoudre cette affaire pour disculper son ami Québert, Marcus Goldman en fera sa priorité et il en fera le sujet de son deuxième roman tant réclamé par sa maison d'édition.
Tout le long du récit, le suspens est tenu, garanti, on tourne les pages car les rebondissements sont nombreux. Qui a tué cette jeune fille retrouvée enterrée dans le jardin de Québert. On pense que c'est l'un, puis l'autre et puis un autre. Mais ce n'est qu'à la fin que tout s'éclaircira, et ce, grâce à l'amitié et la perspicacité de Goldman pour son vieil ami et professeur.
Ce roman est un succès, planétaire... Il se vend à des millions d'exemplaire et propulse Dicker dans la cour des grands. Il va enchaîner les interviews, les aller et retours dans différents pays et donc, être forcé d'apprendre à écrire ailleurs que dans le calme de sa jolie Suisse natale.Il écrira dans les avions, les trains, etc... Et ce, toujours en musique, casque sur les oreilles afin d'être coupé du monde.
De ce nouvel exercice d'écriture obligé, dans des circonstances dues au succès de son premier roman, il sortira un nouveau succès, " Le livre des Baltimore"
Mon Dieu quelle claque, je viens de le terminer et je suis abasourdi devant son talent, son style, sa manière de nous faire réfléchir à nos propres vies.
Dans ce roman, on retrouve Goldman, écrivain, qui relate son adolescence, rien à voir avec le Goldman de " L'affaire Harry Québert" ce ne sont pas des suites mais apparemment Dicker est attaché au personnage de Goldman, un bon produit...
Goldman donc, vit avec se parents à Montclair, ses cousins dont un est adoptif, Woody, vivent à Baltimore. Il y a entre les deux familles, une différence de classe sociale résultant d'un destin familial qu'on comprend plus loin dans le récit...
Goldman aime à se retrouver chez ses cousins, son oncle et sa tante Anita qu'il chérit et réciproquement. Il est là, plus à son aise que chez lui, où il est aimé aussi cependant, mais chez ses cousins Hillel et Woody, fils de Saul le frère de son père et Anita son épouse, tante de Marcus. Tout est plus huppé, plus grand, plus luxueux, la maison est énorme et il est là, en compagnie du gang Goldman, composé de ses deux cousins Hillel et Woody. Tous trois sont comme les doigts de la main. Tout se passe bien, jusqu'à ce qu'une fille débarque dans ce clan, Alexandra. Celle-ci tombera amoureuse de Marcus Goldman, alors que ses cousins en sont eux aussi, fou d'amour. Jusqu'au drame..
Ce drame que Dicker parviendra à maintenir dans le suspens tout le long du livre. On veut comprendre pourquoi dans les flashbacks que fait Dicker tout au long du récit, les Goldmans sont devenu si malheureux, pourquoi ses cousins ne sont plus là, que s'est-il passé entre eux? Pourquoi Marcus a rompu avec Alexandra, devenue star de la chanson...
Un roman qui pousse, lui aussi, à poursuivre, à tourner les pages. Dicker a trouvé la bonne recette pour tenir ses lecteurs et ça marche, on sait, nous lecteurs, que nous sommes utilisés, attrapé par Dicker, mais c'est si bon de le lire...
Vous l'aurez compris il faut le lire, j'ai adoré, j'ai déniché parmi mes lectures, un écrivain, j'en suis certain.