
Upendra, c’est le prénom de ce jeune garçon népalais.
Il vend des barbes à papa aux touristes avec son meilleur ami Arjun, et il a un rêve : devenir guide pour les nombreux visiteurs, comme le fut son père autrefois.
Mais depuis un malaise cardiaque, celui-ci ne quitte plus la maison…
Un beau matin, Upendra va rencontrer une jeune fille — ou plutôt la bousculer et la faire tomber — provoquant la colère de la mère de celle-ci. En effet, la jeune fille, Satiya, est une ancienne kumari, qui, de sa petite enfance à sa puberté, était vénérée comme une déesse par les Népalais.
C’est ainsi que naît la passion d’Upendra pour cette jeune et jolie Népalaise, fille d’un bijoutier de la ville.
Malheureusement, Satiya est promise à un autre. Le jeune Upendra tente en vain de faire échouer ce mariage forcé, provoquant un drame : un accident fatal pour Satiya… du moins, le croyait-il.
Effondré de chagrin, Upendra s’enfuit, loin de tout et de tous. Il rejoint des fakirs et tente de percer leurs secrets.
C’est là que nous voyageons à travers l’Inde, ses paysages somptueux, ses sommets majestueux.
L’auteur, Tristan Koëgel, a parcouru ce magnifique pays, et l’on ressent à chaque page son amour et son émerveillement face à ce qu’il a contemplé.
D’une vie isolée, Upendra va faire une rencontre étonnante : celle d’un vieil homme, un sage.
Durant son exil, il grandit, apprend, mûrit. Le vieil homme, Omkar Mukherju, lui enseigne beaucoup de choses sur lui-même.
Jusqu’au jour où le sage le laisse seul face à son destin.
Upendra comprend alors que sa place est auprès des siens.
Il ignore, bien sûr, que sa tendre Satiya est toujours vivante — mais qu’après toutes ces années d’exil, elle a fini par épouser son promis et est devenue une femme respectable dans sa ville.
C’est avant tout une histoire d’amitié, entre Upendra et Arjun : une belle complicité qui les unit jusqu’au bout, malgré les années et les épreuves.
C’est aussi une histoire d’amour, celle de deux tourtereaux si jeunes et pourtant si amoureux.
La supposée mort accidentelle de Satiya fait sombrer le jeune garçon dans le chagrin, mais son exil se révèle finalement enrichissant.
Ce récit est également une leçon d’amour et d’attachement familial. Il montre qu’on peut apprendre des autres : l’éducation ne vient pas seulement des parents, mais aussi parfois des rencontres, même les plus inattendues.
Un roman qui m’a un peu fait penser à Rémi sans famille : un exil, la rencontre avec un vieux sage, et une éducation de vie qui transforme le jeune héros, lui faisant comprendre la vie — sa vie.

Après avoir été tour à tour distributeur de prospectus, garçon de café, pizzaïolo, animateur radio, écrivain public, Tristan Koëgel obtient une maîtrise de Lettres et enseigne la littérature et la langue française. Parallèlement à son activité d'enseignant, il écrit des poésies et collabore avec plusieurs revues.
Son premier roman "Le Grillon" a été publié chez Didier Jeunesse en 2013.
Tristan Koëgel a l'ambition folle de visiter tous les pays du monde en ramenant à chaque fois une histoire à raconter.
Il vit à Aix en Provence.