Il me
faut d’abord dire que j’ai débuté cette lecture le 16 décembre 2021 et que je l’ai
terminée ce 16 janvier 2022. Souvent, c’est à la fin d’une lecture que l’avis
est le plus tranché, le plus susceptible d’être le reflet correct de ce qu’on a
ressenti. Donc je vais être honnête, je suis mitigé et confus. Laissons tomber
le fait que ce roman a été primé par le prix le plus prestigieux de France. L’auteur
est déstabilisant dès les premières pages avec l’emploi excessif d’un
vocabulaire compliqué, tordu comme pour doper le roman pour je ne sais quelle
raison... Avec cette première partie de roman gonflée par le Petit Robert et le
Larousse j’avais déjà envie d’abandonner.... Mais j’ai persévéré, j’ai voulu
continuer malgré mon ennui et la lenteur de lecture qu’occasionnait cet ennui.
Et j’ai bien fait, car cela m’a permis d’y trouver vers le milieu, un semblant
d’histoire à lire pour l’évasion et puis surtout me rendre compte que le
vocabulaire compliqué et si riche du début avait disparu ou presque... Il
fallait peut-être impressionner une certaine élite en vue d’un prix avec les
premières pages ?
Nous allons à la rencontre d’un
jeune écrivain sénégalais qui étudie en France et rêve de devenir écrivain. Le
jeune écrivain n’évolue qu’au milieu des siens quasiment tout du long du récit,
mais parle beaucoup de France et des « Blancs ». Un beau jour il fait la
connaissance d’une écrivaine connue, africaine elle aussi. Il est d’abord
attiré par elle et, n’y allons pas par 4 chemins, se la tape. L’auteur est bien
plus cru que moi n’ayez pas peur. Cette écrivaine détient un livre que le jeune
Sénégalais cherche désespérément. Il s’agit du roman « Le labyrinthe de l’inhumain »
écrit par un Africain lui aussi vers 1938. Après sa parution, son édition l’auteur
fut proclamé plagieur et très vivement critiquée. D’autre part on le qualifiera
de “Rimbaud nègre” tant la lecture de ce récit “plagié” laisse ses lecteurs
sans voix et bouleversé. S’en suit une quête incessante et diverses histoires
entremêlées pour arriver à tracer, refaire l’itinéraire de l’auteur maudit. Ces
histoires entremêlées, recoupées sont aussi sujettes à perdre le lecteur. Dans
ce roman j’ai erré en m’accrochant parfois à un semblant d’explication, de fil
conducteur, mais avec grande peine...
La fin du roman est triste par
la pauvreté de recherche... Je me suis dit » tout ça pour se terminer comme ça ? »
Au final et à la fin de la lecture je me suis dit que l’auteur tenait un très
beau sujet, mais qu’il l’a compliqué à outrance. Le vocabulaire tordu et
compliqué perd le voyageur que doit être un lecteur. Une lecture est un voyage
rien d’autre, c’est mon avis. Le roman est compliqué à suivre de par ses
recoupements d’époque, de personnages qui changent sans précisions. J’en étais
à me demander qui narrait. Et puis, nous sommes demeurés dans une ambiance
africaine qui n’est pas pour me déplaire, mais pour un prix littéraire français
si prestigieux ? Et je dis ceci pour en arriver à mon opinion sur le fait que c’est
pour cette raison que ce roman est choisi pour le Goncourt. Il fallait marquer
un grand coup avec la situation politique en France et la prochaine élection
présidentielle. Lepen et Zemmour tenant les rênes des débats.
Donc au final je sors de cette
lecture mitigé car l’histoire aurait pu être intéressante, me faire voyager,
rêver, mais elle m’a ennuyé et perdu bien souvent. L’emploi de dialecte
africain, la multiplication de patronymes africains est aussi confondant,
compliqué pour un lecteur blanc. Je n’ai pas eu la sensation d’être le public
visé par ce roman somme toute. Mais voilà il est primé et encensé par les
critiques, mais ça ne fait que me conforter dans mon ressenti. Conclusion :
Je ne dois plus lire ces prix prestigieux, je dois rechercher des livres qui m’offrent
du voyage, de l’évasion et du rêve. Rien d’autre.
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