Je viens de terminer L'étranger de Camus. J'avais commencé cette lecture il y a longtemps mais j'avais abandonné, je ne comprenais pas, je me perdais au travers de l'attitude de Meursault, personnage central de ce roman.
Mais il me manquait certainement quelques heures de lectures, de la réflexion aussi. En effet, ce roman est une forme d'introspection, on plonge au cœur des pensées de Meursault, on les sonde, on s'y reconnait également...
Meursault c'est ce jeune homme discret, taiseux, qui assiste aux funérailles de sa mère qu'il avait placée à l'asile comme on le disait autrefois en Algérie. Meursault semble détaché de ce qui se passe, il ne souhaite pas revoir sa mère une dernière fois, il la veille mais s'endort devant son cercueil, il l'accompagne au cimetière mais s'amuse presque du dernier ami de sa chère maman qui use de ruse pour parvenir à suivre le convoi et finit par s'évanouir.
Meursault semble subir la vie, il flâne, suit les autres, se montre serviable et aimable mais dénué d'enthousiasme, presque de vie. C'est ce qui m'a le plus plu dans ce récit, l'aspect psychologique du for intérieur d'un être, ses méandres, les recoins de ses pensées...
Un jour de soleil assommant, sur une plage où il avait pris part à un règlement de compte d'un ami à lui qu'il s'avérait à peine connaître, il sera l'auteur du pire. Un acte fou mais qui lui semble presque naturel, innocent, normal... Alors que c'est ce qui lui arrivera de pire et sera le début de sa descente aux enfers.
Une descente aux enfers qu'il subira passivement, et c'est l'absurde que Camus veut mettre en avant qui est le fil conducteur de ce superbe ouvrage.
Nul doute que j'ai commandé d'autres ouvrages de Camus !
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