jeudi 4 avril 2024

Christian.

 


C'est face à la Méditerranée que je plonge mon regard dans l'immensité, dans le vide abyssal. Les vagues qui se brisent sur le rivage m'évoquent le mouvement de mes pensées, qui surgissent et s'effacent, tour à tour. Tu es toujours présent dans mon esprit. Cela fait presque un an que tu n'es plus là, et pourtant, la vie continue de s'écouler. Ah ! Comme tu aimais la mer, la Belgique ! Avec une tristesse sourde, je réalise que tu n'as pas eu l'occasion de voyager ni de vivre des moments précieux. Tu étais si seul...


Le temps s'égrène, les vagues continuent leur danse, et nous, nous passons. Les étoiles filantes semblent avoir un sort enviable, car elles illuminent le ciel bien plus longtemps qu'une existence dans le cours du temps. Nous, face à l'éternité, ne sommes rien ! Je me retrouve seul avec mes réflexions, mes préoccupations futiles et si nuisibles. Où va ma vie ? Combien de temps me reste-t-il ?


Non, je ne suis pas prêt à conclure, rien n'est achevé. Mais qui se lève le matin en se disant : « Voilà, tout est accompli » ? Peu de monde, je suppose. En tout cas, pas moi… Je ne pense pas que tu aies eu le sentiment d'avoir terminé, et je vais poursuivre un peu, si tu le permets, si tu veilles sur moi et sur nous. Jamais je ne pourrai accepter d'avoir perdu si rapidement ta présence, et pourtant, je vais devoir avancer avec ce poids supplémentaire sur mes épaules.


Les vagues qui affluent, l'horizon devant moi, et ce souvenir qui persiste, toi, Christian.

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