L'écrivain nous relate, avec une plume légère et poétique, l'histoire d'un jeune garçon, un petit bonhomme qui vit avec sa maman dans une précarité toute relative. La maman de Manuel fait de son mieux pour garder la tête hors de l'eau, elle travaille ici et là, tantôt comme vendeuse de canapés par correspondance, tantôt comme laveuse de vitres. Mais surtout, elle se bat et garde Manuel sous son aile de mère protectrice, trop peut-être ?
Manuel est un jeune homme attachant et qui a du caractère. Dans le fait de manger tous les jours, il est rassuré par les pirouettes de sa mère concernant les repas peu appétissants et peu diététiques, et finalement, le menu kebab ou autres "crasses" du même acabit passent avec le sourire. "Un peu de ketchup pour les légumes..."
Il y a un fil conducteur dans ce roman, et après lecture on pourrait dire que c'est la littérature, les mots, les grands auteurs, mais non. Le fil conducteur, c'est l'amour.
Un homme ne vit qu'un seul et véritable amour durant toute sa vie, c'est celui de sa mère. De "La promesse de l'aube", j'ai retenu ce passage déchirant qui illustre très bien la perte d'une maman: "On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné".
Le petit Manuel donc, est l'auteur d'une nouvelle qui a fait sensation, impressionné son professeur de français. Depuis, sa mère l'encourage à écrire, comme elle... Chaque jour qui passe, la mère de Manuel écrit mais ne divulgue rien, non, elle encourage.
Manuel lui, est paralysé par l'amour, sa plume est gelée de tendresse pour sa mère. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à écrire le grand roman que sa maman lui réclame à coups d'encouragements.
Rien n'y fait. Manuel essaie pourtant, écoute sa mère et l'observe, prend exemple sur elle qui, en plus, travaille pour subvenir à leurs besoins mais rien, pas une ligne ne s'écrase sur le papier.
Et puis un beau jour, Manuel va se faire voler sa mère par les grands auteurs et leurs œuvres, les livres. En effet, c'est dans une bibliothèque, un univers bien à propos, que la mère de Manuel va s'imposer. La libraire est âgée et va compter de plus en plus sur sa recrue passionnée par les livres. Et puis, Manuel va se faire dérober sa mère par La Rochelle, une ville où la vieille libraire ouvre un autre temple du livre. C'est la mère de Manuel qui est chargée de donner vie à la librairie naissante. Cependant, un vilain air conditionné va faire tousser la maman de Manuel, les travaux liés aux premiers pas de la librairie vont durer et durer encore, et la mère de Manuel sera privée de son fils, et inversement, longtemps. Très longtemps, trop longtemps...
Roman édité chez : LE LION Z'AILE
Manuel Verlange :
Biographie
L'auteur a passé son enfance à Nantes, France. Très tôt, il marque une aspiration vers la littérature. Celle-ci se transformera en passion, avec les années. Férue de lettres et d'écriture, auteure de poésies, sa mère le confortera dans cette voie. Après ses études, il part enseigner la langue française à Tokyo, puis en Belgique. Il vit aujourd'hui près de Bruxelles, où il travaille à l'écriture de ses romans
(Source biographie : https://www.manuelverlange.com ).