jeudi 14 août 2025

Ah, Coxyde... Par Vincent Vallée


Ah Coxyde, ou Koksijde ce sera comme bon vous semblera. 
Moi, je me souviens du Coxyde des années 80-90... Ce temps où les commerces nous faisaient de l'œil. 
les gaufres de chez Zizi... à côté du Malouin, Maddy et Lolypop... la glace moka de chez Verdonck près du célèbre feu rouge qui était bien trop long face à notre impatience de soit rejoindre la plage, soit de nous ruer chez le glacier. 

Sans oublier l’Amiraute et le Barbu, ou encore les fameux cuistax de Marcel (place des Zouaves)… avec lesquels on filait à toute allure à coup de sonnettes parmi les mollets des touristes sur la digue. 
Et puis la plage et son horloge qui était le point de ralliement, le repère pour les enfants, le coin pipi aussi... 
Une plage vaste et jaune de sable avec ça et là de petits arbustes qui servaient de "coupe vent". Des talus de sable s'y formaient sur cette belle plage, bien pratiques pour s'appuyer quand on s'y installait.




 


Je me souviens en particulier de l'odeur chaude de la crème solaire mélangée à l'odeur marine qui nous caressait le visage. 
Du cri des mouettes qu'on surveillait si on mangeait un sandwich... Et ce fameux cri: "Friiiisssskooooooo" sur la plage, parmi les ballons de volley, foot, les volants, les cerfs volants, les parties de boules colorées et en plastique avec papy, papa ou le tonton... 




Avec impatience, on attendait la marée basse en espérant que des mares se forment et que l'on puisse y patauger, ou encore s'exercer avec notre canot pneumatique avant de s'essayer à entrer dans la mer.

On devait bien souvent attendre d'avoir digéré pour aller dans l'eau, c'était la règle. Impossible d'y déroger... On avait très souvent mangé un beau morceau de poisson du poissonnier situé dans la grand rue, accompagné d'une casserole qu'on demandait au friturier d'emplir pour l'accompagner.


Parfois, on se faisait juste quelques tartines pour les manger sur la sable à l'abri d'un coupe vent qu'on avait dressé avec peine et un marteau en bois. 

On avait également une glacière avec des boissons fraîches et quelques biscuits. Mais l'odeur des gaufres au sucre ou de Liège nous appelait au détriment des biscuits devenus insignifiants. 

Les ballons gonflés à la bouche roulait bien trop vite à cause du vent, et les enfants se perdaient bien souvent en courant derrière eux. Mais les maîtres nageurs étaient là pour veiller et nous offraient un son mémorable avec leur "corne" d'alerte. Drapeau rouge, jaune, vert pour signaler les baignades autorisées ou non...
Coxyde et ses dunes où mon grand-père aimait aller se perdre, les mains dans le dos, près du magnifique moulin de bois.


Cependant, il y avait bien d'autres endroits à Coxyde que la plage, il y avait la grand rue avec son petit carrousel à son début, les restaurants et les bistrots comme "Le chalet des bains" et tant d'autres tout du long de la rue principale. 

L'odeur du poulet grillé, les poissonniers qui nous concoctaient de petits plats préparés exposés en vitrine et sur lesquelles on louchait... 
La librairie où l'on s'achetait le journal de notre région le matin, après avoir acheté du pain frais, des croissants, des pains au chocolat frais et fumants...

Le restaurant "La mouscronnoise" tenu et géré par deux frangins avec sa multitude d'assiettes aux murs et ses délicieuses moules à toutes les sauces.

Le marchand de légumes qui vendait des fraises énormes, le terrain de tennis et sa cendrée rouge où les cris des joueurs remontait vers la rue avec ses coups de raquettes.

Ah Coxyde... L'appartement loué ou la villa, comme celle appelée "Le Kitoko", près du mini golf, et ses parcours compliqués pour les plus jeunes... 

Les promenades le soir au sein du village, parcourant ainsi les rues avec ses trottoirs où le sable empiétait un peu. 
Et ensuite, rentrer à l'appartement en longeant la digue pour admirer le coucher de soleil digne des plus belles cartes postales... Rentrer, se doucher, mettre son pyjama et lire un "Bob et Bobette" sur le balcon ou face à la fenêtre qui donnait sur la mer ou la ligne du tram qui sillonnait la côte d'un bout à l'autre.

Coxyde de mon enfance, Coxyde de mon adolescence avec ses amours non avoués, fantasmés... 
Il est loin ce temps là, il est loin ce Coxyde là, et il est loin l'enfant que j'étais...

©Vincent Vallée 2025.

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