mercredi 22 juin 2016

L'escalier de la vie.

Il y a peu de temps, il écrivait encore sur des feuilles de papier. Depuis il a reçu une vieille machine à écrire et il adore taper, il y arrive de plus en plus vite.
Il n'a pas de bureau à lui dans sa chambre, alors il est allé chercher des pieds de bois et un semblant de plan de travail qu'il a cloué. Il s'est ainsi fabriqué son support pour écrire.
Sur celui-ci une vieille chaîne Hi-fi, quelques blocs de feuilles et sa machine à écrire qui trône au milieu de son monde. Il n'y a ni  PC, ni internet, pas de GSM qui vibre, sonne et qui ne lui aurait servi à rien.

Il écoute Aerosmith, bon Jovi, Guns ' n’ Roses. Il écoute les émissions de radio qui parle de sexe. Il écrit chaque jour, il écrit chaque soir, il n'arrête pas. Un poème, une histoire maladroite, son journal intime.  De temps à autre, lorsqu'elle est chez elle, il se tord le cou à regarder si il l'aperçoit…Il ne voit rien… Il pense à installer un miroir contre le mur pour mieux observer, non il n'espionne pas quelle idée …

Les vieux vinyles lui donnent de l'inspiration, les paroles des vieilles chansons sont très recherchée il s'en inspire, il aime Bachelet, Brel, etc.
Son meilleur ami sort de chez lui, de la fenêtre de sa chambre il le voit très bien, il se dirige vers chez elle… Il les lui faut toutes,  " Bed of roses " résonne encore dans sa chambre, il pleure parfois.

Sa chambre c'est son seul refuge. L'écriture son seul moyen d'expression. Il l'aime cette passion il s'est mis à lire de plus en plus, la bibliothèque c'est son lieu préféré. Ca y est elle est là, son ami aussi, il le déteste parfois c'est horrible de le voir les attirer toutes. Et puis quoi ? Il ne se passe jamais rien entre eux, lui n'ose rien il regarde, subit, alors il est triste et quand il est triste, il écrit.
C'est alors qu'il écrit le mieux, lorsqu'il parle d'amour, de mal-être, de peine, de chagrin….

Il pleure sur sa feuille, il écrit de plus en plus vite, il remettra tout ça au propre avec sa machine à écrire, mais là il a besoin de s'épancher sur le papier. Il n'arrête plus, il écrit autant qu'il pleure, il s'essuie les joues, écrit encore. Il renifle, ça coule sur le papier, l'amour le désespoir la haine l'adolescence merde !

Il est ado, il ne comprend encore rien, il croit que tout se joue là quand il est mal, mais non rien ne se joue à ces heures là, c'est bien pire plus tard….


L'adolescence c'est une marche dans l'escalier de la vie, une des plus basses. 

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