La Seine soupire…
La Seine n’entend pas, ne parle pas, elle est là et respire, emporte tout et s’étire…
Y a deux gamins qui sont assis sur un muret de Paris
Sur le bord de la Seine, là où la ville se noie sans peine
Il est six heures et doucement s’éteint l’astre qui rit
Ils se racontent des histoires, les yeux noyés dans la Seine
La Seine n’entend pas, ne parle pas, elle est là et respire, emporte tout parfois pire…
Et pour toi Félix, la vie dis-moi, c'est quoi dit le cadet
Jouer aux billes, manger des glaces et puis voilà, raisonne le grand
Moi j'aime les glaces mais j’aime pas trop les billes, suis pas doué
Je préfère mille fois le nougat, papa dit que c’est mauvais pour les dents
La Seine n’entend pas, ne parle pas, elle est là et respire, emporte tout et s’enivre…
Doucement coule l’eau devant ces deux petits bouts de vie qui discutent
Une Seine qui les entend roule devant eux et emporte avec elle des secrets enfantins
Noyés dans l’artère fluviale qui emporte tout sans lutte
Se fondent et coule, confessions, rêves, pensées et autres chagrins
La Seine n’entend pas, ne parle pas, elle est là et respire, emporte tout et soupire… ©Vincent Vallée
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