Je viens à peine de terminer "Le Petit Prince" que le hasard ou les circonstances, font que je vois ce livre en librairie, le titre forcément m'interpelle et le résumé me fait penser au Petit Prince donc je le tente pour ma dernière lecture de cette horrible année 2020.
L'histoire avant tout, raconte qu'un homme en voiture vers une destination inconnue durant les 3/4 du roman, va tout à coup voir sur le bas côté un jeune homme inanimé et accoutré d'une cape bleue et un costume étrange. Il s'arrête et va à son secours.
C'est un jeune garçon, les cheveux blonds, l'air angélique, mais drôlement habillé. Il l'embarque en voiture, attend qu'il revienne à lui, puis, une fois ses esprits recouvrés, il lui donne à boire et à manger.
S'ensuit ensuite ce que j'appelle le suicide de ce qu'aurait pu être une bien belle histoire…
Un dialogue s'installe entre l'homme et le jeune garçon, un dialogue long, très long. L'homme entend des indices dans les quelques phrases du garçon qui le conduisent à comprendre qu'il vient d'embarquer le fameux Petit Prince. Ce qui ne semble pas le surprendre plus que ça… Ce petit roman est un cours de morale barbant… L'auteur va mettre dans la bouche de son personnage adulte, une foule de bons sentiments certes, de bons conseils, d'accord, mais qui, dites-moi, qui aurait la présence d'esprit après avoir sauvé la vie d'un jeune gamin en cape et qui ne sait pas ce qu'est une voiture, de lui parler avec de longs monologues moralisateurs et didactiques sur la vie, comme il le fait ??? Le suicide est alors commis.
C'est une morale au sujet de la vie, des relations avec autrui, mais vient se glisser ensuite le sens de l'existence de Dieu et une longue diatribe sur le sujet. L'auteur affirme à peine sa foi…
Enfin, je ne sais pas, en tant qu'auteur, il faut songer à vendre du rêve aux lecteurs je crois. Là, on aurait dû voir l'incrédulité de l'homme tombant sur le Petit Prince, ne pas le mêler à Dieu car De Saint Exupéry ne se l'est pas permis, lui. N'importe qui l'aurait emmené à l'hôpital ce gamin, ou dans un bureau de police, l'aurait au moins envisagé mais pas l'auteur… Il aurait aussi pu nous montrer un peu plus d'humilité et de petitesse dans le chef de l' homme qui vient au secours du Prince (enfin, il lui donne juste un peu d'eau et un sandwich)… L'auteur va faire rouler son personnage avec le Petit Prince durant des jours… Et lorsque le Prince va lui demander de le laisser avec un clochard qui pue l'alcool il va accepter et revenir le chercher le lendemain. Vous le feriez vous ?
En somme voici une déception et un roman qui m'a énervé car c'est une idée gâchée, un roman qui aurait pu être sympa, philosophique, tendre mais en y réfléchissant bien c'est un peu comme si on imaginait un deuxième opus à E.T ça casserait tout et ce serait du réchauffé… De plus, je trouve que c'est sournois et pervers de prendre le lecteur en otage avec une suite au Petit Prince pour venir y glisser un message catholique, qu'il eut été bouddhiste ou musulmans, etc. aurait provoqué la même indignation chez moi.
L'auteur est un homme d'affaires, clairement catholique et il m'a perdu en donnant un sens illogique et loufoque appuyé par une foule de morale et leçons de vie à son roman.
Dommage...
Le Petit Prince, celui de Saint Exupéry, est immortel, inimitable, intemporelle, on ne peut pas le plagier sous prétexte de messages à faire passer, et ne l'associer à aucune religion, AUCUNE !
Pourquoi ? Parce que les religions ont tué l'humanité et la foi, tout simplement.
Au final, je me dit : Quel toupet ce Roemmers tout de même…
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