samedi 12 février 2022

Paris-Briançon de Philippe Besson par Vincent Vallée

 



Paris-Briançon c'est en premier lieu un roman bien construit, court mais efficace. Besson nous régale à nouveau de son style objectif et de ses descriptions utiles.

C'est après avoir fait la connaissance de quelques personnages, tous voyageurs de ce train comme on n'en fait plus, que nous allons embarquer pour un voyage de nuit. Dans un de ces trains anciens disais-je, muni de couchettes pour profiter, si possible, d'un repos modéré ou du charme d'une nuit, allongé sur les rails.

C'est aussi l'occasion de faire des rencontres, de se confier dans la pénombre de la nuit au sujet du déraillement de nos vies ou de nos réussites, nos espoirs... C'est aussi, parfois, des retrouvailles avec nous-même. Des aveux sont, parait-il, toujours plus faciles sous la lune.

Tout du long de ce roman une menace nous est présentée par l'auteur. On sait dès les premières pages qu'il va se passer quelque chose d'horrible, que le train de nuit n'arrivera jamais à Briançon. Je ne "spoile" pas le roman en vous annonçant cela, c'est le sujet de ce huis clos dès le début du récit.

Une mère qui fuit son compagnon violent, un couple âgé qui fuit les soucis de santé, des jeunes qui courent à l'aventure et d'autres encore que je vous laisse le soin de découvrir.

Un seul bémol : Un énième passage sur l'homosexualité. Cela devient, au fil des romans de l'auteur, un peu cliché, ça dénature un peu l'œuvre de Besson à mon sens. À moins que ce ne soit voulu.

Cela étant, le thème de l'homosexualité dans ce roman est bref mais il aide aussi à une fin inattendue, bien à propos. Car, une catastrophe ferroviaire reste sans pitié… Et cela, Besson le décrit très bien.




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