mardi 12 septembre 2017

Paul Verlaine par Stefan Zweig





Je suis déçu...

J'ai déjà lu Stefan Zweig et j'en avais rédigé une critique ici :

https://lesmotsricochent.blogspot.co.uk/2017/04/lettre-dune-inconnue-de-stefan-zweigun.html

Mais là, cette biographie qui en réalité n'en est pas une, me déçoit au risque de déplaire à certains. Ce que j'attends d'une biographie c'est qu'elle m'apprenne la vie de celui qui est dépeint, que j'apprenne des détails sur son parcours. Là je n'ai appris que le mépris teinté de flatterie de Zweig ,pour Paul Verlaine.

Alors oui je pars d'un préjugé car j'admire Paul Verlaine et sa poésie, certes, mais pourquoi le salir dans cette biographie ?
Zweig est qui plus est, un peu désordonné dans la chronologie des faits, la rencontre avec Rimbaud... Le lieu du coup de feu à Bruxelles par exemple, est au début du récit en plein rue, ce qui est faux et puis plus loin en évoquant Rimbaud, c'est bien à l'hôtel...

Aussi (et là je peux comprendre que pour son époque c'était une folie, un acte hors la loi) l'homosexualité de Verlaine est évoquée mais Zweig dit bien qu'on ne vas pas s'étaler sur le sujet... Mais plus loin, il y revient pourtant, c'est très décousu...

Mais ce qui me gêne le plus c'est la manière dont Verlaine est dépeint : Laid comme un singe, versatile, faible, etc.
Sa poésie est aussi pointée du doigt comme étant bâclée parfois, niaise... Il est évoqué aussi ses poèmes quasi pornographique comme étant une déchéance, une erreur ignoble, mais pourtant... Zweig devrait savoir (puisque contemporain de Verlaine) que l'homme, était tout ça et son contraire !

Verlaine était lubrique, colérique, aimable, gentil, affable, versatile, alcoolique, obsédé par le sexe et tout ce qui s'y rattache... C'était Paul Verlaine.
Les hommes et femmes qui considèrent ces traits de personnalités chez lui, comme étant des tares, n'ont rien compris au poète qu'il était, à l'homme tout simplement. Peu m'importe qu'ils se prénomment Zweig ou autre...

J'ai lu l’entièreté du récit qui se dit autobiographique, par respect pour l'auteur que je continue d'apprécier, et je vais mettre cet opus raté selon-moi, sur le compte du fait que c'était sa première tentative au niveau biographie... J'ai bien trop de respect pour le poète pour dissimuler un seul aspect de la personnalité de Verlaine.


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