Hier encore, c’était l’été.
Alexandre est un adolescent parisien, comme beaucoup de
jeune de son âge il aime se retrouver avec quelques potes, s’amuser, boire un
petit coup. Alexandre a cette chance, d’avoir en prêt un chalet qui appartient
à sa mamie. Il y passait ses vacances en famille autrefois, aujourd’hui il s’y
rend avec sa bande d’amis. Une occasion chaque année de tous se retrouver. Il y
a Alexandre, sa petite sœur Anouk, Marco son meilleur ami, Sophie un flirt
devenue son amie, etc. Une sacrée bande d’amis.
L’auteure de ce premier roman arrive à « choper »
son lecteur dès les premières pages, pour une première c’est gage de réussite
non ? On se retrouve dans ces personnages, entre l’ado qui bosse pour
réussir dans la vie, qui tombe amoureux fou d’une fille qui ne lui correspond
pas, l’ado flemmard sans cesse comparé à son aîné qui lui, réussit tout, la
jeune fille un peu délurée parce que pommée… Il y a un peu de nous dans chacun
des acteurs de ce récit qui résume le passage d’une étape de vie à une autre,
cette étape où l’on se rends compte que nous sommes « les vieux d'aujourd’hui »,
ceux qu’on regardait hier encore, avec ras-le-bol ou admiration et respect,
parfois tout ça mélangé.
Dans ce roman il est aussi question d’une mamie, gentille,
sage et souriante, ce genre de mamie qu’on adore, qu’on aimerait garder avec
nous le plus longtemps possible. La mamie d’Alexandre est veuve, âgée et vit
seule. La visite de son petit-fils lui donne le sourire à chaque fois, les
années passent et Alexandre la voit s’éteindre comme son adolescence, un cap,
un passage obligé, une génération passe, l’autre prend le relais, ainsi va la
vie…
Ce qui me marque dans cette lecture c’est l’honnêteté du
récit, les jeunes complices se séparent pour mieux se retrouver, puis ils
tombent amoureux, commence à travailler, évoluent et se perdent de vue. Cependant,
les plus fidèles amis se retrouvent toujours et souvent c’est quand ça ne va
pas. C’est ce qui arrive à Alexandre et Marco, deux gars bien différents mais
unis par une véritable amitié, un regard et un sourire les réconcilie, c’est ça
la vraie amitié, la complicité.
J’ai terminé ce roman hier soir et j’y ai repensé en me
réveillant, c’est dire si j’ai aimé. Julie de Lestrange a réussi son premier
roman, je me doute qu’il est si réussi parce qu’il y a un peu de son vécu
quelque part, dans un de ses personnages ou plusieurs d’ailleurs. Il faut se faire
plaisir quand on écrit, exorciser un vécu, rendre hommage aussi… J’ai eu
plusieurs sentiments lors de cette lecture, un roman que j’ai pris au départ
comme un bon roman de plage, mais non, c’est un roman d’une profondeur sincère,
qui fait réfléchir à soi et aux autres, nos amis, nos copines, nos aînés déjà disparus.
J’espère que Julie de Lestrange n’en restera pas là, qu’elle
poursuivra sur sa lancée, et quelle lancée ! Je recommande vivement ce
roman si vous voulez une lecture emplie de nostalgie et de positivisme, une
lecture qui ramène à soi et fait réfléchir.
Julie de Lestrange a surtout écrit pour la télévision, le théâtre et le milieu du spectacle.
Elle est auteur de textes et spectacles pour des événements destinés aussi bien au grand public qu’à des personnalités.
"Hier encore, c’était l’été" est son premier roman et paraît le 21 mars 2016 aux Éditions Mazarine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire