vendredi 27 mars 2020

C'est beau une ville la nuit. De Richard Borhinger par Vincent Vallée



" Tu verras, le bonheur c'est un tout petit truc de rien du tout qui fout le camp dès que t'as le dos tourné!"... " Je crois savoir pourquoi les poètes sont malheureux. Parce qu'ils sont du signe de l'invisible."... " Au diable le cœur, t'avais jamais connu l'espérance! C'est sûr !"...

Borhinger m'a scotché pour le coup... Au début j'ai eu un peu de mal à ac rocher mais ensuite, une fois qu'on a compris ce qu'il veut raconter ou plutôt pas... 
C'est une suite de pensées, de réflexions, de notes ? Souvenirs ? Il se raconte, pas besoin de psy, il a compris Borhinger, cet amoureux de l'Afrique comme Arthur... 
Le Rimbe dont il est lui aussi, épris. Une belle rencontre avec les mots...



dimanche 22 mars 2020

Temps de guerre, temps de paix de Élide Montesi par Vincent Vallée



En février dernier je me suis procuré ce roman auprès de son auteur, Élide Montesi. Élide est médecin généraliste, peintre et musicienne également. On se côtoie lors de salons du livre et j'aime lire les auteur(es) qui comme moi partagent leur écriture, leur talent, leur parcours.

Et moi, après lecture, j'aime les chroniquer. Ce roman bien qu'au départ un peu lent m'a offert ce que je demande à une lecture : Du voyage. Mais ce fut bien plus qu'un voyage, car au fil des pages j'ai oublié la lenteur du début et quelques répétitions pour me fondre dans le récit de Georges, Émilia, Robert, Frieda, Armand... Tant de personnages auxquels je me suis attaché car l'histoire que leur prête Élide, est certes imaginée mais certainement vécue par tant de nos aïeuls qui ont vécu la guerre, la déportation.

Georges est musicien, tenancier d'un café et puis la guerre arrive et ses aléas qui l'envoie en Allemagne, c'est là que débute cette histoire où vont s'entrecouper l'histoire des proches et des amis ainsi que les rencontres de Georges. L'épouse de Georges, va devoir avec son jeune fils, vivre loin de son mari et partir comme beaucoup. Elle va arriver dans une famille qui va l'héberger et elle comme tant d'autres, comme George d'ailleurs, va trouver réconfort, consolation et combler un manque, dans les bras d'un autre. Cet autre après la guerre, s'il ne vous accompagne plus, vous suit, vous poursuit... Émilia ne va jamais parler de sa liaison avec Roger, elle va apprendre la fin tragique de son amant de quelques temps, et la fin tragique de la famille qui l'a hébergée, jamais elle ne s'en remettra. Georges va deviner, comprendre beaucoup de choses, il va vivre avec car après-tout qu'irait-il reprocher à sa belle et douce épouse quand lui de son côté à sombré dans d'autres bras pour les mêmes raisons...

Il n'y a pas que l'histoire de Georges et d'Émilia qui nous est relatée ici, il y a le récit des rencontres de nos deux personnages, les recoupements intéressants, la photo d'une mère et son enfant qui aurait aimé trouver un père pour s'en émouvoir, il y a ces histoires  qu'on aurait aimé voir se concrétiser, aboutir, mais... La guerre, les non-dits, le temps passant, on arrive parfois trop tard... Il ne reste que les regrets pour remplacer les souvenirs et puis la vie. 
Car pourquoi se sont-ils battus après-tout ? Pour vivre, vivre des jours meilleurs, ne plus vivre la tyrannie et l'occupation, recouvrer la liberté. Mais parfois, celle-ci, une fois retrouvée est teintée d'un goût amer et le vase brisé, même recollé, garde des fissures ou s'immisce des courants d'airs aux relents d'antan.

Merci Élide d'avoir, sur base d'une lettre et d'une photo, imaginé leur histoire. Une de ces belles et parfois tragiques histoires de la guerre et d'après...

L'auteure:

Publié aux Éditions Acrodacrolivres.



jeudi 19 mars 2020

Ne soyons plus les mêmes.


Ne soyons plus les mêmes.





Que faire si ce n’est s’épancher sur du papier,
Jouer à un jeu simple avec des sentiments ressentis, comme ceux d’hier…
Trouver en soi la poésie qui manque à nos journées et la libérer,
Pour ainsi rêver les yeux baissés les pensées d’autrefois en arrière.


Chercher en nous de quoi se faire du bien un instant ou plus longtemps et laisser ainsi s’écouler les minutes,
Ouvrir son regard aux autres, aux tiens aux miens et tendre ses mains à qui les veut.
Aider, offrir, faire plaisir mais encore et surtout en communion éviter la chute,
Toi et moi, nous pouvons y parvenir dès aujourd’hui, oui toi aussi qui me lis tu le peux.


Chanter à sa fenêtre, et ainsi faire courir sur nos rues désertes des mélodies heureuses,
Écrire sur nos murs ou nos feuilles de papier nos mots peureux, nos moments frileux mais soulageant.
Donner écho chaque soir à ces quelques notes enivrantes, par nos mains vibrantes, pas du tout honteuse,
Songer à ces dévoués, à nos aînés, les aider en prêtant l’oreille, obéissants et en les encourageant.


Demain, toi et moi sourirons encore à la vie n’est-ce pas ?
Aujourd’hui est un combat que nous menons de front et avec parfois douleurs et craintes.
La vie est si simple quand on s’enferme, on oublie l’encombrant et on va bien au-delà,
Mais surtout, demain… N’oublie pas d’où l’on revient, souviens toi d’hier pour construire toujours et sans plaintes.


Que demain toi et moi ne soyons plus les mêmes.

©Vincent Vallée

lundi 2 mars 2020

Mon arbre, mon souvenir...




Tel un arbre ancré en terre
S’enfonce, grandit et puis s’élève
Pour le ciel encore fragile
Lui épargne la bise d’enfer.

Comme un pousse à peine né
Qu’un jour le temps aura oublié
Je suis aujourd’hui revenu pour te dire
Qu'aucuns, ailleurs ne te ressemble. 

Ailleurs, aucun n’a entendu mes rires et mes pleurs
Et ma solitude, ne fut jamais consolée
Chaque matin, je les regarde et entrevois l’espoir
D’un jour te retrouver comme on ouvre une boite à musique.

Et entre les souvenirs un peu sourds, t’entendre chanter
Retrouver notre tendresse qui réinventait toujours
Comme une lettre mal cachetée, qui ne t’es pas parvenue
L’enfant que je fus à tes pieds, veut la recoller.

Pour que mon paysage me revienne avec toi
Tel un arbre ancré en terre,
Je suis revenu te dire tout mon amour
Du fond du cœur t’enlacer et entendre ta sève grimper.

Tu es mon arbre que j’ai vu grandir, au pied duquel j'aimerais mourir. 

©Vincent Vallée