Comme
un pauvre fou je me suis laissé avoir, rien ne m'a stoppé, pourtant tu le
savais que je t'aimais.
Tu
savais aussi que ma vie je te l'avais donnée, par immersion j'avais plongé dans
cette eau qui m'a envahi, ou j'ai reconnu que tu étais le sauveur de ma propre
vie.
Et il
est arrivé, m'a tenté et tu m'as laissé succomber. Oh oui c'est facile pour moi
de te blâmer alors que c'est moi qui ai fauté me diras-tu, aisé aussi de te
rendre responsable de tout ce qui m'avait été annoncé, c'était pourtant écrit...
Et je l’ai lu. Mais est-ce que c’est à moi que tu parlais en disant :
Rm 1, 18 ; 26-27 : « La colère de Dieu se révèle du
haut du ciel contre toute impiété et contre toute injustice des hommes qui, par
leur injustice, font obstacle à la vérité. […] C’est pourquoi Dieu les a livrés
à des passions déshonorantes. Chez eux, les femmes ont échangé les rapports
naturels pour des rapports contre nature. De même, les hommes ont abandonné les
rapports naturels avec les femmes pour brûler de désir les uns pour les autres
; les hommes font avec les hommes des choses infâmes, et ils reçoivent en
retour dans leur propre personne le salaire dû à leur égarement. »
Mais…
Tu n’avais aucune raison d’être en colère contre moi, aimer un homme serait
donc une punition que tu m’inflige ? Je ne veux y croire et pour une
simple raison : Je ne te trahissais pas pour recevoir cette punition.
Pourtant j’ai été puni et ça c’est entre toi et moi.
Oh
dieu, j'ai succombé et maintenant ou aller ? Que faire ? Que dire, comment vivre,
survivre ?
J'avais
si bien commencé cette vie, si bien débuté, Je me demandais qui et où tu étais,
je te cherchais et j’aimais déjà les garçons, mais il est arrivé ce démon, ce fou,
ce médiocre. Ah il les connait aussi tes saintes pages, je le savais bien…Mais ?
Était-ce lui ?
Je me
suis banni à toi, interdit de toi et de ton salut, je t'ai renié sans le
vouloir et ne peux te demander pardon, je ne peux même pas m'agenouiller devant
toi et pleurer ma servitude, étaler mon chagrin, crier mon pardon ?
Oh
mon dieu comme je regrette mes jeunes années ou j'avais si peu, mais en y
songeant j'avais tellement... Je croyais simplement, sans réfléchir et comme j’étais
heureux, jamais le fait d’aimer un garçon m’aurait ennuyé, j’étais innocent et
je croyais simplement. Ce sont les hommes qui se disent de toi qui on tout
compliqué et vidé les tiroirs de mon cœur…
Oh oui j'avais en abondance dans mon cœur, et dans mon âme, j'étais
alors pauvre d'esprit et si commun, mais je n'avais pas encore connu la
tentation, ni le tentateur. Était-ce lui ? J'avais un seul ami et plein
d'amours espérés, plein d'avenir, plein de projets, oh mon dieu qu'ai-je fait
de mes années à tout foutre par terre, j'ai vraiment foiré mon Dieu, je ne sais
comment faire car j'ai découvert une part de moi qui m'empêche d'aller à toi et
de t'implorer, de te demander pardon seigneur.
Je ne peux que regarder de loin ta croix et la désirer ?
Je ne suis plus rien même la poussière me parait immense à mes côtés.
Dieu
que vas-tu faire de moi car il faut que tu me juge, que tu me condamne pour
avoir trahi ton nom et ta parole, oui j'en suis conscient, oui je sais que je
ne suis plus rien à tes yeux et je ne peux même pas te toucher, je ne peux pas
t'implorer, je ne peux que te prier en vain et pleurer mon Dieu...
Tu es
mon seigneur et à jamais je te sais et te reconnais pour vrai.
Mais
moi à tes yeux je suis un leurre n’est-ce pas, je suis mauvais et je le sais,
le mérite, et en crève.Je ne vais pas à l'église mais j'aime y entrer pour te parler, je ne vais pas dans les temples et les mosquées mais je ne suis pas contre y être invité pour te retrouver, toi mon Dieu, non pas le leur, mais le mien, car tu es partout pour moi, pour lui, pour elle. Et si allumer une bougie, un cierge ou que sais-je me permet de me rapprocher de toi et de penser à toi, alors j'aime à croire que c'est bien et que tu apprécies. Oui tu apprécies et te laisse approcher, en tous lieux et en toutes circonstances...
Je
t'aime et te suis reconnaissant pour ta fidélité et ton amour, je sais que ton
sang a coulé pour moi, mais je n'en suis pas digne, oh que non, pas digne...
Mais… Ces gens qui se disent de toi le sont-ils ? N’ont-ils rien à se reprocher
de m’avoir ainsi assommé avec tes paroles ? Ah ! Ils m’ont sonné, je
suis KO, je suis à terre mais le combat… Il n’est pas fini, non. Mon
adversaire, ce n’est pas lui ou elle, c’est moi, que moi. Ah ! JE est un
autre… Oui mais qui ? Cette vie est un théâtre n’est-ce pas ? J’en
suis un acteur, parfois bon, souvent mauvais. Mais pourtant, même si je doute
souvent car je ne suis qu’un homme, je crois que je ne fais pas fausse route.
Pourquoi ? Parce que c’est celle que tu m’as donnée, c’est la mienne. Et
ta parole me parle à moi, elle est unique pour moi. Ne s’adresse pas aux autres
puisque nous ne la comprenons pas de la même façon. Pour ce qui est de ma foi,
mon voisin m’importe peu. C’est notre conversation qui me sied. Notre
conversation…
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