J'ai terminé ce roman de manière plus positive que lors des premières pages. En effet, quand j'ai entamé cette lecture je me suis dit "encore un roman glauque" et je continue de le penser sauf que celui-ci est plus élaboré que "Kérozène" plus construit, il y a une trame, une véritable narration. Au contraire de "Kérozène" qui n'avait ni queue ni tête...
Donc, ce roman me rassure un peu après la parution de "La vraie vie" premier roman de l'auteure qui cette fois, et après nous avoir confié écrire en musique, nous partage sa playlist pour ce dernier roman. C'est fort intéressant. Une playlist que vous pouvez retrouver sur Spotify.
Pour résumer le roman c'est difficile car il n'y a rien que nous ne pourrions pas dévoiler. Le roman est glauque du début à la fin et il n'y a aucune surprise finale, pas de renversement de situation. Il s'agit d'une histoire d'amour, d'un adultère entre celui que l'auteure appelle M. et son amante que je ne sais pas nommer puisque Adeline Dieudonné ne le fait pas. Là aussi je ne sais pas pourquoi puisque rien ne l'explique, rien ne permet de le deviner non plus.
M. est amoureux et marié donc, sa maîtresse est avec lui au bord d'un lac dans un chalet, quand un beau matin, en se demandant ce que fait M. elle voit une masse sombre flotter sur le lac. M. est mort noyé. Ne me demandez pas ce qui lui est arrivé, ce n'est pas expliqué, ni l'objet d'une surprise en cours de lecture qui ferait dire au lecteur " Ah voilà pourquoi !", non, ne rêvez pas...
M. est mort et la narratrice, sa maîtresse, ne veut pas suivre la ligne de conduite en pareil cas. La raison n'est pas que par sa mort elle devra s'avouer être sa maîtresse, non. Juste, elle veut le garder pour elle, ne pas le partager, ne pas le voir s'en aller selon le rite habituel lors d'un décès.
Alors, elle écrit à l'épouse de M. c'est une ligne de conduite lors de l'écriture. La narratrice écrit à l'épouse de M. et lui explique tout. Leur aventure extra conjugale, leur amour, et sa cavale avec le cadavre de M.
En écrivant cette chronique, je me rend encore un peu plus compte de la folie de ce récit. C'est déjanté, psychologique et pose question. C'est un style choisi et assumé par l'auteure depuis son premier roman, et ce dernier roman rattrape quelque peu la chute entamée avec "Kérozene".
Mais voilà, j'ai essayé ce troisième ouvrage pour voir si j'allais retrouver les sensations lors de la lecture du premier ouvrage de l'auteure, mais non. Je ne tenterai pas une quatrième lecture quand l'ouvrage paraîtra. Je crois avoir fait le tour, le style ne me convient pas. Trop psychologique, trop glauque et trop tiré par les cheveux. On en arrive à se demander si l'auteure n'a pas elle même un souci pour se pencher sur de tels sujets.
On pourrait alors me dire que Stephen King est, dans le même genre, un peu cinglé, ce à quoi je répondrais que King a lui au moins, le style soigné, élaboré, et qu'il voyage dans ce style, il distrait il ne se focalise pas, ne s'obsède pas sur son thème; il nous promène au fil des pages et cela fait du bien au lecteur. Dieudonné nous offre un roman qui, un peu comme si on triturait une blessure, s'entête sur un cas psychologique et nous enferme avec elle dans un délire.
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