De Tristan et Yseult à Roméo et Juliette en passant par
Esmeralda et Phœbus, nous voguons sur les grandes eaux du romantisme et de l’amour
avec ce nouveau couple que je classerais, pour ma part, parmi les grands
classiques, je cite : Rose et Massimo.
Félix Radu, jeune et talentueux amoureux des mots, jongle avec
les sentiments et ces sentiments nous sont connus sous différentes formes :
l’amour, la déchirure, la passion, le coup de foudre, mais aussi tout le mal et
le bonheur qu’il peut apporter à chaque individu.
Cette pièce de théâtre nous transporte dans on ne sait quel
siècle et c’est fort bien, pour rencontrer un jeune professeur d’italien qui
doit donner cours à une princesse. Mais déjà l’amour vient pointer le bout de
son nez pour jouer les trouble-fêtes ; le jeune professeur, Aldo, va demander
le concours de son ami Massimo, pour le remplacer. En effet, Aldo veut dire un
dernier adieu à sa belle avant que l’océan ne l’emporte. Convaincu par de tels
sentiments, et touché par cet élan d’amour, Massimo accepte, bien qu’il ne
parle pas l’italien. Pour aider son ami, il improvisera…
Massimo rencontre alors Rose, une jeune princesse un peu
hautaine de par son statut, son rôle. Malgré tout, le courant passera, et Rose,
telle une flèche de Cupidon, viendra se planter dans le cœur de Massimo. Un
amour va alors s’épandre sur le cœur de ce dernier et atteindre, toucher la
jeune princesse. Une princesse sans cesse ramenée à la raison par Rubus, son
serviteur, garde du corps, mais qui en réalité est bien plus pour elle sans qu’elle
ne le sache.
On trouve dans ce récit, de belles envolées littéraires, un
style qui est propre aux lectures qui ont élevé l’auteur, du Rostand, du Musset,
mais j’y ai retrouvé du Verlaine ou encore du Mallarmé… Moi qui suis un grand
passionné de Rimbaud, comment ne pas sombrer également dans une comparaison
entre Radu et le plus jeune poète de tous les temps et pour l’éternité…
Cette pièce de théâtre envoûte, emporte, comble de sentiments
partagés les grands amoureux au cœur sensible et pur, les passionnés. Oui
celles et ceux qui souffrent aussi vite qu’ils tombent amoureux, celles et ceux
qui, malgré les larmes et les coups au cœur, continue de croire en l’amour avec
un grand A, vont aimer lire ces mots. Une pièce qui dit aux amoureux d’aimer, d’aimer
jusqu’à la fin en espérant qu’il n’y en ait jamais une… car oui, les grands
amours, les passions veulent toujours et depuis la nuit des temps, se conjuguer
avec l’éternité, mais peu y parviennent… Mais oui, c’est ça l’amour, la
passion, on s’y laisse prendre, on s’en délecte et parfois on s’y noie…
Quelques passages tirés au hasard parmi tous ceux que j’ai
relus et relus tant c’était profond et vrai :
Je crains, Rose, malgré votre bonté, que vos pavés n’acceptent
mon pas que parce que le trottoir s’étend sous leurs pieds…
Le présent ce n’est que le futur qui danse et le passé qui
gronde…
Surtout, continue de faire ces choses inutiles que le
monde ne mérite pas. Et garde cette mine mélancolique quoi qu’on te dise. Si tu
es triste, c’est parce que tu es fait pour le bonheur.
Je vous aime. C’est la plus courte des phrases, la plus
longue des pensées…
Ne puis-je donc pas garder mes larmes pour moi, sans que
personne ne vienne y faire boire ses regrets ?
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