samedi 19 juillet 2025

Le jour que je dois coucher sur le papier pour oublier… de Vincent Vallée

 

Le jour que je dois coucher sur le papier pour oublier…




Quand je pense à toi, peu de souvenirs reviennent. Mais aussi, en vieillissant, quelques souvenirs s’évanouissent, d’autres resurgissent. Quant à ce funeste jour… Il ne me quitte pas, il ne me quittera jamais, je crois…

Je te revois, Tintin, sur le pas de la porte de chez papa et maman, avec ton grand imper beige et ton béret noir. Tu revenais de chez le coiffeur « James » ou c’était un autre, je ne sais plus. Je devais avoir maximum 7 ans. Voilà, c’est un flash… Je te revois encore, penché sur moi, mes bras et mes jambes criblés d’épines de cactus, celui sur lequel j’avais eu l’intelligence de m’appuyer et… tomber. Mais ce n’est pas terminé, j’ai encore un tiroir dans ma mémoire où un autre souvenir, plus vif celui-là, est rangé.

Tu viens de terminer de construire ou de réparer une de tes remises dans ton jardin, ce fameux jardin où tu t’évadais, où tu cultivais des pommes de terre et des salades, et tant d’autres légumes, tout en prenant soin de ménager les quelques rosiers de Mémée, au beau milieu de tout, comme dans tellement de potagers du Borinage. Je n’ai jamais compris pourquoi… Et moi, en petit curieux, je suis rentré pour voir ce qui y était entreposé dans cette belle remise. Tu étais reparti à la maison, et je ne sais quelle mouche m’a piqué : j’ai pris une de tes pelles et, avec le manche, j’ai fait des trous dans les plaques que tu venais de poser. C’était méchant, bête et cruel… Mais je l’ai fait…

Tu es arrivé ou j’étais déjà sorti depuis un moment, je ne sais plus, quand tu as vu mon crime. Tu es sorti en rage de la remise, fulminant des « Vincagne » (Vincent). Je me suis alors rendu compte de ta colère et j’ai pris la poudre d’escampette via le Posti, qui veut dire portail en Borain, et j’ai couru le plus vite que j’ai pu dans la prairie qui jouxtait ton beau jardin. Mais le voyou que j’étais, encore sous l’emprise de la piqure de mouche venue de je ne sais quel pays, te répondait en fuyant ! Quel courage…

J’hurlais des « vieux schnock ! » Tu n’avais pourtant que 59 ans… à tout jamais.

Ce jour-là, je suis forcément revenu, je ne m’en souviens pas, et tu étais certainement assis avec une jambe sous le derrière et l’autre pliée devant toi, dans ton fauteuil. Un fauteuil coincé dans un coin de la salle à manger qui servait aussi de cuisine, avec derrière toi, ton armoire à secret. J’ai su plus tard qu’il n’y avait que des journaux, des semences pour ton jardin et quelques almanachs pour guider le jardinier avec les lunes et les mois de l’année. Peut-être quelques notes de ce que tu avais semé et quand, l’année d’avant.

Tu m’auras sûrement regardé passer sans me dire un mot, rentré dans ton silence légendaire… Celui qui s’imposait entre Mé et toi des heures durant, c’est elle qui me l’a raconté. Vous pouviez passer des journées entières à ne rien vous dire, sans pour autant vous être disputés. Tu étais comme ça, silencieux, calme, réservé. Je me rappelle ton invitation à aller chez le notaire alors que tu y avais rendez-vous et que tu allais rejoindre ta sœur, Andrée, que je n’avais jamais vue. Mais j’ai refusé… De fait, je ne l’ai jamais rencontrée.

Et puis, plus grand chose en termes de souvenirs hors de ton dernier jour, le dernier de mon enfance, de mon insouciance. Oui, en juillet 1985, tu m’as pris mon innocence : toi, la vie, toi, le sort, toi, le destin. De ce jour, j’ai un souvenir presque précis : tu étais crocheû au Payèt, mais aussi crocheû à « camps », un sport qui se perd de plus en plus, il ne reste plus tellement de crocheû à la herse ni dans les champs, en tous cas moi, je n’en vois plus.

Ce samedi-là, on devait tous se retrouver chez Gilbert, un de tes amis « crocheû ». Il organisait un tournoi ou était-ce une simple journée de « crochâge » entre amis, je ne sais plus. Avec maman, je me revois monter la rue du Cornet, là où habitait Gilbert et son épouse tout au fond d’une ruelle ; et nous t’avons vu entrer ou sortir de ladite ruelle, qui conduisait à quelques maisons nichées dans un coin perdu comme il y en a tant du côté de Dour, sauf que là, nous étions à Boussu.

Pour arriver à ces maisons, je me souviens que l’on passait à côté d’un « cabaret » comme on disait chez nous, un bistrot, « Le gai luron », puis il y avait une série de jardins d’où, du haut de mes 8 ans, je voyais émerger les poireaux, pommes de terre et autres verdures que je rechignais tant à manger… C’est pourtant connu, les borégn aiment jardiner !

Tu nous as vu arriver, maman et moi, et, de cet instant précis, j’ai le souvenir de ce que tu as dit à maman : « Te v’la co toudis at’lée comme grand mé Yvonne. » Donc, te voilà encore habillée, vêtue comme grand-mère Yvonne. C’était sa belle-mère, la maman de Mé, qu'il avait logé, reprise chez eux jusqu’à la fin de sa vie.

C’est ce qui se faisait autrefois : on n’avait pas d’argent pour les maisons de retraite. Je crois qu’elle lui en avait fait voir des vertes et des pas mûrs à l’époque. Mon arrière-grand-mère Yvonne aimait les jolies tenues et se pomponner. Elle avait coutume de feindre un mal-être pour fuir à Spa pour des cures, emportant avec elle ses plus belles toilettes. Ce qui agaçait Tintin, mon grand-père.

J’ai appris plus tard qu’elle connaissait là-bas, la princesse Liliane de Rhèty — plus connue sous le nom de Liliane Baels, seconde épouse du roi Léopold III — une personne de prestige. Peut-être n’avaient-elles causé qu’une ou deux fois, peut-être avait-elle fabulé cette rencontre mais c’était suffisant pour qu’elle cherche à y retourner chaque année.

Je crois que ça t’avait agacé ou fait rire. Quand tu voyais une dame pimpée de la tête aux pieds, tu faisais cette réflexion, mais surtout à tes filles.

Nous ne faisions que passer devant la ruelle, que nous devions rejoindre plus tard. Nous avons poursuivi notre chemin sur la rue de Dour pour arriver à votre maison, à Mé et Tintin.

Ce jour-là, je me souviens encore être entré avec maman et d’avoir regardé un épisode du feuilleton « Mon ami Ben ». Et, pour je ne sais quelle raison, Mé est allée chercher ce que tu avais préparé pour moi avant de t’en aller crosser : un dictionnaire confié à tous les enfants de la famille, et un jeu de boules de pétanque en plastique.

Pourquoi avais-tu préparé ces cadeaux pour moi ? Sentais-tu quelque chose ?

Nous sommes ensuite partis vous rejoindre. Tu crossais. Je n’ai plus tous les détails en tête, mais je me souviens que tu étais assis devant les crosseurs, et tu m’as appelé. Je me suis assis sur tes genoux, et tu m’as glissé 50 francs dans la main. C’était toi ça : discrétion, gentillesse, bienveillance…

Puis, je n’ai plus de souvenirs jusqu’à ce que, visiblement, tu ne te sois pas senti bien. Tu es allé t’allonger sur le canapé de Gilbert, qui nous accueillait et que j’allais détester à vie dans quelques heures… On m’a raconté qu’avec Mé, tu ne cachais pas ta douleur.

Pourquoi n’avons-nous pas appelé un médecin ou une ambulance ? Peut-être l’avons-nous proposé, mais tu as refusé ? Je sais que Gilbert t’a raccompagné avec Mé chez toi, et qu’avant de monter dans sa voiture, tu as été pris de nausées, tu as vomi dans le coin du mur du fameux cabaret « Le Gai Luron ». Un café qui se trouvait devant un brasseur qui avait failli faire partie de notre famille s’il n’y avait pas eu un stupide accident de moto près de Hainin… Le destin. Quelques-uns comprendront cette parenthèse…

Chaque fois que je passe là, je regarde ce coin, cet endroit. Ça peut paraître étrange, glauque, ça l’est sûrement… mais c’est la stricte vérité.

Et là, j’écris ma vérité, celle de mes yeux d’enfants de 8 ans… Moi, je suis resté chez Gilbert avec maman, puis elle a dû te rejoindre je pense, je ne sais plus ce que j’ai fait, et je ne savais pas que tu allais mal.

Je me souviens juste de maman qui revient en pleurant et en criant : « Il est mort ! Il est mort !!!! » Jamais je n’oublierai ces mots qui m’ont sorti de l’innocence, foudroyé de la tête aux pieds, la première fois que je les entendais et qu’ils touchaient un de mes proches… Mon grand-père était mort.

Avec maman, je suis parti vers chez toi à pied. Il y avait 500 mètres. J’ai le souvenir d’avoir posé mille questions, plus bêtes et ridicules les unes que les autres, comme celle qui lui demandait si Mé allait refaire sa vie… Pourquoi cette question m’est venue ? J’en ai encore honte.

Avais-je peur pour Mé ? L’avenir allait me démontrer que, dans la famille, même si l’on perd sa moitié à 58 ans, on lui reste fidèle. Mé est demeurée fidèle à mon Tintin, jusqu’à la fin.

Nous sommes arrivés chez toi. Il y avait une ambiance pesante. Je n’ai pas pu entrer plus loin que la première pièce. Entouré de mon cousin qui, les yeux embués, tentait de me faire rire et de mon frère silencieux, puis rejoint par les petits enfants de ton cher voisin et ami Georges, j’ai attendu…

Je savais qu’un drame s’était déroulé de l’autre côté de la porte. Je ne savais pas où tu étais, mais je ne pouvais pas rester là, dans cette pièce, même entouré. Maman est venue me chercher, et je l’ai suivie. En passant la porte, il fallait frôler le canapé où tu étais allongé… J’ai frôlé ta tête, je n’ai pas regardé, et je suis allé m’asseoir autour de la table de la salle à manger qui vous servait de cuisine à toi et Mé, de salon aussi, avec vos deux fauteuils face à face.

En passant, j’ai vu Mé, affalée dans un fauteuil, le regard vide, les yeux rouges. On a tiré les tentures qui séparaient le salon où tu étais allongé sans vie, de la salle à manger/cuisine, et je n’ai pas pu te voir de suite. L’entrepreneur des pompes funèbres est arrivé, il se nommait Delcroix, un nom à propos… Je me souviens que lorsqu’on a rouvert ces tentures, tu étais toujours allongé sur le canapé, mais avec un essuie-main noué autour de ta tête. Tu avais l’air ridicule, mais c’était le seul moyen que l’entrepreneur avait trouvé pour fermer ta mâchoire qui s’était ouverte sous l’effet du coup de poignard que tu avais ressenti, une fraction de seconde, l’ultime seconde qui t’avait redressé pour te coucher à jamais.

On m’a raconté les minutes qui ont précédé ta mort : tu as appelé ton chien, Milou, ça ne s’invente pas, Tintin et Milou… Tu l’as caressé, tu l’as embrassé, puis tu as pris le médicament que le médecin de garde — enfin appelé — t’a donné à mettre sous la langue. Tu avais mal, tu te sentais mal, et tu as dit à maman : « C’est m’dernière eûre…» Et tu avais raison.

Tu t’es redressé sur le canapé, puis tu es retombé lourdement. Matante, la sœur de maman, a accouru vers toi, elle avait compris. Elle t’a fait du bouche-à-bouche, t’a secoué, appelé, mais c’était terminé : tu étais déjà de l’autre côté, dans un tunnel je suppose, où tu voyais une lumière blanche, ou tu avais déjà oublié cette douleur dans ta poitrine. Matante aura eu a faire face à ta mort et à celle de Mé, elle n'aura pas été épargnée...

J’ose espérer que tu te sentais bien, comme sur un nuage, et qu’à jamais tu y es resté, en compagnie de tes parents, tes proches trop tôt disparus, tes collègues mineurs… Tu nous as laissés seuls, orphelins de notre mentor, de notre chef de famille. La suite, on la connaît : une ambulance arrivée trop tard, maman qui revient pour nous annoncer l’horreur : « Il est mort… Il est mort !… » Et mon enfance avec toi.

Après t’avoir vu la mâchoire nouée, je t’ai vu libéré de cet essuie de vaisselle ridicule. On parlait autour de moi, on était de plus en plus nombreux. Ton ami Georges, fermier et voisin que tu aimais tant aider, parlait, se lamentait, se lamentait encore, et énervait sa fille Jacqueline, qui demanda à son père de se taire un peu.

Moi, je pleurais, j’étais perdu. J’allais de la cour à la salle à manger, et c’est encore Jacqueline qui, me voyant en larmes et perdu, s’est inquiétée pour moi, et qui a, avec la volonté de faire quelque chose, demandé une aspirine pour me calmer. C’était maladroit, mais à jamais je lui serai reconnaissant d’avoir posé les yeux sur moi.

Maman était perdue… Matant également.

Il y avait un attroupement dehors, dans ta cour, celle qui précédait ton énorme potager, celui où, la semaine précédant ta mort, tu avais travaillé jusqu’à te sentir mal, comme vidé, et être rentré. Là déjà, on aurait pu te soigner, déceler un souci, mais tu n’as pas voulu, je suppose.

Papa et mon oncle Jean-Claude discutaient avec Gilbert, celui qui organisait chez lui la partie de « crochâje » où tu étais quelques heures auparavant, où tu avais encore emporté des prix, les plus beaux il paraît ! Je me suis approché, j’ai entendu Gilbert dire qu’il fallait trouver un nouveau président pour le club de « crochâje »… Je n’ai pas compris le sens de cette discussion alors que tu étais encore allongé sur ton canapé.

J’ai interpellé papa, et là, pour la première fois de ma vie — et pour toujours —, j’ai détesté une personne à vie : Gilbert.

 « Allez va, c’est une discussion entre adultes ! » m’a-t-il dit.

Quand j’ai appris ta mort cher Gilbert, trop longtemps après mon Tintin à mes yeux, je ne t’ai ni plain ni regretté. Tu as continué à rendre visite à Mé après la mort de mon Tintin, je suis arrivé chez elle souvent avec mon vélo, et tu étais là buvant une bière. Que venais-tu faire chez elle ? A jamais je te maudirais et j’espère que là-haut, mon Tintin t’a filé un coup de cendrier sur le coin de la tronche pour avoir rejeté son petit-fils, celui qu’il aimait tant ! Un cendrier, pourquoi ? Parce que, ce fut ce qu’il avait utilisé contre son ex-gendre, il y a quelques années, pour défendre sa fille — lui qui était incapable de faire du mal à une mouche. Le cendrier était toujours là, avec sa bosse, témoin de cet épisode.

Vint le soir de ta mort, et notre décision de rester avec Mé et toi. L’entrepreneur Delcroix et son équipe t’ont déplacé dans la pièce de devant, cette pièce qu’on n’occupe jamais. Une table réfrigérée, le décor habituel, comme cette soucoupe pour les cartes de visite. Car, oui, à l’époque, on gardait les morts chez nous.

Je me souviens du moment d’aller au lit, avec papa et mon oncle Jean-Claude qui ont décidé de rester en bas pour te veiller toute la nuit. Je me souviens aussi de Mé, qui pleurait en silence, les épaules qui se secouaient, mais qui faisait des effort pour se cacher.

J’ai ce souvenir vif de mon entrée dans ta chambre, avec le lit ouvert, ton oreiller portant encore la marque de ton dernier sommeil. J’ai été placé entre maman et Mé pour la nuit, toutes deux pleurant en silence dans le noir. Moi, serré entre les deux femmes de ma vie, j’étais égaré. Mon enfance venait de mourir, pour toujours…

Les jours qui ont suivi furent étranges. Nous sommes restés chez Mé, et nous recevions des visites, des condoléances. Certains entraient, buvaient un verre ou un café ; d’autres, comme la sœur de papa, faisaient leurs condoléances presque en fuyant, car elles avaient une peur bleue des morts.

Pour me distraire, je ne sais plus qui m’avait acheté un puzzle des Schtroumpfs, représentant une scène où ils fuyaient Gargamel dans son laboratoire. C’était le soir, j’étais presque seul dans la salle à manger/cuisine, tandis que tout le monde était dans la pièce de devant, à dire adieu.

Je faisais mon puzzle, et maman est venue me chercher pour me dire que si je voulais te voir une dernière fois, te dire au revoir c’était le moment. J’ai d’abord refusé, préférant continuer mon puzzle. Mais, sur un sursaut, je suis venu te voir. C’était au tour de Mé de te dire adieu quand je suis entré dans la pièce, avant de te rejoindre 19 ans plus tard…

Jamais je n’ai oublié cette image de Mé qui pleure à chaudes larmes et pose son front sur le tien en disant non de la tête… Puis je ne sais plus… Je me souviens du jour de tes funérailles, de Mé qui me donne un mouchoir en tissu bien repassé et amidonné, rangé dans le tiroir d’une commode qui sentait si bon l’adoucissant.

Je me rappelle être monté dans la première voiture qui allait suivre ton corbillard, conduite par le cousin de maman, Étienne. On descendit lentement la rue de Dour jusqu’à l’église de Boussu, où un prêtre chétif dirigea la cérémonie. Là, j’ai pleuré, tant pleuré… Assis à côté de maman, qui s’inquiétait pour moi, je pleurais mais, à sa demande, pour savoir si je voulais sortir, je répondis non. Non, car je voulais rester près de toi.

Il faut croire que j’étais ému par les chants qui accompagnaient ton dernier voyage. J’ai toujours été sensible à la musique, est-ce depuis ?

Du cimetière, je n’ai que le souvenir de mon frère, alors adolescent, qui ne veut pas qu’on te descende en terre et se rue vers ton cercueil. On le retint, et c’était terminé ; tu étais en terre, déposé au fond d’un trou d’où tu ne sortirais plus jamais.

Qui, autour de nous ce jour-là, aurait parié que 40 ans plus tard, il n’y aurait que moi, le petit garçon de 8 ans, qui viendrait te rendre visite, nettoyer ta tombe, la fleurir ? Qui ?

Jamais je n’ai oublié, mais jamais je n’ai écrit le déroulement de cet épisode de ma vie. Il y a une semaine, on s’est souvenus que voilà 40 ans, ce 13 juillet 1985, tu étais parti pour ne plus revenir. Et bien entendu, tout m’est revenu. Tout, mais je devais l’écrire pour te montrer, Tintin, que jamais je ne t’ai oublié, et que je parle toujours de toi.

Mon seul regret ? Avoir été si petit quand tu es parti, à 59 ans… J’aurais tant aimé mieux te connaître, te parler davantage, surtout t’écouter.

Mais je sais que, depuis 40 ans, tu prépares là-haut, l’arrivée des suivants. Mé t’a rejoint, et sourit à nouveau, Popeye ton beau-frère, Babeth son épouse, et puis Christian mon frère…

J’espère que vous vous retrouvez tous, avec toi, au milieu d’eux. En chef de famille. Qu’ensemble, vous êtes heureux de vous retrouver, et qu’ensemble encore, vous veillez sur nous qui restons.

Tintin, tu aurais eu 99 ans en 2025. Je pense à toi.

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