Après avoir lu La femme de ménage, le premier opus de Mc Fadden, j’ai entamé Les secrets de la femme de ménage. Il faut d’abord savoir que dans ce roman, on ne découvre aucun secret lié à Millie, la femme de ménage en question. Le ton est donné. Il lui fallait un titre quoi... accrocheur tant qu'on y est.
Car, tout en lisant, j’ai compris que là, on avait affaire à du réchauffé, de l’insistance littéraire. Forte de son succès, Mc Fadden a été tentée — ou peut-être obligée, par son éditeur, que sais-je — d’écrire un second tome. Mais c’est en partie loupé à mon sens. Le premier souci est qu’il n’y a aucune liaison avec le premier roman... Jamais on ne reparle des Winchester et des mésaventures du premier roman où l'on fait la connaissance de Millie. Elle a tout de même été l’otage, la victime d’un homme cruel et sans pitié, qui enfermait son épouse au grenier. Rien, on retrouve Millie qui cherche du travail à nouveau, dans le même domaine, car elle a repris des études pour devenir assistante sociale.
Il s’avère que notre femme de ménage va encore atterrir chez des gens riches, encore... dont l’un des deux est cinglé, et forcément pas celui que l’on voit dans le déroulé de l’histoire...
Il y a beaucoup de clichés, du style feuilleton de l’après-midi à l’eau de rose : Millie est agaçante, le mot est lâché ! Elle se mêle de tout, elle fouine, et s’occupe de ce qui ne la regarde pas. De plus, elle se sent importante, regardée, désirée tout le temps... À cela, on peut ajouter qu’elle se sent constamment espionnée, comme dotée d’un don qui lui donne des frissons dans la nuque chaque fois que c’est le cas... Ben tiens...
Quoi qu’il en soit, c’est de nouveau, semble-t-il, une femme battue qui se cache derrière la porte de la chambre d’ami de la maison où Millie est employée. Et voilà, ce fait va devenir la « mission » de SUPER Millie.
Il y a une quantité d’incohérences dans ce roman, c’est hallucinant !
ATTENTION, SPOIL POUR LA SUITE :
L’épouse de l’homme qui engage Millie est décrite comme maigre, émaciée. Or, il va s’avérer qu’elle est le monstre de notre histoire, la prétendue bourreau, la victime. On a la sensation que l’auteure tente de rattraper des détails que le lecteur pourrait relever, en leur donnant rapidement des explications. Aussi, la véritable tortionnaire va se faire exploser la tête par son complice, jouant le rôle du mari aux yeux de Millie, afin de donner du réalisme à leur mise en scène grâce à ses talents de maquilleuse pour feindre coups et bleus sur son visage et son corps. On se demande ce qu’elle fait, car, à part des moyens dignes d’un tournage de film, il faut être très habile pour simuler de tels coups et bleus. Sinon, Mille s'avère être vraiment idiote, ce qui est évident au fil des pages, je crois.
Sa blessure, à notre monstre qui se fait passer pour la victime durant les 3/4 du roman sera incohérente lorsqu'elle va finalement retrouver son véritable époux. En effet, c’est après s’être fait exploser la tête par son amant et complice — qui s’avère être une vraie loque, ce mec — on se demande ce qu’une femme aussi riche et intelligente lui trouve de charmant. Le fameux mari donc, ne s’interroge pas sur l’état de sa femme, alors qu’elle a la tête fracassée. Là encore, l’auteure n’a rien trouvé pour rattraper le coup (c’est le mot)...
Millie est amoureuse d’un homme parfait, avocat, qui lui propose logement, repas, tout ce qu’il faut. Mais non, Millie préfère galérer et vivre dans un deux-pièces. Franchement, il faut vraiment être conne, non ? Certes, elle n’est pas vraiment amoureuse, elle ne sait pas, ben, on se dit que forcément, car leur histoire ne débute jamais, elle est bien trop occupée à tomber dans un piège, encore un, et sa curiosité insupportable la pousse à y céder.
Enfin, vous l’aurez compris : ce roman est un cliché du début à la fin. L’histoire précédente n’est jamais évoquée, il y a une grande méchante — ce n’est pas celle que l’on nous décrit —, et puis, la cerise sur le gâteau : un beau chevalier blanc arrive sur son cheval pour sauver notre chère Millie ! Ben tiens...
Vous l’aurez compris, je ne lirai plus Mc Fadden.
Bye, Mc Fadden.
Waouw, je pense que tu ne me donnes vraiment pas envie de le lire ! Quand tu aimes, tu aimes, mais là, tu le saques à grands coups de machettes !!!
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