Lire un premier roman reste une aventure à risque, soit on est déçu soit c'est la claque. Je me frotte encore la joue...
Cédrik Armen est un grand lecteur, il dévore les pages, il trouve je crois, en leur sein la délivrance, le sens de la vie. Youtubeur bien côté il tente sa chance avec un roman, et pour ceux qui le suivent depuis ses débuts comme moi, savent qu'écrire ce roman est un aboutissement.
Le roman : C'est dans l'univers de Boniface que nous allons plonger, dans sa tête, sa vie d'enfant avec ses réflexions. Une maman protectrice mais pas téméraire et un père surnommé "le poisson" vulgaire, sans cœur et sans reproches (envers lui-même)... Boniface ne trouve de refuge que dans la lecture et l'écriture mais aussi via l'amour.
Un amour d'adolescent qui va se poursuivre jusque l'âge adulte. Mélusine, Boniface. Amélie Nothomb a du souci à se faire quant quant choix des prénoms. Boniface Regand, un nom de famille qui va se révéler en fin de roman... (pour l'anecdote j'avais compris le jeu de mots dès le début).
Mélusine sera le rocher auquel Boniface s'accrochera, la littérature en sera un autre. Il est compliqué de vivre quand on cherche un sens à sa vie et quand le peu de sens qu'on a pu lui donner s'envole, vole en éclat. Il ne restera que les restes d'une rose et ses épines, symbole d'un amour perdu mais qui continuera de vivre quelque temps pour Boniface. La Vie, l'Amour, la Mort, la folie... Tant d'ingrédients composent ce premier roman. Un roman piquant, un roman sensible et efficace. Le sens donné à la vie se fait au travers de choix, Boniface fait-il les bons? Lui donne-t-on la possibilité de le faire, la vie est-elle généreuse ou indulgente parfois ?
Un roman servi à la table du lecteur que vous êtes avec entrée, plat, dessert... Il y a de la construction, du cœur à l'ouvrage et puis surtout, l'auteur couche sa peau sur la table, il y met ses tripes et ses larmes. Le résultat est là !
Cédrik Armen c'est ce lecteur vorace, ce youtubeur qui m'a donné maintes fois des pistes de lectures. Il avait soif d'écrire ce premier roman, c'est chose faite. Et l'on sait, en fin de roman qui l'y a aidé. Parfois l'amour donne des ailes...
Quelques passages qui m'ont plu :
"Ce n'est pas parce que le papier ne parle pas qu'il ne sait rien. Sans moi, aucune preuve de ton existence."
"Mélusine sur la table le canapé le bureau, je t'existe." Je t'existe... C'est pas joli ça ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire