Combien de fois vais-je t’écrire ?
Combien de fois vais-je m’approcher de la croix ?
Là où tu m’as pardonné, tout pardonné…
Et pourtant. Pourtant, je me sens coupable,
coupable d’avoir aimé,
d’avoir fauté en cédant à ce que j’étais déjà.
Tu le sais, car tu me connais.
J’étais enfant quand tu es venu me chercher,
tu savais qui j’étais.
Depuis ce jour de 2005,
tu n’as eu de cesse de m’éprouver,
tu n’as eu de cesse de me punir,
en tous cas, je le ressens comme tel.
Des épreuves, dont une significative,
symbolique dirons-nous…
Des rencontres qui n’ont eu d’effet que de la souffrance gratuite,
tandis que moi, je m’efforce d’être sincère,
tout en étant faible,
car oui, je ne suis pas irréprochable
parce que je trouve ta punition injuste.
Injuste… C’est ce que je ressens vis-à-vis de toi.
Oui, de l’injustice, car je n’ai jamais eu de haine
ou de mépris à ton égard.
Je te vois dans la fleur qui éclot,
la plante qui revit alors qu’on l’avait oubliée.
Je te vois dans la beauté d’un paysage,
je te vois dans un coucher de soleil.
Je te retrouve partout, car tu es partout.
Rien ne t’est caché, ni personne,
alors pourquoi ne me vois-tu plus ?
La punition est injuste, exagérée,
de trop, trop dure, trop longue,
inutile même, car je ne changerai pas.
Tu le sais, puisque tu me connais.
Et par ces mots, je ne te défie pas,
car je te crains.
Je dis juste mon évidence, ma vérité,
et nul besoin de nommer ce dont je te parle,
puisque tu sais.
J’ai admis notre désaccord,
j’ai admis que ton plan pour moi était tout autre,
mais je ne changerai pas.
Je ne changerai pas,
car je ne peux pas dire à un poisson de devenir un requin,
ou l’inverse.
C’est pareil pour moi,
je suis qui je suis,
et je ne peux être quelqu’un d’autre que moi,
moi et moi seul.
Alors, si tu ne m’aimes plus,
ne veux plus de moi,
me détestes,
je te demande juste de cesser ta punition,
qui dure et dure encore,
depuis 20 ans maintenant.
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