jeudi 23 octobre 2025

Quand on dansait sur les toits de Tristan Koëgel par Vincent Vallée


J’ai choisi de poster une grande reproduction de la couverture du roman que je vous présente, car elle est magnifique et parfaitement représentative de l’histoire qu’elle illustre.

De prime abord, on pourrait se dire que ce sera un récit triste ou déprimant, puisqu’il raconte l’histoire de Mayssane, atteinte d’un cancer.
Mais la maladie n’est jamais nommée — et c’est très bien ainsi, car pour Mayssane et Pablo, son ami, ce ne sont que des “bestioles” à combattre.

Pablo et Mayssane, c’est ce que je retiens avant tout de ce magnifique roman jeunesse.
C’est une belle histoire d’amitié, qui se transforme peu à peu en histoire d’amour, à travers l’épreuve, la maladie, le combat.

Roman jeunesse, disais-je… mais pour moi, c’est un roman pour tous les âges.
Il me parle énormément, car j’ai moi-même traversé la case cancer en 2015.
Les “bestioles”, c’est l’inconnu : on ne sait pas les combattre de front, il faut être aussi rusé, aussi tenace qu’elles.
Et pour y parvenir, il faut parfois perdre ses cheveux, se confier aux médecins, accepter l’impuissance. Rien de tout cela n’est facile…

Ce roman est une ode à l’amitié, à la complicité, à la ténacité.
Pablo ne baisse jamais les bras.
Il se coupe en mille pour combattre aux côtés de son amie, et il n’est pas seul : il y a aussi leurs amis, les “Pirates”, qui partent avec eux à l’abordage de la maladie.
Des rituels se mettent en place pour aider Mayssane à tenir, à sourire envers et contre tout.
Mais le plus touchant, c’est lorsque Pablo grimpe sur le toit pour aller frapper à sa fenêtre et lui redonner de la force.
Ou quand ils marchent ensemble sur les toits, défiant la vie, lui criant qu’ils l’aiment malgré tout.

C’est un roman poétique d’un bout à l’autre — rassurant, édifiant, et qui donne de la force.

J’ai déjà lu Tristan Koëgel, avec Bluebird, Les sandales de Rama et Le Grillon
Récemment, je me suis dit que cela faisait un moment que je n’avais pas lu de roman jeunesse.
Et, allez savoir pourquoi, j’ai tout de suite pensé à Tristan Koëgel
La réponse à ce “pourquoi”, je crois qu’elle se trouve dans les liens que je vous ai laissés ci-dessus.

Pour revenir au roman, je pourrais vous citer de nombreux passages — il y a tant de perles narratives que je n’aurais sans doute pas assez de place ici !
Mais en voici tout de même quelques-unes :

"La vie ne s'économise pas. Elle n'a pas peur de perdre. Elle donne sans compter, sans penser à l'avance à ses chances de succès. Comme toi, Pablo. Tu n'es pas économe, et tant mieux. Je n'aime pas les économes. Ceux qui calculent. ceux qui prévoient. Ceux qui se regardent marcher quand il marchent en se félicitant de n'avoir pas couru. Ceux chez qui la vie résonne encore. Je préfère ceux qui tentent sans être sûrs de réussir. Ceux qui vivent sans se demander s'ils seront un jour un arbre assez grand. Ceux chez qui la vie résonne encore. Il n'y a qu'eux qui sont capables d'accomplir des miracles."


"Quand la mer a mangé le soleil et que le ciel devient noir, si on navigue assez longtemps, jusqu'à l'endroit où ils se rejoignent, on s'envole vers les étoiles.

-Tu crois ?

-J'en suis sûr. Mais je suis pas certain qu'on puisse en revenir par contre."



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire