lundi 21 mai 2018

La disparition de Stéphanie Mailer de Joël Dicker par Vincent Vallée.






Je suis un adepte des romans de Dicker depuis " La vérité sur l'affaire Harry Québert " et " Le livre des Baltimores" mais cette fois, je suis plus que déçu, je suis décontenancé.

À la lecture des premières pages je suis enthousiaste ça commence bien, ça commence fort : Un thriller. Car, bien que Dicker s'en défende, je ne sais pourquoi d'ailleurs, c'est un thriller, cependant, mal ficelé.

Mon premier reproche : Il y a beaucoup, beaucoup trop de personnages. Un auteur doit penser que tous ses lecteurs ne lisent pas un roman d'une traite ou en deux jours... On lit parfois entre les cours, dans les transports en commun, après le travail. Reprendre une lecture plusieurs heures après l'avoir laissée de coté et alors qu'un tas de personnages sont arrivés, c'est déconcertant. Dans ce roman, c'est le cas, les uns succèdent aux autres et au bout d'un moment on s'y perd.
Ensuite il y a les flashs backs.
C'est sympa si ce n'est pas trop redondant, mais ici encore, il y en a trop avec des ajouts de personnages dans les flash backs, c'est encore déconcertant.

Ce qui est intéressant par contre,  c'est qu'on ne devine pas ou ne soupçonne pas, qui est le meurtrier, on se doute, on déchante, on a de nouveau un doute mais on s'égare. Là, Dicker réussit son coup. Dommage pourtant les longueurs pour... faire du remplissage de pages quoi.
Je rappelle que je suis fan de Dicker pourtant.

Le pire est à venir pourtant. Qu'est-il arrivé lors de la correction de ce long, très long roman ? C'est inouï le nombre de fautes d'orthographe et les oublis de majuscules, etc. Là aussi, ça cale le développement de la lecture, l'arrête, la freine, lui fait perdre de sa superbe. Ces erreurs et lacunes, oublis, vont plus loin, Dicker intervertit deux personnages clefs vers la fin du roman, de quoi s'y perdre plus encore, alors qu'on l'est si souvent déjà tout au long de cette lecture.

Si je devais donner une note sur 10, sans hésiter je donnerai 5 pas plus. Dicker a quitté son personnage habituel, Marcus, certes,  mais alors là il l'a remplacé et par une foule d'autres. Et encore une fois, il ne sait contextualiser son récit qu'aux USA, c'est fort dommage ce manque d'imagination.
Voilà, vous avez compris, mon avis est mitigé et penche plus vers une déception. Si Dicker sort un autre roman après celui-là, je le lirais oui, mais si je suis encore déçu c'en sera fini entre lui et moi !



mercredi 7 mars 2018

Un texte, un poème... de Vincent Vallée




Je vous parle depuis un moment,
cela fera bientôt dix ans.
Et il me faut reconnaître,
que j'aime ce temps-là
J'écris des mots maladroits,
justes ou sans caractères.
Et moi humble petit,
ainsi vous sert mes récits.
À mes crayons parfois plus de mines,
jamais satisfait ni repu...
J'utilise cette famine, j'écris ce en quoi j'ai cru,
souvent l'inspiration vient des nues

Un texte, un poème...

Alors, je peux dire,
oui, je suis heureux.
Mon texte, ce poème,
je ne l'écris parfois, qu'une heure ou deux.
Un récit joyeux, un texte anodin,
nous sommes ainsi, quelques-uns.
Quelques-uns ne cherchant aucune gloire,
en écriture il faut essayer d' être heureux.
Ne pas chercher à toucher les cieux,
ne jamais cesser  d'y croire.
Et quand parfois plus aucun mots,
A notre page ne tiennent chaud...
Filons, tendons les voiles,
lisons quelques vers.
Confortablement assis près d'un poêle,
et de préférence l'hiver, pour que quelque part renaisse enfin...

Un texte, un poème...

J'aimerai parfois écrire,
que la vie est jolie
Dans un texte, un poème...
qu'il n'est pas utile d'avoir du génie.
Quelques vers suffiraient alors,
déclamés autour d'un thé.
Pas question de pages blanches,
un récit est un dessin.
Tels les lignes d'une main,
il prend forme et s'épanche.
Et ce n'est qu'au matin,
qu'on se dit enfin...
Que malgré les problèmes,
un texte est né, un poème vit.
Fallait-il que l'on s'en éprenne,
pour lui donner vie ?

Un texte, un poème...

Juste pour dire,
que j'ai écris avec quelques élans...
Un texte, un poème...
À ceux-ci il faut du temps,
Afin de voir le jour.
L'inspiration parfois va faire un tour,
mais c'est avec adresse...
Que chaque fois elle revient un peu plus,
j'écrirais alors sur les murs, transformerais les noms des  rues.
Je serai emporté,laissant de coté la politesse,
j'écrirais jusque sur les escaliers tout mon azur, toute ma faiblesse...

Un texte, un poème...

dimanche 11 février 2018

Sois belle et tais-toi, de Dominique Bulinckx par Vincent Vallée

Sois belle et tais-toi




Dominque Bulinckx est assistant social, il a donc matière à écrire sur les récits de vie et avec cette nouvelle il ne s'en est pas privé.
Écrire une nouvelle est un challenge, contrairement à ce qu'on croit, c'est court, peu épais, mais c'est là toute la difficulté. Il faut arriver à capter le lecteur dès le début, construire l'histoire rapidement sans la découdre. La nouvelle doit créer quelques photos dans l'imaginaire du lecteur.

Pour cette nouvelle, SOIS BELLE ET TAIS-TOI, voici mes photos :

Une jeune femme, Rose, qui gît dans son sang et la pluie, les yeux livides dans une rue sinistre. Ensuite ma seconde photo représente une jeune fille, Rose et sa grand-mère qui nourrit un perroquet en riant toutes les deux. Ma troisième photo est ce beau-père qui caresse la jambe de sa belle-fille s’apprêtant à la violer. La suivante, fixe dans mon esprit Rose qui hurle devant cette mère indigne qui lui avoue tout savoir et en rit, se moque d'elle. Je garde aussi à l'esprit ce garçon, que Rose aime au point de supporter les gifles qui se transforme en coups, elle supporte tout car elle l'aime. Ma dernière photo est celle de cette femme, livide, meurtrie et assise sur le bord de sa fenêtre, prête à sauter vers le néant, celui qui l'habite depuis ses plus tendres années.

SOIS BELLE ET TAIS-TOI est un coup de poing littéraire, le pari de marquer l'esprit est réussi car j'en garde ces photos dans mon souvenir. C'est ça une nouvelle réussie, marquer rapidement. Dominique y est arrivé, et je suis persuadé qu'il doit persévérer dans cet exercice difficile, car il le maîtrise, et qui sait, verrons-nous un jour un roman naître de cet exercice qu'est la nouvelle.

Dominique  a cette flamme en lui, celle de l'écrivain, de l'amoureux des mots, je vous recommande cette nouvelle qui est un hommage rendu aux femmes victimes de violences, de viols, de désamour...

L'auteur, Dominique Bulinckx



dimanche 28 janvier 2018

Questions de caractère de Tom Hanks aux Éditions du Seuil. Par Vincent Vallée





Tom Hanks, c'est Forrest Gump, La ligne verte, Seul au monde, Philadelphia, etc. Une quantité de chefs d’œuvres cinématographiques. De plus, ce type est humble, posé, marrant, accessible.
Voilà qu'il se met à écrire un premier roman, enfin, un recueil de nouvelles. Fan de l'acteur et fan des premiers essais littéraires, je me suis précipité pour acheter ce recueil et le lire.

J'ai été un peu parasité dans sa lecture par mon manque de sommeil du moment et me suis souvent endormi en cours de lecture, ce qui a un peu perturbé mon appréciation.
Tom Hanks est un collectionneur de machine à écrire, ce qui a motivé son choix d'insérer une photo, certainement personnelle, à chaque nouvelle. Ces machines à écrire étant un peu le fil rouge de ces nouvelles, mais c'est justement ça qui me déçoit.

J'aurais aimé que LA machine à écrire soit plus au cœur de ces récits, plus centrale. J'aurais aimé ressentir son amour pour celle-ci plus intensément, mais là... Pour certaines des nouvelles, il semble qu'il se soit dit : " Ah oui ! Il faut glisser une machine à écrire dans mon histoire..." C'est ce qui me navre.
Sinon, l'exercice de la nouvelle et le fait que ce soit son premier essai fait que dans l'ensemble, je trouve ce recueil sympathique.
Entre ces deux amis qui ont vécu le débarquement en Normandie, cette femme qui va quitter son mari et s'installer dans un nouveau quartier, cette histoire un peu surréaliste de voyage dans le temps ou encore cette partie de bowling entre amis qui va révéler un pro des quilles, il y a de quoi trouver son bonheur.

La nouvelle qui m'a le plus plu est certainement celle de ce migrant qui arrive dans le pays de l'oncle Sam et qui va découvrir après tant de difficultés dans son périple jusque là, un pays surréaliste, et toutes les difficultés qui vont avec.
Je le recommande mais un conseil, ne le lisez pas en étant surmené ou éreinté, c'est une question de caractère.

jeudi 25 janvier 2018

Vincent Vallée à la foire du livre de Bruxelles .

Vincent Vallée à la foire du livre de Bruxelles, ce 25 février toute la journée.
Rendez-vous au stand 406 !!




lundi 1 janvier 2018

FIEF de DAVID LOPEZ







"Aujourd'hui, t'es soin !"



Ce roman que l'on m'a prêté je l'ai lu il y a quelques semaines déjà et j'avoue au début avoir été ennuyé par le style. Je me suis dit " En voilà encore un qui va nous improviser du Céline " Mais en fait non.

Il y a dans ce livre une volonté de plonger le lecteur au creux du vécu du narrateur Jonas, pour bien le comprendre, pour bien ressentir son quotidien. Il y a une forme de poésie contemporaine, de décadence pré-adulte qui forge à le devenir. Adulte.



Ce que j'ai aimé c'est que c'est brut de décoffrage, c'est sain parce que c'est vécu, c'est un quotidien, celui de la jeunesse des banlieues, de la jeunesse tout court. L'auteur joue avec les mots pour mieux retranscrire son vécu, enfin celui du narrateur, qui, il faut être aveugle pour ne pas le voir, est un clone de l'auteur.

Voilà moi je suis charmé bien que réticent au départ et j'invite ceux et celles qui veulent lire autre chose, de se lancer dans la lecture de FIEF de DAVID LOPEZ.