lundi 3 décembre 2018

La vraie vie de Adeline Dieudonné par Vincent Vallée.





On a beaucoup parlé de ce roman, il a été primé plusieurs fois et on le pressent pour le prix Rossel en Belgique, et le Goncourt en France.
Adeline Dieudonné est une jeune femme belge et "La vraie vie" est son tout premier roman. Diable ! Quel roman !
Je retiens cette formule d'un journal français qui dit que c'est un roman "coup de poing" Et bien je suis assez d'accord avec ça. J'ai visionné le passage de Dieudonné à la Grande Librairie et je trouvais étrange qu'elle annonce avoir écouté de la musique métal pour écrire... Mais qu'avait-elle pu écrire pour avoir envie ou besoin d'écouter ce genre de musique. D'ailleurs, est-ce de la musique ?

Et bien en lisant ce roman très populaire et très primé, j'ai compris. C'est violent et puissant. Ce roman est truffé de formules profondes, de pensées et de réflexions qui font s'arrêter le lecteur pour réfléchir.
On découvre avant-tout une jeune fille de 10 ans et son petit frère qui grandissent dans une famille banale mais un peu plus que banale, ou un peu moins, vous jugerez. Un père fan de chasse, une mère amorphe et soumise et puis, il y a le marchand de glace qui a une chantilly qui fait fondre notre petite héroïne... Cette chantilly est vraiment explosive, vous comprendrez aussi en lisant. C'est d'ailleurs le passage qui m'a... glacé.

Il ne faut pas oublier Plume et le champion, un couple voisin de la famille un peu spéciale. Le champion est un jeune homme, père de famille qui éveille des sentiments encore endormis chez notre narratrice. Le marchand de glace et puis l'accident... vont être le point de départ de la quête de la jeune fillette : Retrouver le sourire de son petit frère à tout prix.
Mais aussi, une soif d'apprendre, de chercher à remonter le temps, une passion pour Marie Curie qui se développera avec un vieux prof retraité qui lui donnera des cours particuliers et en cachette du père de la jeune fille.
Ce roman va crescendo dans l'horreur, quelques scènes sont limites mais si bien écrites.
Jamais plus je ne regarderais banalement mon marchand de glace me mettre de la chantilly sur mon dessert, je crois que je reculerais...
C'est assez psychologique comme roman mais on dévore les pages, le roman se lit très vite ou se dévore c'est selon. J'ai aimé ce récit, j'ai adoré la plume de Dieudonné mais il y a ce côté glauque et assez violent qui pourront rebuter certain(es), mais pas moi.

Je ne résiste pas à vous transmettre quelques passages extraordinaires :

"Mais, pour rassurer Gilles, je faisais la grande et je chuchotais : "Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça, on est sûr que ça n’arrive pas dans la vraie vie."

"Elle a souris un peu, sa tristesse est partie faite un tour dehors."

" Il attendait de moi que je devienne comme ma mère. Une enveloppe vide, dépourvue de désir "


samedi 3 novembre 2018

Alex et La balançoire de Nicole Nisol par Vincent Vallée



Alex et La balançoire, de Nicole Nisol, auteure depuis peu mais à la lecture de ces deux nouvelles on sent que la graine de l'écriture était là, bien là, depuis longtemps. Ne demandant qu'à germer et naître pour le plaisir de nos yeux de lecteurs.
Nicole, je ne vais pas vous mentir, je la connais bien, les circonstances ont fait que nous sommes devenus parents par alliance, et peu importe la suite nous sommes demeurés amis et j'en suis fier. Nicole je connais son parcours de vie, ses ambitions... Mais là, vraiment, j'ai découvert une nouvelliste de talent.

Alex

Une nouvelle que je résumerai en un mot : Tolérance.
Nous découvrons au fil des pages un personnage épris de photographie, avec peu d'amis, pas de famille si ce n'est un dénommé Émile, concierge de l'immeuble où loge Alex.
Alex est beau, les traits fins et doux excepté une cicatrice qui, finalement, lui donne un visage encore plus séduisant. L'auteure ne laisse pas longtemps planer le doute sur Alex, très vite nous découvrons qui il est, et pourquoi il va se mettre à suivre une écrivain de talent, à succès même! La tolérance c'est chez cette écrivain qu'il n'a jamais oubliée, qu'il va la trouver?

Je ne résiste pas à l'envie de vous citer un passage formidable :

"Laisser une vie derrière soi pour renaître, re-n'être..."


La balançoire

La balançoire, c'est là que la vie de Manon à basculé... Manon c'est une jeune dame aujourd'hui, qui fête ses quarante ans, un cap chez une jeune femme. Pour Manon c'est le cap des souvenirs qu'elle n'arrive pas à surmonter. Celui de sa grand-mère qui l'a élevée, celui de cette même grand-mère qui avait souvent les yeux rougis et cernés d'avoir reçu une énième lettre qu'elle fera vite voler au dessus d'un buffet.
Manon ne sait pas d'où lui vient cette cicatrice au front, elle ne sait d'ailleurs pas non plus pourquoi ces lettres cachées au dessus d'une armoire finissaient en cendres... Mais le passé remonte toujours et fait basculer le temps... Manon va réaliser, Manon va basculer dans le passé et le comprendre, celui de sa chère grand-mère et le sien aussi. Un passé douloureux, qui lui fera accepter et comprendre sa vie, ses doutes, ses hésitations...

Deux passage de la nouvelle:

"Il sort du lit, nu comme à la création..."
"Manon revoit la voiture noire et fleurie qui emporte mamy loin d'elle".


Je ne saurais que vous conseiller de lire ces deux nouvelles éditées chez les Éditions du Rapois, il faut encourager les nouvelles plumes et ici une nouvelliste qui a un talent incroyable, mais ça je le savais déjà, je le lui avais dit : Lance toi Nicole ! Elle l'a fait et bien fait !

L'auteure :



jeudi 1 novembre 2018

Je repense à toi.


Je repense à toi.






Les yeux couleur de pluie, je repense à toi.
Le souffle de la nuit pâle me renvoie à la sérénade que j’avais écrite pour toi,

Hagard, les mains transies par le froid,
Me rappellent ton regard glacial lorsque tu me quittas…

Ce regard, ton regard…
Caché au fond d’un bois, dans cette nuit encre.

Je repense à toi, toi… à qui j’ai tout donné,
De qui j’ai tant rêvé, je t’ai tant espéré tant prié ?

 Pour toi j’aurais tout fait, je serais allé jusqu’à tuer tellement je t’aimais…
Cette nuit je repense à toi, les yeux submergés de quelques larmes chaudes,

À qui tu as donné le jour sans regret, pauvre chose…
Noyé dans la tristesse je tente de redonner espoir… à mon espoir, encore…

Cette faiblesse, cette tristesse me renvoie à ma nuit noire, ta mort…
Ma place n’était plus ici, je devais mettre un terme à ce qu’était devenu pour moi un enfer.

Un pistolet à la main, je m’enfonce plus encore dans cette encre nocturne, me taire…
 Je me retourne, pour un ultime regard sur ce monde injuste et tellement dérisoire…

Et… ++++++

Écrit en 97

lundi 29 octobre 2018

H5N1 INFECTED de François Panier par Vincent Vallée


H5N1, le nom de code d'un virus mais aussi la raison de la mort de Grégoire... Une mort mais pas physique, quoique... étrange me direz-vous ?

Qui est Grégoire ?

Grégoire vit une vie ennuyante en Belgique, il n'a pas d'amis pas de famille, ah si! Il a une vie virtuelle et des amis de la même trempe. Ce sont justement ces amis, ceux qu'il a appris à aimer sans les voir ou les rencontrer qui vont précipiter sa vie vers un gouffre dans lequel il va chuter sans pouvoir s'agripper à quoi que ce soit... Cependant, il va aussi découvrir celui qu'il est réellement, au fond de lui, enfoui.

François Panier est un auteur mais aussi un ami, découvert, rencontré lors de salons du livre, de fait, j'ai appris à le connaître un peu, j'ai entendu ce qu'il dit à ses futurs lecteurs et il ne ment pas. Lorsqu'il dit que la lecture se veut fluide, aisée, que ce premier tome est captivant, haletant, j'ajouterai qu'on aime le récit et qu'on veut savoir ce qui va arriver à Grégoire qui va devenir Gary Gardner.

Digne des très bon thrillers, utiliser le virus H5N1 est judicieux, l'auteur, François Panier parvient à nous emporter jusqu'au bout du récit car il arrive à rendre très attachant Grégoire devenu Gary.
Pourquoi devient-il Gary ? C'est simple et compliqué à la fois, car nous sommes embarqués avec Grégoire dans une aventure digne des pires cauchemars, Grégoire est utilisé par des services secrets pour devenir leur outil, et ils ne vont pas y aller de main morte, Grégoire devient Gary, et le devient à tous points de vue. Sans le vouloir, ses agresseurs, manipulateurs, vont aussi lui permettre de mettre à jour sa véritable orientation sexuelle. Va-t-il l'accepter ?

Qui sont les manipulateurs de Grégoire ? Pourquoi l'avoir choisi lui, pour répandre un virus, du moins c'est ce qu'on va faire croire à notre héros... Comment Grégoire va s'y prendre pour fuir ses agresseurs, cette vie qu'on va lui imposer allant jusqu'à le changer du tout au tout !
Qui sont ses amis, ses ennemis ? C'est à n'y rien comprendre, c'est déstabilisant, haletant, émouvant aussi...

Si j'avais des reproches à faire à l'auteur, ce serait la typographie choisie pour les dialogues et l'aspect "Grégoire" avant son arrivée aux USA peut-être pas assez décrite, exploitée. Mais c'est minime à côté de ce magnifique Thriller, le premier d'une longue série, les deux suivants sont d'ailleurs déjà parus. Ben oui fallait bien que je trouve un truc "négatif" à dire, mais c'est si peu.

Je vous invite à découvrir Gary Gardner et sa vie volée. Mais aussi le style de l'auteur François Panier qui ne se ménage pas quand il écrit, il le dit lui même, le travail de recherches est captivant et ça se ressent dans le roman.

L'auteur :




Où trouver le roman de François ?

https://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/33-h5n1-infected


mardi 2 octobre 2018

Comment vous oublier, comment vous raconter…








Monsieur Aznavour, merci,
De rimes en vers,
De chansons d’amour en jolies mélodies
On oubliait le pire, bercé dans votre univers



Comment vous oublier, comment vous raconter…



La bohème, comme ils disent, emmenez-moi
Tant de chansons, de paroles imprégnées
Et chaque poème de vous vise le même émoi
De foi, d’amour, de passions frivoles et enivrées



Comment vous oublier, comment vous raconter…



Vous nous parliez d’un temps, qu’en chanson on découvrait
Vous étiez un homme oh ! non un artiste
Vous savoir à présent, à l’horizon et de l’autre côté
Et ainsi la somme d’un si grand don, nous rends bien triste…



Comment vous oublier, comment vous raconter…



Charles, emmenez-nous encore un peu
Essuyez nos chagrins avec vos refrains
Sondez nos torts, faites encore des envieux
Vous aviez un destin, nous avons tant de chagrin



Comment vous oublier, comment vous raconter…



Vincent Vallée. 01/10/2018

jeudi 16 août 2018

Nous...

Je me souviens de nous,
Ces promenades, ces jeux...

Je pense à nous,
ces rires, c'était ça nous deux...

Qu'étions-nous l'un pour l'autre nous ?
Des amis, des frères, un nœud.

Parfois je redeviens nous,
tout est encore là tu sais.

Je pleure sur nous,
je n'oublie rien de nos vérités.

Je rêve de nous,
Comme tu me manque, c'est fou.

Je me replonge en nous,
dans ces confidences, ces jeux si doux.

Rien n'y fait, je reviens chaque fois à nous,
parce qu'on était des amis.

Rien ne nous remplace nous,
pourquoi donc un jour tout s'enfuit ?

Nulle part, pas même une photo de nous,
avons-nous tout perdu alors ?

Je ne sais si un jour, encore nous...
nos regards, dis-moi, se croiseront-ils encore...

Mon ami, si souvent je pense à nous,
Je suis parfois triste le soir, quand je suis seul...

Différemment peut-être, mais il y a encore un peu de nous,
Pas vrai ? Ne me dit pas " mon œil! "

Nous, encore nous, il y a encore un peu de nous,
en toi, en moi, en nous...