lundi 26 juin 2023
Reste de Adeline Dieudonné par Vincent Vallée
mercredi 21 juin 2023
La marche du Baoyé de Sigrid Baffert par Vincent Vallée ( Masse critique BABELIO).
J'ai découvert cette nouvelle au travers d'une "Masse critique" organisée par BABELIO. À cette occasion, BABELIO envoie l'ouvrage à des contributeurs actifs du site et avec nos lectures nous incitons, encourageons ou non, à lire l'ouvrage proprement dit.
Ici c'est au coeur de l'Afrique que nous plongeons, au sein d'un petit village semble-t-il, qui est "déraciné" rayé de la carte pour y construire des logements, des hôtels. Tous sont partis, il ne reste que la famille de Tiago et de son frère Grand Ouji, de P’pa et M’ma, les fermiers Manké.
La famille emporte tout ce qu'ils peuvent avant que les "déracineurs" ne leur imposent des images qui leur seraient insupportables. M'ma prend un grand seau et avec précision, s'empare du dernier Baoyé, un arbre aux onze fruits juteux, appelé Monsieur B. Commence alors une longue marche dans le désert et au travers du sable rouge, des tempêtes qui vient leur boucher les narines, empâter la bouche... C'est un lieu paradisiaque qu'ils convoitent, "La haute Jade" un endroit purement hypothétique. Il leur fallait bien un but, un moteur pour marcher des jours entiers.
La faim et la soif va les tarauder et ils n'ont même plus d'âne pour tirer leur carriole, c'est P'pa qui s'en charge. Fort heureusement le Baoyé va les aider, grâce à ses onze fruits juteux, presque magiques, à survivre, il sera même l'objet d'un presque miracle. C'est Tiago, le cadet qui raconte son périple, le déracinement de sa famille, le courage de ces africains face aux grands investisseurs qui détruisent une culture, une histoire, un peuple.
Cette nouvelle pour enfants à partir de 9 ans, s'adresse également aux adultes ou aux grands enfants comme moi. De plus, le récit est très bien illustré par les éditions Mémo. Un très beau récit pour les jours d'été, les grandes vacances de vos enfants.
jeudi 15 juin 2023
L'étrange bibliothèque de Haruki Murakami par Vincent Vallée
lundi 12 juin 2023
Rose & Massimo de Félix Radu par Vincent Vallée
De Tristan et Yseult à Roméo et Juliette en passant par
Esmeralda et Phœbus, nous voguons sur les grandes eaux du romantisme et de l’amour
avec ce nouveau couple que je classerais, pour ma part, parmi les grands
classiques, je cite : Rose et Massimo.
Félix Radu, jeune et talentueux amoureux des mots, jongle avec
les sentiments et ces sentiments nous sont connus sous différentes formes :
l’amour, la déchirure, la passion, le coup de foudre, mais aussi tout le mal et
le bonheur qu’il peut apporter à chaque individu.
Cette pièce de théâtre nous transporte dans on ne sait quel
siècle et c’est fort bien, pour rencontrer un jeune professeur d’italien qui
doit donner cours à une princesse. Mais déjà l’amour vient pointer le bout de
son nez pour jouer les trouble-fêtes ; le jeune professeur, Aldo, va demander
le concours de son ami Massimo, pour le remplacer. En effet, Aldo veut dire un
dernier adieu à sa belle avant que l’océan ne l’emporte. Convaincu par de tels
sentiments, et touché par cet élan d’amour, Massimo accepte, bien qu’il ne
parle pas l’italien. Pour aider son ami, il improvisera…
Massimo rencontre alors Rose, une jeune princesse un peu
hautaine de par son statut, son rôle. Malgré tout, le courant passera, et Rose,
telle une flèche de Cupidon, viendra se planter dans le cœur de Massimo. Un
amour va alors s’épandre sur le cœur de ce dernier et atteindre, toucher la
jeune princesse. Une princesse sans cesse ramenée à la raison par Rubus, son
serviteur, garde du corps, mais qui en réalité est bien plus pour elle sans qu’elle
ne le sache.
On trouve dans ce récit, de belles envolées littéraires, un
style qui est propre aux lectures qui ont élevé l’auteur, du Rostand, du Musset,
mais j’y ai retrouvé du Verlaine ou encore du Mallarmé… Moi qui suis un grand
passionné de Rimbaud, comment ne pas sombrer également dans une comparaison
entre Radu et le plus jeune poète de tous les temps et pour l’éternité…
Cette pièce de théâtre envoûte, emporte, comble de sentiments
partagés les grands amoureux au cœur sensible et pur, les passionnés. Oui
celles et ceux qui souffrent aussi vite qu’ils tombent amoureux, celles et ceux
qui, malgré les larmes et les coups au cœur, continue de croire en l’amour avec
un grand A, vont aimer lire ces mots. Une pièce qui dit aux amoureux d’aimer, d’aimer
jusqu’à la fin en espérant qu’il n’y en ait jamais une… car oui, les grands
amours, les passions veulent toujours et depuis la nuit des temps, se conjuguer
avec l’éternité, mais peu y parviennent… Mais oui, c’est ça l’amour, la
passion, on s’y laisse prendre, on s’en délecte et parfois on s’y noie…
Quelques passages tirés au hasard parmi tous ceux que j’ai
relus et relus tant c’était profond et vrai :
Je crains, Rose, malgré votre bonté, que vos pavés n’acceptent
mon pas que parce que le trottoir s’étend sous leurs pieds…
Le présent ce n’est que le futur qui danse et le passé qui
gronde…
Surtout, continue de faire ces choses inutiles que le
monde ne mérite pas. Et garde cette mine mélancolique quoi qu’on te dise. Si tu
es triste, c’est parce que tu es fait pour le bonheur.
Je vous aime. C’est la plus courte des phrases, la plus
longue des pensées…
Ne puis-je donc pas garder mes larmes pour moi, sans que
personne ne vienne y faire boire ses regrets ?
jeudi 25 mai 2023
Chercher Sam, de Sophie Bienvenu par Vincent Vallée
Après une formation en communication visuelle à Paris, Sophie Bienvenu exerce divers métiers.
Elle s’établit au Québec en 2001 et s’affirme rapidement comme une blogueuse à succès.
En 2006, elle publie "Lucie le chien", des chroniques de l’immigration (Septentrion), et en 2009, une série feuilleton, "(k)" (La courte échelle).
dimanche 21 mai 2023
Après de Stephen King par Vincent Vallée
Après. C'est une préposition que le King en a marre d'écrire. Il trouve qu'il l'utilise trop mais pourtant, ce simple mot représente tout ce qu'on ne sait pas encore...
Jamie vit seul avec sa mère, pour le moment. Jamie est doté d'un don pour le moins ennuyeux pour lui et perturbant pour sa mère, il peut voir les morts et leur parler. Cette dernière va tenter de l'aider à ignorer cette faculté, mais un beau jour, elle va avoir besoin du don de son fils...
Tia, est une mère qui aime son fils, son seul lien avec la vie car son frère, seul membre de la famille qui lui reste, qui était aussi son collègue dans une agence littéraire, est malade et placé en maison de soins. Il semble perdre la boule...
Liz est flic, et elle va renter dans la vie de Jamie par le biais d'une relation amoureuse avec sa mère. Jamie s'en fiche de cette facette de sa mère qu'il ne connaissait pas, Après tout, ce qu'il veut, c'est son bonheur. Tout semble aller bien entre Liz et sa mère, et Liz s'entend bien avec Jamie quand un beau jour, le train train quotidien va dérailler. De mauvais placements financiers vont plonger Tia dans les ennuis. Des ennuis qui ne s'arrangeront pas quand en plus, son auteur le plus rentable va casser sa pipe. C'est là, que pour la première fois, Tia va avoir besoin du "don" de son fils... Seul son auteur favori pouvait l'aider à remonter la pente mais il est mort avant d'avoir écrit son dernier opus d'une saga à succès.
Cette histoire peut sembler un peu banale jusque là, mais quelqu'un d'autre va avoir besoin du "don" de Jamie et c'est là qu'entre en jeu le King et son talent pour nous raconter des histoires géniales!
Les morts ne peuvent pas mentir...
Stephen King reste pour moi le maître de la littérature. Comme je le dit souvent, il porte bien son nom... Ce roman court est une sympathique histoire avec tous les ingrédient que le King à l'habitude d'utiliser. Le récit est addictif, il y a de la morale et une fin qui m'a surpris. Les morts, selon la plume de Stephen King, ne peuvent pas mentir, mais la finesse de la plume de mon auteur favori non plus, elle vient encore d'accoucher d'un petite pépite littéraire.
vendredi 28 avril 2023
Le suppléant de Harry de Sussex par Vincent Vallée
Je viens de fermer cette brique. Je ne lis jamais de biographie mais je dois avouer que je suis assez client des monarchies mais surtout celle d'Angleterre.
Il faut croire qu'il en avait gros sur la patate le prince Harry, pour avoir tant à raconter... Mes premières impressions lors de la lecture des premiers chapitres, c'est que le prince se plaint d'aise, mais.
Force est de constater que le frère cadet du futur roi d'Angleterre vit ce qu'a vécu la princesse Margareth en son temps. L'ombre de, ils sont destinés à cela les suppléants de la "Firme", qualificatif donné à la maison royale d'Angleterre. Mais on constate également que les mœurs ont évolué, le prince fut autorisé à épouser une actrice américaine divorcée au contraire de sa grand tante, sœur de la reine. Cependant, Harry ne passe pas son temps à se plaindre et il aime la monarchie dans laquelle il est né, lui voue un amour sans bornes ainsi qu' à sa grand-mère, sa reine comme il l'appelle, comme l'appelait tous les Britanniques. Il ne manque pas non plus d'éloges et de preuve d'amour envers son père, le désormais roi Charles, ainsi qu'envers son frère, l'Héritier, William.
Le prince Harry raconte avec émotion la mort de sa mère, l'iconique Diana, son incompréhension, et ses souvenirs qu'il dit intact mais que l'on devine si précis dans ses souvenirs, grâce ou à cause de la médiatisation de la famille royale et en particulier Diana Cette dame de cœur fut tout de même au contact de la famille la plus célèbre du monde et leur a offert avec Charles, un futur monarchique. On comprends aussi que le prince s'emmêle les pinceaux au sujet de quelques dates mais c'est une preuve d'imprécision dans l'esprit d'un enfant et également du fait qu'aucun "officiels" de Buckingham n'est intervenu dans la rédaction de ces mémoires. Je ne m'en offusque pas au contraire de ses détracteurs mais je trouve ça, plutôt rassurant.
L'armée, l'engagement au service de celle-ci, les sorties, les filles, l'alcool et la drogue. C'était, en somme, le quotidien du prince. On peut penser que c'est un quotidien banal pour un "people" sauf que ce dernier est le suppléant. Celui qui sera appelé à donner un rein à l'héritier, son sang, sa vie ! Même s'il la donnerait par la force des choses. Un quotidien pas si banal si on considère que Harry, tout comme sa mère, étant un personnage atypique et remuant de la famille, sera la cible des médias en tous genres, des paparazzis.
Le suppléant raconte donc, les complications d'un prince, les difficultés à trouver sa place, la médiatisation du moindre battement de cil. Mais également, les difficultés à trouver l'amour, car s'unir au prince, c'est aussi accepter de devenir la cible des snipers armés d'un stylo imbibé d'encre rouge. On ressent beaucoup l'amour de Charles pour ses fils, une retenue propre à ce style de famille, y compris en privé mais aussi de l'inquiétude, du souci. Harry nous confie sa douleur après la mort de sa mère, ses séances chez le psy pour comprendre et ses difficultés à vivre normalement quand tout ses faits et gestes sont épiés, analysés, photographiés... La presse n'est pas épargnée et implicitement désignée responsable de la mort de celle qui aurait dû être une reine magnifique.
La biographie dépeint parfaitement la dégradation des liens entre Harry, son frère et son père Charles. Une fois marié, il est contraint de compter avec son épouse, fusillée par les flashs, accusée de tous les maux et comparée à une guenon par quelques esprits ridicules. Il ne supportera plus cette vie dictée, cette vie à essayer d'épargner sa femme mais ses enfants aussi. Il explique le cheminement vers une "libération" de ses obligations royales. Elle ne fut pas si radicale que nous l'ont vendu ceux qui sont responsables du quotidien chaotique des membres de la "Firme". On comprends les raccourcis faciles faits par la presse et on se dit que bien qu'ils vivent dans des cages dorées, on ne voudrait pas de ce style de vie...
Pour ma part, j'ai trouvé cette biographie touchante et éclairante, pas aussi explosive que ce que nous en disent les médias, et puis, j'ai ressenti beaucoup d'amour entre eux. Du moins entre Harry, William, Charles et la reine. Une union qui s'est dégradée mais qu'Harry voudrait restaurer. L'ouvrage se termine par un épilogue au sujet de la mort de la reine et là aussi, l'amour de Harry pour sa grand-mère transpire au travers des pages. Il est fier, il est reconnaissant et cette fois, au contraire d'avec sa maman, il regardera sa grand-mère allongée, sans vie, pour être certain qu'il n'est pas trompé, que c'est bien vrai.











