Un
vertige… Oui, tu es un vertige, ce genre de flèche qui transperce l’instant,
trop tôt pour toi, trop tard pour moi.
J’ai basculé, emprunté le saut dans l’inconnu, et dans ce tumulte, je revois
tes lèvres. Tes mots résonnent encore en moi, comme une raison troublée par une
mélodie insaisissable.
Tu m’as été offert, tendu tel un piège délicat… J’ai goûté à l’inaccessible,
effleuré ta peau fine et sensible, inhalant l’essence de l’amour et du désir.
Tu m’as donné de toi, soufflant dans mes cheveux comme des vents contraires,
ces souffles de vie qui éveillent l’âme.
Oh tentation, je t’ai goûtée, je t’ai dévoré mon démon envoûtant.
Tu as fait de même, pénétrant ce qui devait demeurer secret...
Je ne t’ai pas choisi, je ne t’ai pas cherché ; ta présence est rare parmi les
nôtres, et pourtant, j'ai eu le privilège de te vivre. J'ai touché ton secret,
ton âme, et puis ton cœur.
Et toi, tu as touché le mien.
Le temps a filé, ne laissant que le souvenir, et c’est peut-être mieux ainsi.
Non…
C’est mieux ainsi.
C’est
ainsi…
Vincent Vallée
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