vendredi 23 septembre 2022

Le livre des sœurs, de Amélie Nothomb par Vincent Vallée


Ce nouvel opus de Amélie Nothomb est le premier qui me fait rire. Était-ce parce que j'étais dans l'avion et un peu euphorique ? Je ne crois pas. Il y a une belle dose d'humour dans ce conte moderne. Conte, car c'est à cela que je pense chaque fois que je lis un "Nothomb nouveau". Un roman d'Amélie, c'est un peu comme une recette bien connue, s'il manque un ingrédient, la sauce ne prends pas. Ici, tout y est.

L'humour avec ce passage lorsque Bobette, la tante alcoolique, dit avoir voulu un enfant se prénommant Cosette car il lui fallait quelqu'un pour passer le balai... Mais aussi la complexité avec des mots nous poussant à regretter ne pas lire sur la Kindle, afin de cliquer sur la signification du mot que l'on ne comprend pas. Le dialogue riche et sans artifice. Amélie ne prends pas le lecteur pour un imbécile en précisant à vau l'eau qui parle, on le sait parfaitement bien. Mais également le désormais célèbre mot PNEU, que Nothomb aime caser dans chacun de ses écrits. C'est d'ailleurs le seul détail dont nous pouvons être certains concernant ses écrits non publiés, il s'y trouve le mot PNEU. Pour ce dernier "conte", l'auteure s'est d'ailleurs fait plaisir avec une belle overdose de placement du mot "pneu".

C'est en effet le récit de Tristane que nous découvrons, c'est une petite fille solitaire qui a la chance, crois-t-on, d'avoir des parents qui s'aiment, que dis-je, qui s'adorent ! C'est un sacré problème pour elle. Mais quand on s'aime à ce point, il faut s'attendre à ne pas demeurer fille unique; et voilà une petite sœur, Laetitia, qui pointe le bout de son nez. Un nez rock n' roll ! Cette dernière,  reprendra l'idée d'un groupe de rock, créé par sa sœur ainée. Un groupe nommé "Les pneus" ! 

Tristane s'avère dés le début être une petite surdouée, se mettant à écrire quand elle comprends que c'est normal d'écrire. Surprenant ! Mais du pur Amélie Nothomb. Ce roman à eu le don de me faire rire disais-je, mais aussi de me choquer avec le passage du frigo... Je ne dévoilerai rien, je vous laisse découvrir.

Celles et ceux qui critiquent ce dernier roman ne l'ont pas lu, je veux dire, pas exploré, car il y a beaucoup de sens, comme cette comparaison "miroir "en comparant quatre sœurs. La mère de Tristane et Laetitia et Bobette, la tante alcoolique. Deux sœurs aux antipodes des deux petites filles. Mais il y a aussi ce souci de perfection avec le choix des prénoms, Tristane qui signifie la tristesse et Laetitia qui signifie la joie en latin. C'est purement le caractère donné aux deux petites filles. Amélie Nothomb est douée, et il y a énormément de sens et de messages dans ses écrits, il faut les découvrir. C'est un bel hommage à la fratrie qui est là, couché sur le papier. Un bel hommage à sa sœur Juliette, romancière elle aussi. J'ai beaucoup aimé ce dernier roman, qui m'aura presque provoqué un fou rire au dessus de je ne sais quel pays et donc dans les airs, et choqué allongé au bord d'une piscine au Maroc où je l'ai terminé. 

Amélie m'aura envoyé sur la lune car c'est avec un roman de Jules Verne que j'ai enchainé : De la terre à la lune. Il n'y a pas à dire, Amélie est lunaire !

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