Voici la chronique de ma toute dernière lecture de 2022. J'ai, pour cette fin d'année, cherché un roman en rapport avec le contexte : Noël. C'est en y réfléchissant, que ce roman m'est revenu en mémoire. J'avais cependant une appréhension car, j'ai en mémoire, le souvenir du film qui m'avait bouleversé quand j'étais enfant...
Ce roman est basé sur l'amour d'un père pour son fils de 10 ans à peine. Un père aisé, un fils orphelin de sa mère et qui a pour habitude de passer les vacances en Auvergne, dans un château nommé "Tours d'Hérode". Un beau matin, alors que le père et l'enfant se divertissent à bord d'un canot, un avion explose et ils sont, semble-t-il, exposés à des radiations. L'enfant tombera malade, atteint d'une leucémie. Le diagnostic est sans appel : Il est condamné.
C'est alors que commence le périple d'un père pour son fils, un périple pour lui offrir une fin de vie heureuse et douce sans que cela ne soit trop. Un périple pour trouver de la force pour l'accompagner et l'aimer dans cette épreuve.
C'est au château d'"Hérode", que Laurent Ségur, le père, se rendra avec son fils pour y passer, il l' espère, Noël.
Le jeune Pascal va apprendre seul sa maladie et aussi, surprendre une conversation entre son père et un ami prénommé Verdun. Il savait déjà qu'il allait mourir, il l'avait compris à l'hôpital déjà car c'est un garçon perspicace. Il prendra, dès lors, lui même les rennes afin de gérer ses derniers jours. Une des dernières volontés du jeune enfant est de posséder des loups, pour lesquels il voue une passion incompréhensible pour Laurent, son père.
Mais celui-ci, perdu et prêt à tout pour son fils, se fera aider de son fidèle ami Verdun, pour se débrouiller afin de trouver des loups.
Ce récit est poignant, le lien entre un père et son fils est mis en avant et la douleur de la perte d'un enfant est décrite sobrement.
Le lien du jeune garçon d'avec les loups est très symbolique, beau et profond. Il y a de la dignité, du respect, du silence face à l'adversité et un courage sans pareille. La relation avec cet animal est touchante et inspire un profond respect, de la dignité.
Le film m'avait touché alors que j'étais moi même un enfant. Il n'est pas évident lorsqu'on est petit, de voir un de ses semblables perdre la vie en cette période de Noël. Raison pour laquelle j'ai hésité avant de lire ce roman. Mais, je n'en sors pas déçu, c'est un roman touchant et triste mais très bien écrit, plaisant à lire.
Michel Bataille:
Architecte puis écrivain, il est le neveu de Georges Bataille.
Il est issu d'une famille auvergnate.
Il réalise des études d'architecture à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. En 1947, il obtient le Prix Stendhal pour son premier roman Patrick. En 1950, après La Marche du soleil (récit d'un difficile voyage en Afrique rendant compte de nouvelles découvertes en égyptologie), il s'arrête d'écrire. Treize ans plus tard, il abandonne son métier d'architecte et se consacre à l'écriture. Il publie des romans dont une pyramide sur la mer 1965 prix des deux magots, une biographie Gilles de Rais. Il loupe de peu le prix Goncourt et obtient la plume d'or du figaro littéraire avec "L'arbre de Noël" qui sera adapté au cinéma par Terence Young en 1969. En 1970, "Le cri dans le mur" sera récompensé par le prix Jean Cocteau, et en 1974 "Les jours meilleurs" obtiendra le prix Maison de la Presse.
(Source : BABELIO).
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