dimanche 4 juin 2017

Paris...





Paris c'est moi, je suis heureux tu sais,
Il y a des lieux comme ça où tout...
s'enroule autour de vous.
Sans savoir pourquoi, on s'y précipite on y court.

Regarder le grand A
Sans jamais baisser les yeux, et je me met à penser...
C'est pas la solution à tout,
Mais faut bien rêver je crois...

Paris, empresse toi, on vit,
On ne passe qu'une fois...
Et on n'a le temps de rien,
Qu'on est déjà à la fin mais, c'est décidé, je viens...

Ce n'est pas écrit dans tes rimes,
Le plus important à retenir,
Est de vivre en troubadour.
Le temps peut se prénommer toujours...

Même, si je n'ai pas entre temps,
Assumer mes fichus boniments...
J'ai en moi, peut-être ai-je tort,
Des envies d'alors...

Tu sais Paris, non, je n'entends plus ton cœur,
Il me faut réparer cette erreur ou encore,
Refaire ce que j'ai omis de faire,
Revenir admirer ta dame de fer...

Paris ne m'arrête pas, je veux vivre
Un fragment de vie avec toi...
On aura à peine le temps de se voir,
Qu'il sera déjà trop tard..

Oh Paris, je vais faire le tour,
De tes paysages d'amour.
J'ai désormais bien assez dans mon bagage
Pour tourner avec toi d'autres pages, il faut que tu le saches...

Sache que Paris me fut conté.
Faut jamais s'y promener en pensant,
Qu'il est devenu dommage,
d'avoir passé l'âge d'y demeurer.

Paris, une fois mon périple fini, ne m'encombre pas,
De souvenirs, de songes de toi.
Aucun regret ne me tiendras debout
Parce que pour moi, tu es partout...

samedi 3 juin 2017

Lettre à Lélian... Missive au prince des poètes.



Lettre à mon poète, Paul Verlaine.

Cher Paul, Cher Verlaine, Cher Poète,

La littérature, la poésie, les mots, leur sens, leur profondeur sont pour moi, devenus essentiels à ma vie; celle de chaque jour, et pas uniquement pour me donner un genre.
En vous écrivant cette lettre, cher Poète, j'écoute un peu de musique douce. C'est ainsi que j'écris le mieux, car oui, j'ai la prétention d'écrire un peu; de petites nouvelles et quelques romans plus conséquents. Le sujet de mon prochain travail, c' est le pauvre Lélian et la petite crasse, Arthur Rimbaud. Lélian c'est vous Verlaine, le poète, le déchiré.

Je suis ému en rédigeant ces quelques mots, car quand je les déposerai sur votre tombe, je ne serai jamais aussi proche de votre corps physique rendu à la terre. Je serai là, près de vous qui m'avez tant fait frémir, pleurer, écrire…
Verlaine, Paul Lélian Verlaine, je vous soumets cette lettre, là où vous reposez depuis si longtemps déjà… Mais qu'est-ce donc que les années n'est-ce pas ?

Si je vous écris ces mots que vous ne lirez pas physiquement, je sais que quelque part, d'une façon qui nous échappe, vous me lirez. Je crois à l'âme des êtres intenses, habités, charismatiques, ce que vous étiez. Posez, je vous supplie, vos yeux fatigués d'avoir pleuré des amours déchus, pour entendre ma demande. Donnez vie à mes écrits, à ma plume modeste, rendez là belle et vivante, emplie de mélancolie et de joie, de profondeur et de sens comme l'étaient vos vers. Acceptez que je parle de vous et du Rimbe dans mon roman et appuyez auprès du très haut, vous savez ? Celui que vous avez retrouvé après Rimbaud, en prison...
Transmettez lui ma requête, afin que soient appréciés mes écrits, surtout celui-ci, qui parle de vous, de votre chagrin, de votre blessure, là-bas, enfermé à Mons après ce coup de feu, celui qui fut fatal à votre histoire d'amour avec le jeune Rimbaud.

J'y ai mis mon cœur et mes tripes, mes sentiments et mon amour des mots. J'ai pris la décision outrecuidante, de me mettre dans votre peau, Cher Verlaine, pour narrer, confier, avouer Rimbaud. Votre doux et tendre amoureux, votre tourment, votre déchéance, mais aussi l'inspiration de bien de vos poèmes.

Cher Paul, Cher Verlaine, Cher Lélian, acceptez donc ma modeste contribution à faire rayonner votre œuvre, mais la sienne aussi, après tout c'était votre vœu n'est-ce pas ? Acceptez que je rende à votre épouse l'amour que vous lui portiez, en l'écrivant, ainsi que la tendresse d'un père à son fils, Georges. J'ai écrit ce que je crois, ce que je sais de votre histoire d'avec Arthur, le jeune pourfendeur de cœur.
Votre parcours, vos vers, votre amour pour Rimbaud me poursuivront jusque-là où vous êtes aujourd'hui, car on ne se fond pas en vous sans en revenir changé, transformé, meilleur, je crois, plus sage. Accordez moi cette dernière danse avec vous cher Verlaine, par le biais de ce roman que j'ai intitulé: " Verlaine avoue Rimbaud ". Faites avec moi quelques pas et valsons à sa réussite.

Ensuite, lâchez moi la main, et envoyez mon œuvre dans la direction que vous aurez plaidée là-haut, c'est à dire la réussite ou le mépris. Avoir couché sur le papier ma vision de votre histoire, me fondre dans votre peau fut un si délicieux moment, un soulagement…

Lélian, Prince des poètes, je m'incline devant vous, devant votre œuvre, votre amour, votre folie… Mon Rimbaud est loin aussi, oublié quoique présent dans mon souvenir comme Arthur qui n'a jamais quitté le vôtre. Paul, merci de m'avoir tant inspiré, tant guidé, tant ému, tant passionné… Verlaine, à jamais vous faites partie de moi, car tout comme vous, j'ai subi, succombé à la folie, la soumission, écrit ma peine et ma souffrance. Je formule le vœu que notre art soit notre plus beau et plus grand point commun, la souffrance et la douleur le furent déjà…

Adieu Lélian…


Va mon livre, où le vent te mène….

mercredi 31 mai 2017

Laisse moi penser...






Depuis nous je fais semblant d'oublier,
depuis toi je me suis mis a aimer.
Après tout ça je croyais pouvoir t'oublier
Aurions- nous pu continuer ?

Sans toi je me suis mis à prier et à rêver,
Que pouvions-nous encore espérer?
mon cœur t'était dévoué, mon esprit lui, tourmenté...
Tu as tout sali tout gâché, fais sortir de moi ce que j'avais de plus mauvais.
Depuis, chaque matin je suis devant cette glace et parfois je me demande si toi tu sais comme moi, te regarder...

Mais bon sang, sors donc, sors de mes pensées!

Je garde en mon sein tout ce que tu m'as laissé de mauvais,
rien n'y fait je n'y arrive pas, je n'oublie pas...
Il a essayé de me consoler, de m'aimer, mais cette passion... cette aspiration à viser plus haut, toucher les sommets.
Tout ce que tu m'as laissé est puéril, je me connais par cœur je sais que mon âme n'est plus à l'heure...
Cette passion qui entre nous est née, peut-être n'était-elle qu'en moi...

Ce parfum est différent, je suis mon propre prisonnier, prisonnier de ça...
que fais-tu, qui es-tu ou es-tu?
J'ai trouvé la force de laisser un peu de toi dehors mais je me retourne trop souvent, je n'y arrive pas...
Je tente en vain de panser mes blessures...
Quand tu penses à moi là-bas, quelque part... je sais que tu as cette douleur qui te tirailles, ton passé t'as toujours rattrapé.
je vis au milieu des pots cassés... Les tiens.  Tes cris, tes injures, je t'ai aimé...
Je te respire dans mes draps... quitte mon âme, laisse moi penser...

mardi 23 mai 2017

Auprès de ma blonde de Thierry-Marie Delaunois.



Il est de convenance de se lire entre auteur(es) et lors de mes différents salons littéraires j'ai fais la connaissance de Thierry-Marie Delaunois, une rencontre sympathique, enrichissante.

Thierry-Marie est l'auteur de plusieurs romans déjà, il est un romancier mais tout comme moi, il rédige des critiques, des chroniques. La littérature est un moteur à sa vie c'est indéniable.

Je ne l'avais pas encore lu, et récemment j'ai appris que Thierry-Marie était publié chez Chloé Des Lys, une maison d'édition belge, avec  " Auprès de ma blonde ".

Dés le début du livre, nous entrons dans un presque huis-clos avec ce parc que l'auteur décrit, un parc où André, écrivain en passe d'être connu, aime à se promener, chercher l'inspiration. Il y rencontrera une grande et jolie blonde,magistrale presque, selon la description de l'auteur.

Dans ce presque huis-clos, nous ferons connaissance avec André bien entendu, Serena, Hélène, Danton, une gitane diseuse de bonne aventure, et bien d'autres encore dont le rôle ne sera pas très important pour le récit, sauf les coccinelles...

Dans ce parc, un lac, avec en son centre un îlot. Réputé dangereux, le lac sera central tout au long du roman, il sera un tournant narratif non négligeable.
Une histoire d'amour va naître entre André et la majestueuse blonde du parc, mais très compliquée, une relation semée d'embûches, de doutes, de remise en question.

Ce que je peux dire d'ores et déjà, c'est que ce roman de 226 pages ne manque pas de rebondissements, de surprises.
Les 50 dernières pages en sont d'ailleurs riches. Ce dont il est traité dans ce roman, c'est de passion, d'amour, de folie, d'éducation,mais aussi de suicide. Un sujet délicat qu'il faut maîtriser.

Ce que je peux dire également c'est que je ne me suis pas ennuyé à lire le dernier roman de Thierry-Marie Delaunois, je l'ai bien entendu un peu reconnu dans quelques narrations, descriptions, d'ailleurs l'auteur ne s'en cache pas, il a fortement raison, on écrit toujours un peu de soi.

Je me suis fait une remarque au sujet de ce livre, durant sa lecture, ça me fait penser à un TINTIN  de Hergé, et je ne le dis pas avec péjoration que du contraire, ce récit est une véritable enquête, de soi, de l'autre, de sursaut en surprises le lecteur trouve matière à poursuivre son récit, à savoir la suite.

Ce que j'ai un peu déploré, c'est peut-être que le récit se déroule beaucoup en un seul lieu, le parc, je ne sais d'ailleurs pas le nom de la ville ni le pays d'où se déroule l'action, mais c'est intéressant pour l'imaginaire du lecteur.
Les personnages manquent aussi de description, c'est un peu loin dans le récit quand j'apprends que André est assez bien fichu, beau garçon, rien de bien grave vous me direz, vous aurez raison.

Pour terminer, je dirais que si étant petit, on vous a dit que les coccinelles étaient les petites bêtes à bon Dieu, vous verrez que l'auteur les apprécies beaucoup aussi, et qu'elles ont un très grand rôle dans le casting de ce roman qui donne envie de découvrir ce que nous proposera encore Thierry-Marie Delaunois, à qui je dis merci pour ce moment de lecture, et bonne chance pour la suite de son aventure littéraire.


http://www.thierry-mariedelaunois.com/


L'auteur:


samedi 20 mai 2017

La bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina Bivald.




Ce qui m'a séduit quand j'ai vu ce roman en librairie c'est son thème, j'adore les livres ce n'est pas un secret. Katarina Bivald est suédoise et je me suis dit que c'était deux bons arguments pour lire ce premier roman de l'auteure.

J'ai dû me forcer un peu j'avoue, ce qui m'a le plus gêné dans cette lecture c'est tout d'abord les longueurs. Bivald nous traîne son récit dans des longueurs interminables.
Ensuite je croyais que j'allais terminer ce roman en étant surpris, mais en réalité il se termine comme un film d'amour quelconque qui tiendrait plus du navet que d'un bon film...

Le sujet pourtant aurait pu être bon,  Une correspondance entre une vieille dame, Amy qui vit dans un coin un peu paumé de l' Iowa aux USA, elles se passionnent l'une l'autre par leurs échanges littéraires, et puis Sara, une jeune fille qui vit en Suède.

La jeune Suédoise va rejoindre Amy lors d'un voyage planifié mais à son arrivée elle va apprendre une terrible nouvelle concernant Amy, découvrir une ville presque vide et une population qui se compte sur les doigts de la main.

C'est donc parti pour des récits qui vont traîner, traîner pour ne rien apprendre après 200 pages, ce roman en comporte 400...
Deux choses intéressantes tout de même, Sara la jeune suédoise va ouvrir une librairie dans ce bled et partager son amour des livres aux habitants.
Après cela... ben pas grand choses j'en suis navré.

Je ne vous spolierais rien, car en gros il n'y a rien à dire de plus, si ce n'est de petites anecdotes concernant les personnages qui accompagnent Sara dans le récit, c'est sans intérêt.

Voilà donc pour moi, un roman à lire chez le docteur ou sur une plage en vacances, n'y cherchez pas de la grande littérature, un style bien particulier, de grandes envolées littéraires, un récit palpitant ou prenant, il n'y en a pas, l'histoire est belle, mais longue pour se dire à la fin:

Tout ça pour ça??


Katarina Bivald :




Nationalité : Suède 
Né(e) : 1983
Biographie : 

Katarina Bivald a grandi en travaillant à mi-temps dans une librairie. Aujourd’hui, elle vit près de Stockholm, en Suède, avec sa sœur. 
"La Bibliothèque des cœurs cabossés" est son premier roman il a été traduit dans plus d'une vingtaine de langues. 
'Le jour où Anita envoya tout balader' est son second roman paru aux éditions Denoël.

dimanche 30 avril 2017

Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig.





Je suis un adepte des nouvelles, j'aime en écrire parfois, mais celle-ci...
Je ne sais que dire car je rédige cette critique à chaud, je viens de finir cette lecture et je suis songeur. Stefan Zweig écrit là un véritable hymne à l'amour sincère, dévoué, un amour soumis. Ce genre d'amour qu'on ressent une et une seule fois dans une vie selon-moi et encore, cette intensité décrite ici est à mon avis très rare.

Une jeune fille issue d'une famille modeste va voir emménager près de chez elle, sur le même palier, un écrivain. celui-ci succédant à des voisins tapageurs. Cet écrivain, elle l’idolâtre avant même qu'il ne soit installé, sans l'avoir vu. Jeune fille, elle s'imagine un homme empli de charisme, barbu et de grande tenue.
Lorsque enfin elle l'aperçoit, il est tout autre, il est jeune, pétillant, fougueux,
C'est ainsi que petit à petit elle va s'éprendre de l'écrivain, c'est tout d'abord de l'attirance infantile, puis de l'admiration qui se transformeront en amour, un amour sincère, profond, dévolu mais... secret.

En effet, la jeune fille est amoureuse, l'écrivain lui,  passe son temps normalement et reçois régulièrement des dames chez lui, brisant ainsi le coeur de notre jeune fille. Il la croisera pourtant mais elle est si jeune, il ne peut alors se douter de l'admiration qu'elle lui voue.

Mais qu'es-tu pour moi, toi qui jamais ne me reconnais, toi qui passes à côté de moi comme on passe au bord de l'eau, toi qui marches sur moi comme sur une pierre, toi qui toujours vas, qui toujours poursuis ta route et me laisses dans l'attente éternelle ?


Un jour la jeune fille apprend que sa mère ayant fait la connaissance d'un homme qui deviendra son beau-père, envisage de déménager, c'est même déjà décidé. Le coeur de la jeune fille se brisera, elle tentera d'approcher l'écrivain poussée par le désespoir mais il ne sera pas chez lui, alors elle l'attendra devant la sortie de chez elle, derrière la porte, toute la nuit, couchée comme un chien guettant le retour de son maître. Gelée, les membres douloureux, elle patientera jusqu'à ce qu'elle l'entende rentrer à pas feutrés, il ne sera pas seul et ses espoirs de lui dire toute son admiration, son amour avant de quitter la ville sera éteint.

Durant cet exil, elle ne cessera de penser à lui, s'interdisant toute relation amoureuse. Un beau jour elle décidera de rentrer, de revenir près de son bien aimé comme elle l'appelle sans cesse dans sa longue lettre. Elle est adulte et jolie alors, elle l'attendra, guettant ses fenêtres comme autrefois elle le faisait par le biais du juda de sa porte. Et puis un soir, elle le rencontrera enfin...

Je regardais là-haut, toujours là-haut : là il y avait de la lumière, là était la maison, là tu étais, toi mon univers.

Cette nouvelle est une lettre envoyée par la jeune fille devenue adulte, restée silencieuse sur cet amour qu'elle porte à son bien aimé. La raison de cette lettre, c'est la mort, celle qui rattrape toujours les êtres, celle qui pousse à avouer ses secrets les plus enfouis.
Un enfant est mort, son enfant, leur enfant...

"Maintenant, maintenant il va me reconnaître", me disais-je, frémissante et tendue de tout mon être. Mais tu ne répondis que par un sourire et tu déclaras pour me consoler : "Mais on revient toujours.
- Oui répliquais-je, on revient, mais on a oublié."
                                                                                                                                                                   

Il ne reste alors plus aucun espoir à la jeune fille, rien qui la rattache un peu à la vie et elle sait son heure proche devant cet enfant allongé, gardé par des cierges funèbres, il est temps pour elle de confier son amour à son bien aimé, c'est tout ce qui lui reste, il est tout ce qui a existé de véritable dans sa vie.
Pour ce faire, elle lui écrit une longue lettre que l'écrivain lira à coté d'un vase vide des roses qu'il recevait chaque année pour son anniversaire.

Quelle leçon d'amour cette nouvelle, quel style ce Zweig, je le découvre et je suis séduit.

Stefan Zweig:




Stefan Zweig est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien.
Avant la première guerre mondiale, il voyage beaucoup en Europe, à la découverte des littératures étrangères. Il sera notamment le traducteur en allemand de Verhaeren.
Il s'engage dans l'armée autrichienne en 1914 mais reste un pacifiste convaincu. Durant la guerre il s'unit avec d'autres intellectuels, comme Sigmund Freud, Emile Verhaeren et Romain Rolland dans un pacifisme actif. Les souffrances et la ruine dont il est témoin le renforcent dans sa conviction que la défaite et la paix valent mieux que la poursuite de ce conflit.


Sa vie est bouleversée par l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Effondré par l'anéantissement de ses rêves pacifistes et humanistes d'union des peuples, il se donne la mort, s'empoisonnant au Véronal avec Lotte Altmann, sa seconde épouse. 




jeudi 20 avril 2017

De sang-froid de Truman Capote



Truman Capote, plus je le lis, plus je le découvre et plus je l'adore.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit, cette difficulté est vite passée quand le style de l'auteur à pris le dessus.
Le récit est tiré d'un fait réel s'étant déroulé à Holcomb dans le Kansas en 1959.  Une famille, les Clutter, vivant dans un ranch de manière aisée mais tranquille et simple, va être victime de la folie de deux égarés de la vie, Perry Smith et Dick Hickock.

L'auteur décrit tout d'abord la famille, future victime d'un crime sanguinaire, puis va se focaliser sur le déroulement des faits du point de vue des meurtriers. Il ne fait aucun doute sur la culpabilité des auteurs ni sur ce qui va arriver à la famille Clutter, c'est là tout le génie de Capote, il décrit ce fait réel de manière non intriguante mais suggérée.

Chaque personnage est expliqué, épluché,décrit et il y a comme de l'empathie qui submerge presque le lecteur pour Perry Smith un des tueurs ? Un garçon paumé mais intègre. Il faut savoir que Truman Capote rencontrera Perry Smith après son arrestation et découvrira un homme passionné de littérature qui lui relatera sa vie de telle manière, qu'on suppose que Capote s'éprendra du tueur, Truman Capote étant homosexuel.

La vie de Capote changera après ce roman, cette affaire... Il sombrera dans l'alcoolisme et se perdra pour ne plus écrire ou si peu...

Ce que j'ai déploré ce sont les longueurs, Capote veut tellement ne  rien laisser au hasard semble -t-il, que certains passages sont très long et lassant à lire.

Sinon, voilà un roman qui relate un fait et des sujets délicats tels que le meurtre bien entendu, mais la peine de mort également, sans oublier la pauvreté d'esprit qui peut mener dans le couloir de la mort... Est-ce la solution à  appliquer ? Capote suggère de se poser la question, et il le fait très bien.