jeudi 24 août 2017

L'homme qui fouettait les enfants, de Ernest James Gaines.







L'homme condamné avançait entre deux policiers et sa prison, sa sentence, c'était le vieil homme qui se tenait debout devant lui et qui cria : " Fils !" , un seul coup de feu fut tiré, comme ça à bout portant.

Le vieux Brady, venait de faire justice lui-même,en effet, il avait toujours dit qu'aucun d'entre eux n'irait en prison vivant... Avant de s'enfuir il demanda deux heures, ce que lui accorda les autorités locales, qui connaissait très bien le vieux Brady.

Dans la salle du tribunal se tenait un journaliste, Louis Guerrin, jeune, plein d'ambition, à qui fut confié le reportage sur les derniers événements.
Mais rien de bien concret ni de croustillant à noter là sur les lieux du drame, car son rédacteur en chef voulait un article "humain"...

C'est dehors, dans la rue, plus précisément dans un vieux salon de coiffure, aussi vieux que ses occupants, que le jeune reporter va aller enquêter. Là il découvrira une petite bande de vieux du coin, occupé chaque jours à papoter, refaire le monde. Ceux-là connaissaient bien le vieux Brady, et c'est eux, qui vont évoquer chacun leur tour les anecdotes, les faits marquants de la vie du vieux Brady, l'homme qui fouettait les enfants...

Pour ceux qui me connaissent, ce n'est pas un scoop, j'adore les romans qui se déroulent dans le sud des USA, la Louisianne ici en l'occurrence. Ce petit roman est très concis, bref, bien écrit, j'ai parfois été perdu par les différents récits narré dans le salon de coiffure


Ernest J. Gaines, l'auteur


Né dans une plantation de Louisiane, il rejoint à l'âge de quinze ans avec sa famille la Californie où il s'attelle plus sérieusement à ses études et commence à lire avec passion, tout en regrettant que "son monde" ne figure pas dans les livres.

Il décide donc d'écrire pour le mettre en scène et publie ses premières nouvelles dans un magazine en 1956, suivies de plusieurs romans.

Il s'affirme comme un des seuls écrivains américains à peindre un Sud en évolution, où les Noirs de la nouvelle génération s'opposent aux anciens dans une quête de dignité. La mutation est porteuse de conflits et de drames, car les règles du jeu ne sont plus codifiées.

Ernest J. Gaines est aujourd'hui considéré aux États-Unis comme un des auteurs majeurs du "roman du Sud".



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