samedi 12 juillet 2025
L'île Mystérieuse de Jules Verne par Vincent Vallée
samedi 5 juillet 2025
Les Schtroumpfs noirs + Le Schtroumpf volant et Le voleur de Schtroumpfs de Peyo par Vincent Vallée
Quand j'étais jeune, je dévorais les BD à la bibliothèque de ma ville, en louant des albums à la pelle !
Bien que je sois aujourd'hui auteur et fervent lecteur de romans, la bande dessinée occupe une place toute particulière dans mon cœur d'enfant. Oui, ce cœur d'enfant est toujours là... Cherchez bien chez vous, il n’est pas bien loin !
Les Schtroumpfs noirs est le tout premier tome de cette merveilleuse aventure créée par Peyo. L'idée a germé lors d'un repas entre amis, lorsque quelqu'un a demandé : "Passe-moi le… schtroumpf là…" en désignant le sel. Et voilà, l'inspiration était née, ainsi qu'un tout nouveau langage !
Dans cette première histoire, le Grand Schtroumpf devient particulièrement fou en découvrant l'invasion des Schtroumpfs noirs, déclenchée par un piqure d'insecte. Ces petits malins, maintenant devenus noirs, se mettent à devenir cinglés et agressifs ! Et attention, une morsure d’un Schtroumpf noir transforme nos héros bleus en Schtroumpfs noirs… C’est la folie à plein régime !
Le Grand Schtroumpf doit alors trouver un remède avant que tout le village ne se transforme en noirceur. Réussira-t-il dans sa quête ? Suspense !
Le Schtroumpf volant raconte l'histoire d'un Schtroumpf qui rêve de voler à tout prix. Avec une détermination hors du commun, il met en œuvre tous les stratagèmes possibles pour réaliser son rêve. Mais attention, changer de nature n’est jamais simple… Elle revient toujours au galop !
Le Voleur de Schtroumpf, quant à lui, marque la première rencontre avec Gargamel, le sorcier maléfique, et son chat Azrael, qui est aussi idiot que malicieux. Lorsque le sorcier réussit à kidnapper l'un des Schtroumpfs, le village se mobilise pour le libérer.
Ces trois premières histoires témoignent du génie de Peyo, qui a lancé une aventure magnifique et formidable ! Quelle idée brillante d'imaginer un monde miniature vivant dans des champignons, au cœur de la forêt… Cette aventure a pris des dimensions incroyables et méritées, et elle est aujourd'hui mondialement connue. Quelle fierté d'avoir une telle aventure belge !
jeudi 19 juin 2025
Combien de fois par Vincent Vallée
Combien de fois vais-je t’écrire ?
Combien de fois vais-je m’approcher de la croix ?
Là où tu m’as pardonné, tout pardonné…
Et pourtant. Pourtant, je me sens coupable,
coupable d’avoir aimé,
d’avoir fauté en cédant à ce que j’étais déjà.
Tu le sais, car tu me connais.
J’étais enfant quand tu es venu me chercher,
tu savais qui j’étais.
Depuis ce jour de 2005,
tu n’as eu de cesse de m’éprouver,
tu n’as eu de cesse de me punir,
en tous cas, je le ressens comme tel.
Des épreuves, dont une significative,
symbolique dirons-nous…
Des rencontres qui n’ont eu d’effet que de la souffrance gratuite,
tandis que moi, je m’efforce d’être sincère,
tout en étant faible,
car oui, je ne suis pas irréprochable
parce que je trouve ta punition injuste.
Injuste… C’est ce que je ressens vis-à-vis de toi.
Oui, de l’injustice, car je n’ai jamais eu de haine
ou de mépris à ton égard.
Je te vois dans la fleur qui éclot,
la plante qui revit alors qu’on l’avait oubliée.
Je te vois dans la beauté d’un paysage,
je te vois dans un coucher de soleil.
Je te retrouve partout, car tu es partout.
Rien ne t’est caché, ni personne,
alors pourquoi ne me vois-tu plus ?
La punition est injuste, exagérée,
de trop, trop dure, trop longue,
inutile même, car je ne changerai pas.
Tu le sais, puisque tu me connais.
Et par ces mots, je ne te défie pas,
car je te crains.
Je dis juste mon évidence, ma vérité,
et nul besoin de nommer ce dont je te parle,
puisque tu sais.
J’ai admis notre désaccord,
j’ai admis que ton plan pour moi était tout autre,
mais je ne changerai pas.
Je ne changerai pas,
car je ne peux pas dire à un poisson de devenir un requin,
ou l’inverse.
C’est pareil pour moi,
je suis qui je suis,
et je ne peux être quelqu’un d’autre que moi,
moi et moi seul.
Alors, si tu ne m’aimes plus,
ne veux plus de moi,
me détestes,
je te demande juste de cesser ta punition,
qui dure et dure encore,
depuis 20 ans maintenant.
samedi 10 mai 2025
Photo sur demande de Simon Chevrier par Vincent Vallée
C’était une expérience de lecture à la fois inhabituelle, rapide et profondément stimulante. Le titre intrigant, associé à un résumé accrocheur, a immédiatement éveillé ma curiosité et m’a incité à plonger dans les pages de ce livre, impatient de découvrir ce qui se dissimulait sous cette couverture énigmatique.
À travers des paragraphes concis mais évocateurs, l’auteur nous immerge dans l’univers complexe de son personnage principal, un jeune homme dont la vie prend un tournant inattendu et déroutant lorsqu'il aperçoit, suspendu au-dessus d'un lit, le portrait d’un certain Daniel Schook. Ce dernier, bien que paraissant invisible tout au long de l'histoire, devient le catalyseur d’un voyage introspectif et d’une quête personnelle. En cherchant à percer le mystère de cet homme énigmatique, le protagoniste jongle habilement entre son travail d’escort, les préoccupations pressantes liées à la maladie de son père, le sentiment de confinement qui l'étouffe, et les méandres tumultueux de sa propre existence, créant ainsi un portrait riche et nuancé de sa réalité.
Ce style d’écriture, qui m’était jusqu’alors totalement étranger, a suscité en moi une certaine ambivalence. J’ai eu du mal à déterminer si j’ai réellement apprécié ce texte, tant il m’a dérouté par sa singularité. Cependant, je peux affirmer sans hésitation que cette lecture était à la fois déroutante et captivante. L’originalité du récit a réussi à éveiller en moi un intérêt sincère, et le rythme effréné avec lequel j’ai tourné les pages témoigne indéniablement de l’empreinte que l’auteur a su laisser sur moi.
Ce roman résonne profondément avec les préoccupations contemporaines, abordant des thèmes universels tels que les rencontres interpersonnelles, la sexualité, et les bouleversements sociaux de notre époque. Il met en lumière la façon dont le numérique et les plateformes de rencontre transforment nos interactions humaines, tout en interrogeant les liens que nous tissons dans un monde en constante évolution. Cette réflexion sur notre rapport à l’autre et à nous-mêmes fait de cette œuvre un miroir de notre société actuelle.
Simon Chevrier est diplômé d’une licence d’anglais et du Master Création Littéraire au Havre.
En décrochage scolaire à partir de la troisième, il finit ses études secondaires au Lycée expérimental de Saint-Nazaire et au Lycée Autogéré de Paris où il obtient son Baccalauréat. Dans le cadre de son apprentissage de la langue anglaise, il a vécu à Londres en Angleterre, puis à Galway en Irlande, isolément sur deux années.
"Photo sur demande" (2025) est son premier roman. Il s'agit de l'histoire d'un étudiant qui nous raconte par fragments ses rencontres amoureuses, ses mois de prostitution pour affronter la précarité, le décès de son père.
Simon Chevrier a remporté le 6 mai 2025 le prix Goncourt du premier roman avec "Photo sur demande".
(SOURCE BIO: BABELIO).
jeudi 1 mai 2025
À la ligne de Joseph Ponthus (+) par Vincent Vallée
mercredi 23 avril 2025
Plus noir que noir de Stephen KING par Vincent Vallée
lundi 14 avril 2025
Stupeur et tremblements de Amélie Nothomb par Vincent Vallée
Stupeurs et Tremblements est un livre qui illustre parfaitement l'attitude de déférence à adopter face à l'empereur japonais. C'est cette dynamique que va explorer Amélie lorsqu'elle est engagée par la société japonaise Yumimoto.
Lorsque je m'attaque à un roman volumineux, je préfère toujours lire un ouvrage plus court en parallèle afin d’éviter la sensation de stagner. Amélie Nothomb est idéale pour cela. Ce court récit est riche d’anecdotes sur ce que signifie être embauché dans une entreprise. Je me suis reconnu dans certaines situations, notamment celle de faire face à une hiérarchie infinie où chaque supérieur en a un autre au-dessus de lui.
Amélie San est engagée en tant qu’interprète, mais on lui interdit de parler la langue japonaise. Elle se retrouve alors à jongler avec des chiffres qu'elle ne maîtrise pas, et se voit assignée à la photocopieuse, dont le résultat ne satisfera jamais son supérieur. Cet enchaînement de déconvenues pourrait ébranler même le plus courageux des employés.
C'est alors qu'Amélie se retrouvera, comme elle le dit si bien, « aux chiottes ! » Punie pour son audace, elle est reléguée à l'entretien des toilettes du 43e étage. Sa seule échappatoire se trouve être la fenêtre, où elle s'imagine, non sans ironie, sauter pour s'envoler, observant son corps fuir dans le vide devant ses yeux. Bien que l'écriture soit empreinte d'humour, je ressens un malaise profond, une envie d'évasion face à la dénigration dont Amélie doit faire l'expérience au sein de cette entreprise.
À propos de fenêtres, Amélie livre une belle citation dans ce roman : « Aussi longtemps qu'il existera des fenêtres, le moindre humain sur terre aura sa part de liberté. » Cette phrase résonne en moi, surtout lorsque je me retrouve enfermé au travail, à regarder passer les camions, une routine qui dure depuis 27 ans. Cela témoigne de l'impact que ce roman a eu sur moi.
Finalement, j'ai donc beaucoup aimé découvrir cette expérience de notre chère Amélie Nothomb avant qu'elle ne devienne l'écrivain que l'on connaît. Cela illustre bien que chacun possède en lui sa destinée. Amélie la vit pleinement, sans se compromettre dans une soumission purement alimentaire. L'essentiel n'est-il pas de trouver SA voie, même si cela implique des concessions pécuniaires et de se contenter d’une fenêtre d'où l'on peut voir passer des camions ?
Merci Amélie pour cette réflexion profonde sur la quête de soi et la liberté !



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