lundi 20 juin 2016

On pense, on vit, on aime...



On pense, on vit, on aime...

On pense,

On pense à sa vie, belle ou ratée, supportable parce que supportée.
On pense à ses enfants, rebelles ou adorables, ils sont le souffle de biens des vies.
On pense à son passé, avec regret ou soulagement, parfois les deux en fonction des événements.
On pense heureux ou malheureux, on s'assoit sur sa vie et ensuite ?

On vit,

On vit une vie qu'on n'a pas choisie, on s'efforce de la peindre, de la composer, on cherche les ingrédients pour assaisonner en lieu et place de ce qui aura été gâché.
On vit avec les siens, parfois on suffoque, souvent on les aime parce qu'on est bien mieux entouré qu'esseulé.
On vit des moments qu'on n'a pas choisis, des choix qui nous insupportent surtout des comportements récurant, certains ne changeront jamais, croyant toujours trouver le bonheur en épanchant le malheur à ce qui leur était acquis.
Ensuite, ils pleurent.
On vit ? Non, on survit. Et ensuite ?

On aime,

On aime à se retrouver seul pour songer et écrire sur une feuille blanche sa pensée, sa joie ou son chagrin.
On aime ses enfants, son amour, au son d'une lyre murmurant le deuil d'un passé aux abois sur un ton de dédain.
On aime la sérénité, le calme du matin, l'aube d'un jour nouveau qu'on souhaite moins bien que demain, et ensuite ?

On meurt,

On meurt à sa vie gâchée ou réparée, on cherche son chemin au travers de branches tachées du sang d'un plus malheureux, déjà passé par là.
On meurt de chagrin ou de solitude, de repentir. On regarde derrière soi et au sol tous ces cadavres de souvenirs qu'on a tués à coup de choix heureux ou malheureux...
On meurt de crainte de mourir, oui curieux paradoxe et pourtant, ensuite ? Réfléchis bien...

On pense qu'on vit... Mais on aime à savoir qu'un jour, on meurt...

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