mercredi 22 juin 2016
Emile Verhaeren.
Il y a des auteurs qu'on découvre au travers d'un bouquin, en discutant entre nous ou bien ici sur des blogs. Nous sommes en période estivale donc on voyage, on se ballade et moi, j'ai découvert ou plutôt re découvert Emile Verhaeren en me baladant dans un coin de chez moi qu'on appelle " le caillou qui bique ".
Pour la petite histoire le " Caillou qui bique " se trouve à Roisin à quelques kilomètres de la frontière française en plein bois. Il s'agit d'un morceau de roche qui supplante le chemin qui le borde tout simplement.
http://www.cmpb.net/images/sorties/cailloukibic/caillouquibique.jpg
La légende s'y rapportant raconte qu'autrefois le Diable en personne aurait eu vent de la construction d'une cathédrale et se serait mis en tête de la détruire avec une énorme rocher. Un saint ayant eu écho de ce projet l'aurait dissuadé en lui assurant que le chemin était horriblement long, pour preuve un tas de chaussures élimées avec lui, preuve de son périple. Le diable convaincu aurait jeté son rocher à proximité de la Honnelle ( rivière à Roisin ) le rocher tombé là, serait le fameux caillou qui bique.
C'est donc dans ce contexte que je situe mon auteur : Emile Verhaeren.
Belge, né en Flandre en 1855 et décédé en 1916 dans un bien triste accident, poussé par la foule sur les rails, alors qu'il venait de donner un discours. Comme quoi, la vie peut être riche et finir bêtement.
Il fut l'auteur de bien des poèmes d'avant-garde pour l'époque et fut vite connu pour rendre l'atmosphère de la ville comparée à la campagne dans ses écrits. Verhaeren fut aussi un ami proche de la famille royale belge et donc du roi de l'époque Albert 1er et son épouse, il fréquentait les maisons royales de Belgique régulièrement. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est son passage près de chez moi, à Roisin, au caillou qui bique.
C'est en 1898 que Verhaeren viendra séjourner à Roisin sortant d'un souci de santé qui l'avait bien affaibli. Il y séjournait de mars à fin mai, parfois bien plus longtemps, car il souffrait du rhume des foins et rentrait alors à Paris ou Ostende. Au départ ils étaient lui et son épouse, hébergé dans une crèmerie chez des amis, mais vite dérangé par les badauds, il lui fut aménagé un bureau et ainsi petit à petit au fil des ans il devinrent locataire de tout une partie du bâtiment.
Il fut très vite apprécié dans le petit village pour sa générosité et sa bonhomie, il était généreux et faisait parfois distribuer de la viande aux plus démunis. Il aimait écrire tôt le matin, jusque 11 heures, puis s'en allait à travers bois où il trouva l'inspiration pour bien des écrits, il lui arrivait de rentrer pour coucher sur le papier des idées, des inspirations. Il s'enfermait dans son bureau où personne n'osait le déranger. Il palabrait avec le paysan du coin comme avec le maréchal ferrant. Certains l'appelait " L'homme du Bo " ( L'homme du bois ).
De tout son passage à Roisin il ne reste que des souvenirs lui ayant appartenu et son bureau reconstitué à l'aide de son épouse entre autres, la crèmerie fut détruite durant la guerre. Depuis une stèle est érigée en son honneur et un musée fut ouvert et l'est toujours aujourd'hui. A travers le bois lors de promenades on découvre des pierres, installées où figure des extraits de ses écrits. Les promeneurs déjà charmés par la poésie du bois s'arrêtent alors pour lire et sont alors envahis par la plénitude de l'instant, loin du bruit et du tumulte, ce fut mon cas.
http://static.skynetblogs.be/media/172451/1976499939.jpg
Je vais vous glisser ici avec le lien du texte complet un extrait de son plus joli poème en ce qui me concerne, lisez-donc :
" Le chant de l'eau Emile Verhaeren."
L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ? Il passe et court et glisse Et doucement dédie aux branches, Qui sur son cours se penchent, Sa chanson lisse.
(http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.htmlhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.html )
Voici donc, je voulais vous partager cet auteur et surtout son passage près de chez moi qui a apporté un peu de poésie à un milieu parfois défavorisé socialement et ça fait un bien fou de se replonger dans une ambiance poétique en se baladant à travers bois.
Pour ceux qui voudraient connaître un peu le " Caillou qui bique " :
http://www.rtbf.be/video/detail_sophie-en-balade-le-caillou-qui-bique?id=1740373
http://users.skynet.be/cbou/roisin/caillou.htm
Source: http://users.skynet.be/cbou/roisin/verhaeren.html
Pour la petite histoire le " Caillou qui bique " se trouve à Roisin à quelques kilomètres de la frontière française en plein bois. Il s'agit d'un morceau de roche qui supplante le chemin qui le borde tout simplement.
http://www.cmpb.net/images/sorties/cailloukibic/caillouquibique.jpg
La légende s'y rapportant raconte qu'autrefois le Diable en personne aurait eu vent de la construction d'une cathédrale et se serait mis en tête de la détruire avec une énorme rocher. Un saint ayant eu écho de ce projet l'aurait dissuadé en lui assurant que le chemin était horriblement long, pour preuve un tas de chaussures élimées avec lui, preuve de son périple. Le diable convaincu aurait jeté son rocher à proximité de la Honnelle ( rivière à Roisin ) le rocher tombé là, serait le fameux caillou qui bique.
C'est donc dans ce contexte que je situe mon auteur : Emile Verhaeren.
Belge, né en Flandre en 1855 et décédé en 1916 dans un bien triste accident, poussé par la foule sur les rails, alors qu'il venait de donner un discours. Comme quoi, la vie peut être riche et finir bêtement.
Il fut l'auteur de bien des poèmes d'avant-garde pour l'époque et fut vite connu pour rendre l'atmosphère de la ville comparée à la campagne dans ses écrits. Verhaeren fut aussi un ami proche de la famille royale belge et donc du roi de l'époque Albert 1er et son épouse, il fréquentait les maisons royales de Belgique régulièrement. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est son passage près de chez moi, à Roisin, au caillou qui bique.
C'est en 1898 que Verhaeren viendra séjourner à Roisin sortant d'un souci de santé qui l'avait bien affaibli. Il y séjournait de mars à fin mai, parfois bien plus longtemps, car il souffrait du rhume des foins et rentrait alors à Paris ou Ostende. Au départ ils étaient lui et son épouse, hébergé dans une crèmerie chez des amis, mais vite dérangé par les badauds, il lui fut aménagé un bureau et ainsi petit à petit au fil des ans il devinrent locataire de tout une partie du bâtiment.
Il fut très vite apprécié dans le petit village pour sa générosité et sa bonhomie, il était généreux et faisait parfois distribuer de la viande aux plus démunis. Il aimait écrire tôt le matin, jusque 11 heures, puis s'en allait à travers bois où il trouva l'inspiration pour bien des écrits, il lui arrivait de rentrer pour coucher sur le papier des idées, des inspirations. Il s'enfermait dans son bureau où personne n'osait le déranger. Il palabrait avec le paysan du coin comme avec le maréchal ferrant. Certains l'appelait " L'homme du Bo " ( L'homme du bois ).
De tout son passage à Roisin il ne reste que des souvenirs lui ayant appartenu et son bureau reconstitué à l'aide de son épouse entre autres, la crèmerie fut détruite durant la guerre. Depuis une stèle est érigée en son honneur et un musée fut ouvert et l'est toujours aujourd'hui. A travers le bois lors de promenades on découvre des pierres, installées où figure des extraits de ses écrits. Les promeneurs déjà charmés par la poésie du bois s'arrêtent alors pour lire et sont alors envahis par la plénitude de l'instant, loin du bruit et du tumulte, ce fut mon cas.
http://static.skynetblogs.be/media/172451/1976499939.jpg
Je vais vous glisser ici avec le lien du texte complet un extrait de son plus joli poème en ce qui me concerne, lisez-donc :
" Le chant de l'eau Emile Verhaeren."
L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ? Il passe et court et glisse Et doucement dédie aux branches, Qui sur son cours se penchent, Sa chanson lisse.
(http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.htmlhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/le_chant_de_l_eau.html )
Voici donc, je voulais vous partager cet auteur et surtout son passage près de chez moi qui a apporté un peu de poésie à un milieu parfois défavorisé socialement et ça fait un bien fou de se replonger dans une ambiance poétique en se baladant à travers bois.
Pour ceux qui voudraient connaître un peu le " Caillou qui bique " :
http://www.rtbf.be/video/detail_sophie-en-balade-le-caillou-qui-bique?id=1740373
http://users.skynet.be/cbou/roisin/caillou.htm
Source: http://users.skynet.be/cbou/roisin/verhaeren.html
Écrire sans sujet précis.
Écrire sans sujet précis.
Écrire sans sujet précis sans citer d’événements, uniquement écrire les mots qui me viennent à l’esprit, me moquer des imperfections…
Écrire pour te dire à toi combien je t’aime, pour te dire à toi aussi combien je te hais.
Écrire pour ne pas pleurer, écrire pour rigoler, écrire tout simplement, écrire avec mon cœur.
Ne cherchez pas un message dans ce texte ou du vécu, il n’y en a pas, j’écris parce que j’aime ça, peu m’importe ce qu’on en pense ou ce qu’on en déduit, ce sera un leurre.
Mais oui, je sais qui je suis, bien sûr, j’ai comme tout un chacun ma part de larmes dans ce bref passage qu’on appelle « la vie »…
Mais qui a dit qu’aimer était impossible ?
Qui a dit qu’être fidèle était de l’utopie ?
Qui m’a dit que je ne valais rien que j’étais incapable d’aimer… Peut-être est-ce moi tout bonnement…
Dans ce cas, je dois avoir changé, évolué, voire progressé même…
Je sais qui j’ai été, je sais aussi et surtout qui je suis à ce jour et je dis à qui veux l’entendre, qu’en moi comme en chacun il y a du bon et du mauvais…
Je me refuse à beugler dans ce pâturage qu’on appelle « le monde », ce que je fais, je le fais pour moi et les miens, je ne dois rien à personne, mais je dois tout à la vie que j’ai choisie et à ceux qui en font partie.
Écrire sans sujet précis sans citer d’événements, uniquement écrire les mots qui me viennent à l’esprit, me moquer des imperfections…
Écrire pour te dire à toi combien je t’aime, pour te dire à toi aussi combien je te hais.
Écrire pour ne pas pleurer, écrire pour rigoler, écrire tout simplement, écrire avec mon cœur.
Ne cherchez pas un message dans ce texte ou du vécu, il n’y en a pas, j’écris parce que j’aime ça, peu m’importe ce qu’on en pense ou ce qu’on en déduit, ce sera un leurre.
Mais oui, je sais qui je suis, bien sûr, j’ai comme tout un chacun ma part de larmes dans ce bref passage qu’on appelle « la vie »…
Mais qui a dit qu’aimer était impossible ?
Qui a dit qu’être fidèle était de l’utopie ?
Qui m’a dit que je ne valais rien que j’étais incapable d’aimer… Peut-être est-ce moi tout bonnement…
Dans ce cas, je dois avoir changé, évolué, voire progressé même…
Je sais qui j’ai été, je sais aussi et surtout qui je suis à ce jour et je dis à qui veux l’entendre, qu’en moi comme en chacun il y a du bon et du mauvais…
Je me refuse à beugler dans ce pâturage qu’on appelle « le monde », ce que je fais, je le fais pour moi et les miens, je ne dois rien à personne, mais je dois tout à la vie que j’ai choisie et à ceux qui en font partie.
Ecrire avec la lumière (Texte participant au concours de La Francité).
Ecrire avec la lumière
J'aime partir le matin tôt, dès l'aube… Pour me balader et ainsi
parcourir les rues de Paris ma charmante ville. Elle est un sujet
très intéressant pour moi. Je descends là, dans cette petite rue. C'est janvier,
il fait froid, je descends les marches glissantes, j'y suis… Mine de rien, ça
pèse sur l'épaule un appareil photo ! Et pourtant, c'est si léger une fois son
résultat accroché mur. On y est, le soleil se lève enfin, un beau et clair
soleil d'hiver. Il est un peu trop lumineux. C'est aveuglant, mais c'est la
saison qui veut cela ; néanmoins, il me réchauffe le visage. C'est triste, me
dis-je, de devoir souvent lui tourner le dos en cette saison. C'est une si
belle lumière parfois, tamisée, dissimulée par les branches d'arbres qui se
réchauffent, s'illuminent sous son rayonnement. Se laissant transpercer pour
créer une clarté obscure. J'observe de petites taches qui dansent sur le sol,
une lumineuse communion du soleil levant avec la nature.
J'aime les lueurs matinales : Paris qui
s'éclaire lentement, qui s'éveille. Les volets qui s'ouvrent un peu partout, un
peu nulle part. J'entends le pépiement des oiseaux, heureux de se réchauffer au-dessus
des reflets lumineux de la Seine que je longe à petits pas. L'eau m'éblouit,
mais me ravit, elle m'offre un joli paysage. Une brume fine et claire monte du
fleuve et pourtant semble figée, formant ainsi une couverture blanchâtre aux
racines fluviales de Paris. Quelques péniches somnolentes et bien emmitouflées
dans cette couverture cotonneuse, me donnent des idées de pose à
prendre, d'angles à tenter…
Je m'agenouille, je retente, en voilà quelques-unes… Je les regarde,
c'est pas mal, elles me plaisent. À quelques mètres de là, assis sur un petit
tabouret de bois, j'aperçois un homme figé qui semble regarder l'eau qui
scintille sur ses jambes. Il est vêtu d'un gros manteau brun, une casquette
visée sur la tête. Il a froid, dirait-on et pourtant, il est calme. Rien ne
l'oblige à demeurer là, mais il est assis et en m'approchant, je le vois les
yeux fermés. Il murmure, non, il chantonne.
- Bonjour monsieur, je ne vous dérange pas ?
- Oh bonjour ! Non tu ne me déranges pas, jeune homme, j'attends…
- Ah bon ? Justement, je me demandais si vous aviez besoin d'aide, je me
balade aussi très tôt et je vous voyais là, seul…
- Oui, j'aime ces petits moments parfois, assis comme ça, je ferme les
yeux, j'écoute Paris qui dort encore, je me laisse envelopper par la chaleur
des rayons du soleil, et puis voilà…
- C'est joli ce que vous dites, monsieur, j'aimerais prendre le temps
comme ça moi aussi, on devrait tous le faire, ma foi.
Le vieil homme tourna la tête et me regarda avec son regard clair.
Il avait un regard si lumineux et en même temps doux, comme apaisé. Il remonta son col puis,
se frottant les mains, regarda droit devant lui au-dessus de la brume qui
commençait à s'en aller, et il dit :
- Oui, tu as raison, on devrait s'arrêter… Stopper nos vies qui souvent
nous dépassent. Alors on court derrière elles, vois-tu, on ne maîtrise plus
rien. La vie continue et nous on traîne dans son ombre. On ne sait plus la
rattraper, c'est fini.
- Comme c'est joliment dit, monsieur, vous êtes un peu poète, non ? Philosophe
?
- Oh, j'écris un petit peu, oui. Tu es perspicace, dis-moi. Philosophe…
Bah, faut bien l'être un peu, j'essaie de vivre l'instant présent, je n'aime
pas la nuit, vois-tu ? Alors venir ici le matin et sentir la lumière se poser
sur moi, écouter l'éveil de la nature qu'elle provoque, ça oblige ma vie à
m'attendre. Mais dis moi, tu es bien équipé là, tu es aussi artiste à ce que je
vois et matinal en plus, c'est magnifique.
Je demeurais bouche bée devant les propos tenus par ce vieil homme, une tranquillité
et un bon sens à toute épreuve : quelle sagesse, me dis-je.
- Ah moi ? Oui matinal, eh bien, je ne le fais pas chaque matin. Je
n'habite pas très loin et j'ai vu hier soir que la météo s'annonçait bonne pour
aujourd'hui. Alors je suis venu voir si je pouvais trouver quelques paysages intéressants.
Je ne suis pas déçu.
L'homme sourit, puis fixant le fleuve qui brillait de mille feux sous
les rayons matinaux, il dit :
- Comme c'est intelligent ça, tu fais bien. Il faut en profiter ce
n'est pas tous les jours qu'on peut se faire du bien à l'âme et au corps. Moi,
vois-tu, après ça, je peux rentrer en sifflant et boire un café chez moi. J'ouvre
alors la fenêtre pour laisser le matin chanter dans la maison. J'ouvre tous les
rideaux, je veux que ce soit bien lumineux, sinon je déprime vite. J'ai besoin
de ces moments pour me ressourcer.
- Je vous comprends bien. Vous savez, la lumière c'est la vie, vous ne
me contredirez pas, je crois… Et pour moi, c'est essentiel les rayons du
soleil, la lumière. La clarté lunaire, la nuit, est aussi très belle à sa
manière. Le reflet de l'eau, les matins d' hiver, c'est aveuglant mais si beau.
Alors j'en profite.
- En tout cas, petit, tu as un bien bel appareillage-là, c'est du haut niveau
je me trompe ?
- Oh, vous savez c'est un appareil photo banal par rapport à ce qu'on
fait aujourd'hui, mais il me donne de belles photos, euh… Je ne sais pas si je peux
? lui dis-je en redressant mon appareil vers lui.
- Tu veux me photographier ? Oh, je n'ai rien contre, tu es sympathique
alors vas-y, je t'en prie.
Quelle chance j'avais de rencontrer ce vieil homme, poète en plus. Il
m'inspira beaucoup, la lumière, elle, était encore meilleure, car elle était
plus vieille que tantôt déjà. Les taches continuaient de danser à ses pieds, je
pris un peu de recul et m'agenouillai. Quelle belle prise de vue j'avais là. Ce
vieillard assis sur un petit tabouret en bois, bien au chaud dans son manteau,
l'air pensif et le visage éclairé de mille feux. Je pris des photos de profil,
pour capturer le reflet de la Seine qui ondulait. Quelques oiseaux se
risquaient au ras de l'eau, c'était magnifique à observer. L'homme regardait au
loin, les yeux mi-clos, éblouis par la clarté du jour qui se lève. Plus loin,
la tour Eiffel laissait penser à une jolie carte postale. Le ciel était bleu,
l'homme était vêtu de sombre, il me semblait si lumineux dans la lumière du
jour…
Après une dizaine de prises de vue, je le remerciai :
- Vous me faites un honneur, monsieur, vraiment ces photos seront magnifiques,
je vous en donnerai si je vous revois un de ces matins ?
- Oh, ne te tracasse pas, petit, si j'ai pu te rendre service en ne
faisant rien, c'est un plaisir. Tu vois la clarté matinale, cette belle lumière,
elle me fait du bien au corps, à mes vieux os…
Toi ça te donne des idées, de belles
prises de vue, de jolis paysages à photographier. Finalement, la lumière, c'est
indispensable, n'est-ce pas ? Même la nuit, tu le disais tantôt.
J'étais heureux de cette rencontre, ravi de mes photos. J'écoutai mon
nouvel ami et je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. J'ai toujours pensé que
la lumière n'était pas que le fait d'éclairer, d'éblouir. Je suis parfois
fasciné par la lumière qu'éveillent en moi un air d'opéra, une chanson, un
poème, un livre…
Nos âmes peuvent être éclairées, nos
cœurs illuminés, nos journées éblouissantes, comme celle-ci, grâce à cette
belle rencontre matinale.
Je répondis alors :
- Vous avez tellement raison, monsieur.
Vous disiez tout à l'heure que vous écrivez parfois, vous savez cet appareil, c'est
un peu mon stylo à moi. Après tout, photographier, c'est écrire avec la
lumière…
L'escalier de la vie.
Il y a peu de temps, il écrivait encore sur des feuilles de papier. Depuis il a reçu une vieille machine à écrire et il adore taper, il y arrive de plus en plus vite.
Il n'a pas de bureau à lui dans sa chambre, alors il est allé chercher des pieds de bois et un semblant de plan de travail qu'il a cloué. Il s'est ainsi fabriqué son support pour écrire.
Sur celui-ci une vieille chaîne Hi-fi, quelques blocs de feuilles et sa machine à écrire qui trône au milieu de son monde. Il n'y a ni PC, ni internet, pas de GSM qui vibre, sonne et qui ne lui aurait servi à rien.
Il écoute Aerosmith, bon Jovi, Guns ' n’ Roses. Il écoute les émissions de radio qui parle de sexe. Il écrit chaque jour, il écrit chaque soir, il n'arrête pas. Un poème, une histoire maladroite, son journal intime. De temps à autre, lorsqu'elle est chez elle, il se tord le cou à regarder si il l'aperçoit…Il ne voit rien… Il pense à installer un miroir contre le mur pour mieux observer, non il n'espionne pas quelle idée …
Les vieux vinyles lui donnent de l'inspiration, les paroles des vieilles chansons sont très recherchée il s'en inspire, il aime Bachelet, Brel, etc.
Son meilleur ami sort de chez lui, de la fenêtre de sa chambre il le voit très bien, il se dirige vers chez elle… Il les lui faut toutes, " Bed of roses " résonne encore dans sa chambre, il pleure parfois.
Sa chambre c'est son seul refuge. L'écriture son seul moyen d'expression. Il l'aime cette passion il s'est mis à lire de plus en plus, la bibliothèque c'est son lieu préféré. Ca y est elle est là, son ami aussi, il le déteste parfois c'est horrible de le voir les attirer toutes. Et puis quoi ? Il ne se passe jamais rien entre eux, lui n'ose rien il regarde, subit, alors il est triste et quand il est triste, il écrit.
C'est alors qu'il écrit le mieux, lorsqu'il parle d'amour, de mal-être, de peine, de chagrin….
Il pleure sur sa feuille, il écrit de plus en plus vite, il remettra tout ça au propre avec sa machine à écrire, mais là il a besoin de s'épancher sur le papier. Il n'arrête plus, il écrit autant qu'il pleure, il s'essuie les joues, écrit encore. Il renifle, ça coule sur le papier, l'amour le désespoir la haine l'adolescence merde !
Il est ado, il ne comprend encore rien, il croit que tout se joue là quand il est mal, mais non rien ne se joue à ces heures là, c'est bien pire plus tard….
L'adolescence c'est une marche dans l'escalier de la vie, une des plus basses.
Il n'a pas de bureau à lui dans sa chambre, alors il est allé chercher des pieds de bois et un semblant de plan de travail qu'il a cloué. Il s'est ainsi fabriqué son support pour écrire.
Sur celui-ci une vieille chaîne Hi-fi, quelques blocs de feuilles et sa machine à écrire qui trône au milieu de son monde. Il n'y a ni PC, ni internet, pas de GSM qui vibre, sonne et qui ne lui aurait servi à rien.
Il écoute Aerosmith, bon Jovi, Guns ' n’ Roses. Il écoute les émissions de radio qui parle de sexe. Il écrit chaque jour, il écrit chaque soir, il n'arrête pas. Un poème, une histoire maladroite, son journal intime. De temps à autre, lorsqu'elle est chez elle, il se tord le cou à regarder si il l'aperçoit…Il ne voit rien… Il pense à installer un miroir contre le mur pour mieux observer, non il n'espionne pas quelle idée …
Les vieux vinyles lui donnent de l'inspiration, les paroles des vieilles chansons sont très recherchée il s'en inspire, il aime Bachelet, Brel, etc.
Son meilleur ami sort de chez lui, de la fenêtre de sa chambre il le voit très bien, il se dirige vers chez elle… Il les lui faut toutes, " Bed of roses " résonne encore dans sa chambre, il pleure parfois.
Sa chambre c'est son seul refuge. L'écriture son seul moyen d'expression. Il l'aime cette passion il s'est mis à lire de plus en plus, la bibliothèque c'est son lieu préféré. Ca y est elle est là, son ami aussi, il le déteste parfois c'est horrible de le voir les attirer toutes. Et puis quoi ? Il ne se passe jamais rien entre eux, lui n'ose rien il regarde, subit, alors il est triste et quand il est triste, il écrit.
C'est alors qu'il écrit le mieux, lorsqu'il parle d'amour, de mal-être, de peine, de chagrin….
Il pleure sur sa feuille, il écrit de plus en plus vite, il remettra tout ça au propre avec sa machine à écrire, mais là il a besoin de s'épancher sur le papier. Il n'arrête plus, il écrit autant qu'il pleure, il s'essuie les joues, écrit encore. Il renifle, ça coule sur le papier, l'amour le désespoir la haine l'adolescence merde !
Il est ado, il ne comprend encore rien, il croit que tout se joue là quand il est mal, mais non rien ne se joue à ces heures là, c'est bien pire plus tard….
L'adolescence c'est une marche dans l'escalier de la vie, une des plus basses.
La vie s'empare.
On vient tous au monde sans rien demander,
On grandit pendant des années.
L'enfance nous comblera de souvenirs chaleureux,
Elle est parfois souffrance quand d'autres sont heureuse.
Vient l'adolescence, cette cruelle et ingrate saison de nos vies,
Elle enflamme nos sens et marque nos visages au regard furibond et joli.
L'adulte s'éveille lentement et nous rend aigri, pourtant pas encore vieilli,
nos tumultes font de nous de gens bien polis mais au dedans bien meurtri.
La vie s'empare un jour des nos souvenirs pour les fondre dans le néant de la vieillesse,
Joli rempart avant de fuir contre la montre nous rappelant la fin qui acquiesce.
La mort, quelle connerie, la vie l'est d'autant plus qu'elle est encore plus cruelle,
Ce sort en furie nous lie tout autant durant nos années qu'on désirait si belle.
La vie , la mort ... Deux complices qui font de nous leurs esclaves et ce notre existence durant …
On grandit pendant des années.
L'enfance nous comblera de souvenirs chaleureux,
Elle est parfois souffrance quand d'autres sont heureuse.
Vient l'adolescence, cette cruelle et ingrate saison de nos vies,
Elle enflamme nos sens et marque nos visages au regard furibond et joli.
L'adulte s'éveille lentement et nous rend aigri, pourtant pas encore vieilli,
nos tumultes font de nous de gens bien polis mais au dedans bien meurtri.
La vie s'empare un jour des nos souvenirs pour les fondre dans le néant de la vieillesse,
Joli rempart avant de fuir contre la montre nous rappelant la fin qui acquiesce.
La mort, quelle connerie, la vie l'est d'autant plus qu'elle est encore plus cruelle,
Ce sort en furie nous lie tout autant durant nos années qu'on désirait si belle.
La vie , la mort ... Deux complices qui font de nous leurs esclaves et ce notre existence durant …
Dorénavant.
Dorénavant comment faire
Avec ce temps qui s'enfuit.
À l'égard de tous ces gens qui m´exaspère,
Maintenant que tout est sans vie.
Toutes ces nuits, à écrire pour lui ?
Et ces matins qui vident de rien,
Ce cœur qui bat, non pas mort, pourquoi ?
Qui me donnera tort, oui tort...
Dorénavant comment faire,
Vers quel mécréant ira ma furie ?
Tu m´as brisé mon univers,
Et mon univers sans toi, il est avec lui.
Vous, chers petits, soyez amis,
Vous savez bien qu'être frère, c'est bien.
Vos vies sont enchaînées, c'est ainsi,
Soyez complices, enfantez des liens.
Dorénavant comment plaire,
Ne plus souffrir, ne plus s'en aller.
Il nous faut brûler des nuits salutaires
Et chaque matin, je les aimerais.
Et vient le soir sur une énième page miroir
J'apercevrais la fin de mon matin.
tellement de fleurs, tellement de pleurs
Il est donc venu le temps de s'dire adieu.
Il n'y a vraiment rien à faire.
La vie n'est qu'un matin et m'exaspère...
Avec ce temps qui s'enfuit.
À l'égard de tous ces gens qui m´exaspère,
Maintenant que tout est sans vie.
Toutes ces nuits, à écrire pour lui ?
Et ces matins qui vident de rien,
Ce cœur qui bat, non pas mort, pourquoi ?
Qui me donnera tort, oui tort...
Dorénavant comment faire,
Vers quel mécréant ira ma furie ?
Tu m´as brisé mon univers,
Et mon univers sans toi, il est avec lui.
Vous, chers petits, soyez amis,
Vous savez bien qu'être frère, c'est bien.
Vos vies sont enchaînées, c'est ainsi,
Soyez complices, enfantez des liens.
Dorénavant comment plaire,
Ne plus souffrir, ne plus s'en aller.
Il nous faut brûler des nuits salutaires
Et chaque matin, je les aimerais.
Et vient le soir sur une énième page miroir
J'apercevrais la fin de mon matin.
tellement de fleurs, tellement de pleurs
Il est donc venu le temps de s'dire adieu.
Il n'y a vraiment rien à faire.
La vie n'est qu'un matin et m'exaspère...
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