lundi 30 septembre 2019

Dans l’ombre des terrils, vivait Jeanine de Albert Sottiaux par Vincent Vallée.


Dans l’ombre des terrils, vivait Jeanine




Un roman bien de chez nous, une vie, des vies, des histoires, des vécus, des non-dits… Mais encore ?

Eh bien, ce roman d’Albert Sottiaux nous emporte, mais où donc ? Dans une vie bien de chez nous, une vie simple mais parfois si compliquée. Les terrils sont immenses certes, mais si petits face aux coups bas et autres déboires que peuvent se faire les mêmes membres d’une famille. Il y a bien des valeurs mises en avant dans cette biographie, le travail, le courage, l’amitié, l’amour maternel, l’adoption de cœur… Et encore tant… Je ne rentrerai pas dans les détails il y en a tant, mais les découvrir vous fera chaud au cœur, vous rappellera des moments personnels.

Le charbonnage chez nous en Belgique fut une solution pour vivre dignement, ce ne fut pas facile tous les jours, ce roman va vous le démontrer mais la dignité des hommes et des femmes d’alors, prenait toujours le pas sur le défaitisme et le découragement. Il fallait travailler, rapporter des sous, c’était indispensable et c’était logique.

C’est l’histoire profonde de Jeanine, la maman de l’auteur que vous allez découvrir, une vie difficile, parfois rude et parfois tendre. Une force de caractère à toute épreuves, tenant bon, passant au-dessus des ennuis même si parfois, ce fut bien difficile. Jeanine a connu l’amour, les joies, les peines, les trahisons mais toujours est demeurée fidèle à sa progéniture, à son fils qui, au travers de ce roman, le lui rends si bien. Oui, c’est une histoire de chez nous, une histoire qui sent bon le café chaud du matin, la tarte du dimanche et les galettes des rois !

Il y a le deuil aussi, qui s’accompagne de dignité, propre aux caractères des filles et femmes de mineurs. Et puis cette relation mère-fils le temps passant, le temps courant… Une complicité hors normes comme ce grand garçon, fils de Jeanine !

« Tu sais Albert, les plus belles années de ma vie, c’est avec toi que je les ai passées… »

Cette phrase, cette confession prononcée par Jeanine à son grand fils est certainement la plus belle façon de résumer une vie à deux, issue d’une vie si riche et si compliquée dans sa simplicité.

Et puis quel que soit l’endroit où l’on va, quel que soit la vie que l’on mène, quel que soit l’âge que l’on a, il n’y a rien de plus rassurant et de plus beau que dire à la personne qui se coupe en quatre pour vous et qui a tant culpabilisé d’avoir du vous confier à des étrangers : 

Je suis bien ici…

Oui, je suis bien ici. Une phrase comme une chaude couverture lors d’un soir de pluie, dans une maison emplie de souvenirs et d’amour. Cette phrase, elle fait tout oublier de ce qui fut douloureux, oui tout. Je suis bien ici !

Ce roman, n’est pas un roman, c’est un bouleversement, une émotion, une leçon de vie. Non, je ne l’oublierais pas.


Merci Albert, merci Moka…





Pour vous procurer ce roman :


Soif de Amélie Nothomb par Vincent Vallée.


Soif de Amélie Nothomb






Ceux qui me connaissent savent que j’aime la plume d’Amélie Nothomb et puis aussi, sa personnalité un peu à part et souvent surprenante. Cette dame est cultivée et pourvue d’une mémoire incroyable, d’une plume étonnante. Elle nous a écrit des romans, toujours courts, chaque année depuis plus de 20 ans qui jamais ne laissent indifférent.

Celui-ci, on ne peut pas dire qu’il laisse indifférent non plus, ce serait même impossible qu’il nous laisse de marbre car soit il va nous glacer, soit nous laisser de marbre, soit nous refroidir….
Il y a une évidence, c’est que bon nombre de ses lecteurs qui sont chrétiens, vont être étonnés de découvrir un Jésus, car il ne s’agit que de lui tout au long de ce roman, un peu trop comment dire… moderne, décalé, sorti de son contexte historique. Employant des expressions tels que pour n’en citer qu’une lorsqu’Amélie évoque le passage des noces de Cana et en parlant de sa mère, Marie : Oui, ma mère était pompette, et ça lui allait bien.

Cette manière de faire parler Jésus, m’a dérangée tout au long du roman… pompette… il y a plus de 2000 ans, ne devait pas être une expression courante, mais si c’était la seule dans le roman qui est hors contexte, inappropriée, je ne serai pas ennuyé… J’aime à penser, moi qui suis pourtant croyant mais non pratiquant, que Jésus était un homme comme bien d’autres de son époque, banal, et certainement pas l'Apollon qu’on représente partout, de type Européen, aux yeux bleus et à la chevelure abondante, il avait un physique quelconque, c’est écrit, c’est décrit.

Amélie explique que le pourquoi de ce roman, c’est l’absurdité de la crucifixion. J’entends bien, et oui elle a raison car il y a des contradictions avec ce que les chrétiens appellent un acte d’amour. Mais cette approche, cette désacralisation de Jésus, cette façon de le décrire, moi, m’a beaucoup dérangé, ennuyé, parfois outré. On peut le présenter autrement, moins divin, moins prophète mais pas le ridiculiser. Car, à certain moment, il est ridiculisé par la façon dont Amélie le fait raisonner, penser, parler…

J’ai beaucoup hésité à écrire une chronique au sujet de ce dernier roman d’Amélie Nothomb, car je l’aime beaucoup, et j’ai lu tant de bons romans de sa plume, que je ne savais pas comment j’allais exprimer ma déception. Car après tout, on peut passer son tour, ne pas aimer un des romans d’un de ses auteurs de prédilection sans pour autant s’entendre dire qu’on n’est pas fidèle, ou qu’on est contradictoire. Car, pour le coup, Ce roman est contradictoire par rapport à l’idée que je me fais d’un personnage tel que Jésus. Et, je laisse de côté mes convictions pour dire ça. Car si je partais de mon point de vue de croyant, de chrétien, sur base de la Bible, je serais beaucoup plus critique envers l’approche d’Amélie. Beaucoup plus… Car écrire : En vérité, je vous le dis, tout clouté que je suis, un verre d’eau me ferait crever de jouissance… Il y a de quoi se poser de nombreuses questions, même en laissant de côté sa religion… Pourquoi avoir abordé Jésus de cette façon ? Voilà le mot qui m’est venu constamment lors de ma lecture : POURQUOI ?

Alors je vais conclure avec cette formule toute faite : À l’année prochaine Amélie.

lundi 2 septembre 2019

La rentrée... Par Vincent Vallée.









Je me souviens de l’odeur des crayons, des cahiers neufs et à recouvrir.
Cette cour immense, où certains étaient à l’aise tandis que d’autres semblaient tétanisés.
J’étais de ces derniers…

Il y avait cette angoisse de l’inconnu, de l’apprentissage, ce manque de confiance, cette insouciance absente, déjà…
Il y avait les instituteurs, froids pour beaucoup, l’air sévère pour d’autres et puis les originaux, mes préférés.

La cloche qui sonne, les rangs absents, car tous perdus lors d’une rentrée, et moi, perdu aussi.
Le chef d’école qui arrive avec ses feuilles et qui commence avec les plus petits en citant le nom de l’instituteur ou de l’institutrice et puis le nom de ses élèves, un premier rang se forme et ainsi de suite.

Alors que j’entrais en troisième année, mon nom fut prononcé parmi les derniers puisque le destin m’a offert ce suspens, inutile à mes yeux. Un instit est désigné, c’est un de ces originaux, il est arrivé le matin avec une « deux-chevaux » criblée d’hérissons blancs sur fond gris. Je suis soulagé, enfin… Mais quand même, j’ai encore peur.
Les rangs sont formés et toute l’année on nous alignera, nous fera prendre nos distances en tendant le bras ce qui valait parfois des blagues du style : j’appuie sur le bouton d’une des attaches de ton cartable… Me voilà bancal, marrant…

Les cours, les « prises de contact », et voilà une année qui commence, encore une, parmi tant d’autres encore à venir. Mes plus beaux souvenirs restent ces lectures silencieuses, parce que j’aime lire, parce que j’adore répondre aux questions traitant du texte, mais surtout parce que l’histoire me vend un voyage de dix minutes hors du temps, dans ce silence d’une classe, là je sais que je vais me débrouiller, avoir de beaux points, il est temps…
Mes pires souvenirs, ils sont nombreux, mais communs à beaucoup d’autres qui avaient comme moi des difficultés, mais les mathématiques… Ce cours m’a dégoûté de l’école, faisant tache d’encre sur le reste que du coup, j’ai aussi bâclé… Je sais aujourd’hui que c’est le caractère et l’éducation à la maison qui font la différence alors.

Aujourd’hui, je vois toutes ces photos d’enfants qui rentrent, sur lesquelles ils sourient ou font la tête et je me souviens, que moi aussi, je faisais la tête parce que, quelle que soit l’année, il y aurait toujours des maths, et que ce serait chaque fois plus difficile. Je manquais de courage et de persévérance, mais excepté mon instituteur, personne ne m’y encourageait…
L’école c’était les copains aussi, certains devenus des amis. L’école c’était les promenades au parc à saules avec un de ces instituteurs originaux, comme j’aimais ces promenades… L’école c’était les récrés, les parties de foot et les courses dans la cour. Mais aussi, les entorses, les chutes, les parties de billes dans les rigoles irrégulières ou les échanges d’autocollants Panini…

Mais surtout, pour moi, ce que je veux retenir de ces premières années, ce sont ces lectures, ces découvertes et puis ce livre, tenu par l’instituteur que j’idéalisais, cet objet précieux dans ses mains, cette couverture encerclée de petits nuages. Cette façon de nous lire un passage me faisait rêver, un livre c’était un voyage à mes yeux, un rêve narré, une aventure qui allait se poursuivre le lendemain. L’école, c’est là que tout se joue finalement, en bien comme en moins bien. L’école, c’est la base de tout ce qui viendra plus tard, c’est certain, car chaque fois nous y reviendrons, réellement ou en pensées, avec ces sentiments de nostalgie ou de regret. Moi je nourris les deux.

Note: Photo de ma troisième année Bis, nous devions être à l'année scolaire: 1986-1987 avec Mr Spinhayer

dimanche 1 septembre 2019

Le retour de Silas Jones de Tom Franklin par Vincent Vallée.






Le retour de Silas Jones

Ce roman est ma dernière lecture, je viens de fermer ce livre et comme pour tous ces livres qu'on aime on fait durer le plaisir, on traîne à tourner les dernières pages.
Il faut avouer que l'auteur a réuni deux thèmes qui me sont chers, à savoir, l'amitié et la ségrégation raciale aux USA. 

Un récit qui se déroule au Mississippi, terre de Tom Sawyer ! On entre dans ce roman par un drame, une intrusion dans la vie d'un homme qui semble solitaire et tourmenté. Étrangement, ce qui lui arrive ne le perturbe pas, cet homme qui lui tire dessus et qui est masqué, il le connait.
Nous allons faire pas mal de flashs-backs dans l'histoire de Larry mais aussi de Silas qui autrefois furent amis, on découvrira qu'ils étaient bien plus que des amis mais ne le savaient pas...

Silas est devenu policier, il est noir et Larry est un mécanicien qui ne reçoit jamais de visite, lui est blanc. Les deux hommes ne se parlent plus et tout porte à croire que Larry a un lourd passé derrière lui que seul Silas comprends alors que toute la ville le nie et le houspille et qu'il en détient même quelques secrets.

Larry est découvert baignant dans son sang, et Silas va tenter de comprendre ce qui est arrivé à celui qu'il nie comme tout le reste du village...
Une fille disparue des années plus tôt, une autre plus récemment, deux faits qui retombent sur les épaules de Larry et puis un jeune homme qui s'intéresse à Larry mais ne lui veut pas que du bien. Larry lui, y reconnait un ami, enfin un depuis toutes ces années.
Un roman très agréable à lire ou pour une fois c'est l'homme blanc qui est en difficulté et incriminé et l'homme noir qui va tenter de le sortir de l'enfer, pourquoi ? Au nom de l'amitié, qui même ancienne demeure vivante.

Je recommande vivement cette lecture qui a des allures d'intrigue à la "Stephen King".  D'ailleurs pour l'anecdote, Larry l'homme esseulé de ce roman, est un grand lecteur et fan de Stephen King.

L'auteur :

Tom Franklin:



mardi 6 août 2019

Aquarium de David Vann par Vincent vallée

Aquarium







Influencé par une émission de télé, j'y ai entendu parler de ce roman comme étant écrit par un des meilleurs écrivains actuels: David Vann.
Voilà donc un roman qui nous raconte l'histoire de Caitlin et de sa mère. Deux américaines, une vie assez routinière et précaire pour la jeune femme, Sheri, qui pour subvenir à leur besoin exécute un travail ingrat, sale, physique et qu'elle n'a pas choisi...
Caitlin doit se lever aux aurores et attendre sa mère chaque soir, tard après l'école et pour combler l'attente, Caitlin passe des heures dans un centre-aquarium où de multiples espèces de poissons évoluent. Caitlin va d'ailleurs tout au long de ce récit faire des comparaisons avec ce qu'elle vit et la vie sous l'eau qu'elle admire tant. Un vieil homme à l'aquarium va devenir son ami et ce vieil homme n'est autre que son grand-père.
Un homme âgé qui se cache pour pouvoir voir sa petite fille à l'insu de sa mère. Sheri est donc la fille de l'homme âgé qui tient compagnie chaque soir à la petite Caitlin. Un homme qui, jadis, à abandonné sa fille à un triste et cruel sort, celui de sa femme mourante d'un cancer. Il a fui, laissant Sheri adolescente, seule avec sa mère mourante et sans le sou.
Quand Sheri va apprendre le retour de son père, sa tentative d'approche via Caitlin et sa résolution à tout faire pour se faire pardonner, tout va basculer.
C'est là que ce roman sombre si je puis-dire. D'une mère aimante, fatiguée certes, Sheri va devenir un monstre. Le passé ayant resurgi par ce retour paternel, l'amour de Caitlin pour ce grand-père retrouvé, va rendre folle Sheri, et c'est alors qu'elle va faire subir à sa fille, qui n'en démords pas, elle aime son papy, tout ce qu'elle a subi autrefois, quand ce bon et gentil papy les a laissées tomber elle, une gamine et sa mère à l'agonie. 
Ce roman est sensible, sur le fil, empreint de douceur et de cruauté. Plusieurs choses m'ont déplus néanmoins.
Je trouve que l'auteur pousse la cruauté de Sheri envers sa fille à l’extrême limite. Alors oui, on comprends que Sheri est à bout et qu'elle a subi l'enfer, mais quelle mère ferait subir ce qu'elle fait subir à son enfant dans ce récit ?
Ensuite il y a Shalini dont je n'ai pas encore parlé, une jeune fille, amie de Caitlin qui est en réalité sa petite amie. Je n'ai pas bien compris pourquoi évoquer l'homosexualité de Caitlin, ces passages légèrement érotiques entre deux gamines, même si à la fin du roman c'est le résultat d'un énième pétage de plombs de Sheri vis-à-vis de sa fille. Je ne comprends pas pourquoi l'auteur à choisi cet angle à son récit, c'est un peu hors sujet, inutile à mon sens. Excepté si c'était tiré d'une histoire vraie ce qui n'est pas le cas.
Ce roman est fort, et remue les tripes, mais un peu extrême, j'en garderai cependant un très bon souvenir de lecture, je crois. Pour conclure je dirai que l'auteur à une très belle plume, trempée dans un soupçon de violence un peu inutile à son talent mais cela n'en fait pas comme je l'ai entendu lors de cette émission de télé, un des auteurs incontournable de notre époque. Mais il est très bon c'est un fait. Chacun jugera.

David Vann:




samedi 13 juillet 2019

"Au fil de soi" de Patricia Duterne par Vincent Vallée





Avec ce roman, nous découvrons une pathologie la "Syllogomanie". Mais enfin, nous faisons surtout connaissance avec Olivia et son monde qu'on ne qualifiera pas de petit tant il est vaste et varié de par sa diversité et sa quantité matérielle.
La Syllogomanie donc, est une maladie qui s'exprime par un attachement démesuré aux objets, à tel point que si une tasse se casse, le malade peut éclater en sanglots ou déprimer des jours durant.

Ce que j'ai aimé dans ce petit roman, ce sont ses courts chapitres et les flashs-back d'Olivia retrouvée en crise sur le bord de la route. On découvre non seulement le monde vaste et compliqué de notre personnage en souffrance mais sa famille, sa fille, ses amis et puis son petit ami.

C'est à la campagne qu'Olivia va déménager pour rassembler et ses objets et ses idées, mais c'est aussi là qu'elle va subir sa pire crise, la plongeant dans une sorte de coma, de tétanie durant trois jours.
Trois jours durant lesquels sa famille va évoquer des solutions pour l'aider, mais aussi ce sera l'occasion pour la mère d'Olivia de parler de ces moments douloureux dû à cette pathologie qui a débuté alors qu'elle était toute petite. Il y a des évocations un peu dure parfois mais fidèles à la réalité de la maladie.
Patricia Duterne évoque avec fluidité et une douce légèreté son récit et nous tournons les pages assez rapidement. Patricia est éditée aux Éditions Acrodacrolivres, une maison simple, sérieuse, familiale et surtout, professionnelle.
La fin de ce roman, que je vous laisse découvrir est comme le titre : Sur le fil...

La maison d'Édition de Patricia Duterne : https://www.acrodacrolivres.com/

Le site pour découvrir l'auteure et son univers :https://www.leslivresdepatriciaduterne.be/


L'auteure :


mercredi 26 juin 2019

La crue de Amy Hassinger par Vincent Vallée




La crue

Je viens de terminer ce roman et je suis tiraillé entre plusieurs sentiments. En fermant le livre, j’avais envie de poursuivre. Pourquoi ?

Quand on tourne les premières pages, on fait connaissance de Rachel, de son mari et de son bébé Deirdre, qui vous le verrez au fil des pages, est très gourmande. On découvre une jeune femme mais aussi une jeune maman, perdue, fatiguée, lasse. Pourtant sollicitée malgré tout, par son père, inquiet pour Maddy la grand-mère de Rachel. Il craint pour sa santé et pour de mauvaises décisions qu’elle pourrait prendre étant en fin de vie et confuse. Peut-être mal entourée ?

Rachel est mise au pied du mur, culpabilisée, elle se sent poussée à rendre visite à sa grand-mère qui habite le Wisconsin, une ferme qui lui appartient depuis des années, une ferme familiale qui est bâtie sur les terres de la tribu amérindienne des Ojibwés. De plus, voilà plus de 8 ans qu’elle n’a pas rendu visite à sa mamy, elle culpabilise énormément, démesurément, mais aussi, elle a laissé là-bas, son premier grand amour : Joe. Le premier… on ne l’oublie jamais.

Ce roman me divise car il est long certes, ça peut paraître de trop, mais finalement tout est nécessaire à la compréhension de cette histoire familiale. Comme le barrage de Old Bend qui est construit depuis la tendre jeunesse de Maddy et qui, malgré les progrès humains, demeure sous surveillance permanente car les fortes pluies finissent toujours par avoir raison de l’homme et de sa machinerie.
En retrouvant Maddy, Rachel va fuir son mariage qui l’ennuie et l’Illinois. Mais aussi se rapprocher de l’homme qui a volé son cœur d’adolescente et qui a préféré la guerre en Irak que la fuite avec sa bien-aimée d’alors. Il reviendra de cette guerre, amoché. Le rejet de Rachel à l’époque aura le croit-il, détruit leur amour, mais en fait il n’était lui aussi, qu’amoché.

Auprès de Maddy, et ce, depuis des années, il y a Diane, mère de Joe, qui est son assistante de vie, sa dame de ménage et son amie. Cette ferme, cet endroit que Rachel redécouvrira après son retour, aimer tendrement, est aussi une partie de Diane puisque construite sur les terres de ses ancêtres. Maddy, confuse et vieille, sera sensible au sort des ancêtres de son amie Diane et trouvera que lui léguer la maison et les terres après sa mort, serait un juste retour des choses.

N’en disons pas plus, je vous invite à lire le roman, cependant, ce serait bien que le roman se poursuive, il y a encore tant de questions qui taraudent le lecteur en fermant ce roman…
Le roman est paru aux Éditions rue de l’échiquier fiction, son auteur est : Amy Hassinger.