mercredi 27 décembre 2023
La chasse de Bernard Minier par Vincent Vallée
dimanche 24 décembre 2023
Gustave Meremans dit Mermane, traiteur, helléniste et romancier dourois de Daniel Charneux par Vincent Vallée
dimanche 19 novembre 2023
Mes lectures BD par Vincent Vallée
Je chronique mes lectures, je poste quelques textes de ma plume mais je ne sais pour quelle raison, je ne partage jamais mes lectures BD.
Pourtant c'est par elles que je suis venu à la littérature. Il faut savoir que je suis un grand fan de BOB ET BOBETTE de Willy Vandersteen. Cette BD rouge née à Anvers. J'en ai lu des kilos et je le fais encore aujourd'hui. Mon habitude ? Lire un BOB ET BOBETTE lorsque je pars en séjour à la mer du nord.
Il serait compliqué de vous expliquer en quoi consiste cette BD tant elle est complexe de par l'arrivée des acteurs mais pour faire court, il s'agit de l'histoire commune, de tante Sidonie, qui recueille Bob et Bobette et dont les amis sont Lambique un célibataire loufoque et Jérôme, l'ami costaud venu tout droit de la préhistoire.
Je vous l'avais dit c'est loufoque. Sans oublier le professeur Barabas, ami aussi et savant qui invente entre autres, l'aéronef un espèce d'hélico, Vitaminette la voiture qui a besoin de manger pour rouler et bien entendu, la machine à remonter le temps. Cette dernière permettra à Bob et Bobette de vivre des aventures magnifiques !
Je ne peux faire sans parler des fameux ASTERIX de Goscinny et Uderzo, je viens de terminer le dernier album qui, même sans leurs auteurs d'origine reste fidèle à l'identité donnée par leurs pères. C'est, est-il besoin de le rappeler, l'histoire d'un village Gaulois qui résiste à l'envahisseur Romain avec César à sa tête. Le duo Astérix/ Obelix est formidable et me fait rire à chaque album.
Bien entendu, me rendant toutes les semaines à la bibliothèque qui se situait juste au bout de ma rue, j'ai lu bien d'autres BD, des tas même, en voici un florilège (titres choisis au hasard) :
mardi 7 novembre 2023
Les Dragons, de Jérôme Colin par Vincent Vallée
Quelle
claque que ce roman ! J’arrive à la fin de l’année, j’aurai lu autour de 25
livres en 12 mois et pas un seul coup de cœur. De belles lectures certes, mais
celle-ci... Et pourtant, je dois avouer mon préjugé, ma méfiance quand j’ai lu
que c’était un animateur radio qui l’avait écrit. Et pan ! Dans ma face...
Vincent apprend à te renseigner avant de juger. Merci également à mon ex-beau-frère
de la recommandation.
J’avais pu découvrir
néanmoins Jérôme Colin au travers d’un « Hep taxi » où
il avait embarqué un certain Loïc Nottet à fleur de peau, plus
sensible que de coutume, pas joyeux, mal dans sa peau. J’avais pu remarquer la
sensibilité de Jérôme, son approche humaine face au mal-être qu’il avait
ressenti chez son invité.
En effet, je comprends cette
fois, les jeunes mal dans leurs peau, pauvres ou riches il connaît bien notre
Jérôme Colin. Ce sont des Dragons, comme lui l’a été. Ne le demeurons-nous pas
tous un peu même si on en guérit souvent ? Vous allez comprendre en lisant ce
roman.
Les Dragons, c’est une référence aux vieilles cartes
du monde, les premières sur lesquelles étaient dessinés des Dragons pour
signifier qu’au-delà des terres connues, se trouvaient (peut-être) des
monstres, et donc l’inconnu.
C’est l’histoire d’un jeune
garçon en proie à une violence avec les siens, il a 15 ans, il est révolté, il
n’a de place nulle part, il fume de l’herbe c’est sa seule échappatoire... Mais
cette fois il va être placé en internement, le juge l’a décidé. Jérôme n’a d’autre
choix que d’y aller en échafaudant de s’enfuir à peine arrivé.
Il y aura cette phrase qui lui
reviendra plus tard : c’est difficile d’arriver, mais ce sera tout
aussi difficile de repartir...
Dans ce roman il y a une
quantité incroyable de références à notre propre jeunesse, les quelques
chansons qu’ont écoutés nos parents. Leurs attitudes face à nous, et nous qui
avons reproduit cela avec nos propres enfants. Car, ce roman démontre que l’on
vit et réitère tous les mêmes choses, les mêmes moments de vies. Jérôme va
découvrir au sein d’une sorte d’internat, le monde qu’il pense être le seul à
côtoyer, et pourtant... Les horribles monstres de la nuit, ceux qui viennent
vous dire que vous n’êtes personne, bon à rien, incapable, ces voix qui vous
obsèdent et vous assomment ! À 15 ans jusque parfois tard, on doit lutter
contre ces voix, ces sentiments, ce mal être...
Au sein de l’établissement où
il se sent puni et encore plus mal, il déteste ses parents, lui-même, la vie.
Et puis un jour, une fille, une marginale, ou une allumée arrive. En tous
les cas, elle est comme lui, elle est comme eux. Elle se sent en marge d’une
société qui impose, qui va trop vite, qui régit sans cesse. Elle souffre, et
eux aussi. Elle est là pour se protéger, pour rassurer sa famille, comme lui,
comme eux... Mais finalement le pire danger est-il dehors ? Jérôme va tomber
amoureux, et avec elle, il lira « Des souris et des hommes » ce
chef-d’œuvre de Steinbeck. Ce fameux John Steinbeck que
Jérôme aura pour compagnon au mur de sa chambre en internat. Un Steinbeck qui
ne le quittera jamais, lui qui pourtant ne lisait rien, ne le connaissait pas
ni lui ni aucun autre auteur. C’est au creux de ce petit livre pourtant, et
pour trouver un moyen d’approcher celle qu’il a choisi qu’il trouvera des
explications, une échappatoire, la lecture ! Elle aussi elle lit, et elle lit
la nuit... Dans les couloirs. Il fera comme elle, et ainsi va se construire
entre eux deux, le début d’une fin. Une issue malheureuse. C’est uni dans la
douleur que « Les Dragons », ces jeunes en difficultés, ces
incompris feront bloc dans la souffrance.
Je n’en dis pas plus, car je ne
veux pas spoiler, tout ce que je sais c’est que ce roman m’a accompagné de
Bruxelles à Ténériffe avec quelques pauses. Car, ce genre de romans il faut les
digérer. Je me suis reconnu, mais j’ai aussi reconnu mes enfants et leurs
difficultés. La différence avec mon adolescence, vers les années 1990, c’est
qu’aujourd’hui, la pression est bien plus forte, elle a une alliée qu’est la
technologie. On sait tout de vous, et vous êtes dépendant de ces fichus
réseaux. Ils ne soufflent plus nos jeunes, c’est intense et compliqué. Les
réseaux, les médias anxiogènes, les temps compliqués au niveau de l’actualité,
l’écologie. Tout ça crée de véritables tsunamis chez nos jeunes. Alors oui, je
suis un rescapé, j’ai aussi été un « Dragon », mes fils également.
Mais un beau jour, et avec encore plus de difficultés, un autre contexte, ils
auront des enfants (peut-être) et le cycle poursuivra son chemin. La vie se répétera,
et eux auront des difficultés à aider ces « nouveaux » jeunes. Tout comme nos
parents en ont eu avec nous, nous avec nos enfants...
Je ne peux citer des passages
de ce roman, tant il y en a qui m’ont marqué, bluffé. Mais lisez ce roman, et
vous aurez des réponses pour vos ados. Et eux pourront avoir quelques clés pour
déverrouiller leur prison. Celle que nous aujourd’hui adulte, savons qu’elle ne
se prénomme pas Guantanamo, mais « La vie ». Il n’y a rien de plus beau et
merveilleux on le sait, mais aussi, rien d’aussi cruel, si anxiogène... Il faut
la dompter, il faut s’accepter et apprendre à S’aimer. Le temps fera en sorte
que... lire peut aider, moi ça m’a sauvé.
dimanche 5 novembre 2023
Une chanson douce de Leïla Slimani par Vincent Vallée
mardi 31 octobre 2023
Ma petite Lili...
Ma petite Lili... 15 années auprès de moi, auprès de nous c’est passé si vite. Ma petite fifille, avec ton caractère rebelle, câline, paresseuse, tu nous as si souvent donnés. P’tit poupouss, tes roulades sur ton dos, ta tête enfouie dans le creux de mon bras pour te cacher, ton ventre que tu nous offrais pour le caresser... Ça nous manque tellement déjà.
Lili, pour certains tu n’étais
qu’un chat, il y a pire dans la vie que la perte d’un chat... Ne les écoute pas,
car, tu vois à quel point on te pleure, on parle de toi, on pense à toi. Oui je
t’ai beaucoup pleuré, je te pleure encore, mais je me console en pensant que tu
es là-haut, tu nous regardes avec gratitude. Lorsque tu montais sur les toits,
tu aimais qu’on vienne te chercher. Du haut des toits encore, tu aimais faire
peur à ta voisine, qui pourtant s’occupait tellement bien de toi quand nous n’étions
pas là.
Petite mémère, tu as été
heureuse, je crois, tu étais si casanière c’était une preuve, si pot de colle
parfois, tu nous rejoignais où que l’on aille, tu te collais à nous, tu avais
tellement de petites habitudes. Tu étais intelligente, futée, teigne aussi. C’est
ce que j’aimais le plus chez toi, ton sale caractère, comme nous.
Alors Lili, te voir souffrir
durant ces quelques derniers jours, ta dernière heure, c’est ce qui me fait le
plus mal... Je culpabilise souvent, j’ai peur que tu te sois dit que l’on t’abandonnait,
pire, qu’on te faisait du mal...
Alors que l’on attendait pour
que l’on t’endorme pour t’aider à partir paisiblement nous t’avons caressée,
nous t’avons parlé, nous t’avons murmuré les phrases que tu connaissais, celles
qui te faisait plaisir et je t’ai dit une seule phrase qui t’était peut-être
inconnue : Tu m’as tant donné...
Peu importe où tu es Lili,
continue de ronronner pour ceux qui t’ont tant aimé. Jamais on ne te
remplacera, personne ne me dira que c’est idiot de pleurer ta perte et surtout,
toujours on parlera de toi.
Tu te souviens de la couverture
beige ma petite Lili, tu l’aimais à condition qu’elle ne sente pas la lessive,
me voir la déplier te faisait réagir, tu te levais et venais t’y endormir,
blottie contre moi, au creux de mes jambes. Tu étais belle Lili, tu resteras
belle pour l’éternité, reposes toi, et veilles sur nous mon petit chat...
jeudi 28 septembre 2023
Un autre Brooklyn de Jacqueline Woodson par Vincent Vallée





